Pour essayer de déterminer le rôle exact de l’activin-A, d’autres expériences ont été menées à bien ; Dans la
première, une lignée cellulaire de mélanome humain a été injecté dans une souris dépourvue de son système
immunitaire afin d’éviter le rejet des cellules cancéreuses. En réalité deux types cellulaires ont été injectés,
le premier ; sans surexpression d’act-A, aussi appelée tumeur GFP et le deuxième avec surexpression d’act-
A. A la surprise générale, aucune différence dans le développement n’a été observée entre les deux types
cellulaires (les deux tumeurs ont grandi à la même vitesse et aucune des deux n’a métastasé). Ces résultats
ont mené les chercheurs à se demander s’il n’y avait pas un problème au sein de la voie de signalisation ; ils
ont alors procédé à une autre expérience qui a confirmé que la signalisation fonctionnait tout à fait et que
le problème ne venait pas de là. Pour finir, les chercheurs ont pu en déduire que le rôle de l’act-A n’était pas
de nature autocrine (elle ne réactive pas ces propres récepteurs). Ils en sont venus à se demander si le
système immunitaire n’était pas en cause car l’un des rôles de TGF-ß est de réguler le système immunitaire.
Pour le vérifier, ils ont procédé à la deuxième expérience, sur les mêmes bases que la première mais à la
seule différence que la souris avait pu conserver son système immunitaire (ce qui les a aussi contraints à
utiliser des tumeurs de souris et non des
tumeurs humaines). Les observations ont
montré que la tumeur sans act-A s’est
développée normalement et n’a pas formé de
métastases. Par contre, la tumeur avec act-A a
été beaucoup plus agressive. Elle s’est
développée beaucoup plus vite (tumeur plus
grosse) et a en plus formé des métastases. Les
chercheurs en ont donc conclut que le système
immunitaire était en cause et que l’act-A, en
interagissant avec celui-ci, contribuait
indirectement à la croissance tumorale. Elle a
donc une fonction exocrine. Aujourd’hui on sait
que c’est par le recrutement de certaines
cellules du système immunitaire, qui elles vont
faire grandir la tumeur plus rapidement que
l’act-A exerce son rôle de signalisation exocrine.
Le but de l’expérience à laquelle nous avons participé, était de déterminer si la présence de la protéine
Activin-A a une influence sur le développement des vaisseaux sanguins d’un mélanome.
Méthodes
Le western blot est une technique utilisée pour détecter la
présence de protéines spécifiques dans un échantillon de tissu.
Nous avons personnellement utilisé cette méthode afin de vérifier
la présence d’activin-A dans les échantillons de tumeur que nous
voulions étudier.
La première étape pour un Western Blot, est la préparation des
échantillons de tumeur avec activin-A et sans activin-A (GFP) afin
de procéder à l’électrophorèse. Pour ce faire, nous avons d’abord
procédé à leur dilution afin d’assurer la même concentration de
protéines dans chaque échantillon. Et pour finir nous avons attribué
une charge électronique négative aux protéines en ajoutant une
solution de SDS dans chaque échantillon (tampon Laemmli).
Echantillons des protéines disposés dans les
puits
Gel en cours de polymérisation (avec moule à
puits au-dessus