- il souhaite qu’on prenne en considération que la zone endommagée suite au creusement (EDZ) se
maintient tout au long de la vie du stockage ;
- concernant les scellements des alvéoles, l’IEER propose de réaliser les saignées en même temps que
la pose du revêtement des galeries ;
- il faudrait étudier l’influence combinée de la contrainte de déformation, de la saturation et de la
température sur le fluage de l’argilite ;
- il considère que les campagnes sismiques ne permettent pas une caractérisation du sous-sol pour
l’étude des microfissures.
L’Andra prévoit, lors de la fermeture du stockage, la mise en place de scellements pour interrompre les
zones qui ont été fissurées après creusement de la roche (EDZ). Dans son évaluation de sûreté, l’Andra
considère que l’EDZ est toujours présente et a montré, dans un scénario d’évolution altérée, que la
défaillance du dispositif mis en place (saignées) n’a pas d’impact sur la sûreté du stockage.
Concernant les saignées, des essais souterrains et en surface vont compléter l’expérimentation (Key) qui
a été réalisée dans le Laboratoire souterrain avant 2005.
Une expérience (SDZ) conduite actuellement dans le Laboratoire souterrain vise exactement à étudier
dans un premier temps les effets de l’évaporation de l’eau de la roche (désaturation) combinés à ceux de la
température sur les déformations des ouvrages creusés dans l’argile (phénomène dit « de fluage »), puis les
effets de la resaturation sur les propriétés de confinement de la roche.
L’objectif d’une campagne de sismique 2D ou 3D n’est pas d’identifier les petites fissures. Lors des
forages réalisés au niveau du site de Meuse/Haute-Marne, du creusement des puits du Laboratoire
souterrain et à l’aide des expérimentations conduites dans les puits et galeries du Laboratoire souterrain
(400 forages), les fissures ont pu être largement observées et étudiées.
o La façon d’analyser les performances (Conclusion 6 page 14 du rapport IEER)
L’IEER estime qu’on pourrait considérer différemment les incertitudes sur les paramètres utilisés pour
analyser les performances du stockage. En reprenant les mêmes paramètres que l’Andra, mais en changeant
les niveaux d’incertitude, alors l’impact envisagé (dose de radioactivité maximale) pourrait être beaucoup
plus important.
Cette position est liée à l’utilisation de méthodes différentes.
A l’approche déterministe utilisée par la communauté internationale et par l’Andra, l’IEER oppose l’approche
probabiliste utilisée aux USA.
Des discussions au niveau de l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE ont conclu que ni l’une ni l’autre
des démarches n’était meilleure, pourvu que la démarche choisie soit expliquée et justifiée. Le mieux est
d’associer les deux démarches (si on ne prend que l’approche probabiliste, on peut perdre le contact avec la
réalité et si on ne prend que l’approche déterministe, on risque d’oublier des hypothèses).
L’Andra a ainsi associé des études probabilistes à sa démarche déterministe, en veillant à considérer des
situations physiquement possibles. Le comité d’experts internationaux qui a évalué, en plus du groupe
d’experts français, le dossier 2005 a considéré que le niveau des études probabilistes utilisé par l’Andra
était suffisant.
2 - Selon l’IEER, le calendrier officiel pour le projet de site de stockage serait trop tendu (conclusion 2
page 13 du rapport IEER)
Le planning de ce projet est fixé par la loi de 2006. Cette loi prévoit l’instruction de la demande
d’autorisation de création en 2015 pour permettre les évaluations par la CNE et l’ASN puis la procédure
d’autorisation et le vote de la loi sur les conditions de réversibilité du stockage. Il appartiendra alors au
Parlement, s’il le juge utile, de modifier le calendrier.
En tout état de cause, ce calendrier ne signifie pas la fin des études scientifiques et techniques après 2015.
En effet, comme pour n’importe quelle industrie, la mise en œuvre de Cigéo ne signifiera pas la fin de la
R&D : tout au long de l’exploitation, des optimisations pourront être apportées pour la construction et
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