17
ème
Congrès Français de Mécanique Troyes,-Septembre2005
logiciel CAST3M©. Les calculs numériques doivent prendre en compte les grands déplacements [6], même
si les déformations sont petites. Des éléments isoparamétriques à 4 nœuds standards constituent la peau
précontrainte. Afin que ces éléments ne perturbent quasiment pas la réponse volumique du milieu et pour
limiter la variation de la tension de surface liée aux non-linéarités géométriques, il faut optimiser les
paramètres géométriques et matériau de ces éléments. L’optimisation conduit à choisir E
t
= E, ν
t
= 0,
e < (r / 1000), σ
t
> 10
4
E où E et E
t
sont respectivement les modules d’Young du matériau et de la peau, ν
t
le coefficient de Poisson de la peau, e son épaisseur, σ
t
sa précontrainte dans les directions radiale et ortho-
radiale et r la rayon de l’indenteur sphérique. La Fig. 1(gauche) est un schéma du modèle axisymétrique. Les
conditions aux limites, hors surface, imposent des déplacements nuls, i. e. u
3
= u
1
= 0. En pratique, les
frontières sont suffisamment loin de l’indenteur pour simuler un milieu semi-infini. D et h sont
suffisamment grands devant r pour que u
3
= u
1
= 0 aux frontières équivaut au premier ordre à imposer
u
1
= 0 et u
3
≠ 0 (la force nodale correspondante f
3
est nulle) le long de x
3
et u
1
≠ 0 (f
1
= 0) et u
3
= 0 le long
de x
1,
hors surface. La Fig. 1(droite) illustre l’évolution de la précontrainte dans un élément de surface en
grande rotation. f
1
= σ
t
e= t
0
et f
3
= 0 sont imposés dans la configuration initiale et la précontrainte selon
l’axe x
1
est maintenue. En pratique, pour les résultats de simulations suivantes, les angles maximaux de
rotation sont de l’ordre de 15°, soit t < 1.03 t
0
. Pour diminuer les problèmes de convergence, les
déplacements selon x
1
des nœuds en peau adjacents selon x
3
sont imposés égaux. La région de l’espace
occupée par la pointe est interdite aux nœuds du modèle, i. e. la pointe est indéformable et pas réellement
modélisée. Les conditions aux limites sont réactualisées à chaque pas de calcul - un pas correspondant à un
incrément d’indentation – pour passer de la condition de surface libre de contrainte à la condition de
déplacement imposé lorsqu’un nœud en surface du modèle entre en contact avec la pointe.
0 10 20 30 40 50 60
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
f
1
/ t
0
f
3
/ t
0
t / t
0
f
1
/ t
0
, f
3
/ t
0
, t / t
0
(-)
angle (degrés)
FIG. 1 – (gauche) Schéma du modèle par élément fini, axisymétrique autour de l’axe x
3
, montrant
l’indenteur sphérique, le solide élastique, les éléments de surface précontraints et les conditions aux limites –
les proportions ne sont pas respectées ; (droite) évolution de la contrainte dans les éléments précontraints
en surface en fonction de leur angle de rotation par rapport à leur position initiale.
3 Validations du modèle
3.1 Comparaison aux valeurs théoriques
3.1.1 Cas de "la bulle de savon"
L’évolution de la tension dans l’élément fournit une information locale sur l’écart par rapport à une tension
constante. Un test représentatif pour un indenteur sphérique consiste à envisager une sphère sous pression,
i. e. un rayon de courbure constant pour les éléments en peau. La Fig. 2 représente l’évolution du travail des
forces extérieures normée par l’énergie de création de surface correspondant à l’inflation d’une sphère. La
tension de surface déduite du travail des forces extérieures ainsi que celle déduite de l’incrément de travail
des forces extérieures est maintenue quasiment constante par le modèle numérique proposé.
3.1.2 Modèle de Hertz
La Fig. 3(gauche) illustre la capacité du modèle par E. F. à reproduire le résultat analytique de Hertz pour la
force de réaction F
H
à l’indentation d’un massif élastique semi-infini, donné par :
F
H
= (4/3) E* r
0.5
δ
1.5
(1)