Séminaire Henri Cartan H. C ARTAN Quelques propriétés des algèbres de Hopf, applications à l’algèbre de Steenrod Séminaire Henri Cartan, tome 11, no 2 (1958-1959), exp. no 12, p. 1-18 <http://www.numdam.org/item?id=SHC_1958-1959__11_2_A3_0> © Séminaire Henri Cartan (Secrétariat mathématique, Paris), 1958-1959, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Henri Cartan » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire H. CARTON, E. N. 12-01 S.9 1958/59 2 PROPRIÉTÉS 1959 mars ALGÈBRES DE HOPF, APPLICATIONS À L’ALGÈBRE DE STEENROD QUELQUES DES par H. CARTAN 1. Eléments Soit A décomposables, éléments primitifs. algèbre ~ sur un et notons corps identité. On notera = La (pour simplifier, du corps de base K l’injection canonique une avec élément unité. Notons algèbre graduée augmentée, une l (A) ô le noyau de on K~ ~ r~~ suppose que l’augmentation. On a ~, 9 qui s’identific au A est conoyau multiplication . ~p : induit une (les produits A@’ pris K) sur application par abus de I (A) appelés élérents décomposables de langage, éléments décompesables de k) . On notera Q(A) Les éléments de l’ image de yau tensoriels sont r sont ....._..~,...~..~... l.a, de . Par abus de langage, ... base(homogène) de Q(A) , éléments d’une teurs" de engendre A, appelle éléments indécomposables les élémsnts .de Q(à) un espace vectoriel gradué. Si on relevé dans I (A) les on est Observons que et tout Soit maintenant A "système minimal algèbre à élément unité) : un on obtient un (considérée comme vrai sous-système ne l’engendre une graduées 6 :: toujours I (A) le noyau bres génératel système de pas. coalgèbre graduée, munie de deux applications de coalgèet ~ : K~A , identité. Soit telles que ~ o de Ç , identifié au conoyau de ~ . Il existe ’ cation linéaire et cono- une seule induite c’est-à-dire telle que le diagramme P(A) I ( ~~) , soit commutatif. Le noyau des éléments A . Si on primitifs suppose, ce c’est-à-dire que les sont l’identité do soit Alors une algèbre dualité, gonal du sous-espace 0 l’Exposé 10 y de ~I (A} ~ I(A) sont application liné- De plus un sous.espace, et ona une Q(A) un espa- , de Hopf I(A) et I(A*) éléments décomposables de duale. Alors P(A) . On Q(A) et s’identifie à la obtient donc u sont en I(A-) dualité. Dans est l’ortho- Q (A~ } dualité naturelle entre une sont on dualité. De plus , l’application transposée de l’application P(A) --~Q (A) . le soin de démontrer les deux pro- au PROPOSITION i. - Soient ot v -~. ; ~ ~~, ;.53 deux éléments et theorem homogènes de 4 o C’ 9 P(A) , de p. 2~} â dégrés alors uv - ( - 1 ) rs vu appartient à P(A} y qui ( "crochet gradué" de est donc PROPOSITION p~ sens et 03B4 :G lecteur, à titre positions suivantes ( c:~. ~ ~ ~~ proposition s ; Hopf (au de 03C6 : le sous-espace des Nous laissons et . I ( ~~} ) . cette r condition nécessaire et suffi- est que Q(A) et P(A) . (puisque P(A) est de P(A ) Q (l~~) éléments primitifs de est élément unité pour ,d , une I(A)~I(A)~ A* l’algèbre et ’P(A) langage) abus de ainsi que les espaces ce-quotient Soit primitif soit A que aire naturelle , (par (cf. Expose 10, paragraphe 1), Supposons désormais définis, ou qu.’on fera toujours 9 que ~ deux applications composées sante pour que paragraphe 1). s’appelle l’espace (vectoriel gradué) une u algèbre 2. - Supposons que le corps 0 . Alors 3 pour que l’application P(A)~Q(A) de Lie de base ct v) graduée. soit de soit caractéristique injective, il faut o,t ’ il suffit que :r 1° la multiplication de A soit associative et com.mutative (i. ve) ; 2° la puis ance p-ième de tout élément de soit nulle. e. anticommutati- (cf. Séminaire 1954/55) 1 groupe abélien de type fini, et 1 . Alors l’homologie Z ) et la cohomologie n’ un entier Z ) sont des algèbres de Hopf en dualité. La multiplication de est n ; Z ) est associative et commutative ; Inapplication est surjective, et son noyau se compose injective ; l’application EXEMPLE. - des la On montre puissances suspension * ( 03C0 , i’l Sous-algèbres 2. j * p de Hopf outre que P(H ) ( il, et n + 1 j l’imago l’espace des est exactement )~H*(03C0 , n ; Z ) , tandis H*(03C0 , n ; Z ) est exactement le éléments décomposables do sion H en un Z 1j n + . Soit que de ’ noyau de la suspen- p algèbres-quotients. d’homomorphisme d’algèbres de Hopf : est alors aussi un homomorphisme d t algèbres do A2014~B . La transposée Hopf ; si l’une des applications est injective, l’autre est surjective, et viceOn définit d’une manière évidente la notion -versa. injectif (resp. surjectif) donne la notion algèbre de Hopf B (resp. d’algèbre de Hopf quotient où l’homonorfl:isne de sous-algèbre de Hopf d’une Le d’une algèbre de Hopf A). sous-algèbre 1 ’ application composée PROPOSITION 3. - Soit ft A cation de cation de Hopf d’une algèbre On C quotient Hopf la B. Soit multipli- de f est muni G’ une C de B o permet de retrouver la sous-algèbre B). a une proposition duale ~1 PROPOSITION 3 bis. - Soit Soit désigne et B~~I(C) désigne l’application composée de de application diagonale induite par l’ application diagonale 0394 de B 9 si en outre la multipliB est associative, A est le noyau de l’ application composée B. Alors le conoyau la connaissance du A de l’injection h..-.~.8 , est induite par où où est cas fi B2014~ (~I(A) B~A . un homomorphisme surjectif d’algèbres l’application composée de Hopf. Alors le si novau de C v est sous-algèbre une outre l’application diagonale l’application composée B de en est de B (pour associative, la A multiplication) ; est le Démontrons par exemple la proposition 1 ; la proposition 1 bis s’en déduira passant aux algèbres duales. L’application diagonale A de B envoie I(A) I (A) ~ A + A ~I (A3 ~ f :i B suite 6 Le noyau de g passe au quotient multiplicatio:n g(x) = 0 est dans B~I (C) 9 donc si g(x) = 0 , dans B.I(A) Supposons alors o k montrer que si ce Pour cela, de I(A) ~ Puisque en de dans l’application n n 1 , car ce noyau de B (~ ~ 1) cst contient associative, I(A) et K. Il Z (B) tout tal n’est autre que la projection est dans le noyau c’est-à-dire ~~ c g que on a x 6. ( 03A3 Bq).I(A) ; d’où, par récurrence, veut démontre r. qu’on prenons (a.) une de l’espace De plus vectoriel des éléments de degré on a 1 , on a notant de sorte que C--~C ~~ C ~ définit ~! 9 que ~.I(A) ~ et contient reste a montrer que si x (image donc elle envoie en dans et par on va de conovau ’ l’hypothèse g(x) = 0 donne Puisque les a,i sont linéairement indépendants, on a donc dit, bi ~ B.I (A) , et par suite (pour une raison de degré) p(b.i) = 0 ; autrement D’après l’associativité de la multiplication, on a qui achève la démonstration. ce DEFINITION. la multiplication de Hopf d’une algèbre à est est droite de Hopf B dont sous-algèbre normale si I(A).B j alors le conoyau une multiplication induite par celle de B 9 et il en résulet on l’ appelle 1.’algèbre de algèbre de Hopf 0 On la no tc de Hopf B par la sous-algèbre normale ~ , S’il en le noyau de chacune des deux applications composées est muni d’une f C te que de est associative. On dit que A l’idéal à-gauche C sous-algèbre Soit A une est une de Hopf quotient est ainsi, A est Dualement,s so’.t A une algèbre Hopf quotient d’une algèbre de Hopf B dont associative. On dit que A est un quotient normal de de Inapplication diagonale est B si les deux applicatio s composées même C 9 alors et qu’on peut appeler le ont novau C la est 1~ conoyau de chacune des Les propositions 3 sous-algèbre est et 3 bis de surjection applications composées Hopf do B 9 qu’on note S’il en est ainsi, A entraînent :1 ~ 1. - Soit diagonale l’algèbre B algèbre une sont associatives. Si’ A de est Hopf dont la multiplication et l’application une sous-algèbre de Hopf normale de B , Hopf quotient C=B//~ est normale 3 et A=CBBB . algèbre de Hopf, quotient normal de B , alors le ~noyau" A de s ’us-algèbre Hopf normale de B y et C==B//A. de Si ’A " duales B* et A* et B aux 0 hypothèses de la proposition 3, hypothèses de la proposition 3 bis, et satisfont satisfont Si aux est une est une alors les réciproquement. B’ A le de alors Si la est multiplication de associative ; si de plus’ est un quotient pour duale le a de la extérieure engendrée (les 3 c’est Si est S. par les S* :z de Hopf , c’est . extérieure ayant pour base S (ce normale de 11). S* qui se duale. A la sous-algèbre S de sous-algèbre de Hopf (? cause de la formule sous-algèbre normale, à cause de la commutativité est clair que C s’identifie à l’algèbre ui;e Il = l’application diagonale étant ~. ~ C ~ C). sous-algèbre engendrée primitifs sa premier impair. Soit p . de multiplication A de Steonrod et de EXEMPLE 1. - Nous supposons - associative, l’application diagonaest une sous-algèbre normale de B y et l’algèbre de Hopf C == BA B 2014~ l’algèbre engendrée par les P.1 (12) de l’Exposé 11). est B* , normal de de 3. Exemples tirés de B sous-algèbre de qui est une algèbre par les p ’ " ~~ les p"’ . La sous-algèbre C est une sous-algèbre vérifierait directement sur la formule (18) de l’Exposé La duale dans s’identifie à une , plus, ici, la ayant pour base les De = S //C s’identifie à la sous-algèbre de Hopf de prendre garde que ceci b’est pas une sous-algèbre normale de S* . En effet, si l’idéal a gauche de S engendré par les autres que 1 était un idéal à droite, cet idéal contiendrait les pour tout entier k > 0 ~ puisque (d’après l’Exposa 11~ corollaire au théorème l)~ on a donc S* / A* S dre dans * 1;~ J , et se réduirait à la ui! idéal 03C4 1 Soit algèbre étant est distinct de qui p = 2 . o S* engendré Ct l’algèbre de J sous-algèbre engendrée A*), est orthogonal à EXEMPLE 2. - Prenons de mais il faut Soit t d’où un par l’orthogonal une 9 ’or 03C4 fJ engen- A* (par exomple de contradiction. entier > o p et soit Jt par quotient de polynômes "tronquée" à S* t par multiplicativement, ... 9 ~t9 Ct est une les relations Il est immédiat que passe quotient dans au est Ct S* (t) , l’application diagonale SqR 9 11, formule (10)) car c?e Hopf, quotient de de Hopf c{e parcourt l’ ensemble des une s’identifie à pour base les S~ (Exposé de unE où R S* Sa duale, a qu’on notera sous-algèbre ayant 1 r 9 . e . 9 r ,. 9 . m . c’est la suites telles que quelle et S*(t) sous-algèbre On voit que la Sq contient est de dimension finie, i2 p pour et ne contient aucun égale à des 2t(t+1)/2 ; i pour 2t . plus loin (théorème 3) que S*(t) est la sous-algèbre de S* engendrée est réunion des sôus-algèbres S (t) par les Sq pour i 2 ). L’algèbre S* de dimension finie, et par conséquent tous les éléments de S de degré > 0 sont nilpotents (MILNOR [2] ). (On verra 0 ’EXEMPLE 2 bis. - On suppose p premier impair ; l’idéal de soit J comme ci-dessus, S engen- ’ . , t-i+1 dré par les (k 0). tous les ~. ~ S* et ... ~ ~+ ~ et C’est une ~ ? * ~) encore une algèbre où ayant pour base les ... , 5++1 ~ S++o ~ de ... algèbre de et en polynômes tronquée en outre par Hopf. Sa duale est la sous-algèbre de Hopf R parcouct l’ensemble des suites de . satisfaisant a elle sous-algèbre en question est de dimension finies égale à contient (P pour 1 .. p~ et ne contient pas ~ pour i ~ p (on verra (théorème 3) que c’est la sous-algèbre de S* engendrée par les Pi pour i La Il en résulte que tous les EXEMPLE 3. - On suppose engendré et les (? distincts p de premier impair. 1 sont nilpotents. Soit cette fois J. l’idéal de S par lrk pour k > t . L’algèbre quotient Ct est le produit tensoriel d’une algèbre gendrée . de (12) k (13)) et S*(t) , qu’on notera sous-algèbre ayant des suites E ( 0 = à Ainsi pour base les 1~ > S*(t) contient S’(t) (p pas et p associative. Supposons polymômes, et corps parfaite A ~ de 0 pour telles que t) ~ k > multiplication (on (p verra pour ne (théorème 3) que i po) . L’algèbre chacune est de dimension finie, donc nilpotent (Î.IILNOR, E2J ). est algèbre mais de Hopf. multiplication soit commutative et algèbre, soit un produit tensoriel d’algèbres Hopf comme et les dont la éventuellement dont la = rk ’ ...) i : t , i > t pour tronquées; dont chacune (de degré ~ 0). [~Rappelons que d’après A. BOREL de ... , que les 1 -tp y ni .Igebre que duale, . 4. Recherche des éléments primitifs d’une une Hopf. t(t+l)/2 sous-algèbre engendrée par 03B2o S* est réunion des sous-algèbres S (t) dont chaque élément de S* dont le degré est > 0 A (03C4k) , Sa c’est la Hopf de R parcourent l’ensemble do (donc r. est la LEM’tE. - Soit dô finie, égale à i ~ pour algèbre une R = (r1 , pour l E P ’ ~i. est (P contient - les est où que 0394* notamment parce sous-algèbre .,.) t ~ et d’une Ct’ C. 03B2E PR , ~ Elle une ... , ~k , pour sous-algèbre la quotient dans au s’identifie à = S.. algèbre extérieure enplus, l’application diagonale de S (Exposé 11, De passe > t , appartient Si’...’ 03BEt on 03C4o, ... , 03C4t . par formules pour polynômes tronquée générateur homogène x. toute algèbre de Hopf sur un a un est commutative et associative, est de ce type. Mais nous n’utiliserons pas le résultat de BOREL]. Soit y un élément homogène, qui s’écrit polynôme an x à coefficients polynomiaux par rapport à des x. primitif tels que les A(x.) ne et contient effectivement élément de la forme où et où ne = DÉMONSTRATION. - y est Te x . Alors, produit d’un scalaire si y est et d’un . dépend que des téristique p. (d 1 si z . fassent pas intervenir On a a la l’exposant d est une puissance caractéristique est nulle). priori de la carac- étant d entier ~ 1 , un thèse} a ~. K ~, Notons k ~ en l’espace A- étant des a font pas intervenir ne montrer que et les polynômes en les On suppose Par hypo- on va alors x 0 ~ raisonnant par l’absurde. vectoriel engendré par les monômes en dont le x degré est on a degré si le donc, de a 0 était > 0 9 on aurait, y étant primitif, d’où désignant J absurde. Par par les conséquent ii est bien xi prouvé x . Comme a o ~ 0 9 ceci deg (a0 ) - 0 9 autrement dit autres que que est C K . ao En n multipliant va montrer que ~ posons que 0 j y par s,k 0 = pour un o scalaire pour u~~ k o on k tel que k . Alors t ~ 09 peut donc supposer désormais Raisonnons 0 ~.: k ~ d p encore et que par l’ absurde a.- 0 ..- a 0 d pour Posons On a On en ( en par déduit notant [t , t’] 1 ~ xn , le coefficient > en remplaçant u Z . Ceci impose Finalement$ est primitif, or le ce qui exige = a. on a 0 ~ y contrairement à + = l’hypothèse. étant z z , polynôme un en les x.. Puisque y on a premier membre est égal, module J (~ .~ 9 à [~d - i ~ ij soient nuls p ur s’ensuit (résultat classique) que d est une puissance de la (si p ~ 0) ~ ou que d 1 (si la caractéristique est nulle). que les coefficients binomiaux 1 ~ i ~ d - 1 . Il caractéristique p = Ceci achevé la démonstration du lemme. 5. Application : éléments primitifs de THÉORÈME S~ et de certains de ses quotients. 2. Considérons l’une des algèbres de Hopf suivantes : dans le cas p = 2 , l’algèbre S~ ou les algèbres quotients C. considérées à l’exemple 2 ; dans le cas où p est premier impair~ la sous-algèbre de S~ engendrée par les ou l’une des algèbres quotients considérées dans 1)exemple 2 bis. Dans chacune de ces algèbre s de a. T. Hopf; les éléments (~.) ~ où d primitifs sont les combinaisons linéaires d’éléments de la forme est une puissance de p. b. Considérons pour premier impair~ l’une des algèbres de Hopf suivantes :i soit l’algèbre S~ ~ soit des quotients de S considérés à l’exemple 3. Dans une telle algèbre de Hopf, les éléments primitifs sont les combinaisons linéaires de 1::’ et des DÉMONSTRATION figure D’après où d p de a. - Soit dans l’expression de le lemme, est une montrer que (~J ~ ~ éléments de la forme y est, à puissance de 2 conduit à un v qu’aucun des facteur scalaire p 9 et une est élément primitif y , mais un d z ne dépend une puissance de p . homogène. Supposons que 03BEn 03BEi , près, pour i > n , n’y figure. de la forme que contradiction. On aurait pour i ~ n . On va donc, B’ si désigne la sous-algèbre engendrée 1, par les pour i ~ n - 2 , on aurait Il en résulte que z, qui est un polynôme à coefficients dans en B’ , contient effectivement avec 0 . Le (03BEn-1)k , donc le degré degré de étant celui de z (03BEn)d ne peut être égal à celui de Alors, dans l’expression de 03B4 z , 03BEn-1 figure à droite du produit tensoriel avec l’exposant k , mais jamais avec un exposant *> k ; en comparant à (2) , cela prouve que k d . Mais alors, dans l’exne figure pression de 5 z , jamais~ à gauche du produit tensoriel, avec un exposant > d , ce qui contredit (l). de est> 0 . b = Ce raison .ement est valable dans les ples 2 et 2 bisi (03BE1)pn-1d Sont / / sont 0 DÉMONSTRATION de 0) ne figure 03C4n figure dans montrer que l’absurde, n en éléments tels ne, et y effet, puisque y ~ 0 , et . (?.) en est, à puisque y Donc 03BEn-1 algèbres quotients considérées 0 dans la relation b. - Soit dans y , y on on a d dans la relation p ; (2), il dans les s’ensuit que (03BEn-1)pd et que (l). exem- et élément primitif homogène. Si aucun des 03C4 n est ramené au cas précédent. ’SUPPOS011S donc que un qu’aucun T. n’y figure pour i > (n 0) . n On va 0 , ce qui, grâce au lemme: établira le théorème. Raisonnons par + b , supposant n > 0 ; y est delà forme et b étant des a que T ne figure pas dans A(a) ni dans A(b) . D’après le lem= 0 un est facteur scalaire près 3 de la forme primitif, figure effectivement dans z , et on a où u des degrés et de ~ ~ indépendants sont v et de "T ce qui est do 03C4n-1 , est > contradiction en Ce raisonnement est valable dans les En effet, S et algèbres de l’espace dans le 6 0 ; donc cas p = (03BE1)d ~ S* est un terme en algèbres quotients considérées à l’exemple 3. 0 . l’engcndrenent sur l’algè- de sous-algèbres. Rappelons en effet que si A et A* Hopf en dualité, l’espace P(A) des éléments primitifs de des éléments "indécomposables" de il’ sont en dualités Ici, ses 2 , l’élément Sq contient z différence à u (3). avec n ~.t ~ donc et de certaines de sont deux A alors de le théorème 1 fournit des informations dualité, Par bre on a degré Le S de la base de Milnor de (Exposé 10, qui correspond à 3). corollaire du lemme Dans le où cas est p premier impair, l’élément de la base do Milnor de S* qui correspond à est et celui qui correspond à (opérateur de Bockstein) 03C4o est 03B2o = 03B2 (cf. Exposé 10, corollaire du lemme 4). Le théorème 2 donne aussitôtt THÉORÈME (03BE1)d 3. _ a. (h =’0 ~ 1 , ...) Les gèbre de Steenrod S* pour = p forment un 2 . Pour p système Sq2h pour système minimal de générateurs les impair, le. sous-algèbre de S* ayant pour la 2 , = générateurs de l’alsous-algèbre S*(t) admet minimal de 0 $ h pour h.:se les t . Pour admet pour premier p système mini- h mal de générateurs les où R (h les = 0 ~ 1 ~ ...) ~ la sous-algèbre ayant pour base satisfait à ri t P t-k o .. > > .. o , > h système minimal sous-algèbre est engendrée admet pour b. Pour de générateurs premier impair, p (R~ par les ~p ~ les (donc t cette ’ i pour h (h et les /3 h pour -=: tème minimal de générateurs pour l’algèbre de Steenrod 0 , ’ 1 , ... ) S; la forment un Sys- sous-algèbre S*(t) 0’h (t (donc h admet pour système minimal de S (t) ’ est le-. engendrée 6. Antiautomorphismes d’une Soit A ciativité une ou générateurs ~ algèbre de algèbre Hopf. de commutativité au par de /~ et les pour et les pour i~ p )~ Hopf. Pour commencer, sujet de la on ne fait aucune multiplication 03A6 hypothèse et de d’asso- l’application A . diagonale PROPOSITION 4. - Il existe le que soit application linéaire une et ct soûle tel- Inapplication composée égale à o ~ . Cette application est cle degré 0 . iriposée à c peut encore s’ exprimer tien composée (4) est nulle sur I(A) . REMARQUE. - La condition c(l) = 1 , et 0n prouve l’existence et l’unicité de degré le une de x ~ .. ~~ . Pour c(x) = 1 . Si on a x suiti comma on e, récurrence par ost de sur degré n ~ o ~ soit la condition c(x) puisque qui détermine ce donc de définition conme on les récurrente REMARQUE. c , (4) s’écrit imposée à c le voit en c(z.) c ~ sont déjà connus. La relation (5) sert , : de l’algèbre duale est la transposée de transposant (4-)* donnée une algèbre de Hopf A , de multipliAlgèbres de Hopf opposées. on va lui associer trois autres alcation 03A6 et d’application et distinctes entre elles. Elles ont gèbres de Hopf, en général distinctes le môme support et ne différent que par la n.ul tiplication et l’application diagonale. Soit 03A6’ l’application composée où T , comme d’habitude, transforme x ~ y définissent sur applications 03A6’ et 0394 en A y; (une structure la vérification est gramme produit (l) de y ~ x . Les d’algèbre de aisée, le point essentiel consistant à vérifier que le l’Exposé 10 est bien commutatif ; or cela revient à vérifier des trois permutations suivantes (1,2,3,4) 20142014~(3 .4,1,2) (1 p 2 , 3 , 4) 20142014~(1 .3,2,4) (1.2,3. 4)~20142014~(2 .1,4,3), Hopft diaque le égale à la seconde d’entre elles..On notera que est de même de 03A6’ ; si est commutative, alors est 03A6 structure De d’algèbre "terne, sent sur même de de Hopf coïncide si 03A6 est 03A6 03A6’ , il en et la nouvelle l’ancienne. avec û’1 soit = associative, l’application composée T A une structure d’algèbre de Hopf ; si 0394’ ; si 0394 est commutative, 0394’t 6 . alors ~ A est ~’t définisassociative, il en est de et = En combinant les deux aussi sur tures d’algèbres A On constate résultats précédents, structure une de ~. ’ et définissant d’algèbre Hopf. Nous avons ainsi obtenu quatre strucHopf sur A (en comptant 1:-. structure initialement donnée). de la formule sur r voit que on (5) que est aussi caractérisée c par la condition que l’application composée PROPOSITION 5. - Si la multiplication Autrement dit, le diagramme suivant .~.insi que le récurrence Notons sur > + On voit que est associative, p + q , en p = 0 supposant q’j , q"j les degrés qjJ q"j = q , p"i p + on a est commutatif où les rôles C’ est évident si par 03A6 ou p 1 et et de = q q 0 . On faire la va échangés. démonstration strictement positifs. y’j , y"j pour sont i~0, resPectivement- °n pour j / 0 ° ’ q"j Soit q a d’où, par la définition de c , D’autre r.c’.rt, par le. définition de Comparons (7) peut-être relation (6) à sauf (8), et pour et utilisons i = 0, j = 0 . c , 03A3j y’.(cy’.’) J J on Il l’hypothèse = 0 , d’où récurrence, qui de En retranchant (8) (7), de on evidemment donne obticnt alors la démontrer. PROPOSITION 5 bis. - Si 0394 l’application diagonale est associative, le diagram ’ suivant es t commutatif me ainsi que le diagramme analogue où les rôles de 0394 DÉMONSTRATION. - On et de 0394’ sont échangés* applique la proposition 5 à l’algèbre duale. poursuivre? il nous faut préciser les notationsi on notera c(~ ~ ~) et relative à la multiplication ~ et à l’application c considérée l’application diagonale ~ . On a donc aussi des applications c(’~’ ~ A) ~ Avant de c(~,A’) c(~’ , A’) . et PROPOSITIONS. - Si la c(03A6 , 0394) multiplication ~ est associative 3 les applications c(03A6 , 0394’) sont des bij ections, réciproques l’une de l’autre. et DÉMONSTRATION. - car alors, Pour en Il suffira de montrer échangeant abréger, notons les c rôles. de ~, l’application et I1’ , on c(03A6 , 0394) , obtiendra aussi et c’ l’application c( ~ ~ ~’) . On veut montrer que par récurrence . avec tion p. = sur le degré deg (yi) , (11’),. en tenant de (c’ es t x qi = deg (z.) . Appliquons compte plication, puisque celle-ci du fait que qui, On par a une prouve est c est associative comparaison avec (11)s position 6 est ainsi démontrée. ce trivial pour c un x deux membres de la rela- aux antihomomorphisme dé (proposition 5) ; (10) par la multi- récurrence il vient : sur le degré. La pro- proposition duale : PROPOSITION 6 bis. - Si tiens c ( 03A6 , 0394) et c(03A6’ diagonale 0394 est associative, les applica t des bijections, réciproques l’une de ’ 1 , A ) son l’autre. , REMARQUE. - Il suffit donc que associative, A commutative, inverse) ; il en l’application sur soit au moins des applications 03A6 applications bijective. De plus, ° la transformation ’ est de PROPOSITION 7. - (A ~~~ ~) l’une pour que chacune des quatre c ~ ~ ’ 9 ~ ) , c ~ ~’ 9 A’) et = c(~ ~ ~ )) même l.orsque ~ Lorsque f et 0394 est associative et (i. est involutive est associative et sont toutes deux ~ e. propositions 6 et 6 bis, associatives, on a est sa propre commutative. 6 ) est un isomorphisme de l’algèbre de Hopf l’algèbre l’doublemeiat opposée~’ (A~ ~’ ~ À’) . les soit c(~ZB)~ c(~~A’)~ c(03A6 , DÉMONSTRATION. - D’après ou 0394 on a d’où, ~’ t par .me un par ~ ) c( ~‘ , 6’) . En remplaçant ~? classique;r relation, on obtient (12). Que c( ~ , L1 ) soit un isomorphis- raisonnement dans cette ~ ~ L~) de sur REMARQUES. - La relation on = (~ , ~’ ~ ® ’) (12) exprime résulte des propositions 5 et 5 bis. ceci :t si a à la fois 03A6 On notera que si et 0394 réduisent à deuxs et que si cations l’algèbre rations de dans un de Steenrod numérique R S* , p MILNOR est se présente les pour l’algèbre resp. les c((P ) ~ de Steenrod. sont les opé- ~~ ~ c (cf. E5] ). dans l’algèbre de dimension donnée S* , on c Pour calculer duale c dans S* , puis de a premier impair, en déduit des formules explicites pour EXEMPLES. - Pour Puisque S ~i cas il est commode de calculer prendre la transposée :i dans et, si outre 03A6 ou Thom, qui interviennent dans le problème du plongement d’un espace compact espace l’algèbre associatives, les quatre applications c se A est commutative, toutes les appli- sont confondues. Ce dernier c Cas de en sont est p un = 2 s on a, dans antiautomorphisme c . l’algèbre S~ ~1 involutif de l’algèbre S~ ~ c permet de 12- 18 problème transformer tout concernant les idéaux à S* gauche de en problème concer- nant les idéaux à droite. Par exemple~ en utilisant la table de multiplication de la base de Milnor (Exposé 11, paragraphe 4), on prouve facilement les deux assertions (pour, suivantes - S Les 2) s p = 6) = ’tels que 0 éléments de l’idéal à sont exactement les droite - , Les par Sq En transformant par c , à droite engendre 0(r S Les che engendre tels que sont exactement les éléments de l’idéal et on obtient ; 1.Si = 0 tels que Sq par 0 = éléments de l’idéal à gau- sont exactement les par Les gendré 6! tels que = Sq2.Sq3 et (qui 0 sont exactement ceux est aussi l’idéal à de l’idéal à gauche engendré gauche Sq par en- et d’autres résultats du même type ; ils sont utiles dans le calcul des groupes d’homotopie des sphères, par la méthode oui consiste à tuer les groupes d’homotopie Il y a successifs au moven de fibrations ayant en fibre des espaces BIBLIOGRAPHIE [1] BOREL (Armand). - Sur la cohomologie des espaces fibrés principaux et des es paces homogènes de groupes de Lie compacts. Annals of Math., t. 57, 1953, p. [2] 115-207. MILNOR (J.). - The Steenrod algebra and its dual, Annals of Math., t. 67, 1958, p. 150-171. [3] MILNOR (J.) and MOORE (J. C.). - On the structure of Hopf algebras. - Princeton, 1959, multigraphié. [4] [5] MOORE (J. C.). - Seminar Notes, 1958. (R.). - Quelques propriétés globales THOM Comment. Math. Helvet., t. 28, 1954, des variétés p. 17-86. différentiables,