Cours de littérature musicale 12 février Poème

publicité
Cours de littérature musicale 12 février Poème symphonique (suite..) Groupe des Cinq (Russie) Le Groupe des Cinq désigne un groupe de musiciens russes, romantiques, actifs à l'époque de l'abolition du servage par Alexandre II en 1861. Mili Balakirev (1837-­‐1910) Nikolaï Rimski-­‐Korsakov (1844-­‐1908) Alexandre Borodine (1833-­‐1887) Modeste Moussorgski (1839-­‐1881) César Cui (1835-­‐1918) Le groupe prônait une musique spécifiquement nationale basée avant tout sur les traditions populaires russes et détachée des standards occidentaux. En un sens, ils représentaient le mouvement romantique nationaliste russe. Les membres du groupe, tous autodidactes, se basèrent sur l'idéal de Glinka (1804-­‐
1857), considéré par beaucoup comme l’un des fondateurs de l'école musicale russe. La rédaction du manifeste fut confiée à César Cui. Nikolaï Rimski-­‐Korsakov (1844-­‐1908) Compositeur russe membre du groupe des cinq, il était attaché à créer une musique authentiquement russe. Les œuvres de Rimski-­‐Korsakov, empruntant le plus souvent au folklore, sont célèbres pour leur orchestration brillante et colorée. Plus tard, il joua un rôle important comme professeur et compta Prokofiev et Stravinski comme ses élèves. Shéhérazade Comme beaucoup de compositeurs russes, Rimski-­‐Korsakov était fasciné par la culture islamique des pays limitrophes. Il en tira son inspiration et des références « exotiques ». Shéhérazade est une grande suite en quatre mouvements. Elle est basée sur les contes des Mille et Une Nuits, dans lesquels une jeune femme charme un tyran cruel en lui racontant chaque nuit une histoire obtenant ainsi la vie sauve. http://www.youtube.com/watch?v=ChOjHWXKlH8 http://www.youtube.com/watch?v=8t8Zxi46K9A http://www.youtube.com/watch?v=Jt6vqHc3eMc http://www.youtube.com/watch?v=uXodNmlklyI http://www.youtube.com/watch?v=X2ouSJVGqWo Alexandre Borodine (1833-­‐1887) Également membre du groupe des Cinq, il est peut-­‐être le plus romantique de tous par sa musique intense, avec ses chœurs et ses orchestrations colorées. Chimiste de profession, il était un compositeur du dimanche, ce qui explique le catalogue réduit de ses œuvres. Dans les steppes de l’Asie Centrale Dans les steppes de l'Asie Centrale est une œuvre musicale descriptive qui nous fait entendre plusieurs éléments musicaux : —
—
—
—
le son tenu dans l'aigu (le désert) les contretemps aux cordes en pizzicato (pas des chevaux et des chameaux) le thème du chant russe (évoquant les soldats russes) le thème oriental (évoquant la caravane). L'orchestre est composé de : deux flûtes, un hautbois, un cor anglais ; deux clarinettes, deux bassons, quatre cors ; deux trompettes, trois trombones ; timbales ; cordes (violons I et II -­‐ altos -­‐ violoncelles -­‐ contrebasses). « Dans le silence des steppes sablonneuses de l’Asie centrale retentit le premier refrain d’une chanson paisible Russe. On entend aussi les sons mélancoliques des chants de l’Orient ; on entend le pas des chevaux et des chameaux qui s’approchent. Une caravane escortée par des soldats russes, traverse l’immense désert, continue son long voyage sans crainte, s’abandonnant avec confiance à la garde de la force guerrière russe. La caravane s’avance toujours. Les chants des Russes et ceux des indigènes se confondent dans la même harmonie, leurs refrains se font entendre longtemps dans le désert et finissent par se perdre dans le lointain…» —
Notice de programme précédant la partition Sur une longue note tenue dans l'aigu des violons (évoquant le désert) et la clarinette expose le thème du chant russe. Le cor le reprend plus grave en lui ajoutant le sentiment d'une chose lointaine. Un rythme régulier (évoquant la marche de la caravane en Asie centrale) naît aux cordes (pizzicati) et se maintiendra pendant presque toute l'œuvre. Le second thème, un chant oriental très mélancolique, est joué par le cor anglais. La caravane passe devant nous. Le thème russe présenté aux bois puis aux cors éclate presque brutalement. Enfin, les deux mélodies se superposent. Le diminuendo reprend des fragments du thème russe qui retentit une dernière fois à la flûte sur une note tenue aiguë, comme au début du morceau. http://www.youtube.com/watch?v=LoUenpq9Pg8 Le lied Un lied, (chant) est un poème germanique chanté par une voix, accompagné par un piano ou un ensemble instrumental.
Franz Schubert (1797-­‐1828) Schubert compositeur autrichien et l’un des plus grands mélodistes, eu malheureusement une vie trop courte et tragique. En 20 ans, il composa 1009 œuvres incluant 9 symphonies, 10 opéras, 580 lieder et 185 œuvres chorales. Il est le créateur du chant allemand. Le développement technique dans la facture des pianos lui permit d’écrire de riches accompagnements sur des mélodies de pure poésie. Avec Schubert, le concept de cycle de chants sur des poèmes de grands auteurs est devenu un genre à part entière. Quatuor pour cordes no. 14 « La jeune fille et la mort » D810 Un lied composé en 1817, dans lequel la mort apparaît à une jeune fille sous les traits de son amoureux, donne à l’œuvre son titre et le thème du deuxième mouvement. Écrit alors que Schubert savait sa maladie mortelle, ce sombre drame reflète son désespoir de façon pathétique. http://www.youtube.com/watch?v=z42GrmR4U2Y Deuxième mouvement à 15 :30 Winterreise, D911 Le sombre Voyage d’hiver fut écrit en 1827, alors que Beethoven se mourait à Vienne. Après avoir examiné près de soixante chants de Schubert, le maître voulut rencontrer le jeune compositeur. L’entrevue eut lieu juste avant le décès de Beethoven, et Schubert fut l’un des portes-­‐torches à ses funérailles. Gute Nacht (Bonne Nuit) D.911-­‐1 http://www.youtube.com/watch?v=1aXXwNGmz9Q Der Lindenbaum (Le Tilleul) D. 911-­‐5 http://www.youtube.com/watch?v=jyxMMg6bxrg Robert Schumann (1810-­‐1856) La musique de Schumann, profonde et sensible, est moins destinée à plaire qu’à convier l’auditeur dans son monde intérieur, secret et énigmatique. Il reste probablement le musicien de l’époque romantique le moins facile à cerner. Captivé par la littérature et la musique, Schumann ne reçut pourtant pas d’éducation dans ces domaines. Alors qu’il était étudiant en droit à Leipzig, un concert où il entendit Paganini décida de sa vocation de musicien. Quintette avec piano, Op 44. En 1842, Schumann écrivit sur les conseils de Liszt des œuvres de musique de chambre, genre alors peu pratiqué, dont ce quintette avec piano. Ce dernier tient une partition de soliste, les cordes jouant un rôle quasi orchestral. Cette œuvre riche ouvrit la voie aux quintettes de Brahms, Franck et Dvorak. https://www.youtube.com/watch?v=RPSFIreq0Tw https://www.youtube.com/watch?v=-­‐55iyCc55v0 https://www.youtube.com/watch?v=v6VyC594FwM Il composa 86 lieder : Lied Op 25 n 3 Der Nussbaum https://www.youtube.com/watch?v=uB9WkrRUwOk Johannes Brahms (1833-­‐1897) Quatre chants sérieux, op. 121 L’apport de Brahms à la tradition du lied est souvent peu considéré au regard du reste de son œuvre. Pourtant, ces superbes Quatre chants sérieux, sur des textes bibliques et composés à la mort de Clara Schumann, sont extrêmement émouvants. Brahms -­‐ O Tod, wie bitter bist Du? http://www.youtube.com/watch?v=9t4IREKbYjU Hugo Wolf (1860-­‐1903) Grand maître du lied, Wolf composa près de 300 chants dans la grande tradition de Schubert et Schumann. Son usage du leitmotiv et l’imbrication étroite de la musique et du texte, reflets de l’influence de Wagner, transformèrent le lied en une forme de déclamation dramatique. La musique de Wolf fut affectée par un état nerveux dépressif dont il souffrit toute sa vie. Goethe lieder Schubert composa beaucoup sur poèmes de Goethe et, par le choix de ce poète, Wolf se place délibérément dans le sillage de la grande tradition du lied. Les Goethe Lieder datent de sa période la plus productive. http://www.youtube.com/watch?v=iLCFvq4hvDI Gustav Malher (1860-­‐1911) Connu surtout comme chef d’orchestre durant sa courte vie (il dirigea l’opéra de Vienne pendant dix ans), Malher composa à temps perdu. Ses lieder avec orchestres et ses neuf symphonies, intenses et émouvantes sont parmi les œuvres les plus enregistrées et les plus jouées du répertoire. Kindertotenlieder Comme un présage de la mort de la fille de Malher, les Chants pour les enfants morts furent écrits pour baryton, sur des poèmes de Friedrich Rupert. Ils sont contemplatifs et dramatiques. https://www.youtube.com/watch?v=dt1q2Z1s5p8 Symphonie no.5 Malher rencontra Alma alors qu’il composait cette œuvre. Ses cinq mouvements vont de la tragédie au triomphe. https://www.youtube.com/watch?v=UjmthMDpyco Richard Strauss (1864-­‐1949) Richard Strauss commença sa carrière en composant des chants et des poèmes symphoniques, pour la terminer comme le plus grand compositeur d’opéra de son temps. Ainsi parlait Zarathoustra, op. 30 Strauss tira cette œuvre d’un poème philosophique en prose de Friedrich Nietzsche. Zarathoustra est pour ce dernier le penseur idéal, un chef, meneur de l’humanité. Strauss dirigea lui-­‐même à Francfort la première représentation de cette œuvre. Le film 2001 : Odyssée de l’espace a fait connaître à ses spectateurs ses mesures initiales. https://www.youtube.com/watch?v=ETveS23djXM Don Juan https://www.youtube.com/watch?v=CcBGsjPky0c Quatre derniers chants Strauss écrivit en 1949 ses Vier Letzte Lieder, qui sont parmi ses œuvres majeures. Im Abendrot C’est le plus animé des quatre chants : « Dans le rougeoiement du soir » Strauss s’adresse ici à son épouse, évoquant leurs promenades main dans la main au crépuscule, avec les chants s’alouette au-­‐dessus d’eux. http://www.youtube.com/watch?v=ppoqUVlKkBU 
Téléchargement