
URGENCES
2011
co-fondateurs
TR - 4
■ TABLE RONDE : COMMISSION INTERNATIONALE
Même si les recommandations nationales et internationales recommandent
l’appel d’un centre d’appel d’urgence, seulement 50 % des personnes concernées
le font. Une proportion de 45 à 48 % se réfère au médecin traitant (12-15). Ce
dernier joue un rôle fondamental et son attitude a une importance dans le délai
de prise en charge (16). En France les recommandations de la HAS demandent au
médecin appelé d’organiser une conférence avec le Centre 15.
Si l’entourage sait reconnaître les symptômes le transport est deux fois plus rapide
(17).
Les sources d’information sur l’AVC les plus couramment utilisées sont les médias
(18-20).
Dans notre enquête tous les pays interrogés déclarent réaliser des campagnes
d’information sur l’AVC à destination du grand public. La plupart des campagnes
se font par les médias de masse mais il semble que les résultats en terme de
proportion d’appels au centre d’appel d’urgence sont limités dans le temps.
Les personnes interrogées par la CI sont en phase avec ce qui est décrit dans la
littérature (21-22). Ce qui est plus surprenant est le fait que selon les personnes
interrogées ce sont les initiatives locales qui semblent avoir le plus d’effet. Le
registre interne de l’UNV de Lille aurait montré une augmentation de l’admission
des AVC au décours d’une campagne d’affichage au niveau des abris de bus.
L’information de la population en France prévoit des campagnes d’affichage et
radiodiffusées
(23)
sur la reconnaissance de l’AVC et la conduite à tenir. Cette
campagne avertira le public pour qu’il puisse reconnaître au moins deux signes
d’AVC et sache appeler en urgence les secours adaptés en appelant le Centre 15.
Cette campagne sera régulièrement rééditée et diffusée auprès des médecins
(en particulier généralistes, pharmaciens, paramédicaux). L’association des collec-
tivités territoriales à cette campagne sera recherchée.
À partir de 2011, entre autres le SAMU URGENCES de France et la SFMU en seront
les partenaires tout comme la croix rouge française et les associations de patients.
2.2. Par la personne qui reçoit l’appel au Centre d’appel d’Urgence
Dans notre enquête tous les pays interrogés affirment que des formations desti-
nées aux permanenciers ou équivalents sont mis en place ou sont en projet. La
nécessité d’une telle formation a été démontrée (24-25). Il apparaît que parmi les
patients qui ont un AVC confirmé aux urgences ou au sein d’une UNV seule la
moitié avait été correctement identifiée par téléphone. Ce qui démontre la néces-
sité de formation des personnes en charge de réguler un appel pour « malaise »,
« une personne qui ne parle plus », « maux de tête », « confusion »…
Tous les interlocuteurs que nous avons interrogés déclarent utiliser non seulement
des aides à la reconnaissance de l’AVC mais également des procédures
d’orientation des patients.
Il s’agit en fait toujours d’initiatives locales (26) avec des variations dans une
même région.