Faible concurrence dans le secteur des grandes surfaces au Maroc.
Les grandes surfaces disposent "d'une demande relativement faible par rapport au commerce
intérieur ", a affirmé, au cours d'une conférence de presse,
Rachid Fekkak, du cabinet +Mazars-Maroc+ qui a réalisé l'étude sur la concurrence dans le
secteur des grandes et moyennes surfaces. " Cette
demande est appelée à évoluer notamment avec le développement du pouvoir d'achat des
consommateurs, de l'urbanisation, de la croissance démographique et de l'évolution du
comportement d'achat des consommateurs
", a-t-il dit, dans le cadre de la présentation de l'enquête menée à la demande du Conseil de la
concurrence. Quant aux moyennes surfaces (supermarchés), l'étude fait état d'une "
rude concurrence
" et "
de moins de concentration
".
Les quatre groupes actifs dans le secteur des grandes et moyennes surfaces (GMS) détiennent
sept enseignes, à savoir la Société nationale d'investissement (SNI, Marjane et ACIMA), Label
vie (Label vie, Métro et Carrefour), le groupe Ynna Holding (Aswak Assalam) et le nouvel
entrant "Bim", fait savoir l'étude.
L'étude, basée sur des données et résultats recueillis en 2009 et 2010, a porté sur le cadre
réglementaire, la demande, l'offre, la structure du marché et les aspects horizontaux et
verticaux de la concurrence au sein du secteur des grandes et moyennes surfaces (GMS). Elle
a relevé "une absence d'un dispositif réglementaire spécifique au secteur des GMS au Maroc,
malgré son existence depuis plus 20 ans dans le pays ", alors que dans des pays
comme la France ou la Tunisie, ces dispositifs contribuent à la protection des petits
commerces, le développement commercial, l'amélioration du secteur et de la concurrence au
niveau de ce marché.
Dans une déclaration à la presse, le président du Conseil de la concurrence, Abdelali
Benamour, a précisé que "les conclusions des études sont la propriété des cabinets
eux-mêmes et servent comme une base documentaire pour l'avenir, en cas de saisine, une
demande d'avis et l'auto-saisine ". Les résultats des études confiées
aux cabinets d'expertise font l'objet d'une présentation lors d'un workshop ouvert aux
opérateurs concernés qui peuvent faire des remarques aussi bien statistiques que de fond
", a précisé M. Benamour.
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