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Daniel GUERY
Délégué Episcopal pour les Mouvements
et Associations de Fidèles du
Diocèse de Verdun
Metz le samedi 9 février 2013
Quelle place et rôle des laïcs dans les textes du Concile Vatican II
Introduction :
Un esprit, une expérience :
 Dans la Foi catholique confessée : « j’aime mon Eglise sous ses formes multiples ».

En communion avec toute l’Eglise à travers des engagements différents:
o Responsabilités locales : accompagnement d’une équipe d’Action Catholique
o DEMAF (Délégué Episcopal pour les Mouvements et Associations de Fidèles)
o Représentant du MIAMSI (Mouvement International d’Apostolat des Milieux Sociaux
Indépendants) auprès du Conseil de l’Europe
o Membre d’une équipe de préparation d’une rencontre mondiale des OING d’inspiration
catholique avec la Secrétairerie d’Etat du Vatican et plusieurs dicastères.

Trois convictions :
o Chacun est appelé à une vocation, à vivre cette vocation propre.
o Même dignité pour tous les membres de notre Eglise… il s’agit d’être ajusté à sa vie
dans sa plénitude : nous sommes appelés à une mission bien précise qu’il s’agit de
discerner en Eglise. Il n’y a pas de petites ou grandes missions aux yeux de Dieu et de
l’Eglise.
o Les deux messages fondamentaux de l’Evangile : aimer Dieu de tout son cœur et de
toute son âme et aimer son prochain comme soi-même.
Vatican II et ce qui est dit de la place des laïcs : une étape dans la tradition
En préalable :
Se situer dans « La tradition » (d’après Théo : processus par lequel le passé, la vie du Christ, la Révélation,
continue à se rendre présent et agissant. La Révélation se développe dans sa compréhension comme un
arbre peut se développer à partir de la graine qui était à son origine).
Rappel d’expériences personnelles :
Comme enfant de chœur puis adolescent au moment du Concile.
Laïcs et Vatican II
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Daniel GUERY – Metz – 9 février 2013
Quelques flashs sur des conceptions ante conciliaires : L’Eglise et la place de fidèles.
* Le catéchisme de 1947, celui de mon enfance :
A propos de l’Eglise :
Qu’est-ce que l’Eglise ?
L’Eglise est la société de tous les chrétiens fondée par Jésus Christ, gouvernée par le Pape et les évêques
unis au Pape.
Quels sont les devoirs des fidèles envers les évêques et les prêtres ?
Les devoirs des fidèles envers les évêques et les prêtres sont de les respecter, de leur obéir et de les aider
dans leur apostolat.
Comment les fidèles doivent-ils aider leurs pasteurs dans leur apostolat ?
L es fidèles doivent aider leurs pasteurs dans leur apostolat en étant apôtres, sous leur direction, et en
versant le denier du clergé.
Comment s’appelle l’apostolat des fidèles ?
L’apostolat des fidèles sous la direction des évêques s’appelle l’Action Catholique.
A propos des fidèles :
Qu’appelle-ton fidèles de l’Eglise ?
On appelle fidèles de l’Eglise les chrétiens soumis au Pape et aux évêques.
Quels sont ceux qui sont hors de l’Eglise ?
Ceux qui sont hors de l’Eglise sont : les infidèles, les apostats, les hérétiques, les schismatiques et les
excommuniés.
* La situation du début du XXième siècle (Pie X – 1906) :
« L’Église est par essence une société inégale, c’est à dire comprenant deux catégories de personnes, les
pasteurs et le troupeau (…) et ces catégories sont tellement distinctes entre elles que dans le corps pastoral
seul réside le droit et l’autorité nécessaire pour promouvoir et diriger tous les membres vers la fin de la
société ; quant à la multitude, elle n’a d’autre droit que celui de se laisser conduire et, troupeau docile, de
suivre les pasteurs » (Pie X, Encyclique « Vehementer » à l’Église de France, 1906).
Nous sommes sur une dualité identitaire : Pasteur – Brebis. Cette image peut aussi en appeler une autre :
celle de l’armée avec les fidèles qui seraient les fantassins, le clergé représentant les Etats Majors.
Par rapport à la Contre réforme : ministère universel mis sous silence.
Ce texte n’est pas très ancien et significatif d’une pratique de 8 ou 9 siècles en arrière. La réunion
d’aujourd’hui n’aurait jamais pu exister en ce temps là.
* Avec le Concile, un retournement copernicien s’est opéré.
Mais ce n’est pas seulement lié à Vatican II … c’est aussi une conséquence, d’événements et de situations
diverses vécues au XXième siècle :
 La vie des mouvements de laïcs dont l’Action Catholique (Pie XI), de mouvements de spiritualité, du
scoutisme, …de mouvements type mouvements ecclésiaux comme les focolari, …
 La réforme de la liturgie comme la revalorisation du triduum pascal… donc la redécouverte du
baptême.
L’accès aux textes de la Parole de Dieu en français..
La prise de conscience que les acteurs de l’Eglise sont tous les baptisés.
Laïcs et Vatican II
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Daniel GUERY – Metz – 9 février 2013



Les événements qui ont ébranlé et construit la société comme les conflits mondiaux (traumatisme
dans la conscience mondiale) et qui ont été déterminants pour le rapport prêtres et laïcs (tranchée,
résistance, camps, …). Reconnaissance de la même humanité.
La naissance d’une conscience mondiale de la vie de l’Eglise.
Le catéchisme de l’Eglise Catholique actuel :
* A propos de l’Eglise :
I. L’Église – Peuple de Dieu
781 " … Il a plu à Dieu que les hommes ne reçoivent pas la sanctification et le salut séparément, hors de
tout lien mutuel ; il a voulu au contraire en faire un Peuple qui le connaîtrait selon la vérité et le servirait
dans la sainteté. C’est pourquoi il s’est choisi le Peuple d’Israël pour être son Peuple avec qui il a fait
alliance et qu’il a progressivement instruit (...). Tout cela cependant n’était que pour préparer et figurer
l’Alliance Nouvelle et parfaite qui serait conclue dans le Christ (...). C’est la Nouvelle Alliance dans son
sang, appelant un Peuple, venu des Juifs et des païens, à se rassembler dans l’unité, non pas selon la
chair, mais dans l’Esprit " (LG 9).
Les caractéristiques du Peuple de Dieu
782 Le Peuple de Dieu a des caractéristiques qui le distinguent nettement de tous les groupements
religieux, ethniques, politiques ou culturels de l’histoire :
– Il est le Peuple de Dieu : Dieu n’appartient en propre à aucun peuple. Mais Il s’est acquis un peuple de
ceux qui autrefois n’étaient pas un peuple : " une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte " (1 P
2, 9).
– On devient membre de ce Peuple non par la naissance physique, mais par la " naissance d’en haut ",
" de l’eau et de l’Esprit " (Jn 3, 3-5), c’est-à-dire par la foi au Christ et le Baptême.
– Ce Peuple a pour Chef [Tête] Jésus le Christ [Oint, Messie] : parce que la même Onction, l’Esprit Saint,
découle de la Tête dans le Corps, il est " le Peuple messianique ".
– " La condition de ce Peuple, c’est la dignité de la liberté des fils de Dieu : dans leurs cœurs, comme
dans un temple, réside l’Esprit Saint ".
– " Sa loi, c’est le commandement nouveau d’aimer comme le Christ lui-même nous a aimés (cf. Jn 13,
34) ". C’est la loi " nouvelle " de l’Esprit Saint (Rm 8, 2 ; Ga 5, 25).
– Sa mission, c’est d’être le sel de la terre et la lumière du monde (cf. Mt 5, 13-16). " Il constitue pour
tout le genre humain le germe le plus fort d’unité, d’espérance et de salut ".
– Sa destinée, enfin, c’est le Royaume de Dieu, commencé sur la terre par Dieu lui-même, Royaume qui
doit se dilater de plus en plus, jusqu’à ce que, à la fin des temps, il soit achevé par Dieu lui-même " (LG
9).
* Et pour les fidèles du Christ :
LES FIDELES DU CHRIST – HIERARCHIE, LAÏCS, VIE CONSACREE
871 " Les fidèles du Christ sont ceux qui, en tant qu’incorporés au Christ par le Baptême, sont constitués
en peuple de Dieu et qui, pour cette raison, participant à leur manière à la fonction sacerdotale,
prophétique et royale du Christ, sont appelés à exercer, chacun selon sa condition propre, la mission
que Dieu a confiée à l’Église pour qu’elle l’accomplisse dans le monde " (⇒ CIC, can. 204, §1; cf. LG 31).
872 " Entre tous les fidèles du Christ, du fait de leur régénération dans le Christ, il existe, quant à la
dignité et à l’activité, une véritable égalité en vertu de laquelle tous coopèrent à l’édification du Corps
du Christ, selon la condition et la fonction propre de chacun " (⇒ CIC, can. 208; cf. LG 32).
873 Les différences mêmes que le Seigneur a voulu mettre entre les membres de son Corps servent son
unité et sa mission. Car " il y a dans l’Église diversité de ministères, mais unité de mission. Le Christ a
confié aux apôtres et à leurs successeurs la charge d’enseigner, de sanctifier et de gouverner en son
nom et par son pouvoir. Mais les laïcs rendus participants de la charge sacerdotale, prophétique et
royale du Christ assument, dans l’Église et dans le monde, leur part dans ce qui est la mission du Peuple
de Dieu tout entier " (AA 2).
Laïcs et Vatican II
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Des termes intéressants à comparer en fonction des extraits proposés ci-dessus :
Assister à la messe / participer à l’eucharistie
Fidèles de l’Eglise / Fidèles du Christ (fidèle = qui atteste sa foi)
Denier du clergé / Denier de l’Eglise
Les fidèles sont soumis / « ils » assurent leur part de ce qui est la mission du Peuple de Dieu
tout entier.
Le Décret sur l’Apostolat des laïcs (Apostolicum Actuaositatem)
Un point d’histoire du texte :
Texte promulgué en novembre 1965, à la fin du Concile.
Départ sans présence des laïcs mais seulement d’aumôniers.
Travaillé à la troisième session seulement.
Le vote aura été unanime ! 2201 OK, 2 non et 5 nuls
En perspective avec les 2 constitutions :
 Une Eglise Peuple de Dieu (Lumen Gentium : la lumière des nations – LG)
Une Eglise, étant dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c'est-à-dire à la fois le signe et le
moyen de l’union intime avec Dieu et l’unité de tout le genre humain (LG 1).

Une Eglise en dialogue avec le monde – Eglise dans le monde de ce temps (Gaudium et Spes : les
joies et les espoirs - GS)
La communauté des chrétiens se reconnaît réellement et intimement solidaire du genre humain et
de son histoire (GS 1).
--------------------------------------------Quelques points forts :
1. Participation à la mission de l’Eglise reçue du Christ, centrée sur le baptême.
Qui est visé ici par le terme « laïc »?(LG 31)
Sous le nom de laïcs, on entend ici tous les fidèles, en dehors des membres de l’ordre sacré et de l’état
religieux reconnu dans l’Église qui, étant incorporés au Christ par le baptême, intégrés au Peuple de
Dieu, et participants à leur manière de la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ,
exercent pour leur part, dans l’Église et dans le monde, la mission qui est celle de tout le peuple
chrétien.
… La vocation propre des laïcs consiste à chercher le règne de Dieu précisément à travers la gérance
des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu. Ils vivent au milieu du siècle, c’est-à-dire engagés
dans tous les divers devoirs et travaux du monde, dans les conditions ordinaires de la vie familiale et
sociale dont leur existence est comme tissée. À cette place, ils sont appelés par Dieu pour travailler
comme du dedans à la sanctification du monde, à la façon d’un ferment, en exerçant leurs propres
charges sous la conduite de l’esprit évangélique, et pour manifester le Christ aux autres avant tout par
le témoignage de leur vie, rayonnant de foi, d’espérance et de charité. C’est à eux qu’il revient, d’une
manière particulière, d’éclairer et d’orienter toutes les réalités temporelles auxquelles ils sont
étroitement unis, de telle sorte qu’elles se fassent et prospèrent constamment selon le Christ et soient
à la louange du Créateur et Rédempteur.
Laïcs et Vatican II
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La dignité des laïcs comme membres du Peuple de Dieu(LG 32)
…
Il n’y a donc qu’un Peuple de Dieu choisi par Lui : « Il n’y a qu’un Seigneur, une foi, un baptême » (Ep
4,5). Commune est la dignité des membres du fait de leur régénération dans le Christ ; commune la
grâce d’adoption filiale ; commune la vocation à la perfection ; il n’y a qu’un salut, une espérance,
une charité indivisible.
… Même si certains, par la volonté du Christ, sont institués docteurs, dispensateurs des mystères et
pasteurs pour le bien des autres, cependant, quant à la dignité et à l’activité commune à tous les
fidèles dans l’édification du Corps du Christ, il règne entre tous une véritable égalité. Car la différence
même que le Seigneur a mise entre les ministres sacrés et le reste du Peuple de Dieu comporte en soi
union, étant donné que les pasteurs et les autres fidèles se trouvent liés les uns aux autres par une
communauté de rapports…
La vie salutaire et apostolique des laïcs(LG 33)
Les laïcs, réunis dans le Peuple de Dieu et constituant un seul Corps du Christ sous un seul Chef, sont
appelés, quels qu’ils soient, à coopérer comme des membres vivants au progrès de l’Église et à sa
sanctification permanente, en y appliquant toutes les forces qu’ils ont reçues du bienfait du Créateur
et de la grâce du Rédempteur.
L’apostolat des laïcs est une participation à la mission salutaire elle-même de l’Église : à cet
apostolat, tous sont destinés par le Seigneur lui-même en vertu du baptême et de la confirmation.
Les sacrements, surtout la sainte Eucharistie, communiquent et entretiennent cette charité envers
Dieu et les hommes, qui est l’âme de tout l’apostolat. Les laïcs sont appelés tout spécialement à
assurer la présence et l’action de l’Église dans les lieux et les circonstances où elle ne peut devenir
autrement que par eux le sel de la terre [113]. Ainsi, tout laïc, en vertu des dons qui lui ont été faits,
constitue un témoin et en même temps un instrument vivant de la mission de l’Église elle-même, « à
la mesure du don du Christ » (Ep 4, 7).
En plus de cet apostolat, qui concerne tous les fidèles, les laïcs peuvent en outre, de diverses
manières, être appelés à coopérer plus immédiatement avec l’apostolat de la hiérarchie [114], à la
façon de ces hommes et de ces femmes qui étaient des auxiliaires de l’apôtre Paul dans l’Évangile, et,
dans le Seigneur, dépensaient un grand labeur (cf. Ph 4, 3 ; Rm 16, 3 s.). En outre, ils ont en eux une
aptitude à être assumés par la hiérarchie en vue de certaines fonctions ecclésiastiques à but spirituel.
À tous les laïcs, par conséquent, incombe la noble charge de travailler à ce que le dessein divin de
salut parvienne de plus en plus à tous les hommes de tous les temps et de toute la terre. La voie doit
donc leur être ouverte de toutes parts pour que, selon leurs forces et selon les nécessités des temps,
ils puissent activement participer, eux aussi, à l’œuvre de salut qui est celle de l’Église.
Participation des laïcs à la mission de l’Église (AA 2)
L’Église est faite pour étendre le règne du Christ à toute la terre, pour la gloire de Dieu le Père ; elle
fait ainsi participer tous les hommes à la rédemption et au salut [4]; par eux elle ordonne en vérité le
monde entier au Christ. On appelle apostolat toute activité du Corps mystique qui tend vers ce but :
l’Église l’exerce par tous ses membres, toutefois de diverses manières. En effet, la vocation
chrétienne est aussi par nature vocation à l’apostolat. Dans l’organisme d’un corps vivant aucun
membre ne se comporte de manière purement passive, mais participe à la vie et à l’activité générale
du corps.
…/…
Il y a dans l’Église diversité de ministères, mais unité de mission. Le Christ a confié aux apôtres et à
leurs successeurs la charge d’enseigner, de sanctifier et de gouverner en son nom et par son pouvoir.
Mais les laïcs rendus participants de la charge sacerdotale, prophétique et royale du Christ assument,
dans l’Église et dans le monde, leur part dans ce qui est la mission du Peuple de Dieu tout entier [5].
Ils exercent concrètement leur apostolat en se dépensant à l’évangélisation et à la sanctification des
hommes ; il en est de même quand ils s’efforcent de pénétrer l’ordre temporel d’esprit évangélique
et travaillent à son progrès de telle manière que, en ce domaine, leur action rende clairement
témoignage au Christ et serve au salut des hommes. Le propre de l’état des laïcs étant de mener leur
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vie au milieu du monde et des affaires profanes ; ils sont appelés par Dieu à exercer leur apostolat
dans le monde à la manière d’un ferment, grâce à la vigueur de leur esprit chrétien.
Fondements de l’apostolat des laïcs (AA 3)
Les laïcs tiennent de leur union même avec le Christ Chef le devoir et le droit d’être apôtres. Insérés
qu’ils sont par le baptême dans le Corps mystique du Christ, fortifiés grâce à la confirmation par la
puissance du Saint-Esprit, c’est le Seigneur lui-même qui les députe à l’apostolat.
Une mission propre à chacun pour le bien commun de tous chacun
Le sens de la foi et les charismes dans le peuple chrétien(LG 12)
Le Peuple saint de Dieu participe aussi de la fonction prophétique du Christ ; il répand son vivant
témoignage avant tout par une vie de foi et de charité, il offre à Dieu un sacrifice de louange, le fruit
de lèvres qui célèbrent son Nom (cf. He 13, 15). La collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du
Saint Esprit (cf. 1 Jn 2, 20.27), ne peut se tromper dans la foi ; ce don particulier qu’elle possède, elle
le manifeste moyennant le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, « des
évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs [22] », elle apporte aux vérités concernant la foi et les
mœurs un consentement universel.
…Mais le même Esprit Saint ne se borne pas à sanctifier le Peuple de Dieu par les sacrements et les
ministères, à le conduire et à lui donner l’ornement des vertus, il distribue aussi parmi les fidèles de
tous ordres, « répartissant ses dons à son gré en chacun » (1 Co 12, 11), les grâces spéciales qui
rendent apte et disponible pour assumer les diverses charges et offices utiles au renouvellement et
au développement de l’Église, suivant ce qu’il est dit : « C’est toujours pour le bien commun que le
don de l’Esprit se manifeste dans un homme » (1 Co 12, 7).
2. Valeur de l’ordre temporel où les laïcs agissent sous leur responsabilité
Répondre aux appels de l’Esprit (GS 11)
1. Mû par la foi, se sachant conduit par l’Esprit du Seigneur qui remplit l’univers, le Peuple de Dieu
s’efforce de discerner dans les événements, les exigences et les requêtes de notre temps, auxquels il
participe avec les autres hommes, quels sont les signes véritables de la présence ou du dessein de
Dieu. La foi, en effet, éclaire toutes choses d’une lumière nouvelle et nous fait connaître la volonté
divine sur la vocation intégrale de l’homme, orientant ainsi l’esprit vers des solutions pleinement
humaines.
2. Le Concile se propose avant tout de juger à cette lumière les valeurs les plus prisées par nos
contemporains et de les relier à leur source divine. Car ces valeurs, dans la mesure où elles
procèdent du génie humain, qui est un don de Dieu, sont fort bonnes ; mais il n’est pas rare que la
corruption du cœur humain les détourne de l’ordre requis : c’est pourquoi elles ont besoin d’être
purifiées.
Introduction (AA 3)
L’œuvre de rédemption du Christ, qui concerne essentiellement le salut des hommes, embrasse aussi
le renouvellement de tout l’ordre temporel. La mission de l’Église, par conséquent, n’est pas
seulement d’apporter aux hommes le message du Christ et sa grâce, mais aussi de pénétrer et de
parfaire par l’esprit évangélique l’ordre temporel. Les fidèles laïcs accomplissant cette mission de
l’Église, exercent donc leur apostolat aussi bien dans l’Église que dans le monde, dans l’ordre spirituel
que dans l’ordre temporel. Bien que ces ordres soient distincts, ils sont liés dans l’unique dessein
divin ; aussi Dieu lui-même veut-il, dans le Christ, réassumer le monde tout entier, pour en faire une
nouvelle créature en commençant dès cette terre et en lui donnant sa plénitude au dernier jour. Le
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laïc, qui est tout ensemble membre du Peuple de Dieu et de la cité des hommes n’a qu’une
conscience chrétienne. Celle-ci doit le guider sans cesse dans les deux domaines.
Le renouvellement chrétien de l’ordre temporel (AA 7)
Tel est le dessein de Dieu sur le monde : que les hommes, d’un commun accord, construisent l’ordre
des réalités temporelles et le rendent sans cesse plus parfait. Tout ce qui compose l’ordre temporel :
les biens de la vie et de la famille, la culture, les réalités économiques, les métiers et les professions,
les institutions de la communauté politique, les relations internationales et les autres réalités du
même genre, leur évolution et leur progrès, n’ont pas seulement valeur de moyen par rapport à la fin
dernière de l’homme. Ils possèdent une valeur propre, mise en eux par Dieu lui-même, soit qu’on
regarde chacun d’entre eux, soit qu’on les considère comme parties de l’ensemble de l’univers
temporel : « Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait et c’était très bon » (Gn 1, 31).
…/…
Les laïcs doivent assumer comme leur tâche propre le renouvellement de l’ordre temporel. Éclairés
par la lumière de l’Évangile, conduits par l’esprit de l’Église, entraînés par la charité chrétienne, ils
doivent en ce domaine agir par eux-mêmes d’une manière bien déterminée. Membres de la cité, ils
ont à coopérer avec les autres citoyens suivant leur compétence particulière en assumant leur
propre responsabilité et à chercher partout et en tout la justice du Royaume de Dieu. L’ordre
temporel est à renouveler de telle manière que, dans le respect de ses lois propres et en conformité
avec elles, il devienne plus conforme aux principes supérieurs de la vie chrétienne et soit adapté aux
conditions diverses des lieux, des temps et des peuples. Parmi les tâches de cet apostolat l’action
sociale chrétienne a un rôle éminent à jouer. Le Concile désire le voir s’étendre aujourd’hui à tout le
secteur temporel sans oublier le plan culturel [12].
3. Perspective internationale : universalité de l’Eglise et de l’Apostolat
Les institutions internationales déjà existantes, tant mondiales que régionales, ont certes bien mérité
du genre humain. Elles apparaissent comme les premières esquisses des bases internationales de la
communauté humaine tout entière pour résoudre les questions les plus importantes de notre
époque : promouvoir le progrès en tout lieu de la terre et prévenir la guerre sous toutes ses formes.
Dans tous ces domaines, l’Église se réjouit de l’esprit de fraternité véritable qui est en train de
s’épanouir entre chrétiens et non-chrétiens et tend à intensifier sans cesse leurs efforts en vue de
soulager l’immense misère. (GS 84-3)
La mission universelle de l’Église, étant donné la mise en place progressive des structures et
l’évolution de la société actuelle, requiert de plus en plus le développement des associations
apostoliques des catholiques au plan international. Les organisations internationales catholiques
atteindront mieux leur but, si les groupes qu’elles rassemblent et leurs membres leur sont plus
étroitement unis (AA 19)
4. Les diverses formes de l’apostolat : toutes sont bonnes
Importance et multiplicité des formes de l’apostolat individuel (AA 16)
L’apostolat que chacun doit exercer personnellement et qui découle toujours d’une vie vraiment
chrétienne (cf. Jn 4, 14) est le principe et la condition de tout apostolat des laïcs, même collectif, et
rien ne peut le remplacer.
Cet apostolat individuel est toujours et partout fécond ; il est en certaines circonstances le seul
adapté et le seul possible. Tous les laïcs y sont appelés et en ont le devoir, quelle que soit leur
condition, même s’ils n’ont pas l’occasion ou la possibilité de collaborer dans des mouvements.
En ce domaine il existe pour les laïcs de multiples manières de participer à l’édification de l’Église, à
la sanctification du monde et à son animation dans le Christ. La forme particulière de l’apostolat
individuel des laïcs est le témoignage de toute une vie de laïcs, inspirée par la foi, l’espérance et la
charité : elle est d’ailleurs un signe très adapté à notre temps et manifeste le Christ vivant en ses
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fidèles. Par l’apostolat de la parole, absolument nécessaire en certaines circonstances, les laïcs
annoncent le Christ. Par là ils expliquent et répandent sa doctrine chacun selon sa condition, sa
compétence et la professent avec fidélité.
En outre, parce qu’ils collaborent comme citoyens de ce monde à tout ce qui touche la construction
et la gestion de l’ordre temporel, les laïcs doivent chercher à approfondir dans la vie familiale,
professionnelle, culturelle et sociale, à la lumière de la foi leurs raisons d’agir et à l’occasion les
révéler aux autres, conscients ainsi d’être les coopérateurs du Dieu créateur, rédempteur et
sanctificateur, et de lui rendre gloire. Enfin les laïcs animeront leur vie par la charité et l’exprimeront
concrètement à la mesure de leurs moyens.
Tous se souviendront que par le culte public et la prière personnelle, par la pénitence et la libre
acceptation des travaux et des peines de la vie qui les conforme au Christ souffrant (cf. 2 Co 4, 10 ;
Col 1, 24), ils peuvent atteindre tous les hommes et travailler au salut du monde entier.
5. L’apostolat collectif et organisé
Importance de l’apostolat organisé (AA 18)
Les chrétiens sont donc appelés à exercer personnellement l’apostolat dans leurs diverses conditions
de vie ; il ne faut cependant pas oublier que l’homme est social par nature et qu’il a plu à Dieu de
rassembler ceux qui croient au Christ pour en faire le Peuple de Dieu (cf. 1 P 2, 5-10) et les unir en un
seul corps (cf. 1 Co 12, 12). L’apostolat organisé correspond donc bien à la condition humaine et
chrétienne des fidèles ; il présente en même temps le signe de la communion et de l’unité de l’Église
dans le Christ qui a dit : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt
18, 20).
C’est pourquoi les chrétiens exerceront leur apostolat en s’accordant sur un même but [28]. Qu’ils
soient apôtres, tant dans leurs communautés familiales que dans les paroisses et les diocèses qui
expriment en tant que tels le caractère communautaire de l’apostolat ; qu’ils le soient aussi dans les
groupements libres dans lesquels ils auront choisi de se réunir.
L’apostolat organisé est aussi très important parce que souvent, soit dans les communautés
ecclésiales, soit dans les divers milieux de vie, l’apostolat requiert une action d’ensemble. Les
organisations créées pour un apostolat collectif soutiennent leurs membres, les forment à
l’apostolat, ordonnent et dirigent leur action apostolique de telle sorte qu’on puisse en espérer des
résultats beaucoup plus importants que si chacun agissait isolément.
Dans la conjoncture actuelle il est souverainement nécessaire que là où s’exerce l’activité des laïcs se
développe l’apostolat sous sa forme collective et organisée ; seule en effet cette étroite conjonction
des efforts peut permettre d’atteindre complètement tous les buts de l’apostolat d’aujourd’hui et
d’en protéger efficacement les fruits [29]. Dans cette perspective il est particulièrement important
que l’apostolat atteigne les mentalités collectives et les conditions sociales de ceux dont il se
préoccupe, sinon ceux-ci seront souvent incapables de résister à la pression de l’opinion publique ou
des institutions.
Les multiples formes de l’apostolat organisé (AA 19)
Il existe une grande variété dans les associations d’apostolat [30]. Les unes se proposent d’atteindre
le but apostolique général de l’Église ; d’autres des buts d’évangélisation et de sanctification
envisagés sous un angle particulier ; d’autres visent à l’animation chrétienne de l’ordre temporel ;
d’autres rendent témoignage au Christ plus spécialement par les œuvres de miséricorde et de
charité.
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6. Collaboration à l’apostolat hiérarchique (co-responsabilité)
Les communautés ecclésiales (AA 10)
Participant à la fonction du Christ Prêtre, Prophète et Roi, les laïcs ont leur part active dans la vie et
l’action de l’Église. Dans les communautés ecclésiales, leur action est si nécessaire que sans elle
l’apostolat des pasteurs ne peut, la plupart du temps, obtenir son plein effet. À l’image des hommes
et des femmes qui aidaient Paul dans l’annonce de l’Évangile (cf. Ac 18, 18-26 ; Rm 16, 3), les laïcs qui
ont vraiment l’esprit apostolique viennent, en effet, en aide à leurs frères, et réconfortent aussi bien
les pasteurs que les autres membres du peuple fidèle (cf. 1 Co 16, 17-18). Nourris par leur
participation active à la vie liturgique de leur communauté, ils s’emploient avec zèle à ses œuvres
apostoliques ; ils acheminent vers l’Église des hommes qui en étaient peut-être fort éloignés ; ils
collaborent avec ardeur à la diffusion de la Parole de Dieu, particulièrement par les catéchismes ; en
apportant leur compétence ils rendent plus efficace le ministère auprès des âmes de même que
l’administration des biens de l’Église.
La paroisse offre un exemple remarquable d’apostolat communautaire, car elle rassemble dans
l’unité tout ce qui se trouve en elle de diversités humaines et elle les insère dans l’universalité de
l’Église [17]. Que les laïcs prennent l’habitude de travailler dans la paroisse en étroite union avec
leurs prêtres [18], d’apporter à la communauté de l’Église leurs propres problèmes, ceux du monde
et les questions touchant le salut des hommes pour les examiner et les résoudre en tenant compte
de l’avis de tous. Selon leurs possibilités, ils apporteront leur concours à toute entreprise apostolique
et missionnaire de leur famille ecclésiale.
Aide à apporter par le clergé à l’apostolat des laïcs (AA 25)
Les évêques, les curés, et les autres prêtres du clergé séculier et du clergé régulier se souviendront
que le droit et le devoir d’exercer l’apostolat sont communs à tous les fidèles, clercs ou laïcs, et que
dans l’édification de l’Église les laïcs ont aussi un rôle propre à jouer [37]. C’est pourquoi ils
travailleront fraternellement avec les laïcs dans l’Église et pour l’Église et prendront spécialement à
cœur le soutien des laïcs dans leurs œuvres d’apostolat [38].
Moyens utiles à la coopération mutuelle (AA 26)
Au plan des diocèses il faudrait autant que possible qu’il y ait des conseils qui soutiennent le travail
apostolique de l’Église tant sur le plan de l’évangélisation et de la sanctification que sur le plan
caritatif, social et autre : les clercs et les religieux y collaboreront de manière appropriée avec les
laïcs. Ces conseils pourront aider à la coordination mutuelle des diverses associations ou initiatives
des laïcs en respectant la nature propre et l’autonomie de chacune [41] .
Des conseils semblables, autant que faire se peut, devraient être constitués au plan paroissial,
interparoissial, interdiocésain, voire même au plan national et international [42].
Il faut de plus constituer auprès du Saint-Siège un secrétariat spécial pour le service et la promotion
de l’apostolat des laïcs. Ce secrétariat serait comme un centre doté de moyens adaptés pour fournir
des informations au sujet des diverses initiatives apostoliques des laïcs. Il s’attacherait aux
recherches sur les problèmes qui surgissent aujourd’hui dans ce domaine et assisterait de ses
conseils la hiérarchie et les laïcs sur le plan des activités apostoliques. Les divers mouvements et
organisations apostoliques des laïcs du monde entier devraient être parties prenantes de ce
secrétariat où se retrouveraient aussi des clercs pour collaborer avec les laïcs.
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Quelques suites
1. Création d’un dicastère : Conseil Pontifical Pour les Laïcs le 1er Janvier 1967 (cf.ci-dessus).
2. Le droit canon en 1983
Can. 298 - § 1. Dans l'Église, il existe des associations distinctes des institutes de vie consacrée et des
sociétés de vie apostolique, dans lesquelles des fidèles, clercs ou laïcs, ou encore clercs et laïcs
ensemble, tendent par un agir commun à favoriser une vie plus parfaite, à promouvoir le culte public
ou la doctrine chrétienne, ou à exercer d'autres activités d'apostolat, à savoir des activités
d'évangélisation, des oeuvres de piété ou de charité, et l'animation de l'ordre temporel par l'esprit
chrétien.
§ 2. Que les fidèles s'inscrivent de préférence aux associations érigées, louées ou recommandées par
l'autorité ecclésiastique compétente.
Can. 299 - § 1. Les fidèles ont la liberté de constituer des associations par convention privée conclue
entre eux, pour poursuivre les fins dont il s'agit au ⇒ can. 298, § 1, restant sauves les dispositions du
⇒ can. 301, § 1.
§ 2. De telles associations, même si elles sont louées ou recommandées par l'autorité ecclésiastique,
sont appelées associations privées.
§ 3. Aucune association privée de fidèles n'est admise dans l'Église à moins que ses statuts ne soient
reconnus par l'autorité compétente.
Can. 300 - Aucune association ne prendra le nom de «catholique» sans le consentement de l'autorité
ecclésiastique compétente, selon le ⇒ can. 312.
3. L’Exhortation Apostolique post synodale « Cristifideles laïci » en 1988
Penser, réfléchir et se situer dans une perspective d’évangélisation.
33. Les fidèles laïcs, précisément parce qu'ils sont membres de l'Eglise, ont la vocation et la mission
d'annoncer l'Evangile: à cette activité ils sont habilités et engagés par les sacrements de l'initiation
chrétienne et par les dons du Saint Esprit.
Nous lisons déjà dans un texte clair et dense du Concile Vatican II: «Participant à la fonction du
Christ, prêtre, prophète et roi, les laïcs ont leur part active dans la vie et l'action de l'Eglise ... Nourris
par leur participation active à la vie liturgique de leur communauté, ils s'emploient avec zèle à ses
oeuvres apostoliques; ils acheminent vers l'Eglise des hommes qui en étaient peut-être fort éloignés;
ils collaborent avec ardeur à la diffusion de la parole de Dieu, particulièrement par les catéchismes;
en apportant leur compétence, ils rendent plus efficace le ministère auprès des âmes, de même que
l'administration des biens de l'Eglise»(122).
34 … déjà « nouvelle évangélisation » (cf. AA 10)…
En d'autres pays ou nations, au contraire, on conserve encore beaucoup de traditions très vivantes
de piété et de sentiment chrétien; mais ce patrimoine moral et spirituel risque aussi de disparaître
sous la poussée de nombreuses influences, surtout celles de la sécularisation et de la diffusion des
sectes. Seule une nouvelle évangélisation peut garantir la croissance d'une foi claire et profonde,
capable de faire de ces traditions une force de réelle liberté.
…/…
Les fidèles laïcs sont donc aujourd'hui, en vertu de leur participation à la fonction prophétique du
Christ, pleinement engagés dans cette tâche de l'Eglise. A eux, en particulier, il revient de témoigner
que la foi constitue la seule réponse pleinement valable, que tous, plus ou moins consciemment,
entrevoient et appellent, aux problèmes et aux espoirs que la vie suscite en chaque homme et en
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toute société. Cela sera possible si les fidèles laïcs savent surmonter en eux-mêmes la rupture entre
l'Evangile et la vie, en sachant créer dans leur activité de chaque jour, en famille, au travail, en
société, l'unité d'une vie qui trouve dans l'Evangile inspiration et force de pleine réalisation.
Une vraie dynamique responsable (cf. AA 19).
29. La communion ecclésiale, déjà présente et opérante dans l'action de chaque personne, trouve
une expression spécifique dans l'action en commun des fidèles laïcs, c'est-à-dire une action solidaire
menée dans une participation responsable à la vie et à la mission de l'Eglise.
Ces derniers temps, le phénomène d'association entre laïcs a pris des formes particulièrement
variées et une grande vitalité…./…
Il faut avant tout reconnaître la liberté d'association des fidèles laïcs dans l'Eglise. Cette liberté est à
proprement parler un droit véritable, qui ne dérive pas d'une sorte de «concession» de l'autorité,
mais qui découle du Baptême, qui, en tant que sacrement, appelle les fidèles laïcs à participer
activement à la communion et à la mission de l'Eglise. Sur ce point, le Concile parle clairement: «Le
lien nécessaire avec l'autorité ecclésiastique étant assuré, les laïcs ont le droit de fonder des
associations, de les diriger, et d'adhérer à celles qui existent»(107).
… Il s'agit ici d'une liberté reconnue et garantie par l'autorité ecclésiastique et qui doit s'exercer
toujours et uniquement dans la communion de l'Eglise; en ce sens, le droit des fidèles laïcs à se
réunir est essentiellement lié à la vie de communion et à la mission de l'Eglise elle-même.
En guise de conclusion
Un extrait de l’intervention de S.S Benoit XVI de Benoît XVI à l’adresse du Forum International de l’Action
Catholique en Roumanie (Août 2012)
Les laïcs sont coresponsables de l'être et de l'agir de l’Eglise, affirme Benoît XVI, livrant un
véritable « vademecum » sur leur rôle, les exhortant à s’engager en assumant « la fin apostolique de
l’Eglise » et en « communion » avec les pasteurs.
Le pape appelle à un « changement de mentalité », en particulier sur le rôle des laïcs dans l’Eglise,
qui doivent être « considérés non pas comme des «collaborateurs» du clergé, mais comme des
personnes réellement « coresponsables » de l’être et de l’agir de l’Eglise.
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