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AGENCE NATIONALE POUR LA GESTION DES DÉCHETS RADIOACTIFS COM.DO.ACOC.09.0014
Les intervenants
9 Jacques Brulhet, géologue dans le service milieu géologique
de la Direction scientifique de l’Agence nationale pour la gestion des
déchets radioactifs.
9 Pascal Bernard, enseignant-chercheur et directeur du
Laboratoire de Sismogénèse de l’Institut de Physique du Globe de
Paris,
9 Hugues Delorme, physicien-adjoint de l’IPGP, détaché auprès
du Ministère de la Défense en tant que professeur à l’Ecole des
applications militaires de l’énergie atomique,
Ingénieur géologue et sédimentologiste de formation, Jacques Brulhet a
étudié les bassins sédimentaires continentaux et reconstitué leur évolution
sous l’effet de la tectonique et du climat pour les besoins de la recherche
d’uranium avant de rallier l’Andra, pour participer aux recherches sur le
stockage des déchets radioactifs de haute activité et à vie longue. Il mène des
travaux de recherche pluridisciplinaires sur l’évolution naturelle des sites,
due à l’effet combiné de la tectonique, de la sismicité, du climat et de
l’érosion, et estime l’amplitude des modifications naturelles au cours du
temps, participant à ce titre à l’émergence d’une nouvelle discipline, la
géoprospective, « afin d’établir les différents scénarios d’évolution possibles
dans le futur, dont celle du climat, jusqu’à l’échéance du prochain million
d’années, ainsi que les estimations d’aléas sismiques»
Sismologue, Pascal Bernard travaille au décryptage des ruptures sismiques
et de leur génération au sein de l’Institut de Physique du Globe. L’observation
des ondes sismiques qui traversent la Terre lui permet de décrire les
processus de glissement des failles à l’origine des tremblements de terre. Il
co-dirige le développement de l’Observatoire Géophysique du Golfe de
Corinthe, siège de fréquents séismes en Grèce et étudie les grandes failles de
la plaque Pacifique au large du Chili. Il dit volontiers : « Quiconque a vécu un
tremblement de terre s’en souviendra pour toujours, cet instant a duré une
éternité et lui a inspiré une terreur au-delà de l’entendement. »
Agrégé de sciences physiques, docteur ès sciences, Hugues Delorme a
dirigé pendant 4 ans l’Observatoire volcanologique de la Réunion au sein de
l’IPG de Paris, où il a passé une thèse de doctorat d’Etat orientée sur
l’exploitation des mesures de déformation lors des éruptions du Piton de la
Fournaise. Capitaine de vaisseau de réserve, il enseigne maintenant la
physique des réacteurs nucléaires à l’EAMEA. Membre du collège scientifique
des CLI Areva et Flamanville, il est installé à Cherbourg depuis 1997 : « Au
laboratoire de l’Ecole atomique, sous la montagne du Roule, on a utilisé
récemment pour des mesures de marées terrestres, des instruments qui
peuvent mesurer aussi bien des déformations de bâtiments ou des
glissements de terrains, que détecter les éruptions volcaniques et les effets
des tsunamis. »