SEMIOLOGIE GENERALE – Sémiologie générale des examens complémentaires biologiques
22/10/2013
COHEN Sarah L2
Sémiologie générale
Pr. Nicolas Schleinitz
12 pages
Sémiologie générale des examens complémentaires biologiques
On verra dans ce cours des exemples de cas cliniques :
Exploration d'une dyspnée
Signes cliniques et l'exploration d'une anémie
Anémies
A. Généralités sur les explorations biologiques
La biologie vient toujours en complément de la démarche de sémiologie clinique. Les analyses biologiques sont
orientées par cette démarche, en fonction de l'interrogatoire et de l'examen clinique.
Quelles analyses biologiques ?
La biochimie
L'hématologie (pour les anémies notamment)
La cytologie (étalements de cellules, même de moelle osseuse et là c'est un myélogramme)
Les sérologies (infections, anticorps...)
La microbiologie (germes, virus, bactéries, parasites...)
La cytogénétique/la génétique (anomalies du caryotype, pathologies cancéreuses ou constitutionnelles,
comme la trisomie 21)
La biologie moléculaire (analyse des anomalies de protéines, ARN, ADN...)
Différents laboratoires permettent d'utiliser différentes analyses biologiques.
→ Le + souvent : ponction de sang veineux prélevé dans le bras.
On peut aussi faire des ponctions lombaires (récupération de liquide céphalo-rachidien), ou des ponctions
d'acide.
Avant, la médecine reposait sur l'observation des signes, mais on n'avait pas la possibilité d'explorer la biologie
comme maintenant. La biologie était surtout une histoire de goût et d'odorat, elles reposait sur les analyses
d'urines et de fèces (on goûtait les urines, et on parlait par exemple de diabète « sucré » ou « insipide »).
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Plan
A. Généralités sur les explorations biologiques
B. Les signes généraux
C. Cas cliniques d'anémies
I. Anémie par défaut de production
a) Carence en fer
b) Maladie médullaire
c) Anémie inflammatoire
II. Les autres anémies
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Aujourd'hui, on est capable de faire une étude complète et totale du génome.
Apports de la biologie en pathologie humaine et dans la pratique médicale courante :
Compréhension de la physiopathologie
Intérêt diagnostique
Intérêt pronostique
Évaluation thérapeutique
B. Les signes fonctionnels généraux
Un exemple : une jeune femme de 23 ans, fatiguée...
→ Deux temps dans l'évaluation médicale : interrogatoire et examen clinique. La fatigue est un symptôme qu'il
faut préciser.
Le 1er coup d’œil est essentiel à l'évaluation du patient :
Éléments d'un syndrome dysmorphique (teint pâle, cernes...)
Attitude
Habillement
Comportement
→ Impression générale « mauvaise ou bonne mine » ?
Les signes fonctionnels généraux sont indispensables à toute évaluation clinique. On trouve parmi eux :
Asthénie, fatigue
Température centrale
Poids et taille, appétit
Humeur
Asthénie, fatigue
Définition de la fatigue : « sentiment de ne plus avoir les moyens de sa volonté, sans en percevoir clairement la
raison ».
Dans l'exercice médical courant, tout le monde se plaint de fatigue.
→ Différent de « j'ai pas envie », permet de différencier fatigue physique et psychique.
C. Cas cliniques d'anémies
I. Anémie par défaut de production
Donc la jeune femme de 23 ans : on recherche des signes généraux !
Essoufflée à l'effort (dyspnée)
Malaise avec perte de connaissance brève
Perte de poids récente, appétit bof...
→ Fatigue PHYSIQUE.
Fatigue psychique Physique
Le matin
Grande variabilité
Repos inefficace
Le soir
Liée à l'effort
Constante
Améliorée par le repos
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« Je suis essoufflée à l'effort » (= dyspnée)
→ On peut penser à une maladie des poumons ? Du cœur ?
Sur le plan biologique, on évalue la participation des poumons par gazométrie artérielle (on ponctionne en
générale du sang dans l'artère radiale, et on regarde le taux d'O2 dans le sang, diminué lors d'une atteinte
pulmonaire)
Le Brain Natriuretic Peptide (BNP) est augmenté lors d'une pathologie cardiaque.
A l'examen clinique, on ausculte les poumons et le cœur, on mesure le pouls, la TA, on remarque une
tachycardie sinusale.
On observe les téguments et on remarque une pâleur cutanéo-muqueuse (au niveau des conjonctives).
→ Pâleur cutanéo-muqueuse + tachycardie sinusale = anémie ?
Définition de l'anémie : l'anémie, c'est quand l'hémoglobine Hb (à l'hémogramme) est DIMINUEE.
On parle d'anémie lorsque :
Hb < 14 g/dl (ou 140 g/l) chez le nouveau né
Hb < 13 g/dl chez l'homme
Hb < 12 g/dl chez la femme
→ Une cause très fréquente de l'anémie est une carence en fer.
De manière générale, les femmes ont un taux de fer < à celui des hommes (à cause des règles).
On peut faire une numération formule sanguine (avec les taux de globules rouges (GR), Hb, leucocytes...).
L'Hémoglobine (Hb) est une valeur mesurée
L'Hématocrite (Ht) (volume des GR dans le sang) est une valeur mesurée
La TCMH (Teneur Corpusculaire Moyenne en Hb) est une valeur calculée
La CCMH (Concentration Corpusculaire Moyenne en Hb) est une valeur calculée
Le VGM (Volume Globulaire Moyen) : on distingue les anémies microcytaires (à petits GR),
macrocytaires (à gros GR), normocytaires (GR de taille normale), selon la taille des globules rouges.
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La jeune femme de 23 ans a en effet une anémie, c'est une anémie microcytaire (VGM 77 fl).
Remarque : On peut aussi regarder l'aspect des GR sur un étalement.
Les réticulocytes sont des jeunes globules rouges.
Dans ce cas :
Le taux d'Hb est bas (9,3 g/dl)
Le VGM est bas
La TCMH et la CCMH sont diminuées aussi
Les plaquettes sont augmentées
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Et maintenant pour la jeune femme de 23 ans ?
→ On recherche d'autres signes fonctionnels, non pathognomoniques, variables d'un patient à l'autre, mais qui
sont souvent révélateurs d'une anémie :
Asthénie
Dyspnée d'effort puis de repos
Vertiges
Céphalées
Tachycardie
Souffle cardiaque anorganique (pas d'anomalie des valves cardiaques)
Décompensation ou aggravation d'une pathologie préexistante : angor, claudication intermittente,
insuffisance cardiaque...
Le taux d'Hb dépend dans le sang d'une balance entre la production et la perte de GR.
Défaut de production
Les réticulocytes sont des jeunes GR et ont encore de l'ARN dans le cytoplasme.
Lors d'une anémie, la moelle compense en fabriquant des GR, donc on retrouve dans le sang des réticulocytes
(ils sont le témoin d'un bon fonctionnement de la moelle).
Lorsque les réticulocytes sont bas, on peut penser qu'elle a une anémie et un défaut de fabrication des GR et
cela peut venir de :
Maladie médullaire : myélodysplasie, leucémie (aiguë ou chronique)...
Carences : fer (anémie microcytaire), vitamine B12, acide folique (B9) (les 2 autres donnent des
anémies macrocytaires).
a) Carence en fer
On reprend : Jeune femme de 23 ans, fatiguée
Anémie avec réticulocytes bas dits non régénératifs, VGM diminué, TCMH et CCMH diminuées
→ Dans une telle situation on fait un diagnostic d'anémie par carence en fer
Pour confirmer la carence en fer, on dose dans le sang une protéine reflet des réserves en fer, la ferritine
(dosage de la ferritine = 0 mg/l)
Vitamine B12 et folates normaux, élévation des plaquettes.
Pour trouver l'origine de la carence en fer, on revient à la clinique !
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