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• O papel moral tem a ver com a procura social de moralização da vida na empresa, com uma
procura mais vasta sobre o dever e o interdito nas actividades colectivas (ao nível meso e dos
grupos) e individuais.
O nosso objectivo é analisar os trabalhos em «Business Ethics», numa perspectiva histórica, a curto,
médio e longo prazo, para esclarecer o que está em jogo nesta exigência de moral feita às empresas e
os papéis que desempenham no seu meio ambiente.
Résumé
La littérature dominante en management aborde les notions de « Business Ethics » dans une vision
utilitariste : les démarches liées à l’ « éthique » rendraient les organisations plus performantes. Malgré
la tautologie relevée dans ces démarches on assiste à un retour de la notion d’éthique dans le monde
des entreprises. Naïveté ? Non, répond le cynique ! Intérêt ? Peut-être ! Si la performance de la firme
analysée en termes économiques n’est ni morale ni amorale, dans ses activités quotidiennes chacun est
confronté à des situations de doute, d’incertitudes ou des dilemmes colorées par des questions d’ordre
moral. Ainsi les activités individuelles et collectives se cristallisent dans des situations
organisationnelles qui font émerger des questions quant à leur origine, à leurs conséquences pressenties
et aux processus mis en œuvre. Plus largement l’éthique comme phénomène de mode en management
accompagne un processus de déconstruction des situations.
La question du pourquoi ce retour à l’éthique dans le monde du management est essentielle; nous
proposons de l’analyser selon trois regards complémentaires :
Une analyse générationnelle de « courte durée » : la génération précédente représentait
l’entreprise comme le lieu de la réalisation individuelle. Or les situations individuelles difficiles
par exemple de chômage ou de burn-out ont montré que l’entreprise est aussi un lieu de
souffrance. La génération actuelle attend des dirigeants qu’ils établissent des règles morales qui
les protègent à la fois du chômage et de la maltraitance éventuelle qu’exerce la main visible des
managers et invisible de l’organisation à leur encontre.
Une analyse de « moyenne durée » : le triomphe des patrons. Il n’existe aujourd’hui que peu
de contre-pouvoirs sociaux dans les entreprises (déclin du social, baisse du taux de
syndicalisation, désengagement de l’état). Or quand deux représentations sociales sont en
concurrence ce n’est pas parce que l’une est faible (celle des syndicats de salariés) que l’autre
est juste : elle est forte mais elle peut être aussi tout aussi fausse. En ce sens l’effondrement
des syndicats et d’un contre-pouvoir nous renvoie à des questions d’éthique : si le triomphe
des patrons est réel cela ne signifie ni que leurs actions soient justes ni qu’ils aient trouvé des
justifications positives à leurs actions.
Une analyse de longue durée : comment recréer du lien social ? L’entreprise et l’école sont les
seuls lieux de socialisation ; or la demande sociale envers l’entreprise devient à la fois morale
et politique.
Ainsi l’éthique en management s’analyse selon différentes approches :
Le rôle juridique et politique des entreprises : le champ « Business Ethics » s’est développé afin de
répondre à des questions sur les modes d’action des entreprises dans les marchés publics. Quant au