Justine Baeyens – Formation complète – 1re année Devoir d

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Justine Baeyens – Formation complète – 1re année
Devoir d’histoire n°7 : Synthèse périodes 1 et 2
Bilan des guerres de religion :
L'édit de Nantes, signé par Henri IV le 30 avril 1598, met fin à plus de trente ans de guerre civile
opposant les catholiques aux protestants.
Ces guerres de religion, dont il convient de dresser le bilan, laisseront la France dans un état de
délabrement tel qu'Étienne Pasquier qualifiera de « cadavre » le royaume d'Henri IV !
Bilan humain : On estime à trois millions le nombre de morts, ce qui représente un sixième de la
population, bilan aggravé par les menaces d'épidémie dues à la famine et à la guerre.
Bilan social : La classe paysanne s'est appauvrie. La propriété des paysans s'est vue réduite de
moitié en moyenne. La population rurale a baissé au profit des villes qui sont alors surpeuplées,
venant grossir le rang des chômeurs, c'est à dire des mendiants. La noblesse connait elle aussi un
revers de fortune. La guerre et ses dépenses les ont contraints à abandonner leurs domaines ou à
les hypothéquer. A l'inverse, la classe des gens de robe et des finances s'est enrichie, ainsi que les
prêteurs sur gage et autres agioteurs qui ont prêté à des taux pouvant aller jusqu'à trente pour
cent.
Bilan économique : Le commerce intérieur chute, due aux destructions des voies de
communications (routes, ponts...) et des villes, et à l'insécurité des routes qui sont sillonnées par
des brigands. Les entreprises sont poussées les unes après les autres à cesser leur activité. La
production agricole baisse également : les terres cultivées, foulées par les soldats et ravagées par
la guerre, retournent à la friche. La hausse des prix, conséquence logique d'une raréfaction de la
production agricole et commerciale, contribue à plonger dans la misère une population déjà
fragilisée.
Bilan financier : Le pays est ruiné, le Trésor endetté et les revenus de l'État sont au plus bas
malgré un impôt toujours en place, détourné au profit des collecteurs et financiers qui n'ont pas
hésité à donner dans la malversation (à l'arrivée d'Henri IV au pouvoir, il existe neuf surintendants
des finances...). La dette publique augmentera encore à l'arrivée du nouveau roi qui doit soutenir
un effort de guerre pour reconquérir son royaume.
Bilan politique : La désorganisation de l'autorité royale, déjà de mise au temps des derniers
Valois, compromet fortement le pouvoir monarchique. A l'inverse, les grands seigneurs, profitant
des désordres, ont accru leurs prérogatives aussi bien dans le domaine de la justice, du
gouvernement d'une province ou d'une ville et ont cherché à se détacher du roi. Les parlements
ont eux aussi accentué leurs pouvoirs (Henri IV, qui attendra deux ans avant que le Parlement de
Paris ne signe l'édit de Nantes, parviendra non sans mal à les soumettre à sa volonté).
Bilan territorial : Une bonne partie du territoire est occupée par les troupes espagnoles, venues
dans l'espoir de s'emparer de la couronne (Philippe II espère offrir le trône de France à sa fille
Isabelle).
Quelques points positifs ressortent cependant : Malgré cette crise, l'institution traditionnelle de
la monarchie héréditaire a été sauvegardée grâce notamment à Henri III et au refus d'une partie
de la population de voir s'installer sur le trône de France une souveraine espagnole.
La religion originelle, garante de l'unité française depuis le baptême de Clovis, a également été
sauvegardée.
Par ailleurs, les guerres de religion ont permis le rappel et la légalisation du principe de la liberté
de pensée et d'exercer le culte de son choix (l'édit de Nantes a été qualifié d'édit de tolérance),
même si la motivation principale d'Henri IV était avant tout de stabiliser rapidement le royaume, au
moins le temps de restaurer son autorité.
Henri IV (1553 – 1610)
Née d’une mère calviniste, Jeanne d’Albret, reine de Navarre et d’un père catholique, Antoine de
Bourbon, il fait partie de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne, descendant de
Louis IX. Henri de Bourbon devient Henri IV, roi de France et de Navarre, à la mort d’Henri III en
1589. Dans un pays ravagé par les guerres de religion (1562 – 1598), ce chef protestant,
désormais roi de France, doit se battre sur plusieurs fronts : contre la Ligue, qui tient Paris et qui
refuse de le reconnaitre roi de France, et contre les espagnols qui espéraient s’emparer du trône.
Henri IV décide alors de se convertir à la religion catholique (1593), désarçonnant de fait les
ligueurs et amenant les villes, dont Paris et Reims, à se rallier à lui. Une fois la reconnaissance de
son statut de roi acquise auprès de la majorité des français, il se concentre sur les espagnols et
leur déclare la guerre. Elle va durer trois ans. Devant la lassitude des deux camps, la paix est
signée (1598). Par ailleurs il doit faire face au mécontentement des protestants après sa
conversion, ce qu’il fait en signant l’Edit de Nantes (1598) qui met fin à plus de trente ans de
guerre civile entre les français.
Pour gouverner, Henri IV s’entoure de conseillers, Sully et Laffemas, qui vont participer activement
au redressement économique et financier du pays. Il conclut avec le duc de Savoie le traité de
Lyon (1601) qui réunit entre autre au royaume de France les territoires de la Bresse et de Bugey,
près de Lyon. Dans le domaine de l’éducation, il permet aux jésuites de revenir en France (1603)
et se réconcilie avec le duc de Lorrain, fervent ligueur, qui marie son fils à la sœur du roi, en
l’occurrence protestante.
Paris voit son urbanisme se transformer avec la construction de la place Dauphine, la place des
Vosges et la grande galerie du Louvre. Le Pont Neuf, dont les travaux de construction avaient été
suspendus du fait des guerres de religion, est achevé. La manufacture des Gobelins voit le jour et
l’industrie est relancée. A l’initiative de Sully, le canal de Briare est creusé et Champlain fonde
Québec.
Suite à une querelle d’amoureux entre lui et le prince de Condé réfugié à Bruxelles avec sa
femme, Henri IV s’apprête à mener une guerre contre les Habsbourg dont les ambitions
territoriales, heureuse coïncidence, grandissent. Peu avant de partir en campagne de guerre, il
rend visite à Sully malade et se fait assassiner par Ravaillac. Sa femme, Marie de Médicis vient de
se faire couronner reine. Louis XIII a huit ans, c’est donc sa mère qui prend la régence.
La régence de Marie de Médicis (1610-1617)
Elle confie le gouvernement à Concini. Sully et les autres ministres de l’ancien souverain, en
désaccord avec la politique de Maire de Médicis, démissionnent. Les caisses de l’Etat sont
rapidement vidées. Devant la faiblesse du pouvoir, les nobles en profitent pour se soulever et les
Etats Généraux sont convoqués (1614), mais sans résultats (Richelieu fait là sa première
apparition). Concini, de plus en plus présent au pouvoir, est détesté de la noblesse. Louis XIII,
sacré roi en 1611 et marié à une princesse espagnole, Anne d’Autriche, est écarté du pouvoir.
Louis XIII (1610-1643)
En 1617, Louis XIII se décide à éliminer Concini et place sa mère en exil à Blois. Le duc de
Luynes, également impopulaire, remplace Concini mais meurt en 1621. Le jeune roi doit faire face
aux révoltes des grands alimentées par sa mère. Il finit par se réconcilier avec elle et rappelle
Richelieu, déjà membre du Conseil pendant la régence.
A eux deux, l’un en tant que roi, l’autre en tant que 1er ministre, ils gouvernent la France avec force
et autorité.
Trois axes dominent la politique intérieure du pays : la lutte contre les protestants qui se
soulèvent contre l’autorité royale avec à leur tête Rohan et Soubise : ils sont finalement battus à La
Rochelle et signent l’édit d’Alès qui confirme celui de Nantes mais réduit leurs privilèges militaires.
La lutte contre les grands du royaume, qui se sont révoltés contre le pouvoir pendant la régence
et désirent à tout instant augmenter leurs prérogatives. Les duels sont interdits et ceux qui
désobéissent risquent la peine de mort. Les complots contre Richelieu sont parfois menés par les
proches de Louis XIII, sa mère (Journée des Dupes – 10/11/1630), qui déteste Richelieu pour sa
prise de partie en faveur des protestants allemands contre les Habsbourg, et son frère cadet,
Gaston, qui espère devenir roi. La lutte contre la maison d’Autriche, qui menace d’encercler la
France avec l’Espagne : dès 1618 un conflit oppose les protestants de Bohême à l’empereur
d’Allemagne, roi de Bohême. A la recherche d’alliances, les protestants se tournent vers le
Danemark, qui s’allie avec l’Angleterre, et les Provinces-Unies calvinistes. Le roi d’Espagne entre
dans le conflit. Le Danemark est battu, puis la Suède s’implique dans la guerre. Elle perd à son
tour contre l’Empereur, qui finit par signer la paix avec les protestants (1635). C’est là que la
France déclare la guerre à l’Espagne. Guerre ouverte cette fois puisque pendant toute la durée du
conflit précédent Richelieu a mené une « guerre couverte » en construisant un réseau d’alliances
avec les ennemis de l’Empereur (1629-1635). Pendant ce temps, la France voit son armée grandir
et sa marine s’étoffer. Le commerce se développe mais, en prévision d’un conflit, les impôts sont
augmentés, ce qui provoque le soulèvement des « croquants » et des « nu-pieds ». La lutte contre
les espagnols va durer treize années. Alors que le conflit n’est pas terminé, Louis XIII, combattant
actif pendant cette guerre, et Richelieu décèderont à six mois d’intervalle (1642-1643).
Ce roi pieux, malheureux dans sa famille et en amour, laisse derrière lui le futur Louis XIV, âgé de
5 ans. Anne d’Autriche prend la régence, ouvrant la voie à de nouveaux troubles. Mais la paix
intérieure a été restaurée et l’autorité royale raffermie. Le commerce s’est développé. Quant à
l'action du Cardinal de Richelieu, elle était surtout dominée, en dehors de ses ambitions
personnelles, par sa volonté de restaurer la puissance et la renommée du pouvoir royal et
empêcher la France de devenir une puissance vassale de la maison des Habsbourg d'Espagne et
d'Autriche. Le règne de Louis XIII et le gouvernement de Richelieu se signalent également par
l'émergence de la culture classique qui s'épanouira sous le règne suivant. L'époque est au
libertinage et les représentants de l'aristocratie se plaisent en la compagnie de Marion Delorme et
Ninon de Lenclos. Dans la peinture, Simon Vouet amorce la transition entre le baroque et l'art
classique. Pierre Corneille triomphe au théâtre avec Le Cid (1637). Deux ans plus tôt, Richelieu a
créé l'Académie française...
La régence d’Anne d’Autriche (1643-1661)
Délaissée par son mari, elle a intrigué à la tête du parti dévot, défendant l’alliance avec l’Espagne
et s’opposant constamment à Richelieu. Sa participation à la conspiration de Cinq-Mars, destinée
à assassiner le cardinal, n’a pu être prouvée. À la mort de Louis XIII, la reine obtient du Parlement
de Paris la cassation du testament du roi et la régence du royaume pendant la minorité de Louis
XIV. Elle conserve à ses côtés Mazarin, que Richelieu avait choisi pour successeur. Après s’être
tant opposé au roi et à Richelieu, elle aura à cœur de défendre les intérêts de son fils.
La régence débute sous de bons auspices avec la victoire du duc d'Enghien sur les Espagnols à
Rocroi (1643). Mais, très vite, les choses se gâtent à l’intérieur du pays avec la Fronde des
parlementaires et des nobles, lassés par la guerre et la levée de nouveaux impôts. Anne d’Autriche
et Mazarin parviendront à contenir les frondeurs et à soumettre les grands princes et le parlement
à l’autorité royale. Mais c’est dans une France ruinée par les révoltes intérieures et la guerre
contre l’Espagne, qui s’achève par le traité des Pyrénées (1659), que se termine le règne d’Anne
d’Autriche et de Mazarin (1661).
Louis XIV (1661-1715)
Il annonce dès la mort de Mazarin sa volonté de régner seul. Il place le cadre de son règne à
Versailles, où il agrandit le pavillon de chasse pour en faire un palais somptueux et immense,
vitrine d’une monarchie de droit divin puissante et sans partage. La noblesse dont il se méfie
depuis la Fronde, est attirée à Versailles, divertie, pensionnée, contrôlée.
Le roi, désireux d’étendre le droit de régale, affirme son indépendance vis à vis de l’Eglise en
faisant voter un texte fondateur d’une Eglise Nationale indépendante (1682). Après les
« dragonnades » qui entraînent des conversions forcées des huguenots, il révoque l’Edit de
Nantes en 1685. Les protestants français quittent alors le pays, leurs capitaux en poche. Une
seule religion est désormais autorisée en France. Enfin il met un terme au jansénisme (1709).
L’organisation du pouvoir royal se traduit par une meilleure répartition de la fiscalité et des
réformes administratives. Ses conseillers sont choisis dans la bourgeoisie : Colbert, ministre
d’Etat, Vauban, Louvois, ministre de la guerre, Fouquet, surintendant des finances… Des conseils
spécialisés (finances, dépêches, administration et justice) sont animés par le roi. Des intendants
issus de la bourgeoisie, nommés par le roi, gèrent la perception des impôts et les dettes des
communes.
La mise en place d’un service de police moderne par Colbert va ramener un ordre jusqu’alors
inconnu dans les villes.
La politique économique est orientée vers un protectionnisme fort, qui favorise les exportations
et limite les importations. Colbert développe la marine marchande et les ports (Rochefort, …) et la
marine royale, l’économie à travers le développement des infrastructures (routes). La création des
compagnies commerciales favorise le commerce avec les colonies (sucre, cacao…). A travers le
développement d’un réseau de manufactures royales, l’industrie est étendue.
La politique étrangère de Louis XIV est marquée pas sa passion pour la guerre et les victoires
synonymes de sa grandeur royale. Elle se traduit dans un premier temps par le développement et
le perfectionnement de l’armée, l’aménagement de places fortes, et le développement d’une flotte
militaire. Mais la position prééminente de la France au début du règne de Louis XIV se heurte aux
ambitions territoriales de ses voisins.
La lutte commence contre l’Espagne (guerre de Dévolution). La succession du roi d’Espagne, qui
n’a pas d’héritier) penche en faveur de l’Empereur. Le roi estime avoir droit par héritage à la
Flandre. Charles II s’y oppose. Condé et Turenne envahissent la Flandre et la Franche-Comté.
Suit le traité d’Aix-la-Chapelle (1668) qui accorde la Flandre à la France.
La guerre de Hollande (1672- 1678) dont les origines sont principalement économiques, oppose
dans un premier temps la France et la Hollande. Mais l’Espagne, les Provinces-Unies, l’Empire et
la Lorraine, unie par un traité avec la Hollande entre dans la guerre. Elle se termine par le traité de
Nimègue qui laisse à la France la Franche-Comté et de nouvelles places fortes au nord.
La guerre de la ligue d’Augsbourg (1688–1697) débute par l’annexion de Strasbourg et de
Montbéliard par la France. En réaction, l’Empereur, l’Espagne et les pays protestants s’engage à
nouveau dans un conflit territorial. Elle va se solder par l’annexion définitive de Strasbourg au
royaume de France.
La succession d’Espagne sera le dernier conflit de Louis XIV. Charles II désigne un petit-fils de
Louis XIV, Philippe V, comme successeur. Une coalition réunissant l’Angleterre, Léopold Ier du
Saint-Empire, le Portugal et l’Autriche domine la France dans un premier temps. Puis la tendance
s’inverse et la France, désormais alliée à l’Espagne, obtient le maintien de Philippe V sur le trône
d’Espagne (ce sont les Bourbons d’Espagne, qui « règnent » toujours aujourd’hui). la France
conserve toutes les conquêtes de Louis XIV (Flandre française, Roussillon, Lille, Artois, FrancheComté, Alsace) mais donne Terre-Neuve et une partie de Canada à l’Angleterre. Quant aux PaysBas, ils entrent dans le Saint-Empire.
Deux notions nouvelles ressortent du règne de Louis XIV : la notion d’absolutisme, mais les
contemporains du Roi-Soleil et de ses successeurs ignoraient le mot, bien qu’ils qualifiassent déjà
le pouvoir royal d’ « absolu ». Cet adjectif qualificatif désigne le gouvernement d'un seul (le
souverain) mais il ne signifie pas pour autant que le pouvoir dudit souverain est sans limite. Au
contraire, ce pouvoir est sévèrement encadré par les lois fondamentales du royaume et les
pouvoirs coutumiers (parlements, droit coutumier, droit civil,...). Et la notion de Grand Siècle
engendré par un rayonnement artistique et culturelle, qui est d’abord construit par Voltaire puis
entretenu par les historiographes des siècles suivants.
Quoi qu’il en soit La France de 1715 sort territorialement agrandie des guerres de Louis XIV, et
son règne est identifié au rayonnement de la civilisation française. Les Académies (des sciences,
de peinture, d’architecture…) constituent des foyers d'élaboration des règles classiques et de
rayonnement d'un art officiel tout entier tourné vers la gloire monarchique. Par calcul mais aussi
par goût, il se montre grand mécène dans la droite ligne de Richelieu et Mazarin, multipliant les
fêtes et entretenant les artistes et les écrivains qui participent au rayonnement intellectuel de la
Cour : Boileau, Corneille, Molière, Racine, Lully, les peintres Le Brun et Mignard, Mansart. Il fonde
la Comédie-Française (1680). La cour, au Louvre puis, à partir de 1682, à Versailles, fait la fierté
des élites françaises et l'admiration des diplomates.
Mais ses finances sont exsangues. Les guerres, les dépenses somptuaires du roi et les
détournements de fonds de ses ministres et de leurs clans nourrissent un climat de contestation de
la part des nobles qui critique ce pouvoir absolu (Fénelon) alimenté par la persistance des tensions
religieuses, l'essor de la curiosité scientifique, la vulgarisation du rationalisme cartésien
(Fontenelle, Pierre Bayle) qui nourrissent la montée d'un esprit critique promis à un bel avenir. De
plus, Louis XIV laisse derrière lui vingt millions de Français durement éprouvés par des conditions
climatiques extrêmes, (les famines de 1692 et 1709 feront 2 millions de morts), par une pression
fiscale de plus en plus forte qui reste inégalitaire. Quant aux paysans, ils sont toujours dans une
misère terrible.
Deux épisodes historiques : La Fronde parlementaire et la Fronde des Princes
La Fronde :
Pendant quatre années, de 1648 à 1652, le pouvoir royal français est mis à mal par des révoltes
successives. Issues du parlement dans un premier temps, elles se sont étendues aux princes du
royaume. Né d’une imposition démesurée mise en place par le ministre Mazarin, ce mouvement
que l’on appelle la Fronde, a profondément marqué le jeune Louis XIV. Celui-ci, dès son accession
au trône, mettra tout en œuvre pour qu’une telle crise ne se reproduise plus jamais.
Les causes :
Depuis 1643, le royaume de France est gouverné par Anne d’Autriche, épouse du défunt roi Louis
XIII et mère de Louis XIV, trop jeune pour régner. Mazarin, recommandé par Richelieu, est Premier
ministre. Ce dernier est loin de faire l’unanimité parmi les sujets, et lorsqu’il décide d’augmenter les
impôts pour pallier au coût de la guerre de Trente ans, c’est le parlement qui se révolte.
La Fronde parlementaire :
En mai 1648, le parlement de Paris, la Cour des aides et la Chambre des comptes rendent l’arrêt
d’Union : bravant l’interdiction royale, ils décident de se rassembler pour envisager la réforme de
l’État. Le but du mouvement consiste à réduire le pouvoir absolu du roi et à récupérer certaines
prérogatives supprimées depuis Richelieu. Ainsi, au cours de l’été, les représentants soumettent à
la reine mère un programme de vingt-sept articles, exigeant, entre autres, la suppression des
intendants et le principe de ne percevoir aucun nouvel impôt sans le consentement parlementaire.
Anne d’Autriche donne son accord, mais ne signe pas encore le document. Offensée par le
comportement des députés, elle attend le moment idéal pour mettre un terme à leur "mascarade".
En août 1648, elle fait arrêter par surprise l’un des principaux conseillers du Parlement, Pierre
Broussel. Aussitôt, le peuple parisien se révolte et la Cour est contrainte de fuir la capitale. La
régente n’aura pas d’autres choix que de confirmer le programme de réforme des parlementaires.
La famille royale a déjà perdu de son prestige et les nobles, les princes et la population ne
souhaitent qu’une chose : le départ de Mazarin. Aussi, il devient impératif d’agir, d’autant plus que
la fin de la guerre de Trente ans permet à la France de récupérer ses troupes. La dangereuse
capitale est une fois de plus abandonnée par la famille royale, qui se rend à Saint-Germain.
Une fois en sécurité, il s’agit désormais pour la régente de réaffirmer son autorité. Pour
commencer, la reine mère tente d’installer les parlements en province pour les éloigner. Mais, rien
n’y fait, ceux-ci, appuyés par la bourgeoisie, lèvent une armée dirigée par des nobles. De son côté,
Mazarin place les troupes royales sous le commandement du prince de Condé, qui accepte
d’assiéger Paris. Désorganisés, les Parisiens s’essoufflent et le Parlement finit par accepter la paix
de Rueil.
Par cette paix, les frondeurs sont généreusement amnistiés tandis que l'on promet le chapeau de
cardinal à Jean-François Paul de Gondi. Mais le peuple et les Princes, qui espéraient le renvoi de
Mazarin, sont déçus.
La Fronde des Princes :
Le cardinal et la régente regagnent Paris en octobre sous les acclamations mais ils doivent désormais combattre la Fronde des Princes. À Paris et dans les provinces se multiplient les «mazarinades», écrits et chansons satiriques qui traînent Mazarin dans la boue...Après avoir pris le parti
du roi contre les parlementaires, le Grand Condé, lui aussi mécontent du maintien au pouvoir de
Mazarin, noue des complots avec quelques grands seigneurs dont son frère le prince de Conti.
L'archevêque coadjuteur de Paris Jean François Paul de Gondi, qui restera dans la postérité sous
le nom de cardinal de Retz, participent à la Fronde.
Renouvelant la promesse d'un chapeau de cardinal, la régente obtient le ralliement du coadjuteur
Paul de Gondi. Et le 18 janvier 1650, elle fait arrêter par surprise Condé. Il est enfermé à Vincennes pendant treize mois. Mais Gaston d'Orléans, le frère du feu roi Louis XIII, se porte à la tête
des conspirateurs.
Anne d’Autriche commet l'erreur de ne pas donner comme promis le chapeau de cardinal à Gondi,
lequel rentre dans la Fronde. Devant l'anarchie galopante, Mazarin, vers lequel convergent toutes
les haines, se résigne à fuir une nouvelle fois Paris pour Saint-Germain-en-Laye dans la nuit du 6
au 7 février 1651.
La régente s'apprête à rejoindre le cardinal deux jours plus tard mais elle en est empêchée par les
Parisiens qui ferment les portes de la ville. Dans la nuit du 8 février 1651, la foule envahit le palais
du Louvre et pénètre dans la chambre du jeune roi Louis XIV pour s'assurer de sa présence. Louis
XIV en restera à jamais marqué.
Mazarin s'exile à Cologne après avoir fait libérer les Princes. Mais par l'intermédiaire d'un brillant
commis, Jean-Baptiste Colbert, il reste en relation avec la régente. Le 7 septembre 1651 est proclamée la majorité de Louis XIV (13 ans). Mais Condé, parti en province, poursuit la Fronde et
s’allie avec les Espagnols. Le roi et la reine-mère le déclarent rebelle. La guerre civile, aggravée
par l'intervention des Espagnols, met le pays à feu et à sang. En mars 1652, Turenne prend le
commandement de l’armée royale et affronte Condé à l’est de Paris, dans le faubourg SaintAntoine.
Finalement les maladresses de Condé et son alliance avec les Espagnols conduisent à la défection de ses partisans. Les bourgeois le chassent de Paris et le 21 octobre, Anne d'Autriche peut
enfin rentrer en triomphe dans la capitale avec le jeune roi. Celui-ci, qui a été déclaré majeur le 7
septembre 1651, tient un lit de justice et prononce une amnistie générale. Mazarin suivra deux
mois plus tard.
Les principaux personnages de l’époque :
Richelieu (1624-1643)
D’abord au service de Marie de Médicis, il est appelé à la direction du Conseil du roi par le jeune
Louis XIII. Le couple improbable va trouver une harmonie inédite dans le gouvernement de la
France. L’un va travailler pour la grandeur de l’autre, l’autre va le protéger des attaques et des
calomnies. Mais au final, c’est toujours le roi qui décide.
Richelieu veut liquider le parti protestant en tant que parti politique et puissance militaire. La Rochelle, « capitale » des protestants, capitule après un an de siège. L’édit d’Alès met fin à l’Etat
dans l’Etat et supprime les places fortes des huguenots, tout en reconduisant l’édit de Nantes.
La lutte contre les grands fera partie des « tâches » de Richelieu. Il va se heurter aux membres de
la famille royale, Gaston d’Orléans qui espère devenir roi, Anne d’Autriche qui se sent plus proche
des espagnoles que des français, Marie de Médicis… tous comploteront contre lui (Journée des
Dupes (1630), conspiration de Chalais (1626), conspiration de Cinq-Mars (1642). Il n’hésite pas à
exécuter les désobéissants et les rebelles. Il limite le pouvoir des parlements en leur interdisant de
discuter des affaires d’Etat et crée une administration royale dans les provinces, en nommant des
intendants dévoués au roi. Mais les révoltes perdurent malgré tout et sont durement maitrisées.
Sa politique économique, tournée vers le mercantilisme, négligera l’agriculture et l’industrie.
L’expansion des colonies est encouragée mais le manque de moyen financier freine les ambitions
colonialistes.
La prééminence d’une guerre pousse Richelieu à réorganiser l’armée et la marine, tout en évitant
l’entrée en guerre trop précoce d’un pays mal préparé par une guerre « couverte » faite de tractations avec les protestants allemands et la Suède contre l’Espagne, l’Italie, l’Empire et les Pays-Bas
qui menaçaient la France d’encerclement.
Sa mort en 1642 ne fit de peine à personne sauf au roi. Mais il laisse derrière lui l’Académie française, la manufacture royale de tapisserie de la Savonnerie, l’Imprimerie royale installée au Louvre
et accorde son soutien aux artistes tels que Poussin, Corneille, Le Nôtre, Boulle. De plus, il est
parvenu à faire triompher l’autorité royale et à abaisser la maison d’Autriche.
Mazarin (1643-1661)
Naturalisé français en 1639, Cardinal sans être prêtre, en 1641, Mazarin, après avoir été le confident et le proche collaborateur de son mentor Richelieu, lui succéda deux ans plus tard comme
principal ministre du jeune Louis XIV et de la régente Anne d'Autriche, dont il obtint la faveur marquée et le soutien constant. Son origine italienne, son prodigieux enrichissement, ses méthodes
mêmes, préférant la séduction et l'intrigue aux accès d'autorité et à l'affrontement de son prédécesseur, rendirent sa réussite insupportable à beaucoup, grands seigneurs, officiers royaux et parlementaires, qui, réunis dans la Fronde, tentèrent de le renverser et se vengèrent de leur échec en
suscitant des " mazarinades ", pamphlets parfois d'une extrême violence.
Pendant quatre ans, entre 1648 et 1652, il devra faire face à une période de révolte appelée la
Fronde. Divisée en deux parties, d’abord parlementaire, elle débute sur un refus des parlements
d’augmenter les impôts. Cette dernière se clôt par la signature du traité de Rueil. La Fronde des
Princes débute sur l’arrestation de Condé et de Conti, qui convoitent la place de Mazarin. Le soulèvement dans les provinces de la noblesse, soutenue par l’Espagne, provoque l’exil de Mazarin et
la libération des princes. Après le sacre de Louis XIV, Condé quitte Paris et s’allie avec les Espagnols. L’invasion étrangère jusqu’aux portes de la capitale se heurte à la résistance de Turenne.
Le ralliement des parisiens à la cause royale et les maladresses de Condé font finalement échouer
la Fronde.
Par la suite, il restaurera l’autorité royale, rétablira les intendants, limitera les droits du parlement
et luttera contre le jansénisme. Des hommes tels que Fouquet aux finances, Le Tellier à la guerre
l’entourent. On lui doit la première bibliothèque publique de France qui porte son nom. A l'extérieur, il parvint à conclure la paix entre la France et l'Espagne par le traité des Pyrénées, suivi du
mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche. A la mort du fastueux cardinal, qui légua
beaucoup de ses trésors artistiques à la France, le jeune roi pouvait régner seul sur un Etat solide
et respecté.
Fouquet (1615-1680)
Licencié en droit à la Sorbonne, ce bourgeois d’une riche famille de province se trouve rapidement
placé sous l’aile protectrice de Richelieu, puis de Mazarin. Il achète en 1650 la charge de procureur général au parlement de Paris. Pendant la Fronde, il reste fidèle à la régente qui le récompense en le nommant surintendant des finances (1653).Il intègre le Conseil d’En-Haut qui gère les
affaires du pays avec le roi.
Fouquet va tenter de redresser les finances du pays en s’appuyant sur un système de crédit. Très
fortuné et s’enrichissant toujours, pourvus de soutiens politiques et financiers, il sert de garant lors
d’emprunts pour le Trésor. Il sait profiter du système et son enrichissement ainsi que celui de son
clan porte sur les deniers publics. Cependant il incite Mazarin à réduire les dépenses, cherche à
assainir les finances municipales et à améliorer le système de perception des impôts indirects.
Pour aménager son château à Vaux-le-Vicomte, il s’entoure des plus grands artistes : Le Nôtre
pour le jardin, Lebrun pour la décoration intérieure, Le Vau pour l’architecture. Autour de lui gravitent des écrivains tels que Molière, Madame de Sévigné, La Fontaine. Le roi y verra une preuve
d’un enrichissement aussi conséquent que douteux. A cela s’ajoute les critiques incessantes de
Colbert à l’encontre de Fouquet qui finissent par porter leurs fruits. Le roi se défie d’un ministre
trop ambitieux. Mais la résolution du roi de mettre un terme aux agissements de Fouquet se durcit
quand Colbert lui remet les rapports de son cousin sur les fortifications et l’armement de Belle-Ile.
Fouquet est arrêté et jugé pendant trois ans pour « péculat » et crime de lèse-majesté par une
cour dont les magistrats, choisis par le roi, sont à la solde de Colbert. Condamné en 1664 au bannissement à vie, le roi transformera sa sentence en prison à vie. Il mourra en prison en 1680.
Colbert (1664-1683)
Issu comme Fouquet d’une riche famille de commerçants, il est instruit chez les jésuites. Ses relations familiales le placent au secrétariat à la guerre. En 1648 il intègre le Conseil du roi et est remarqué par Mazarin qui lui confie la gestion de ses finances personnelles. Il lui sert de commis
pendant l’exil de son protecteur, au temps de la Fronde.
Il écarte son principal concurrent Fouquet après l’avoir patiemment dénigré auprès du roi. Il écrira
un mémoire sur les prétendues malversations de Fouquet qu’il présentera au roi. A la suite de
l’arrestation de Fouquet, Colbert est nommé par le roi intendant des finances, puis, contrôleur général des finances en 1665. Par la suite, il est chargé de la majorité des domaines de l'État : finances, industrie, commerce, marine, police, justice, administration, travaux publics, postes, agriculture, aménagement du territoire, culture. Seules la guerre et les affaires étrangères lui échappèrent, domaines réservés du roi.
Sa politique économique, tournée vers une balance commerciale excédentaire, prendra le nom de
colbertisme. Il réorganise la police et sécurise les rues des villes.
En 1664, il est nommé surintendant des Bâtiments et manufactures. Il fait paver et éclaire Paris,
l’embellissant de quais, de places publiques, de portes triomphales (St Denis et St Martin). On lui
doit le jardin des Tuileries et les colonnades du Louvre.
Il encourage le commerce, protège les sciences, les arts et les lettres et favorise la recherche en
créant l’Académie des sciences et l’Observatoire de Paris (1667).
Nommé secrétaire d’Etat au Commerce et à la Marine, il passe commande de 276 navires de
guerre. Il développe les infrastructures et favorise les échanges commerciaux. Il institue des compagnies commerciales et favorise le commerce avec les colonies. Mais son opposition au ministre
de la guerre Louvois lui vaudra d’être écarté du pouvoir peu avant sa mort.
Il laisse une image d’excellent gestionnaire même si les résultats économiques peuvent paraître
assez faibles en raison des fortes ponctions générées par les dépenses guerrières du roi.
Chronologie en dix dates :
1589 : Début du règne d’Henri IV.
1598 : Edit de Nantes qui met fin aux guerres de religion.
1610 : Assassinat d’Henri IV rue de la ferronnerie par Ravaillac, dont on ignore encore si son
acte est isolé ou issu d’un complot.
1617 : Début du règne de Louis XIII, qui commence par un assassinat (Concini).
1643-1651 : régence d’Anne d’Autriche avec Mazarin comme Premier ministre.
1659 : Le traité des Pyrénées, formalise une paix conclue entre le royaume d'Espagne et celui de
France à l'issue d'une partie de la guerre de Trente Ans (1618-1648) : la guerre francoespagnole commencée en 1635, et qui s'est continuée pendant la Fronde. Suivant les traités de Westphalie, il donne à Louis XIV une stabilité ainsi qu'un avantage diplomatique
considérable. La France est désormais la grande puissance de l'Europe, et les Bourbons
prennent définitivement le dessus sur les Habsbourg.
1661 : Début du règne personnel de Louis XIV.
1685 : Révocation de l’Edit de Nantes, ce qui entraîne une importante perte de capitaux pour la
France et une source future de conflits.
1714 : Traité de Rastadt entre la France et l’Empereur qui met fin à la guerre de succession
d’Espagne. L'Empereur acquiert les Pays-Bas espagnols (qui deviennent ainsi Pays-Bas
autrichiens), le Milanais, la Sardaigne et Naples. Philippe V est reconnu roi d'Espagne.
1715 : Mort de Louis XIV, qui laisse la succession du trône à son arrière-petit-fils.
Un courant artistique :
Le classicisme : l’art du Grand Siècle.
"Classique" et "classicisme" désignent les auteurs de la seconde moitié du XVIIe siècle, siècle d’or
de la littérature, qui développent une esthétique fondée sur l’idéal de perfection.
Le classicisme français correspond à une période brève dans l’histoire de France, la première partie du règne personnel de Louis XIV (1661-1685). Ce n’est pas une école, mais l’affirmation d’un
consensus autour des mêmes modèles et des mêmes goûts. Ainsi, le classicisme possède une
poétique, un ensemble de règles établies par des théoriciens. Il devient un modèle artistique à
suivre.
Le modèle de l’Antiquité gréco-latine est prépondérant :
La Poétique d’Aristote contient les préceptes qui vont nourrir les règles du classicisme. La catharsis, purgation des passions, deviendra ainsi le modèle des tragédies de Corneille et de Racine.
Les classiques reprennent trois types de sujets : les sujets bibliques (en poésie, en peinture) qui
racontent la vie du Christ ; les sujets mythologiques (théâtre, peinture) puisés surtout dans Les
Métamorphoses d’Ovide ; les sujets historiques inspirés des historiens grecs et romains (Hérodote,
Thucydide, Tite-Live, Tacite).
Le contexte politique : Au XVIIe siècle, deux forces dominantes au XVIe siècle déclinent :
l’aristocratie et la religion protestante. Richelieu triomphe des protestants réfugiés à La Rochelle
en 1628, et Louis XIV révoque l’édit de Nantes en 1685. De plus, Richelieu met en place une monarchie absolue, où le pouvoir central cherche à tout contrôler. L’Académie française est ainsi
créée en 1634. L’absolutisme met en place une vaste propagande culturelle pour glorifier la monarchie.
Le contexte religieux : Le XVIIe siècle est empreint d’une profonde spiritualité catholique (SaintVincent-de-Paul, le cardinal de Bérulle, Pascal, Bossuet). Les jésuites s’opposent aux jansénistes
(abbaye de Port-Royal) qui affirment que l’homme vit dans le péché, et que seule la grâce divine
peut le sauver. Les querelles théologiques s’enveniment, et Louis XIV fait raser l’abbaye de PortRoyal en 1710.
Plusieurs disciplines et doctrines régissent l’esthétique classique.
La rhétorique et la poétique enseignent l’art de bien composer les œuvres selon des normes universelles de la beauté et du bon goût.
Plaire et instruire sont les règles d’or du classicisme ; il faut plaire pour pouvoir toucher le public,
tout en le purifiant de ses passions.
Les règles de la bienséance et de la vraisemblance : on ne doit pas mourir sur scène. L’artiste doit
corriger la Nature, s’il y a lieu ("le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable", Boileau).
Les règles du merveilleux et du sublime : les théoriciens exigent que le poète concilie les deux
exigences contradictoires, le merveilleux et la vraisemblance (le Deus ex machina au théâtre). Le
sublime est caractérisé par le naturel, la simplicité, et devient ainsi une arme contre le style fleuri et
pompeux de la préciosité.
La règle des trois unités : temps, lieu, action.
Les grands genres du classicisme :
- L’épopée qui met en scène l’héroïsme (le Moïse sauvé de Saint-Amant).
- La tragédie, genre par excellence du classicisme français (Pierre Corneille, Jean Racine).
- La comédie fait appel au jugement moral (Molière).
- La poésie officielle, composée pour fêter les grands événements du royaume (Malherbe), la poésie burlesque (Scarron), la poésie mondaine (Boileau), le portrait (La Bruyère), les maximes (La
Rochefoucauld), la fable (La Fontaine), le roman (Mme de Scudéry).
Le classicisme prendra fin avec la Querelle des Anciens et des Modernes qui prône l’émancipation
des modèles antiques.
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