captive » font référence à un aquifère trouvé sous une couche à faible perméabilité où l’eau
n’est pas à la pression atmosphérique de l’air. Il arrive souvent que la pression de l’eau dans
l’aquifère soit supérieure à la pression atmosphérique de l’air. Lorsqu’un puits est foré ou qu’il y
a excavation à travers la couche supérieure, jusqu’à l’aquifère se trouvant dessous, l’eau dans
le puits ou dans le trou excavé monte au-dessus du niveau de l’aquifère (niveau auquel on
trouve de l’eau). La plupart des puits creusés dans le substratum rocheux (matériaux
agglomérés) sont de cette nature. Pour les besoins du présent rapport, le niveau naturel
qu’atteint l’eau est considéré comme étant l’élévation de la nappe phréatique à l’intérieur de
l’aquifère captif, et non l’élévation à laquelle l’eau a été trouvée. L’élévation qu’atteint l’eau à
l’intérieur du puits est également appelée « niveau piézométrique », et la surface supérieure est
appelée « surface piézométrique ».
La nappe d’eau est partiellement contrôlée par la topographie du terrain et, de façon générale, a
tendance à suivre la surface du terrain. Toutefois, d’autres facteurs peuvent aussi influencer le
comportement et l’emplacement de la nappe phréatique. Les roches précambriennes du
Bouclier canadien sont habituellement des formations massives et denses ne favorisant pas le
mouvement de l’eau (faible porosité et faible perméabilité). Le mouvement de l’eau se fait
habituellement le long de fractures ou de failles dans les roches, qui ne sont pas
nécessairement reliées les unes aux autres ou localisées. Il est par conséquent souvent très
difficile de déterminer l’élévation et l’information obtenue peut être douteuse, même lorsque le
lieu est foré. Les roches paléozoïques plus récentes que l’on retrouve dans le sud de l’Ontario
sont habituellement plus propices au mouvement de l’eau, mais varient selon le type de roche
(schiste argileux, calcaire, grès) et la taille des ouvertures dans les roches (stratifications et
plans de diaclase, conduits karstiques, porosité et perméabilité de la formation).
Une zone de saturation locale peut exister au-dessus de la nappe phréatique, là où une couche
relativement non perméable dans la zone d’aération interrompt/intercepte la percolation et force
l’eau souterraine à s’accumuler dans un espace restreint. La surface supérieure de l’eau
souterraine est appelée « aquifère perché ». Un aquifère perché n’est généralement pas
considéré comme une nappe phréatique aux fins de l’établissement de la nappe phréatique du
lieu, à moins qu’il ne soit de grande taille et ait une fonction importante, par exemple, soutenir
une zone humide adjacente.
Les sources d’information visant à déterminer l’élévation de la nappe phréatique du lieu peuvent
comprendre les données concernant les puits existants, l’élévation de la surface d’eau des
masses d’eau voisines et les tests (puits/trous) effectués par l’auteur de la demande. Il se peut
que plusieurs sources d’information soient nécessaires. Là où il n’y a pas suffisamment
d’information, l’auteur de la demande devra établir où se trouve la nappe phréatique en
creusant ou en procédant à des forages d’essai. Le rapport doit préciser à quel moment de
l’année les essais ont été effectués et comment l’élévation a été établie. Il est préférable de
procéder à l’établissement de l’élévation au moment d’une élévation saisonnière (avril/mai ou
septembre/octobre) de la nappe phréatique. Il se peut également que l’auteur de la demande ou
son conseiller ait à tenir compte des tendances saisonnières à long terme (configuration des
pluies saisonnières). Le rapport n’a pas nécessairement à déterminer avec exactitude
l’emplacement de la nappe phréatique. Il doit simplement montrer que la profondeur maximale
d’extraction demeurera à au moins 1,5 m au-dessus de la nappe phréatique (puits) ou à 2,0 m
au-dessus de la nappe phréatique (carrière) ou indiquer la surface piézométrique à l’intérieur du
lieu.
Politique R.A. 3.01.03 Page 2 de 3