telles que l’Association des Enseignants Chercheurs en Sciences de l’Education (AECSE),
l’Association Internationale de Formation et de Recherche en Éducation Familiale (AIFREF),
l’European Scientific Association For Residential and Foster Care for Children and Adolescents
(EUSARF), l’European Educational Research Association (EERA), le Groupe Francophone d’Études
du Développement Psychologique de l’Enfant Jeune (GROFRED).
Plusieurs thématiques sont développées autour de la socialisation des enfants à l’intérieur de
leurs familles et la « coéducation » entre les familles et les autres institutions socio-éducatives
(crèche, école, internat spécialisé).Il semble possible de s’interroger sur ce qui se joue d’une
transmission dans la construction de la parentalité et du lien familial :
- Fonctions et conceptions des rôles, le couple parental, activité professionnelle et « métier de
parent », Solidarité familiale et nouvelles configurations familiales : PACS, homoparentalité,
familles recomposées, place et fonction des grands-parents dans ces nouvelles organisations
familiale, bientraitance et maltraitance, responsabilité parentale, pauvreté, immigration, handicap.
- Les processus éducatifs intrafamiliaux : Représentations et pratiques éducatives,
Développement cognitif et affectif de l’enfant et de l’adolescent, transmission des normes et des
valeurs : rationalisation des prescriptions d'interdits chez les enfants, soumission engagée,
représentation par les membres de la famille de leur expérience familiale.
- Les relations entre la famille et les intervenants professionnels : Coopération, collaboration,
co-éducation, professionnalité et relation d’aide.
Dans ce cadre, des travaux de recherche sont envisagés sur les rapports entre les liens de
filiation et le rang dans la fratrie (Bonnet, et al.). Parmi les différentes crises traversées par la famille,
celle liée à la maladie dégénérative d’un des parents oblige à penser l’aide apportée au(x) parent(s)
comme largement dépendante, dans sa nature et ses modalités relationnelles, de l’histoire familiale.
Ainsi, la désignation au sein d’une fratrie, voire, l’auto-désignation d’un aidant familial se donne à
voir comme une révélation au groupe familial et au monde extérieur d’un lien particulier préexistant
à la crise. Si chaque famille appréhende la crise selon ses propres modalités relationnelles,
psychiques, fantasmatiques, il semble qu’il existe certains invariants dans cette organisation obligée
pour faire face au déséquilibre. Des études statistiques montrent par exemple que l’aidant principal,
lorsqu’il n’est pas le conjoint, est souvent une fille, et l’aînée de la fratrie. Si on peut aisément
comprendre que les femmes soient davantage attendues dans un rôle de « maternage » pour prendre
soin d’un parent malade, on peut néanmoins s’interroger de façon holistique sur ce rôle d’aidant de
l’aîné : le droit d’aînesse, datant de l’antiquité, aujourd’hui aboli, persiste-t-il de façon plus ou moins
consciente en devoir d’aînesse ? En se désignant comme aidant familial, l’aîné répond-il à une
obligation, un devoir filial suscité par des attentes parentales, par le reste de la fratrie ? On peut
imaginer par exemple que l’aîné s’attribue ce rôle d’aidant parce qu’il a lui-même eu le sentiment