Ségolène de Bazin ILFM 2009/10 FC2 Histoire 7
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Le règne de Louis XIV (1643-1715) :
A la mort de Louis XIII, son fils Louis XIV n’avait que 5 ans. La régence fut assurée par sa mère
Anne d’Autriche et son ministre Italien le cardinal de Mazarin, recommandé par Richelieu à Louis
XIII. A force d’habileté, Mazarin sut parvenir à une autorité comparable à celle de son prédécesseur.
Mais, la situation financière de la France était grave (cause : les guerres, cf. la politique extérieure de
la France d’Henri IV à Louis XIV) et Mazarin se montrait très avide de s’enrichir lui-même. Il
établissait constamment de nouveaux impôts. Le peuple murmura et le Parlement refusa d’enregistrer
les édits qui créaient des impôts : c’est ainsi que commença la Fronde, une guerre civile qui dura 5 ans.
Après la fronde, Mazarin resta le maître, jusqu’à sa mort en 1661, mais le pays avait beaucoup
souffert. En 1661, Louis XIV annonça qu’il serait lui-même son premier ministre. C’était un
infatigable travailleur qui avait le sens du gouvernement et l’amour de son métier de roi. Il voulait être
parfaitement renseigné et présidait tous les conseils des ministres. Il choisit des bourgeois instruits
pour l’aider car depuis la Fronde, il se méfiait de l’esprit de rébellion des grands seigneurs : il disgracia
le surintendant des finances Fouquet qui s’était enrichi aux dépens du trésor public. Son plus grand
auxiliaire fut Colbert, un grand serviteur de l’Etat (« ministre honnête et travailleur infatigable ») : il
rendit la prospérité à la France en mettant de l’ordre dans les finances et en développant l’industrie et
le commerce (laine à Sedan et Elbeuf, soie à Lyon, dentelles à Chantilly et Alençon, tapis à Beauvais,
glaces à Saint-Gobain). Il fit construire de belles routes, des canaux et des navires marchands pour
faciliter le commerce. Il protégea l’agriculture. Louvois, ministre de la guerre, dota la France de
bonnes armées de métier et l’armée française devint la première d’Europe. Vauban, ingénieur militaire,
inventa une nouvelle façon de fortifier les villes et de les prendre (« ville assiégée par Vauban, ville
prise- ville défendue par Vauban, ville imprenable »). Louis XIV, mal renseigné et pensant que les
protestants se convertissaient en masse révoqua l’édit de Nantes en 1685 ; cela signifiait la suppression
du culte protestant. En réalité, ils étaient encore nombreux en France, hostiles à l’Eglise. Ils se
réfugièrent à l’étranger, surtout en Prusse et devinrent ennemis de la France. Louis XIV mourut en
1715, laissant sur le trône son arrière petit-fils qui n’avait que 5 ans.
La politique extérieure et construction territoriale de la France d’Henri IV à Louis XIV
(1589-1715) :
Après avoir rendu la prospérité à la France, Henri IV voulut lui donner la suprématie et pour cela
abaisser la maison d’Autriche (présente en Espagne et dans l’Empire). Après lui, Richelieu et Louis
XIV devait reprendre cette politique. C’est ainsi qu’Henri IV s’employa à ruiner la puissance de
l’Espagne et de l’Autriche tout en fortifiant celle de la France. Par le traité de Lyon (1601), il acquit le
Bugey, la Bresse, le Valromey et le pays de Gex du duc de Savoie auquel il abandonnait ses
possessions d’Italie et dont il faisait son allié ; il renouvela l’alliance avec les cantons suisses au traité
de Soleure en 1602 ; il soutint, aux Pays-Bas, les Hollandais révoltés contre l’Espagne, et signa avec
eux le traité d’alliance défensive (1608). En 1609, la cour de Madrid était obligée de reconnaître la
souveraineté de Hollande. Enfin, en 1606, Henri IV essaya de mettre à profit des dissensions qui
régnaient dans la famille des Habsbourg (maison d’Autriche) pour faire contre eux l’union des princes
protestants d’Allemagne. En fait, ceux-ci formèrent l’Union Evangélique (1608), mais ils se défiaient
de la France. En 1609, le duc de Clèves mourut sans enfant. Dans le conflit que souleva cette
succession, Henri IV trouva l’occasion d’intervenir en Allemagne. Mais le 14 mai 1610, avant-veille
du jour où il devait partir pour l’armée, il fut assassiné d’un coup de poignard par un fou nommé
Ravaillac.
Malgré le mariage de Louis XIII avec Anne d’Autriche en 1615, qui se voulait un gage de paix
entre les deux nations, Richelieu est de plus en plus conscient du danger que représente la maison
d’Autriche : L’empire de Charles Quint avait été partagé en deux (l’Autriche d’un côté et l’Espagne de
l’autre sont réunies dans une même famille : la Maison d’Autriche). Le chef de la branche autrichienne
était en même temps empereur d’Allemagne. Mais ce pays était divisé en de nombreux petits états. Les
possessions de la maison d’Autriche entouraient notre pays. Richelieu prit donc part à la guerre de
Trente ans (1618-1648) qui opposa les princes protestants allemands à l’empereur d’Allemagne. Il
porta secours aux princes et remporta des succès. Mais Richelieu mourut avant la fin de cette guerre
que Mazarin (ministre de Louis XIV) continua en s’aidant de deux généraux, Turenne et Condé. Les
Espagnols furent battus à Rocroi par Condé. Turenne remporta des victoires en Allemagne.