Recherche – Développement – Information Photo : SAINT-GOBAIN GLASS Menuiserie & Vitrerie Ces dernières années ont été marquées par un afflux important de produits nouveaux censés répondre aux exigences toujours plus sévères imposées aux menuiseries intérieures et extérieures : résistance mécanique, résistance à l’effraction, protection, isolation thermique, isolation acoustique, contrôle solaire, décoration, comportement au feu, durabilité, etc. Les techniques ont dès lors connu une évolution sans précédent. La performance des menuiseries retardatrices d’effraction, l’utilisation de verre feuilleté ou la durabilité des ouvrages extérieurs en bois constituent les thèmes majeurs des programmes de recherche menés en 2006. Les entreprises bénéficient en outre de l’assistance offerte par les guidances technologiques et autres services de soutien à l’innovation : nouvelles techniques de mise en œuvre des menuiseries – objet de progrès significatifs, notamment en ce qui concerne les profilés, les matériaux constitutifs, … –, protection passive contre l’incendie, utilisation du verre. tants comme les fenêtres, les portes piétonnes, les portes industrielles et le verre, le CSTC a consacré une large part de ses activités à la normalisation de ces produits, entre autres via les Antennes Normes. Il est en effet nécessaire d’aider le secteur à se préparer au marquage CE de ces éléments, en offrant un soutien complémentaire aux entreprises, notamment en ce qui concerne l’interprétation de la nouvelle législation, les démarches à entreprendre ou la réalisation des essais initiaux. Protection contre l’effraction Le CSTC mène actuellement deux actions dans le domaine de la protection contre l’effraction : une recherche prénormative et un projet de stimulation thématique à l’innovation (voir encadré, p. 24). Ce dernier a subi une évolution spectaculaire dans le bâtiment : simple moyen de fermeture d’une baie à l’origine, il est aujourd’hui devenu un matériau multifonctionnel (confort thermique, visuel, acoustique, sécurité, esthétique, …) et se retrouve de plus en plus souvent dans des ouvrages particuliers, tels que les garde-corps, les dalles de plancher et les marches d’escalier, les portes, les vitrines, ... afin de répondre au besoin croissant de lumière. Le cambriolage est un fléau auquel de nombreux Belges sont confrontés. Les statistiques de la police fédérale révèlent qu’il survient en moyenne une tentative de cambriolage toutes les 7 à 8 minutes. Celle-ci ne dure en général pas plus de 5 minutes, délai au-delà duquel le cambrioleur abandonne son plan d’attaque pour choisir une autre habitation. Le plus souvent, c’est la faible résistance des portes et des fenêtres qui permet aux cambrioleurs de s’introduire dans un bâtiment. Cette situation a encouragé la mise au point de mesures et de systèmes plus ou moins complexes, afin de retarder l’effraction et de protéger les bâtiments contre l’intrusion. Le marquage CE étant devenu réalité, depuis 2006, pour certains éléments impor- Basée sur un grand nombre d’essais, la recherche prénormative ‘Evaluation des 22 CSTC – Rapport d’activités 2006 La menuiserie et la vitrerie sont des domaines privilégiés pour le CSTC. Grâce aux programmes de recherche et au transfert d’information, ce dernier s’efforce, avec le soutien de plusieurs Comités techniques, de répondre aux attentes des entreprises concernées. Une attention particulière a été accordée en 2006 au marquage CE des éléments menuisés. performances de la menuiserie retardatrice d’effraction équipée ou non d’un système de ventilation’ est un parfait exemple d’analyse globale et d’interaction entre divers éléments : profilés, éléments de remplissage, quincaillerie, système de ventilation, fixation au gros œuvre, … Les activités menées en 2006 dans le cadre de cette recherche ont notamment permis de mettre au point des méthodes d’essai et de formuler des recommandations quant à la composition et la mise en œuvre d’éléments menuisés retardateurs d’effraction (portes et fenêtres simples de classe de résistance à l’effraction 2). Ces recommandations concernent plus particulièrement : • l’influence des dispositifs de ventilation sur la résistance à l’effraction d’un élément de façade menuisé • les variations dimensionnelles admissibles permettant de garder la même classe de résistance sans essai supplémentaire • l’interchangeabilité des composants – quincaillerie, remplissages, … – des éléments menuisés retardateurs d’effraction, … A terme, le projet pourrait servir de base à l’élaboration d’une Note d’information technique qui viendrait compléter la NIT 206 relative à la protection mécanique de la menuiserie et des vitrages contre l’effraction. Protection contre l’incendie Les critères de performance de la résistance et de la réaction au feu ont été Recherche – Développement – Information : Menuiserie & Vitrerie sensiblement modifiés à la suite de l’harmonisation européenne. Dans ce cadre, le Centre suit l’évolution des éléments menuisés à travers son Antenne Normes ‘Prévention du feu’ (voir encadré en p. 8). La qualité et la pose correcte des portes résistant au feu sont primordiales pour garantir la sécurité des occupants et des services d’intervention en cas d’incendie. Ce thème qui touche directement les menuisiers a fait l’objet, en 2006, d’un projet de texte modifiant l’arrêté royal relatif à la prévention des incendies. Activement impliqué dans l’élaboration de cette nouvelle réglementation qui devrait être d’application en 2007, le Centre a pris la balle au bond en anticipant ces changements importants, via la rédaction au sein du Comité technique ‘Menuiserie’ d’une Note d’information technique concernant la pose de ces éléments. Nos experts accordent également leur appui aux activités du comité BOSEC/TCC1 sur la protection passive contre l’incendie (attribution de la marque BENOR/ATG et octroi des systèmes de certification de l’ISIB destinés aux placeurs de portes). Le CSTC apporte par ailleurs son soutien technique au projet de stimulation thématique à l’innovation relatif à la sécurité incendie passive dans les bâtiments (voir encadré en page 24). Transparence et lumière Le CSTC concentre une grande partie de son action sur l’utilisation du verre dans les applications structurales et les ouvrages particuliers. Ce matériau est en effet de plus en plus fréquemment utilisé pour ce type de réalisation, afin de satisfaire aux exigences de transparence et de lumière. Le CSTC mène une recherche prénormative sur l’emploi, dans les applications structurales, du verre feuilleté, emploi rendu nécessaire la plupart du temps pour des raisons de sécurité. La recherche vise à mieux appréhender ce matériau et l’influence de l’intercalaire sur son comportement composite, afin d’optimiser le dimensionnement des structures en verre : Essai de résistance à l’effraction. 23 CSTC – Rapport d’activités 2006 planchers, escaliers, mais aussi poutres ou renforts de façade. Le projet comporte un volet expérimental et un volet consacré à la modélisation de ce matériau composite. Plusieurs axes ont été explorés : résistance au déversement des poutres en verre feuilleté, flexion des plaques, vieillissement du verre et de l’intercalaire, comportement post-rupture, … Les résultats ont mis en évidence l’influence primordiale du type d’intercalaire, de la température et de la durée de chargement sur le comportement mécanique du composite. Le CSTC souhaite valoriser le fruit de cette recherche au sein des différents groupes de normalisation traitant du verre feuilleté. Il le diffusera ensuite auprès des entrepreneurs sous forme d’abaques ou de tableaux pratiques qui pourraient être intégrés à une Note d’information technique consacrée à ce thème. Par ailleurs, la rédaction de la NIT ‘Ouvrages particuliers en verre’ s’est poursuivie durant l’année 2006 à l’initiative du Comité technique ‘Vitrerie’. Ce document définit les règles de dimensionnement et les prescriptions de mise en œuvre d’ouvrages particuliers en verre tels que dalles de plancher, marches d’escalier, vitrines, parois en verre profilé ou en briques de verre, parois d’aquarium et hublots, portes et ensembles en verre trempé, parois en verre bombé, garde-corps et séparations, ... Il constituera un complément à la NIT 214 ‘Le verre et les produits verriers. Les fonctions des vitrages’ ainsi qu’à la NIT 221 ‘La pose des vitrages en feuillure’. Au cours de l’année écoulée, l’Infofiche de formation en ligne ‘La pose des vitrages en feuillure’ illustrant le contenu de la NIT 221 sous forme de film a été finalisée et est disponible sur le site internet du CSTC (voir encadré p. 47). Laboratoire ‘Eléments res et de façades’ de toitu- du vent, de la pluie, de l’air, ... conformément aux normes européennes et autres guides nationaux ou internationaux. Durabilité des ouvrages extérieurs en bois En 2006, le CSTC a finalisé le programme de recherche ‘Durabois’ dont l’objectif général était de développer de nouveaux traitements de surface pour améliorer la longévité de la finition des menuiseries extérieures peintes et diminuer la fréquence d’entretien. Comparativement aux méthodes traditionnelles, ces nouveaux traitements devraient également être plus respectueux de l’environnement et de la santé de l’applicateur. La recherche a permis de tester et de comparer les performances de 9 molécules actives (isocyanates, silanes, acides et anhydrides carboxyliques) susceptibles de réagir avec la fonction OH de la cellulose et de rendre la surface plus réceptive à la finition. Les essais réalisés ont montré que ces molécules améliorent le caractère hydrophobe du bois. Par conséquent, la pénétration d’eau diminue et la stabilité du matériau est accrue. La réduction de la mouillabilité du support due à l’augmentation du caractère hydrophobe semble être contrebalancée par de puissantes interactions entre les molécules actives et la finition, ce qui assure la bonne adhésion de cette dernière sur le support. L’accrochage de la finition est également amélioré du fait de sa pénétration plus profonde dans le bois soumis au traitement. Il devrait donc en résulter une augmentation sensible de la durabilité de la finition. La poursuite du monitoring du site d’exposition mis en place au cours de la recherche permettra, dans les prochaines années, de confirmer les résultats de laboratoire et d’offrir au secteur de belles perspectives d’évolution dans ce domaine. Durant l’année 2006, les activités de ce laboratoire se sont principalement orientées vers la mise au point de nouveaux produits dans le domaine de la menuiserie et du verre. Le laboratoire réalise également des essais sur les performances de perméabilité à l’air, d’étanchéité à l’eau, de résistance au vent et à l’impact, de fatigue et autres propriétés mécaniques de l’enveloppe du bâtiment. Normalisation – Marquage CE et déclarations de qualité ATG et BENOR Il détermine en outre les caractéristiques des fenêtres, portes et portails privés et industriels, façades, bardages, plafonds (et leurs composants), toitures plates et inclinées, menuiseries intérieures, ... L’équipement mis à sa disposition lui permet d’effectuer des simulations de l’action Au cours de l’année 2006, une cinquantaine d’ATG ont été mis à l’étude et délivrés en matière de vitrages, de profilés de menuiserie, de mastics et de revêtements de façade. Les études menées à cet effet tiennent compte non seulement des spécifications européennes récentes, mais Depuis de nombreuses années, le CSTC collabore activement aux travaux de l’UBAtc, du CEN et de l’EOTA, et ce principalement dans le cadre de l’assurance de la qualité des produits et des systèmes. Recherche – Développement – Information : Menuiserie & Vitrerie Stimulation (Sécurité thématique à l’innovation ‛Passieve brandbeveiliging’ incendie passive dans les bâtiments) Coordonné par la Confédération Construction des menuisiers flamands et l’Association professionnelle des entreprises de parachèvement (BEWAP), ce nouveau projet bénéficie du soutien technique du CSTC et de la WarringtonFireGent (spinoff de l’université de Gand). Il a essentiellement pour objectif : • de stimuler les activités en réseau entre les entreprises concernées • de promouvoir les synergies entre ces entreprises en vue de développer des produits, des structures et des techniques nouvelles pour la pose et l’entretien • d’explorer les différents moyens susceptibles d’intégrer ces systèmes innovateurs dans les projets de rénovation ou de construction neuve. Ce service subsidié par la Région flamande s’adresse principalement aux placeurs de planchers surélevés, de cloisons légères et de plafonds suspendus, mais aussi aux peintres (applicateurs de systèmes de peinture ignifuges), aux plafonneurs (applicateurs d’enduits permettant d’améliorer la résistance au feu de l’élément de construction) et aux vitriers (poseurs de vitrages résistant au feu). Publications du CSTC ‘Menuiserie & Vitrerie’ Menuiserie et vitrage : un couple modèle ? Les Dossiers du CSTC, 2006/1, Cahier 3. Efficacité énergétique des bâtiments : un peu d’histoire. Les Dossiers du CSTC, 2006/1, Cahier 8. Efficacité énergétique des bâtiments : perspectives d’avenir. Les Dossiers du CSTC, 2006/1, Cahier 9. Marquage CE des fenêtres et portes piétonnes. Les Dossiers du CSTC, 2006/2, Cahier 1. Projet STI «Protection contre l’effraction». Les Dossiers du CSTC, 2006/2, Cahier 7. Marquage CE des portes industrielles, commerciales et résidentielles. Les Dossiers du CSTC, 2006/2, Cahier 9. Entretien des menuiseries extérieures en bois. Les Dossiers du CSTC, 2006/2, Cahier 11. Accessibilité des menuiseries extérieures (partie 1). Les Dossiers du CSTC, 2006/4, Cahier 4. Singularités du bois et répercussions sur les systèmes de finition. Les Dossiers du CSTC, 2006/4, Cahier 11. L’entretien des menuiseries extérieures en bois. Infofiche n° 15 (juin 2006). Finition des menuiseries extérieures en bois. Infofiche n° 16 (mai 2006). La pose des vitrages en feuillure. Infofiche n° 21 (novembre 2006). 24 CSTC – Rapport d’activités 2006 aussi des spécifications actuellement en cours d’élaboration au sein des Comités techniques CEN TC 33 ‘������� Doors, ��������� windows, shutters, building hardware and curtain walling����������������������������������� ’ (dont le groupe miroir belge est présidé par le Centre), CEN TC 129 ‘����������������������������������������� Glass in building������������������������ ’ et des divers groupes de travail de l’EOTA. Les moyens nécessaires ont également été mis en œuvre en 2006 pour aider les entreprises dans leur démarche relative au marquage CE. De par la parution de normes de produits harmonisées pour certains éléments menuisés, le marquage CE devient progressivement une réalité. Le CSTC s’est efforcé d’informer le secteur en publiant des articles concernant le marquage CE des portes industrielles, Informations Base de données ‘Projets’ : www.cstc.be Liens utiles • Laboratoire ‘Eléments de toitures et de façades’ : www.cstc.be (rubrique ‘Le CSTC’, ‘Laboratoires’) • Guidances technologiques ‘Nouvelles techniques de mise en œuvre des menuiseries’ et ‘Le verre dans le bâtiment’ : www.cstc.be (rubrique ‘Services’, ‘Aide à l’innovation’) • Stimulation thématique à l’innovation ‘����������������������� Inbraakbeveiliging van gebouwen���� ’ : www.tis-inbraak.be • Antenne Normes ‘Prévention du feu’ : www.normes.be des fenêtres et des portes piétonnes extérieures. Le Centre a en outre participé à la révision des Spécifications techniques STS 38 et STS 23 concernant respectivement la vitrerie et les ossatures en bois (voir p. 18). Hormis sa collaboration à divers groupes de travail, le CSTC réalise de nombreux essais en laboratoire. Afin de coordonner ces activités à l’échelon européen, il est étroitement impliqué dans les groupes sectoriels des organes ‘notifiés’ de l’UE (SG 05 ‘Façades-rideaux’, SG 06 ‘Châssis’ et SG 09 ‘Le verre dans le bâtiment’). Dans le domaine du dimensionnement des façades, nos collaborateurs ont en- Stimulation (Prévention utiles thématique à l’innovation ‘Inbraakbeveiliging van gebouwen�’ des effractions dans les bâtiments) Coordonné par le CSTC en partenariat avec la Confédération Construction des menuisiers flamands et Bouwunie������������������������������������������������� ��������������������������������������������������������� , ce projet propose une aide à l’innovation dans la lutte contre l’effraction et bénéficie, pour ce faire, des subsides de la Région flamande. Il a pour objectif de promouvoir les innovations auprès des entrepreneurs concernés par la protection mécanique et électronique contre l’effraction. Cet objectif se concrétise notamment par l’identification des besoins du public visé, la promotion des synergies entre les différents acteurs et la diffusion d’informations auprès des professionnels de la construction. Une analyse des risques a permis de quantifier les risques d’effraction encourus dans les bâtiments et d’identifier les mesures à prendre pour retarder l’intrusion via les menuiseries. Ces mesures sont décrites dans un cahier des charges type. Un groupe de travail a été créé dans le but de définir une approche globale des moyens de protection contre l’effraction dans les bâtiments. Son objectif est de mettre l’accent sur la bonne intégration des dispositifs électroniques et mécaniques dès le stade du projet, un domaine à fort potentiel d’innovation pour les menuisiers. Outre le cadre légal qui régit les systèmes d’alarme, un état de la technique comprenant cinq volets a ainsi été dressé en ce qui concerne les dispositifs électroniques et électromécaniques retardateurs d’effraction tels que systèmes d’alarme, serrures électromécaniques, ... Recherche – Développement – Information : Menuiserie & Vitrerie ‘Le verre dans le bâtiment’ et ‘Nouvelles Guidances technologiques techniques de mise en œuvre des menuiseries’ La GT ‘Nouvelles techniques de mise en œuvre des menuiseries’, subsidiée par la Région wallonne, assure un support technologique à l’innovation pour les entrepreneurs de menuiserie et de charpenterie. En 2006, ses collaborateurs ont participé à l’élaboration de textes pratiques concernant les fenêtres, les portes, les bardages, les escaliers, les parquets, les structures en bois, les colles à bois et les cloisons légères (en collaboration avec le Comité technique ‘Menuiserie’). Les avis techniques rendus et la diffusion des informations (conférences, accompagnements individuels, articles, ...) portent sur les limites des techniques et des produits (innovants) actuellement proposés sur le marché ainsi que sur leur mise en œuvre. Par le biais d’études et d’un transfert de connaissances, cette Guidance aide les entreprises à mettre au point de nouveaux produits et à introduire leurs dossiers de demande de subside. La Guidance technologique ‘Le verre dans le bâtiment’, subsidiée elle aussi par la Région wallonne, a pour principal objectif d’aider le secteur à assimiler et à exploiter les nouveaux produits et technologies émergentes afin d’accroître ses compétences et de renforcer ainsi sa position sur un marché de plus en plus concurrentiel et européen. En 2006, les deux thèmes prioritaires de cette guidance concernaient le verre et la sécurité des personnes ainsi que l’utilisation du verre comme matériau de structure. Outre le support technologique et la diffusion de l’information, les conseillers ont aidé plusieurs sociétés à mettre en place des solutions innovantes et à améliorer les performances d’un produit ou sa mise en œuvre. Cette assistance devrait avoir, à plus ou moins court terme, un impact positif sur leur développement. tamé la rédaction d’un rapport scientifique concernant l’application des Eurocodes pour la conception des menuiseries extérieures. Ce document qui traite des principaux éléments des Eurocodes relatifs aux façades et aux toitures fournit des coefficients adaptés assurant la fiabilité de ces structures. Le rapport comportera une annexe relative au calcul du verre mettant en application les principes du projet de norme européenne prEN 13474-4 ‘Calcul du verre’. Avis sont imparfaitement respectés. Si, en présence de menuiseries peu exposées, ce non-respect ne prête bien souvent pas à conséquence, il n’en va pas de même lorsque les sollicitations à la pluie et au vent sont sévères. En outre, certains types de châssis de fenêtres ne permettent pas d’assurer une parfaite continuité de la barrière à l’air et sont dès lors souvent source d’infiltrations. Force est par ailleurs de constater que le désir de certains maîtres d’ouvrage de ne pas prévoir de système de protection de leurs menuiseries en bois, sous prétexte qu’ils ont opté pour un bois très durable, ne semble pas régresser. Il en résulte que, si les cas de pourriture du bois sont très rares, les problèmes d’étanchéité sont, quant à eux, très fréquents. techniques et Consultance Dans le domaine des menuiseries et des vitrages, bon nombre de questions nous sont posées préventivement, dans la mesure où le maître d’ouvrage souhaite faire des choix en matière de performances thermiques, acoustiques, de réduction d’entretien, … Nous sommes dès lors amenés à fournir, aux entreprises et aux auteurs de projet, des informations leur permettant de comparer les performances des produits disponibles sur le marché, sachant qu’il n’appartient pas au CSTC d’effectuer des choix en lieu et place des professionnels. C’est l’occasion également de renvoyer les demandeurs à la banque de données ‘Techcom’ pour la recherche des producteurs ou importateurs, ainsi qu’aux agréments techniques ATG qui informent sur les caractéristiques des matériaux et leurs modalités de mise en œuvre. En ce qui concerne les pathologies des menuiseries, celles-ci sont majoritairement liées aux infiltrations d’eau. Dans le cas des menuiseries en bois, nous remarquons trop souvent que les principes de la double barrière d’étanchéité 25 CSTC – Rapport d’activités 2006 A l’initiative de son Comité technique ‘Menuiserie’, le CSTC a poursuivi l’examen de plusieurs Notes d’information technique. Celles-ci concernent les critères d’évaluation de l’aspect des menuiseries Du côté des menuiseries en aluminium et surtout en PVC, c’est le plus souvent la prise en compte insuffisante des variations dimensionnelles des matériaux qui est source de problèmes. Dans certains cas également, le souhait d’utiliser des profilés de faible section pour des raisons esthétiques peut conduire à des déformations excessives en période de grand vent. Les infiltrations qui sont le plus souvent attribuées aux menuiseries trouvent en extérieures en bois, les bardages en bois, les colles à bois, le placement des portes résistant au feu, les cloisons légères, les plafonds suspendus et les planchers sur­ élevés (NIT 230 ‘Planchers surélevés’ publiée fin 2006). Une Infofiche concernant l’entretien des menuiseries extérieures a par ailleurs été publiée et est disponible sur notre site internet. fait leur origine dans le contournement du raccord avec le gros œuvre. Il est en effet fréquent que des auteurs de projet prévoient la pose des menuiseries dans le plan du parement extérieur de la façade, voire en avant de celui-ci. C’est ainsi que les oriels et autres vérandas sont souvent le siège d’infiltrations au voisinage de la jonction avec la façade. Il s’agit de situations toujours critiques si un drainage adéquat de la coulisse de la façade n’a pas été prévu et réalisé au préalable. Outre quelques cas de casse thermique, les questions les plus fréquentes à propos des vitrages concernent la formation de condensation superficielle. Depuis l’utilisation de plus en plus fréquente de doubles vitrages à haut rendement (U ≤ 1,4 W/m²K), un nombre croissant de questions nous parviennent au sujet de la formation de condensation à la face extérieure des volumes. n Actions préventives du Département en matière de menuiserie et de vitrerie. Domaine d’intervention % Menuiseries extérieures 57 % Vitrages 23 % Menuiseries intérieures 14 % Charpentes 6% Recherche – Développement – Information : Menuiserie & Vitrerie