Ojim.fr
Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique
http://www.ojim.fr
correspondent au niveau de leur rareté économique et sont encadrés par des
conventions collectives.
Notons que cela n’a rien à voir avec le « racisme », mais bel et bien avec une «adversité
culturelle dans le monde » auquel nul ne peut rien, et qui n’est en rien un système
hiérarchique dans son essence. Certains Turcs exemplaires réussissent parfaitement en
Allemagne et deviennent médecins, ingénieurs, professeurs d’université, écrivains. Ce
qui ne marche pas globalement peut marcher au cas par cas. Par rapport à la culture
allemande, entendons-nous bien : et ce sont les gauchistes du TAZ qui enfoncent en
effet l’un des clous les plus singuliers : […] « Ceux qui croient que le manque
d’éducation n’a que des causes sociales et non culturelles se verront infliger un
démenti cinglant en regardant l’exemple vietnamien. Aucun autre groupe n’engrange
davantage de succès scolaire […] » (des études canadiennes, américaines et
brésiliennes parviennent aux mêmes conclusions, NDLR). Les familles asiatiques ont
inculqué à leurs enfants la passion de l’apprentissage, de l’éducation et de
l’acquisition du savoir. …
L’économie allemande demande-t-elle massivement une immigration extra-
européenne ? Les PME allemandes se jettent littéralement sur les personnes qualifiées,
et ce, sans préjuger de leurs origines. Massivement sur les Slaves et les Balkaniques, et
les Asiatiques parce qu’ils sont qualifiés. Peu sur les Turcs parce qu’ils ne le sont
souvent pas et que les produits à faible valeur ajoutée ne sont jamais produits en
Allemagne par une main d’œuvre peu ou pas qualifiée, mais simplement achetés
ailleurs. Les Turcs qualifiés sont engagés au même tarif que les autres. Mais pourquoi a-
t-on alors l’impression qu’une pression est exercée par certains milieux économiques
en faveur d’une certaine immigration de masse globalement défavorable ? On trouvera
des éléments de réponse en allant consulter la passionnante et fort coûteuse page
Internet des Integrations-Initiativen der deutschen Wirtschaft (Initiatives d’intégration de
l’économie allemande) dont les préférences extra-européennes sont ouvertement
affichées au plan visuel. On en apprendra beaucoup par exemple en allant consulter en
détail la liste des sponsors, qui est stupéfiante : on y cherchera en vain une PME, même
une ETI quelconque. Il n’y a dans cette liste que des grands groupes d’envergure
mondiale. Du coup, les contradictions apparaissent flagrantes : en Allemagne comme
dans toute l’Europe de l’Ouest… les grands groupes d’envergure mondiale sont
globalement, et même massivement destructeurs d’emplois et depuis des décennies !
Ce sont les PME qui créent des emplois, et même en Allemagne suffisamment pour
surcompenser les destructions d’emplois par centaines de milliers des grands groupes.
Or AUCUNE PME n’est sponsor des Integrations-Initiativen der deutschen Wirtschaft!
Risquons ici une explication : les grands groupes d’envergure mondiale sont
étroitement liés au monde politique. Ils exercent un chantage à l’emploi (surtout
symbolique car si leurs fermetures d’usines font toujours la une des journaux les
résultats finaux ne s’en trouvent en rien changés) et se servent souvent de ce chantage
pour conforter leur position économique en se faisant accorder des rentes de situation
par le monde politique. Les PME n’ont aucun poids pour ce faire… et c’est bien elles qui
créent les emplois. La page Internet des Integrations-Initiativen der deutschen
Wirtschaft est donc une opération de propagande politique concoctée entre les grands
4 / 5