Cette année 2012 est marquée par une évolution de la table de pointage. Jusqu’à 2011, le pointage était réalisé à 18 mois avec plusieurs postes pris en compte : • Note de couverture • Longueur de mèche non étirée à la pointe de l’épaule • Forme de mèche sur 4 positions (cou, épaule, flanc, cuisse) • Comptage des fibres indésirables visuelles sur 5 positions (échine, croupe, épaule, flanc, cuisse) permettant le calcul d’une note globale sur 45 • Tour de poitrine Il est couplé avec une prise d’échantillon permettant de caractériser la toison (finesse, rendement lavage) Evolution sur les fibres indésirables : Compte-tenu de l’évolution de la qualité des toisons, la question était de savoir s’il était pertinent de n’utiliser que 3 postes pour classer les animaux de façon identique sur l’absence de fibres indésirables. 3837 animaux de millésime 2000 et plus ont été analysés par Daniel Allain, Vincent Gousseau et Laëtitia Benoist dont voici les résultats : note globale échine croupe flanc cuisse épaule moyenne 39,58 7,62 7,12 8,2 8,18 8,43 écart type 4,89 1,37 1,47 1 1 0,88 L’épaule, la cuisse et le flanc présentent peu de fibres indésirables et ces postes ont une faible dispersion (écart type <1) La note globale sur 45 est bien corrélée avec l’ensemble des postes dans la mesure où elle est la synthèse des 5 postes. On peut noter le lien fort entre : • Epaule et flanc • Cuisse et flanc • Croupe et échine Poids des postes dans le calcul de la note globale : La croupe et le flanc prédisent à eux seuls, 92.5% de la variance de la note globale. Avec l’échine, on est à 96.5%. La cuisse et l’épaule apportent peu d’informations supplémentaires dans la note globale. Le choix est donc d’abandonner les 2 postes précités et de créer une note sur 45 à partir des 3 autres postes avec la même moyenne et le même écart-type. Les pondérations mises en place permettent ainsi de comparer les animaux pointés sur 3 postes avec ceux précédemment pointés sur 5 postes. La formule de calcul est donc la suivante : Note /45 = 7.7 + 1.1 x échine + 1 x croupe + 2 x flanc Evolution des autres postes à pointer : La question se posait également de la pertinence de la longueur de mèche compte tenu d’une mesure non étirée. Un essai est donc réalisé en 2012 avec une longueur étiré et non étirée. Concernant la note de couverture ; la population mâle étant à 8.9 et la population femelle à 8.8, un dispositif binaire parait plus pertinent avec animaux couvert ou mal couvert. Enfin l’ajout de postes fonctionnels parait important dans le choix des animaux reproducteurs pour éviter toute multiplication de tares : • Ouverture des pieds • • Inclinaison des paturons Absence de tares fonctionnelles (ex : défaut de tête) Bilan de la tournée de pointage : La tournée de pointage 2012 est restée stable en termes d’effectif d’élevages et d’animaux vus. Au total, 216 femelles et 107 mâles ont été pointés et analysés. Les évolutions de la grille de pointage comme expliquées précédemment ont été prises en compte et bien acceptées des éleveurs. La mesure du tour de poitrine sur des animaux âgés de 6 mois c’est également poursuivie pour la 3ème année consécutive. Les informations engendrées vont ainsi pouvoir commencer à être exploitées. Les visites en élevage sont également l’occasion de présenter les différents documents publiés par Capgènes : - L’inventaire génétique toujours autant apprécié des éleveurs pour sa vision exhaustive des reproducteurs du troupeau et de leur valeur génétique - Les résultats annuels du troupeau, d’un point de vue génétique et phénotypique - Les taux de consanguinité entre mâles et femelles pour préserver au mieux la variabilité génétique du troupeau. - Les taux de consanguinité des mâles de la base de sélection avec chaque troupeau adhérent pour optimiser les choix lors d’achat de boucs reproducteurs. L’élevage des jeunes continue de s’améliorer dans l’ensemble. Les résultats moyens concernant le développement des animaux pourraient dépasser ceux de 2011 (72cm). Cela s’explique par de très belles évolutions dans de nombreux troupeaux, dues à des changements de pratiques d’élevage et surtout à un suivi régulier. Au vu des résultats obtenus sur les troupeaux participant au travail d’amélioration génétique, le contrôle de performance des animaux est un outil performant pour l’amélioration de la quantité et de la qualité de mohair produit.