B. Pourquoi étudier le sermon sur la montagne.
1. Parce que les béatitudes nous présentent le programme selon lequel on peut réussir sa
vie : ce qui donne bonheur et sens à l'existence humaine. Si elles fascinent, elles étonnent
également, elles posent question. Elles semblent tellement en contraste avec les voies du
bonheur prônées par notre société ambiante que pour en saisir le sens, il faut d'abord essayer
de comprendre ce que veut dire Jésus par sa déclaration : "Heureux".
En disant "Heureux", Jésus constate et proclame le bonheur de la personne que la béatitude
décrit. La béatitude n'est donc pas une promesse de bonheur pour l'avenir (le ciel), mais une
déclaration de bonheur dans le présent.
2. Parce que le bonheur annoncé par Jésus dans les béatitudes est une véritable joie, fondé
sur une foi (en l’accompagnement bien veillant de Dieu) et sur une espérance (en la plaine
réception des biens du Royaume).Cette joie résulte d’un état d’harmonie avec Dieu, les
autres et avec soi-même. Si Jésus a pu proclamer et enseigner les béatitudes parce que, le
premier, il les a vécues. Elles reflètent son expérience, dans sa pratique concrète de la foi et
d’espérance traversée par la souffrance et la perspective de la croix. Jésus est ainsi donc le
garant et le modèle de l’existence heureuse.
3. De même que Jésus inaugure une Alliance nouvelle, ainsi il invite à une justice nouvelle. La
"conformité à la volonté de Dieu" n'est plus conformité à la Loi, mais à tout l'enseignement,
largement nouveau, de Jésus concernant les rapports avec les autres et avec Dieu. Le
disciple est invité à vivre un amour total vis-à-vis de tous, incluant le don et le pardon à ses
ennemis eux mêmes (5,20-48) ; il est invité à s'ouvrir au Père au Père dans une attitude
d’humble et totalement dépendance à son égard et dans un effort constant de se modeler sur
la qualité de sa bonté envers tous.
4. Afin de bien comprendre, que l’enseignement de Jésus vise la communauté des disciples,
peuple de Dieu, l’église, son royaume, et non les sociétés humaines en général. Jésus ne
propose pas des maximes pour gouverner le monde. Car ce n’est pas sur se plan là que
Jésus se situe. Mais il nous invite, nous ses disciples, par notre conduite, à participer à la mise
en œuvre d’un changement des relations dans la société, à établir des relations ou prime
avant tout l’amour et non les rapports de force.
5. Que finalement le disciple ne devient fils que dans la mesure, ou il modèle volontairement
son agir sur celui du Père, c'est-à-dire aimer son prochain, même son ennemi, de la même
manière que le Père l’aime.
Ecoutons ce que quelqu’un a écrit il y a 150 ans de cela « Nous devons ressembler à Dieu ;
de même qu’il est miséricordieux et généreux, sois toi aussi miséricordieux et
généreux »
Quelqu’un d’autre a dit ceci :
« Il faut être plus divin qu’humain en parlant de l’amour des ennemis »
6. il est indispensable pour notre développement spirituel.
Jean 15 :5 « hors de moi vous ne pouvez rien faire. »(Bible Jérusalem)
Jean 15 :5« Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. »(Darby)
Il est indispensable pour l’évolution de notre vie spirituelle, d’être persuadé de cette vérité, que sans
Jésus nous ne pouvons rien.
Il n’a pas dit « vous ne pouvez pas faire grand-chose », mais « Vous ne pouvez rien faire »