Introduction
Le cercle artériel de la base du cerveau (CAC) est un système d’anastomose entre les
circulations carotidienne et vertébrale. Il constitue un moyen de suppléance majeur en cas
d’interruption du flux artériel. Un CAC complet et normal n’est présent que dans 50% des
cas. De nombreuses variations anatomiques prédominant sur la partie antérieure du CAC ont
été décrites (1). Une connaissance de l’embryologie permet de mieux comprendre l’origine de
ces variations. Certains auteurs ont suggéré une forte association entre les variations
anatomiques et le développement d’anévrysmes intra-crâniens (AIC) (2,3).
Un AIC est une hernie de la paroi d’une artère cérébrale dont la complication presque
exclusive est la rupture, responsable de la plupart des hémorragies sub-arachnoïdiennes
(HSA). La partie antérieure du CAC et notamment l’artère communicante antérieure (ACoA)
est le site le plus fréquent (25-40%) des AIC (1,2).
L’angiographie rotationnelle 3D (AR3D) est la technique de référence pour l’analyse de la
vascularisation cérébrale. L’angioscanner multi-détecteurs (AMD) est cependant devenu
l’examen de première intention en cas de suspicion d’HSA en raison de sa simplicité de
réalisation et de son innocuité (4). Il permet non seulement la détection des AIC mais
également la discussion de la méthode thérapeutique la plus adaptée.
Le but de notre travail a été de rechercher une association entre les variations anatomiques de
la partie antérieure du CAC et le risque anévrysmal.
Dans un premier temps nous rappellerons les principales bases anatomiques de la partie
antérieure du CAC. Nous étudierons ensuite, grâce à l’analyse de nombreux AMD, la
prévalence et le type de variations anatomiques observées en cas d’anévrysme de la partie
antérieure du CAC et d’AIC d’autre localisation. Enfin, nous confronterons nos résultats à
ceux des études menées précédemment.