C o m i t é s c i e n t ifi q u e O N F
1 8 d é c e m b r e 2 0 0 8
1) Introduction - 13h-13h30
Présentation des enjeux de R&D pour l'ONF (changement climatique-carbone, bois-énergie, mécanisation,
gestion durable, évaluation des services écologiques)
Présentation : J.F. Dhôte
Document fourni : Doc préparatoire à l'évaluation (pages 2 et 3)
2) Le Conservatoire Génétique des Arbres Forestiers (CGAF, Unité sous Contrat INRA) - 13h30-15h30
- Bilan 2005-08
- Projet d'Unité pour 2009-12
Présentation : Brigitte Musch (Directrice d'Unité)
Expert extérieur : Catherine Bastien (Directeur de Recherche, INRA, Orléans)
Documents : projet d'Unité et ppt (B. Musch)
Par rapport aux enjeux de R&D, le CS est sollicité pour donner un avis sur
- le niveau d'investissement dans deux grandes activités :
a) gestion des ressources génétiques (évaluation des impacts de la gestion courante ; actions de conservation
in situ ou ex situ)
b) Matériel Forestier de Reproduction du futur (production, mobilisation et évaluation de semences ; production
de nouveaux MFR dans le contexte changement climatique-bois-énergie).
- l'intensité et l'adéquation des partenariats scientifiques (INRA, Cemagref, réseau des arboreta)
Pause café - 15h30-15h45
3) Évaluation du dispositif R&D de l'ONF - 15h45-18h
- Présentation générale du dispositif R&D : Département et Réseau, implantations géographiques,
compétences, effectifs, grands outils scientifiques, grille des activités thématiques
- Le CS est sollicité pour définir une procédure et un calendrier pour l'évaluation
Présentation : Jean-François Dhôte (Chef de Département)
Documents : Document préparatoire et ppt (JFD)
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s
Depuis le début du XIXème siècle, la
surface forestière progresse forte-
ment : elle s’est en effet accrue des
2/3 en près de deux siècles.
Cette situation, commune à la plus
grande partie des pays européens,
traduit notamment les conséquen-
ces de l
'
augmentation des rende-
ments agricoles et la diminution du
besoin en terres pour la production
alimentaire aux XIXème et XXème
siècles. Elle a notamment permis la
reconquête, volontaire ou naturelle,
de terres marginales que la pres-
sion démographique avait conduit à
défricher et à cultiver. La lutte contre
l
'
érosion et les crues en a ainsi été
facilitée, dans le cadre des poli-
tiques nationales. Cette évolution
des surfaces peut être considérée
comme très positive, la forêt étant
reconnue d
'
un grand intérêt écono-
mique, écologique et social. Cette
forte progression des surfaces
forestières en deux siècles ne peut
néanmoins faire oublier les défri-
chements causés par l
'
urbanisation
et les infrastructures, notamment
autour des grandes agglomérations,
ni la réduction des surfaces de
milieux forestiers très particuliers,
comme les forêts alluviales à l
'
occa-
sion de grands travaux de régulari-
sation du cours des grands fleuves.
Commentaire: les forêts disponi-
bles pour la production sont considé-
rées par l’IFN comme l’ensemble des
forêts de production accessibles et des
peupleraies. Leur part est estimée
actuellement à 95 % de la surface totale
boisée soit 14,6 millions d’hectares.
Cette proportion est identique dans les
3 types de forêt : feuillue, résineuse et
mixte. Elle diminue légèrement dans le
temps car la surface des forêts non
disponibles pour la production progres-
se à un rythme plus rapide que celle des
forêts de production (2,6 % contre 0,3 %
par an).
Figure 1 : Evolution de la surface forestière au cours des 2 derniers siècles (source : Cinotti à
partir de sources variées pour les années antérieures à 1980 ; SCEES/Teruti au-delà)
!
Nota :
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e si le sens de l
'
évolution ne fait aucun doute, il faut néan
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oins
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ani-
puler avec prudence les différentes valeurs de ce graphique, car jusqu
'
en 1960 il s
'
a-
git d
'
esti
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ations d
'
origines diverses, dépendant souvent du cadastre qui est avant
tout un instru
m
ent fiscal qui sous-évalue souvent les surfaces boisées. A partir de
quelques sondages, on peut esti
m
er qu
'
en période étale de boise
m
ent la sous-esti-
m
ation du cadastre est générale
m
ent de l
'
ordre de 20 %,
m
ais qu
'
en période d
'
inten-
se activité de boise
m
ent la sous-esti
m
ation peut atteindre locale
m
ent 50 %.
L
a fia-
bilité des chiffres du cadastre s
'
est néan
m
oins très nette
m
ent a
m
éliorée au cours
des années récentes. A partir des années 1960, l
'
utilisation de nouvelles
m
éthodo-
logies statistiques utilisant la photographie aérienne
(
enquête Teruti du Service central
des enquêtes et études statistiques du Ministère de l
'
agriculture
(
SCEES
)
, et l
'
inventaire
per
m
anent des ressources forestières réalisé par l
'
Inventaire forestier national
(
IFN
)
a
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élioré l
'
évaluation des surfaces forestières.
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1993-2003
x1000 ha
%
disponible
/total
x1000 ha
%
disponible
/total
x1000 ha
%
disponible
/total
taux de
variation
annuel
Feuillus 9 062 95,7% 9 272 95,4% 9 344 94,8% 0,3%
Résineux 3 875 95,6% 3 929 95,3% 3 874 94,7% 0,0%
Mixtes 1 236 95,6% 1 319 95,3% 1 388 94,7% 1,2%
Total 14 172 95,7% 14 520 95,4% 14 605 94,8% 0,3%
(Source : SCEES/Teruti 1993, 1998 et 2003 et IFN 1994, 1999, 2004 pour l'estimation de la part disponible pour la production
représentée par les forêts de production accessibles y compris non inventoriées et peupleraies).
Type de
forêt
1993 1998 2003