RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT MULTIGAM 5% solution pour perfusion 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Immunoglobuline humaine normale (IVIg) Un ml contient : Immunoglobuline humaine normale 50 mg (pureté d’au moins 96% IgG). Chaque flacon de 20 ml contient : 1 g. Chaque flacon de 50 ml contient : 2,5 g. Chaque flacon de 100 ml contient : 5 g. Chaque flacon de 200 ml contient : 10 g. Distribution des sous-classes d’IgG (valeurs approximatives): IgG1 57 % IgG2 37 % IgG3 3 % IgG4 3 %. La teneur maximale en IgA est de 900 microgrammes/ml. Fabriqué à partir de plasma de donneurs humains. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Solution pour perfusion La solution est claire ou légèrement opalescente et incolore à jaune pâle. 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques 1. Thérapie de substitution a) Syndromes d’immunodéficience primaire: - agammaglobulinémie et hypogammaglobulinémie congénitales - immunodéficience commune variable RA-2017/102a 1 - immunodéficiences sévères combinées - syndrome de Wiskott-Aldrich. b) Hypogammaglobulinémie secondaire • Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique lorsque le traitement antibiotique prophylactique a échoué. • Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints d’un myélome multiple en phase de stabilisation qui n’ont pas répondu à la vaccination antipneumococcique. c) Enfants atteints de SIDA congénital souffrant d’infections bactériennes répétées. 2. Effet immunomodulateur chez les adultes et les enfants et adolescents (0-18 ans) a) Purpura Thrombopénique Idiopathique (PTI) chez l’adulte et l’enfant présentant un risque élevé d’hémorragie ou avant des interventions chirurgicales, pour corriger le nombre de plaquettes. b) Allogreffe de moelle osseuse. c) Maladie de Kawasaki. 3. Polyneuropathie inflammatoire aiguë (syndrome de Guillain-Barré). 4. Neuropathie Motrice Multifocale (MMN). 5. Polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique (CIDP). 4.2 Posologie et mode d’administration Le traitement de substitution doit être instauré et contrôlé sous la supervision d’un médecin expérimenté dans le traitement des déficits immunitaires. Posologie: La dose et la posologie dépendent de l’indication. Dans la thérapie de substitution, il peut être nécessaire d’individualiser la posologie pour chaque patient en fonction de la réponse pharmacocinétique. Les posologies ci-dessous sont fournies à titre indicatif: • Thérapie de substitution en cas de déficits immunitaires primitifs La posologie doit assurer un taux d’IgG résiduel d’au moins 5 à 6 g/l (mesuré avant la perfusion suivante). Trois à six mois sont nécessaires pour atteindre l’équilibre après l’instauration du traitement. RA-2017/102a 2 La dose initiale recommandée est de 8-16 ml/kg (0,4-0,8 g/kg) de poids corporel en dose unique, suivie par des doses d’entretien d’au moins 4 ml/kg (0,2 g/kg) toutes les trois à quatre semaines. La dose nécessaire pour atteindre un taux résiduel de 5 à 6 g/l est de l’ordre de 416 ml/kg (0,2-0,8 g/kg) de poids corporel/mois. Lorsque l’état d’équilibre est atteint, l’intervalle entre les administrations varie entre 3 et 4 semaines. Les taux résiduels doivent être mesurés et évalués en tenant compte de la réponse clinique du patient. Une augmentation du dosage peut être envisagée pour atteindre des taux résiduels plus élevés. • Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique lorsque le traitement antibiotique prophylactique a échoué ; hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints d’un myélome multiple en phase de stabilisation qui n’ont pas répondu à la vaccination antipneumococcique ; infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de SIDA congénital. La dose recommandée est de 4-8 ml (0,2-0,4 g/kg) de poids corporel toutes les trois à quatre semaines. • Purpura Thrombopénique Idiopathique (PTI) Pour le traitement d’un accès: 16-20 ml/kg (0,8-1,0 g/kg) de poids corporel le premier jour, à répéter si nécessaire le troisième jour; ou 8 ml/kg (0,4 g/kg) de poids corporel par jour pendant deux à cinq jours. En cas de récidive, le traitement peut être répété. • Allogreffe de moelle osseuse Un traitement d’IVIg peut être administré dans le cadre du protocole de conditionnement et après la greffe. La posologie doit être individualisée. Une dose de départ de 10 ml/kg (0,5 g/kg) de poids corporel/semaine est recommandée. • Maladie de Kawasaki 32-40 ml/kg (1,6-2,0 g/kg) de poids corporel en doses réparties sur deux à cinq jours ou 40 ml/kg (2,0 g/kg) de poids corporel en une dose unique. Les patients doivent être traités simultanément à l’acide acétylsalicylique. • Polyneuropathie inflammatoire aiguë (syndrome de Guillain-Barré) 8 ml/kg (0,4 g/kg) de poids corporel par jour pendant 5 jours. Débuter le traitement à un stade précoce du syndrome. • Traitement de la polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique (CIDP) 8 ml/kg (0,4 g/kg) de poids corporel par jour pendant 5 jours. RA-2017/102a 3 Les indications de posologie sont résumées dans le tableau suivant: Indication Dose Fréquence des perfusions Thérapie de substitution dans les immunodéficiences primaires - dose initiale : 8-16 ml/kg (0,4-0,8 g/kg) - ensuite : 4-16 ml/kg (0,2-0,8 g/kg) Thérapie de substitution dans les immunodéficiences secondaires (y compris SIDA congénital) 4-8 ml/kg (0,1-0,4 g/kg) toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d’IgG d’au moins 5-6 g/l Hypogammaglobulinémie (< 4 g/l) chez les patients ayant bénéficié d’une transplantation allogénique de cellules souches hématopoïétiques Immunomodulation 4-8 ml/kg (0,2-0,4 g/kg) toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d’IgG supérieur à 5 g/l Thrombocytopénie immune primaire 16-20 ml/kg (0,81,0 g/kg) le premier jour, éventuellement renouvelé une fois dans les trois jours Allogreffe de moelle osseuse Maladie de Kawasaki ou 8 ml/kg (0,4 g/kg/jour) 10 ml/kg/sem. (0,5 g/kg/sem.) 32-40 ml/kg (1,6-2,0 g/kg) ou 40 ml/kg (2,0 g/kg) Polyneuropathie inflammatoire aiguë (syndrome de Guillain-Barré) Polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique (CIDP) RA-2017/102a 8 ml/kg/jour (0,4 g/kg/jour) 8 ml/kg/jour (0,4 g/kg/jour) toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d’IgG d’au moins 5-6 g/l pendant 2 à 5 jours dose de départ - puis posologie à individualiser en plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours en association avec l’acide acétylsalicylique en une dose unique en association avec l’acide acétylsalicylique pendant 5 jours pendant 5 jours 4 Population pédiatrique La posologie chez les enfants et les adolescents (0-18 ans) ne diffère pas de celle des adultes car pour chaque indication, la posologie est donnée en fonction du poids corporel et ajustée selon l’évolution clinique des affections susmentionnées. Mode d'administration: Par voie intraveineuse. Multigam 5% est administré par voie intraveineuse. La vitesse de perfusion ne peut pas dépasser 1,4 ml/kg/heure pendant les premières 30 minutes. Si cette vitesse est bien tolérée, la vitesse de perfusion peut être augmentée graduellement jusqu’à maximum 1,9 ml/kg/heure pour le reste de la perfusion. 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Hypersensibilité aux immunoglobulines humaines, particulièrement lorsque le patient présente des anticorps anti-IgA (voir rubrique 4.4). 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Certains effets indésirables sévères peuvent être liés au débit de perfusion. Le débit de perfusion recommandé à la rubrique 4.2 « Posologie et mode d’administration » doit être scrupuleusement suivi. Les patients doivent rester sous étroite surveillance pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter d’éventuels signes d’intolérance. Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment : - en cas de débit de perfusion élevé - chez les patients recevant pour la première fois de l’immunoglobuline humaine normale ou, dans de rares cas, lors d’un changement d’immunoglobuline humaine normale ou lorsqu’il s’est écoulé une longue période depuis la dernière perfusion. Les complications potentielles peuvent souvent être évitées en s’assurant que les patients : ne sont pas hypersensibles à l’immunoglobuline humaine normale en commençant par injecter lentement le produit (1,4 ml/kg/heure, soit 0,023 ml/kg/min). - sont étroitement surveillés à la recherche de tout symptôme pendant toute la durée de la perfusion. Plus particulièrement, afin de détecter des effets indésirables potentiels, les patients recevant pour la première fois des immunoglobulines humaines normales, les patients passant d’une autre IVIg à celle-ci ou dont la dernière perfusion remonte à longtemps doivent être suivis pendant toute la durée de la première administration et pendant la première heure qui suit la fin de cette première perfusion. Tous les autres patients doivent être surveillés pendant au moins 20 minutes après l’administration. RA-2017/102a 5 En cas d’effet indésirable, le débit d’administration doit être ralenti ou la perfusion arrêtée. Le traitement requis dépend de la nature et de la gravité des effets indésirables. En cas de choc, le traitement symptomatique standard de l’état de choc doit être instauré. Chez tous les patients, l’administration d’IVIg requiert : - une hydratation appropriée avant le début de la perfusion IVIg - une surveillance de la diurèse - une surveillance des taux de créatinine sérique - et la non-utilisation concomitante de diurétiques de l’anse. Hypersensibilité Les vraies réactions d’hypersensibilité sont rares. Elles peuvent se produire chez les patients présentant des anticorps anti-IgA. L’administration d’IVIg n’est pas indiquée chez les patients atteints d’un déficit sélectif en IgA lorsque ce déficit est la seule anomalie notable. Dans de rares cas, l’immunoglobuline humaine normale peut induire une chute brutale de la pression artérielle associée à une réaction anaphylactoïde, même chez les patients ayant présenté une bonne tolérance à une administration précédente d’immunoglobuline humaine normale. Maladie thrombo-embolique L’existence d’un lien entre l’administration d’IVIg et des réactions thromboemboliques telles qu’infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral (y compris ictus), embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde est cliniquement reconnue et probablement liée à une élévation relative de la viscosité sanguine due à un apport important en immunoglobulines chez les patients à risque. La prudence est de mise lors de la prescription et de la perfusion d’IVIg chez des patients obèses ou présentant des facteurs de risques thrombotiques préexistants (tels que l’âge avancé, l’hypertension, le diabète sucré et les antécédents de maladies cardiovasculaires ou d’épisodes thrombotiques et patients atteints de troubles thromboemboliques acquis ou héréditaires, subissant des périodes d’immobilisation prolongées, sévèrement hypovolémiques ou souffrant de maladies entraînant une élévation de la viscosité sanguine). Chez les patients présentant un risque de réaction thrombo-embolique, les IVIg doivent être administrées au débit de perfusion et à la dose les plus faibles possibles. Insuffisance rénale aiguë Des cas d’insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients recevant un traitement par IVIg. Dans la plupart des cas, des facteurs de risque ont été identifiés, par exemple une insuffisance rénale préexistante, un diabète sucré, une hypovolémie, un surpoids, une administration concomitante de médicaments néphrotoxiques ou un âge supérieur à 65 ans. En cas d’atteinte rénale, l’arrêt de l’administration d’IVIg doit être envisagé. Bien que ces cas de dysfonctionnement rénal et d’insuffisance rénale aiguë aient été associés à l’utilisation de nombreuses spécialités d’IVIg contenant divers excipients tels que le RA-2017/102a 6 saccharose, le glucose et le maltose, celles contenant du saccharose comme stabilisant en représentent la plus large part. Chez les patients à risque, l’utilisation de médicaments à base d’IVIg ne contenant pas de saccharose doit être envisagée. Multigam % ne contient pas de saccharose, de maltose ni de glucose. Chez les patients présentant un risque d’insuffisance rénale aiguë, les IVIg doivent être administrées au débit de perfusion et à la dose les plus faibles possibles. Syndrome de méningite aseptique (SMA) Un syndrome de méningite aseptique a été associé à l’administration d’IVIg. L’arrêt du traitement par IVIg a entraîné une rémission de l’SMA en plusieurs jours, sans séquelles. Le syndrome commence habituellement plusieurs heures à 2 jours après le traitement par IVIg. Les analyses du liquide céphalorachidien donnent souvent des résultats positifs, avec une pléocytose allant jusqu’à plusieurs milliers de cellules par mm 3, majoritairement de type granulocytaires, et des taux élevés de protéines allant jusqu’à plusieurs centaines de mg/dl. L’SMA peut survenir plus fréquemment en cas d’administration de doses élevées (2 g/kg) d’IVIg. Anémie hémolytique Les médicaments à base d’IVIg peuvent contenir des anticorps à des groupes sanguins susceptibles d’agir comme des hémolysines et d’induire le recouvrement in vivo des globules rouges par des immunoglobulines ce qui entraîne une réaction antiglobuline directe positive (test de Coomb) et, dans de rares cas, une hémolyse. L’anémie hémolytique peut se développer suite à un traitement par IVIg en raison de la séquestration accrue de globules rouges. Les patients recevant un traitement aux IVIg doivent être suivis afin de reconnaître les signes cliniques éventuels ou les symptômes d’une hémolyse. (Voir rubrique 4.8) Interférence avec des tests sérologiques Après injection d’immunoglobuline, l’augmentation transitoire de la concentration des divers anticorps transférés passivement dans le sang du patient peut être responsable de résultats faussement positifs lors de dosages sérologiques. La transmission passive d’anticorps anti-érythrocytaires, tels que les anticorps antiA, anti-B ou anti-D, peut interférer avec certains tests sérologiques, par exemple le test direct à l’antiglobuline (TDA, test de Coombs). Agents transmissibles Les mesures habituelles de prévention des infections dues à l’utilisation de médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent la sélection des donneurs, la recherche des marqueurs spécifiques d’infection sur chaque don et sur les mélanges de plasma ainsi que l’intégration d’étapes efficaces d’inactivation/élimination virale au processus de fabrication. Malgré cela la possibilité d’une transmission d’agents infectieux ne peut pas être totalement exclue lors de l’administration de médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain. Ceci s’applique également aux virus inconnus ou émergents et aux autres agents pathogènes. RA-2017/102a 7 Ces mesures sont considérées comme efficaces vis-à-vis des virus «enveloppés» tels que le virus HIV, le virus HBV et le virus HCV. L’efficacité de ces mesures peut être limitée vis-à-vis de virus «non enveloppés» tels que le virus HAV et le Parvovirus B19. Aucun cas de transmission de l’hépatite A ou du Parvovirus par l’intermédiaire des immunoglobulines n’a été rapporté. Il est également établi que la teneur en anticorps contribue beaucoup à la sécurité virale. Il est fortement recommandé, lors de chaque administration de Multigam 5%, d’enregistrer le nom et le numéro du lot du médicament afin d’en assurer la traçabilité. Population pédiatrique Les mêmes mises en garde, précautions et facteurs de risque doivent s’appliquer à la population pédiatrique. 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction Vaccins à virus vivant atténué L’administration d’immunoglobuline peut entraver pour une période d’au moins 6 semaines et jusqu’à 3 mois l’efficacité des vaccins à virus vivant atténué, comme les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle. Après administration de ce médicament, un intervalle de 3 mois doit s’écouler avant une vaccination avec des vaccins constitués de virus vivants atténués. Dans le cas de la rougeole, cette diminution d’efficacité peut persister jusqu’à 1 an. Par conséquent, il est nécessaire de contrôler la teneur en anticorps chez les patients vaccinés contre la rougeole. Les immunoglobulines peuvent également diminuer l'efficacité d'une vaccination qui aurait été administrée peu de temps (jusqu'à 2 semaines) avant leur perfusion. Population pédiatrique Bien que les données disponibles soient limitées, il est attendu que les mêmes interactions puissent se produire dans la population pédiatrique. 4.6 Fertilité, grossesse et allaitement Grossesse L’innocuité de ce médicament chez la femme enceinte n’a pas été établie par des essais cliniques contrôlés, et par conséquent ce médicament doit être administré avec précaution chez la femme enceinte ou allaitant. Les IVIg traversent la barrière placentaire, essentiellement à compter du troisième trimestre de grossesse. L’expérience clinique avec les immunoglobulines ne suggère aucun effet délétère sur la grossesse, ou pour le fœtus et le nouveau-né. Allaitement RA-2017/102a 8 Les immunoglobulines sont excrétées dans le lait maternel et peuvent contribuer à protéger le nouveau-né des agents pathogènes. Fertilité L’expérience clinique avec les immunoglobulines suggère qu’aucun effet délétère sur la fécondité n’est attendu. 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines L’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être altérée par certains effets secondaires associés à Multigam 5%. Les patients qui ressentent des effets secondaires pendant le traitement doivent attendre qu’ils disparaissent avant de conduire des véhicules et d’utiliser des machines. 4.8 Effets indésirables Résumé du profil de sécurité Les fréquences indiquées ci-après sont le plus souvent calculées sur la base du nombre de patients traités, sauf spécification contraire, par exemple le nombre de perfusions. Des réactions d’intolérance de type frissons, céphalée, étourdissements, fièvre, vomissement, réactions allergiques, nausée, arthralgie, faible pression artérielle et lombalgie modérée peuvent survenir. Rarement, les immunoglobulines humaines normales peuvent provoquer une chute brutale de la tension artérielle et, dans des cas isolés, un choc anaphylactique, même si le patient n’a pas présenté de réaction d’hypersensibilité lors d’une administration antérieure. Des cas de méningites aseptiques réversibles et de rares cas de réactions cutanées transitoires ont été observés avec les immunoglobulines humaines normales. Des réactions hémolytiques réversibles ont été observées chez des patients, particulièrement chez ceux des groupes sanguins A, B et AB. Dans de rares cas, une anémie hémolytique nécessitant une transfusion peut survenir suite à l’administration de fortes doses d’IVIg. (Voir aussi rubrique 4.4) Une élévation de la créatininémie et/ou une insuffisance rénale aiguë ont été observées. Très rarement : réactions thromboemboliques telles que infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde. Pour des informations de sécurité relatives aux agents transmissibles, voir 4.4. Détails des autres effets indésirables rapportés spontanément : RA-2017/102a 9 Affections cardiaques: angine de poitrine (très rare) Troubles généraux et anomalies au site d’administration : rigidité (très rare) Affections du système immunitaire : choc anaphylactique (très rare), réaction allergique (très rare) Investigations : baisse de tension (très rare) Affections musculo-squelettiques et systémiques : douleurs dorsales (très rare) Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : dyspnée (très rare) Affections vasculaires : choc (très rare). Effets secondaires recensées lors d’études cliniques : Trois études cliniques ont été réalisées avec Multigam 5% : deux chez des patients atteints d’immunodéficience primaire (PID) et une auprès de patients atteints de Purpura Thrombocytopénique (PTI). Dans les deux études IDP, 68 patients au total ont été traités avec Multigam 5% et suivis sur le plan de l’innocuité. La durée du traitement s’est élevée à 6 et 12 mois respectivement. L’étude PTI a été réalisée auprès de 24 patients. Ces 92 patients ont reçu un total de 830 perfusion de Multigam 5%, suite auxquelles un total de 51 effets indésirables ont été rapportés au cours de l’étude. Ces effets indésirables ont été pour la plupart d’intensité légère à modérée et se sont résolus spontanément. Aucun effet indésirable grave n’a été rapporté au cours des études. Liste sous forme de tableau des effets indésirables Le tableau ci-dessous est établi selon la classification des systèmes d’organes MedDRA (SOC, et termes préconisés). Les fréquences ont été évaluées selon la convention suivante : très fréquent (≥1/10); fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1.000 à <1/100) ; rare (≥1/10.000, <1/1.000) ; très rare (<1/10.000); inconnu (ne peut pas être déterminé avec les données disponibles). Fréquence des effets indésirables recensés lors des études cliniques sur Multigam (5%), indications PID et PTI (les fréquences sont calculées par nombre de perfusions (n=830) et par patients traités (n=92) respectivement) Classes de systèmes Effets indésirables Fréquence Fréquence d’organes MedDRA (Termes préconisés Basée sur le Basée sur le nom(SOC) MedDRA (PT)) nombre d’infu- bre de patients sions (n=830) traités (n=92) Affections hématologiques et du système lymphatique Hémolyse (légère) Peu fréquent Fréquent Affections du système nerveux Céphalées Fréquent Très fréquent Dysgeusie Peu fréquent Fréquent RA-2017/102a 10 Affections vasculaires Hypertension, thrombophlébite superficielle Peu fréquent Fréquent Affections gastrointestinales Nausées, vomissements, douleur abdominale Peu fréquent Fréquent Affections de la peau et du tissu sous-cutané Eruptions papuleuses Peu fréquent Fréquent Troubles généraux et anomalies au site d‘administration Pyrexie Fréquent Très fréquent Frissons, bouffées de chaleur Peu fréquent Fréquent Investigations Fièvre, test de Coombs positif (indirect et direct) Peu fréquent Fréquent Description des effets indésirables repris Il n’y a pas d’effets indésirables spécifiquement liés au produit. Les effets indésirables pour Multigam 5% se trouvent dans le profil attendu pour des immunoglobulines normales humaines. Population pédiatrique La fréquence, le type et la gravité des effets indésirables attendus sont les mêmes que chez les adultes. Déclaration des effets indésirables La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via : Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé Département Vigilance Place Victor Horta 40/40 B-1060 Bruxelles Website: www.afmps.be e-mail: [email protected] 4.9 Surdosage Un surdosage peut entraîner une hypervolémie et une hyperviscosité, particulièrement chez les patients à risque, y compris les patients âgés ou souffrant d’insuffisance rénale. RA-2017/102a 11 RA-2017/102a 12 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : antisérums et immunoglobulines : immunoglobulines humaines normales pour administration intraveineuse, code ATC : J06BA02. L’immunoglobuline humaine normale contient principalement de l’immunoglobuline G (IgG) avec un large spectre d’anticorps contre les agents infectieux. L’immunoglobuline humaine normale contient les anticorps IgG présents dans la population normale. En général, elle est préparée à partir de pools de plasmas provenant d’un minimum de 1000 dons. La répartition des sous-classes d’immunoglobuline G est étroitement proportionnelle à celle du plasma humain natif. Des doses appropriées de ce médicament sont susceptibles de ramener à une valeur normale des taux anormalement bas d’immunoglobuline G. Le mécanisme d’action pour les indications autres que le traitement de substitution n’est pas totalement élucidé, il comprend toutefois des effets immunomodulateurs. Population pédiatrique Les propriétés pharmacodynamiques attendues sont les mêmes que chez les adultes. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques L’immunoglobuline humaine normale est immédiatement et complètement biodisponible dans la circulation du receveur après l’administration intraveineuse. Elle se répartit assez rapidement entre le plasma et le liquide extravasculaire et un équilibre entre les compartiments intra- et extravasculaires est atteint en 3 à 5 jours environ. La demi-vie médiane de Multigam 5% est d’environ 34 jours. La demi-vie peut varier d’un patient à l’autre, particulièrement chez ceux atteints d’immunodéficience primaire. Les IgG et les complexes d’IgG sont métabolisés dans les cellules du système réticulo-endothélial. Population pédiatrique Les propriétés pharmacodynamiques attendues sont les mêmes que chez les adultes. 5.3 Données de sécurité préclinique Il n’existe pas de données potentiellement utiles au prescripteur. RA-2017/102a 13 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Glycine 300 µmol/ml - eau pour préparations injectables. 6.2 Incompatibilités Multigam 5% peut être mélangé à du sérum physiologique. Aucune autre préparation ne peut être ajoutée, car une modification de la concentration électrolytique ou du pH peut provoquer une précipitation ou une dénaturation des protéines. 6.3 Durée de conservation 3 ans. 6.4 Précautions particulières de conservation Conserver à une température ne dépassant pas 25 °C, dans son emballage d’origine à l’abri de la lumière. Ne pas congeler. N’utiliser que les solutions claires et sans dépôt. Les flacons doivent être utilisés immédiatement après leur ouverture sinon la stérilité et l’absence d’agents pyrogènes ne sont plus garanties. La date limite d’utilisation est le dernier jour du mois indiqué sur l’emballage après la mention EXP (mois/année). 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Solution de 20 ml, 50 ml, 100 ml ou 200 ml dans un flacon pour perfusion (verre de type II) pourvu d’un bouchon en bromobutyle et d’une capsule en aluminium – emballage unitaire 6.6 Précautions particulières d’élimination Avant utilisation, le produit doit être à température ambiante ou température corporelle. Le produit non-utilisé ou le déchet doit être jeté ou détruit selon les prescriptions locales. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Centrale Afdeling voor Fractionering bvba Département Central de Fractionnement sprl avenue de Tyras 109, B-1120 BRUXELLES RA-2017/102a 14 8. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BE219746 (Multigam 5% 1 g/20 ml) BE219755 (Multigam 5% 2,5 g/50 ml) BE219764 (Multigam 5% 5 g/100 ml) BE219773 (Multigam 5% 10 g/200 ml) 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de la première autorisation: 4 décembre 2000 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE Date de la dernière révision du RCP: janvier 2017. Date de l’approbation : 03/2017 RA-2017/102a 15