Lonicera henryi – Info Flora - 2014
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Répartition
Originaire de Chine, ce chèvrefeuille est aujourd’hui établi dans la région zurichoise, mais son expansion
semblerait être en nette augmentation.
Reproduction et biologie
Dans un premier temps on pensait que sa reproduction n’était que végétative chez nous. Aujourd’hui on sait
que des oiseaux se servent de fruits et dispersent des graines sur d’importantes distances. Le chèvrefeuille
de Henry se multiplie efficacement par voie végétative. Les rameaux rampants s’enracinent au niveau des
nœuds; des fragments cassés ou disséminés peuvent ainsi former de nouveaux foyers.
Danger
Nature: à l’image du chèvrefeuille du Japon, son proche parent, le chèvrefeuille de Henry produit de longues
pousses qui recouvrent le sol ou qui grimpent le long des arbres formant un réseau dense sur les troncs et le
feuillage. Les tiges enchevêtrées forment des populations denses empêchant l’apparition d’espèces de
sous-bois et le rajeunissement de la forêt.
Prévention et lutte
Il est vivement conseillé de ne plus vendre cette espèce et de ne plus la planter dans les jardins et les
parcs. Déjà de petits morceaux de tiges peuvent former des racines et donner de nouvelles populations. Des
entreposages illégaux de matériel vert dans la forêt sont souvent à l’origine de nouvelles apparitions. Une
fois établi en forêt, l’espèce progresse rapidement et forme de nouvelles populations. Pour éviter tout risque,
ne jamais mettre les plantes sur le compost du jardin ou les composter en bout de champs. Le compostage
professionnel sur une place en dur et avec une phase thermophile d’hygiénisation ou la méthanisation
thermophile sont la meilleure solution. Sinon ne reste que l'incinération.
La lutte s’avère très difficile. La lutte chimique est interdite en forêt et son succès n’est pas connu. Reste
l’arrachage ! Il est important d’arracher de suite toute nouvelle apparition (avant que la population ne soit
trop grande). Couper à la base les pousses qui grimpent sur l’arbre et laisser sécher sur le tronc. Des
contrôles sont nécessaires. Pour les populations plus grandes on ne peut que conseiller des arrachages
répétés. Différents essais sont en cours.
Où annoncer, où se renseigner ?
Pour qu'une surveillance rapprochée et une lutte soient possibles, il est important d'annoncer les stations
d’une néophyte envahissante. Les services cantonaux de protection de la nature, voire les communes
concernées récoltent généralement ces informations. Suivant l’emplacement de la station d’autres services
sont intéressés par l’information, comme par exemple le service des routes et les CFF, les services de
l’agriculture, des forêts ou encore des eaux. Vous pouvez également utiliser le carnet en ligne néophytes
d’Info Flora (http://www.infoflora.ch/fr/flore/neophytes/annonces-neophytes.html). Pour plus d’informations :
info(at)infoflora.ch
La détermination de l'espèce peut poser quelques problèmes. En cas de doute, vous pouvez consulter
l'ouvrage suivant: Flora Helvetica avec clé de détermination (de LAUBER & WAGNER; éditions Haupt,
Berne). Vous pouvez également envoyer une photo digitale ou un exemplaire séché (feuilles, rameau avec
fleurs et/ou fruits) - entre deux feuilles de buvard en indiquant où vous l'avez trouvée - à S. Rometsch, Info
Flora, c/o Botanischer Garten, Altenbergrain 21, 3013 Bern, (sibyl.rometsch@infoflora.ch).
Autres sources d’information et littérature spécialisée
http://www.bafu.admin.ch/php/modules/shop/files/pdf/phpaXH6uu.pdf
Weber, E., 2005, Lonicera henryi Hemsl.– a potential exotic forest weed in Switzerland. Botanica Helvetica
115:77–81.