Se centrer sur le patient
La réalité avec laquelle nous devons travailler est que plus de 50% d’entre eux n’auront pas
d’enfant et cela avec ou sans diagnostic préimplantatoire (DPI) et qu’un échec de traitement
est équivalent à la perte d’une personne proche sur une échelle de stress tant la douleur
psychique et existentielle est importante.
Les causes d’échec thérapeutique sont souvent complexes et souvent encore mal comprises
malgré les techniques de PMA avancées. Aussi, il serait nécessaire d’opérer un véritable
virage au niveau clinique car, faut-il le rappeler, dans la définition de la santé de l’OMS on
parle aussi de bien-être et pas seulement de guérison bien loin de la réalité pour de
nombreuses maladies chroniques comme l’infertilité.
Aussi, l’innovation en Suisse pourrait venir d’un changement de paradigme au niveau de
notre clinique quotidienne: celui de placer le patient au centre et de l’approcher comme une
personne à part entière, autrement dit comme sujet-corps animé d’émotions avant qu’il ne
devienne une pathologie utérine ou du sperme.
Une des clés pourrait être, comme on l’enseigne en haptonomie,… d’intégrer à tout instant
dans notre pratique l’univers de l’affectivité permettant une rencontre thérapeutique
authentique ainsi qu’un accompagnement mettant en mouvement l’intentionnalité vitale du
patient qui pourra l’amener de manière autonome et digne à dépasser ces expériences souvent
douloureuses.