VOIR AUSSI
Distribution/Production
Opéra en un acte créé à New York en 1918
Livret en italien de Giovacchino Forzano Précédé d’un préambule de Mathieu Bonilla
Version pour 11 chanteurs accompagnés au piano.
Piano et direction musicale Emmanuel Olivier
Mise en scène Benoît Lambert Assisté de Violaine Brébion
Scénographie et lumière Antoine Franchet
Costumes Violaine L.Chartier
Interprétation
Salomé Haller mezzo-soprano Samy Camps ténor David Ghilardi ténor Ainhoa Zuazua Rubira soprano
Geoffroy Buffière basse Ronan Nédélec basse Virgile Frannais baryton Aurélia Legay soprano Pierre-
Yves Pruvot baryton-basse Anaïs Constans soprano Sandrine Buendia soprano Olivier Naveau basse
–
Production La Co[opéra]tive : Les 2 Scènes, scène nationale de Besançon / Le Théâtre Impérial de
Compiègne, scène nationale de l’Oise en préfiguration / Le Bateau Feu, scène nationale de Dunkerque / Le
Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper - centre de création musicale Coproduction Le Centre
des Bords de Marne - Le Perreux / L’Entracte, scène conventionnée de Sablé-sur-Sarthe / Le théâtre Dijon-
Bourgogne, centre dramatique national
Presse
Le premier coup avait été un coup de maître. Avec Les Noces de Figaro de Mozart, la Co[opéra]tive avait déjà
trouvé et ravi son public. En choisissant « le tube » de l’opéra pour sa première création, ce collectif fondé il y
a trois ans par quatre scènes nationales (Besançon, Compiègne, Quimper et Dunkerque avec le Bateau-Feu)
et dédié à la production lyrique, avait vu juste. Il récidive avec une deuxième création savoureuse.
Farce macabre
Gianni Schicchi , opéra de Giacomo Puccini de 1918, est un bijou d’une heure et quinze minutes. Le
spectateur plonge dès les premiers instants dans cette farce macabre inspirée de la Divine Comédie de
Dante, dans laquelle douze protagonistes portent une partition de haute volée, soutenue par un unique piano
sur scène. Mais quel piano !
« Schicchi se joue de la bêtise humaine. La galerie de portraits est délicieuse : mélange de clan
mafieux et de Famille Adams ! »
L’histoire est celle de Gianni Schicchi, personnage rusé et habile de l’Italie du XIIIe siècle. Nous sommes à
Florence et le riche Buoso Donati vient de mourir. Lorgnant sur l’héritage, sa famille découvre horrifiée que
l’aïeul a tout légué à un couvent. Schicchi (prononcez « ski-ki »), homme providentiel en costume zébré,
propose de se faire passer pour le défunt, dont le décès n’a pas été rendu public et sous l’apparence du
mourant, dicte un nouveau testament au notaire…
Puccini atteint une efficacité comique sans précédent : le personnage de Schicchi, sorte d’Arlequin, de Scapin,
voire d’Arsène Lupin, se joue de la bêtise humaine avec habileté. La galerie de portraits est délicieuse,
mélange de clan mafieux et de Famille Adams !
La mise en scène, confiée à Benoît Lambert, le directeur du théâtre de Dijon Bourgogne, emprunte en finesse
à l’univers de Tim Burton, tout en conservant les codes séculaires de la comedia dell’arte. Mais c’est bien à un
opéra que l’on assiste : les solistes révèlent leur talent et celui de Puccini, que les mélomanes connaissent
souvent plus pour ses œuvres « qui font pleurer », comme Madame Butterfly ou La Bohème. Un seul conseil :
foncez.
LA VOIX DU NORD | 6 mars 2017