entorse cervicale

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Je remercie très vivement mes amis Patrick DAOUD et
Maurice SOULTANIAN de m’avoir invité { venir passer avec
vous ces deux journées à Sainte-Maxime. Patrick et Maurice
m’ont demandé de vous parler des entorses cervicale, ce que
je vais faire avec plaisir. Avant de commencer je tiens
également à remercier les partenaires qui ont permis la
réalisation de ces journées.
Le cou est souvent le
symbole de la grâce . Il
sert de support aux plus
beaux des bijoux et attire
la tendresse. Durant de
longues années il est
mobile et souple. Puis il
devient le siège des
stigmates du temps.
Souvent il est aussi le
siège de lésions
traumatiques.
DEFINITIONS CLINIQUES
 Les traumatismes du rachis cervical sont { l’origine de
lésions du système ostéo-disco-ligamentaire et sont
graves par les conséquences neurologiques qui peuvent
mettre en jeu le pronostic vital et fonctionnel et par
leurs possibles complications à court, moyen ou long
terme.
 Ce sont en général des lésions bénignes. Cependant
dans 15 à 30% les traumatismes rachidiens
s’accompagnent d’un traumatisme du segment
médullaire cervical (SMC).
L’entorse cervicale bénigne se définit par un traumatisme
disco-ligamentaire du segment mobile rachidien
n’entraînant pas de déstabilisation rachidienne. Au
minimum il s’agit d’une distension ligamentaire, une
contusion des muscles cervicaux ou des parties molles
environnantes et au maximum d’une déchirure sans
atteinte du ligament longitudinal postérieur. La
normalité initiale des radiographies n’élimine pas une
fracture ou une luxation. Une entorse grave peut apparaître
radiologiquement une fois les phénomènes douloureux
disparus.







A : ligt longitudinal antérieur
B : disque intervertébral
C : ligt longitudinal postérieur
D : capsule articulaire
E : ligt jaune
F : ligt inter-épineux
F : ligt supra-épineux
De rares cas de tétraplégie transitoire ou définitive avec
bilan radiographique normal ont été décrits au
décours de traumatisme en extension. Cette
pathologie est due à un traumatisme transitoire de la
moelle entre le rebord postérieur des vertèbres ou du
disque en avant et les lames en arrière.
Les cervicalgies postérieures accompagnées de
céphalées occipitales, de vertiges, d’acouphènes, de
troubles visuels peuvent relever d’une
physiopathologie mettant en jeu diverses lésions non
visibles radiologiquement. Ce sont des déchirures
musculaires des longs du cou, des lésions de la chaîne
sympathique antérieure, des déchirures capsulaires,
des hémorragies articulaires, une discopathie posttraumatique, voire de véritables fractures articulaires
non visualisables sur les clichés standard.
Entorse de gravité moyenne :
Lors d’un choc { l’arrière d’un véhicule se produit une hyper extension
limité par l’appui-tête suivi en général d’un mouvement de flexion
d’amplitude variable. Dans ce groupe d’entorse le ligament
postérieur est intact et il n’y a donc pas d’instabilité de type discoligamentaire. La compression antérieure peut entraîner des lésions
discales de type micro-traumatique susceptibles de conduire à une
dégénérescence discale ou plus rarement une hernie discale aigüe. La
distraction postérieure peut aussi créer des ruptures microtraumatiques des ligaments inter-épineux, jaune, inter-spinal), mais
ces lésions partielles n’entrainent pas d’instabilité.
Les entorses graves du rachis cervical se caractérisent
par la rupture traumatique des moyens d’union intervertébraux formant le
Système Mobile Rachidien (SMR) constitué de l’ensemble des structures discoligamentaires réunissant deux vertèbres entre elles. Cette rupture conduit à un
déplacement vertébral au delà des limites physiologiques.
Dans un traumatisme en flexion la déchirure ligamentaire se produit d’arrière en
avant. Dans un premier temps ce sont les structures ligamentaires de la
colonne postérieure qui sont déchirés ( ligament supra-spinal, ligament interspinal, ligament jaune ou Flavum et capsules articulaires). On peut encore
parler d’entorse de moyenne gravité car les lésions sont stables. C’est la
rupture du Ligament Longitudinal postérieur et de la partie postérieure
du disque, réalisant une atteinte de la colonne moyenne, qui va
provoquer la gravité de l’entorse. Les lésions osseuses associées n’ont pas de
caractère instable mais sont contemporaines d’un arrachement ligamentaire
(fracture d’une épineuse), ou du facteur de compression associé (fracturetassement somatique).
Dans un traumatisme en extension la lésion se fait d’avant en arrière avec dans un
premier temps atteinte de la colonne antérieure, Ligament Longitudinal
antérieur et partie antérieure du disque, puis atteinte de la colonne moyenne.
Dans un traumatisme en coup de fouet les deux mécanismes s’associent avec séquence
extension puis flexion.
Entorses graves
Flexion
•
•
•
Extension
Danger neurologique
Les lésions discales et ligamentaires sont irréversibles
Stabilisation par arthrodèse inter vertébrale
Donc les lésions cervicales au cours d’un coup du
lapin sont liées aux effets d’inertie de la tête due {
l’accélération (choc { l’arrière ) ou { la décélération
( choc frontal ). Des effets de compression de la
partie postérieure et de traction de la partie
antérieure se produisent au niveau du rachis
cervical inférieur. Des déformations apparaissent
en premier lieu au niveau C6-C7 et C5-C6 pouvant
engendrer des lésions ligamentaires et discales .
 Il peut également se produire des effets de
traction au niveau de la partie postérieure du
disque C2-C3 pouvant conduire à des lésions
discales et des contraintes élevées au niveau
C1-C2 et C1-occiput.
 Ce mécanisme lésionnel peut aboutir à des
fractures de l’odontoïde ou de l’atlas, voire une
déchirure du ligament transverse.
 La faible mobilité du segment C3 à C5 semble
le protéger contre les lésions.

BILAN D’IMAGERIE MEDICALE
 Prescrire un scanner ou une IRM d’emblée quand le patient présente
un examen neurologique normal est une hérésie. Scanner et IRM
prescrits en première intention peuvent persuader le patient de la
gravité de son état. La radiographie plus simple et moins couteuse
donne des renseignements qui peuvent échapper aux examens plus
sophistiqués.
Les deux rachis cervicaux :
Rachis cervical supérieur:
O/C1/C2,
Rachis cervical inférieur:
C3/D1
 Sur un cliché de profil on peut retenir 6 lignes d’avant
en arrière:
 - ligne pré-vertébrale,
 - mur antérieur des corps vertébraux(C.V.),
 - mur postérieur des C.V.,
 -Pointe des articulaires,
 - base des épineuses;- pointe des épineuses.
 Ces lignes doivent être harmonieuses dessinant la
lordose cervicale. Tout décalage signe le niveau
lésionnel.
 Les entorses graves se rencontrent chez les automobilistes. Les plus graves se
voient chez les conducteurs non ceinturés.
 Elles se définissent par une rupture du ligament longitudinal postérieur
due à un mouvement forcé de flexion-distraction ou d’extensiondistraction. Elle est affirmée par la constatation d’au moins 3 signes de gravité
énoncés par René Louis :

1 - antélisthésis corporéal d’au moins 3,5 mm au-dessus de C4 et 2,5 au
dessous;

2- angulation des plateaux vertébraux de plus de 10°avec

3-perte de parallélisme des articulaires postérieure et

- découverte de plus de 50% de l’articulaire supérieure de la vertèbre sousjacente à la lésion;

- écart inter-épineux anormal témoignant d’une déchirure du ligament
inter-épineux. Cet écart peut être remplacé par une fracture avulsion
horizontale de l’épineuse.
Lésions du Rachis
Cervical Inférieur
 Lésions Disco-Ligamentaires -> Instabilité
 Lésions osseuses = témoins des lésions
ligamentaires.
 Nous avons d’avant en arrière: LLA (ligament longitudinal
antérieur), disque intervertébral, LLP, capsule articulaire,
ligament jaune, Ligament inter-épineux, Ligament supra-spinal.
Entorse grave: Signes directs
1 : augmentation de l’écart inter-épineux
2 : découverture
Articulaire postérieure
3 : antélisthésis de plus de 3,5 mm
4 : cyphose discale de
plus de 11°
BILAN RADIOGRAPHIQUE DU
R.C.I.
 Les incidences courantes sont:

- Face: permet d’analyser le rachis cervical de
C3 à C7

- Profil : permet d’analyser aussi les charnières
occipito- cervicale et cervico-dorsale.

- Bouche ouverte :permet d’explorer le rachis
cervical supérieur C1-C2.

- Clichés dynamiques à réaliser à distance
du fait traumatique ( 10 à 15 jours ).
Radio de Face
 Lecture difficile :

- superposition des colonnes
articulaires et des transverses

-fracture sagittale ...
 +++ Alignement des épineuses
Radio de Profil
Il doit être STRICT :
- pas de double contour du mur
postérieur
- superposition exacte des
articulaires
Dégager C7 : difficile …
- cou court
- contracture
mais atteinte fréquente de
la charnière C7 T1
C6
C7 ??
Les Signes d ’Entorse Grave
• 1 -Antélisthésis > 3 mm,5
• 2-Bâillement Inter-épineux
• 3-Perte de contact des surfaces articulaires > 50 %
•
Angle entre murs postérieurs > 15 °
L 3/4
 Réalisés en double obliquité
 => Analyse :
 - des trous de conjugaison
 - des rapports des articulaires
 Plus facile { obtenir …

et { interpréter qu’un
scanner !
Les Clichés Dynamiques
-> Diagnostic des Entorses Graves
Impératifs :
- toujours en actif = par le malade
- en extension et en flexion maximale
- après la phase algique, car la contracture
peut masquer une instabilité
APPORT DES CLICHES DYNAMIQUES
Clichés dynamiques en flexion

Entorse bénigne
Après un mois d’immobilisation
eeeeeEnto“bénigne”
Après collier 1 mois
 Cliché en flexion
Radio en flexioeeen
Entorses du Rachis cervical supérieur
Jonction occiput-C1-C2
Radiographies normales C1-C2
Face “bouche ouverte”
Profil
Entorse Grave C1 C2
 Hyper flexion => Rupture du Ligt Transverse
 => espace augmenté entre :


arc ant. De C1 et
bord ant. De l ’Odontoïde
Clichés dynamiques
Prudents !
> 3 mm
Fractures de C1
-> divergence des masses de
l ’Atlas
=> Scanner (plan horizontal)
(minerve ou hallo cast)
?
Contrôle de la stabilité C1C2 à la
consolidation (rupture possible du
Ligt Transverse)
Fracture des Pédicules de C2
 Dg = RX de profil + - scanner
 TTT = Halo cast
Fractures de l’apophyse odontoïde
Fractures apicales
Fractures horizontales
(60%)
Fractures OBAV (oliques
en bas et en avant)
Fractures OBAR (oliques
en bas et en arrière)
TOMODENSITOMETRIE
La tomodensitométrie permet de faire, en cas de
doute, sur les clichés standards, un bilan vertébral
plus complet , de préciser l’état du canal rachidien
et d’étudier la charnière cervico-occipitale et les
trous de conjugaison
La reconstruction logicielle en trois dimensions
permet de mieux visualiser dans l’espace les
structures mal visibles et de mieux analyser les
déplacements.
Imagerie par résonnance
magnétique
Elle est indispensable dans l’étude des lésions
neurologiques et des lésions ligamentaires et
cartilagineuses.
Elle permet la mise en évidence des lésions médullaires,
œdémateuses ou hémorragiques.
Elle permet aussi de visualiser un hématome épidural, une
hernie discale, des lésions vasculaires associées ( artères
vertébrales et carotides ).
Lésions osseuses d’allure bénigne
pouvant révéler une lésion ostéomédullaire
Tear Drop Fracture coin antéro
inférieur du corps vertébral
Trauma Rachis Cervical
1° / Lésions Osseuses ?
Non
Oui
2° / Signes Neurologiques
Chirurgie ?
Oui
Non
Collier Mousse 10 j
Arrêt rapide
indispensable.
 Dans une entorse bénigne un collier mousse assez haut et
épais est largement suffisant; Il devra être porté durant 8 à
10 jours pour permettre de calmer la douleur et la raideur
cervicale et réaliser si nécessaire des clichés dynamiques. Si
ces clichés infirment une lésion moyenne ou grave il
conviendra de commencer le sevrage du collier cervical et le
reconditionnement { l’effort même si les douleurs sont
encore marquées. En effet les douleurs lésionnelles sont
rapidement remplacées par des douleurs cicatricielles et
liées au port de la minerve sur lesquelles le repos a des
effets néfastes. Il faut une rééducation nuancée et
personnalisée mais fermement orientée vers la reprise
d’activités habituelles.
 Une entorse cervicale survenant sur cervicarthrose
avec rétrécissement arthrosique du canal rachidien
expose à de graves lésions en dépit de la faiblesse des
forces mises en jeu au niveau de la colonne cervicale
elle-même.
 L’IRM permettra de mesurer l’espace péri-médullaire
de réserve qui sert d’ »amortisseur » à la moelle lors
des mouvements de flexion et d’extension forcées.
 Le rapport médullocanalaire est le rapport entre le
diamètre sagittal de la moelle et le diamètre sagittal du
canal cervical. La normale est autour de 0,5 et le canal
est considéré rétréci à partir de 0,7 environ.
 L’indice de Torg (IT) est le rapport entre le
diamètre du canal cervical et le diamètre du corps
vertébral. La valeur normale est 1 et le canal est
étroit si IT est inférieur à 0,8 .
Traumatismes sans
Lésions Osseuses
 AVEC Signes Neurologiques
• transitoires => immobilisation 1 mois

puis RX dynamiques
• radiculaires => Scanner ou IRM
• tétra parésie => IRM
 En cas d’entorse grave sans signe neurologique ou avec
simple irradiation douloureuse aux membres
supérieurs beaucoup de chirurgiens proposent une
fixation de l’étage lésé par deux plaques de Roy
Camille, sans greffe associées mais avec un simple
avivement des lames.
 En cas d’entorse grave en flexion avec signes
neurologiques prédominants une IRM est réalisée pour
rechercher une hernie discale associée. Si la hernie est
présente une arthrodèse antérieure est réalisée
comportant excision discale, mise en place d’un
greffon et ostéosynthèse antérieure. Certains y
associent une ostéosynthèse par voie postérieure.
Beaucoup considèrent cette dernière comme inutile.
Deux sortes de facteurs sont simultanément { l’origine
d’une cervicalgie chronique post-traumatique:
- d’une part les éléments organiques ou
lésionnels qui sont parfois réels, parfois imaginaires,
aggravés quelquefois par des manœuvres
inappropriées et inopportunes,
- d’autre part les facteurs dits fonctionnels,
attribués à la personnalité du patient ou de son
environnement. Certains sont incapbles de s’adapter
au stress.
 INDEMNISATION EN FONCTION PUBLIQUE
 La flexion porte le menton sur le sternum,
 L’hyper extension est de 45°,
 Les rotations sont de 70°,
 Les inclinaisons latérales (l’oreille touche l’épaule) de
45°.
 En cas de persistance de douleurs et de gêne
douloureuse, qu’il y ait ou non des séquelles de
fracture d’une pièce vertébrale :
 Discrète ……………………………………………..5 { 15%
 Importantes………………………………………15 { 30%
 Très importantes séquelles anatomiques et
fonctionnelles……………………………………40 { 50%
 Syndrome cervico-céphalique qui s’accompagne
éventuellement de vertiges de position avec
obnubilation visuelle,arnoldalgie,contracture du
trapèze, redressement de la lordose physiologique,
limitation plus ou moins douloureuse de la mobilité du
cou .
 Syndrome isolé……………………………… 5 { 15%
 Syndrome associé à un syndrome post commotionnel,
le taux global n’excédera
pas………………………………………………….. 25%
Un élément très important qu’il faut retenir :
Si le reconditionnement du cou à l ’effort n’est pas
entrepris rapidement, les douleurs ont tendance à
« s’éterniser » et conduire le patient vers la maladie
cervicale chronique .
Le collier cervical est loin d’être toujours une
nécessité thérapeutique, mais peut être prescrit
pour une période ne devant pas excéder 2 à 4
semaines. Une immobilisation excessive de
l’immobilisation cervicale conduit { une perte
progressive de la fonction et facilite l’augmentation
des symptômes associés.
 L’aspect rigide et l’intolérance de la colonne
cervicale à tout mouvement dans un délai de
deux à trois mois en post-traumatique (en cas
d’entorse bénigne) sont le plus souvent le
résultat d’une surprotection par le biais de
l’immobilisation.
Devant toute cervicalgie post-traumatique chronique il
faut se poser deux questions:
- existe-t-il une lésion cervicale grave non
diagnostiquée ?
- la chronicité est-elle en rapport avec l’attente d’une
compensation financière ou le fait d’une compensation jugée
insuffisante ? A ce propos il faut admettre qu’un grand
nombre de patients victimes d’une entorse cervicale légère et
bénéficiant d’une complète compensation financière sont
surtraités. Un torrent de traitements médicaux, de
physiothérapie, de chiropractie, d’acupuncture se déverse sur
eux sans qu’il y ait vraiment d’indication précise et dont la
finalité est de convaincre le patient de la gravité de son état.
La thérapeutique excessive devient alors le second
traumatisme.
ETAT ANTERIEUR
 On entend par état antérieur , toute affection
pathologique ou prédisposition, connue ou non
connue, congénitale ou acquise, dont est atteint
l’individu au moment ou survient un accident.
 Cette définition exclut les simples notions de
terrain, de facteur prédisposant
LA PREDISPOSITION
 Il s’agit du terme réservé { un état
constitutionnel n’entraînant pas de déséquilibre
chez le sujet mais qui peut basculer vers une
rupture de son équilibre suite à un événement
quelconque .La principale prédisposition est
l’âge . D’autres facteurs, comme les influences
familiales, le marquage génétique et certaines
pathologies constituent aussi une
prédisposition.
 L’imputabilité médicale est le rattachement d’une
situation concernant la santé d’un sujet { un événement
intervenu dans sa vie .
 Elle repose sur 7 critères physiopathologiques:

a- la nature du traumatisme: traumatisme indiscutable et
suffisant,

b- la nature de l’affection: reconnue comme une
conséquence cliniquement acceptable du traumatisme,

c- la concordance de siège entre le traumatisme et la
séquelle ,sans ignorer la possibilité de conséquences à distance,

d- la continuité évolutive ou enchaînement clinique,

e- le délai entre le traumatisme et l’apparition des lésions qui
doit être raisonnable,

f- l’état pathologique antérieur ou l’intégralité préalable de la
région traumatisée,

g- l’exclusion d’une cause étrangère .
 Le lien de causalité est l’analyse entre la
cause et l’effet . Il peut être:

a- certain ou hypothétique,

b- total ou partiel,

c- direct ou indirect.
LA CAUSALITE JURIDIQUE
 Le juriste doit se prononcer sur l’existence d’un lien
de causalité entre le traumatisme et le dommage .Il
dispose de trois théories sur la causalité .

1°- la théorie de la causalité adéquate: toutes les
causes génératrices d’un préjudice doivent être
recherchées . Seule doit être conservée la cause qui joue
un rôle prédominant.

2°-La théorie de l’équivalence des conditions :
tout fait sans lequel le dommage ne se serait pas produit
doit être retenu comme cause du dommage .

3°-La théorie de la Proxima causa qui reconnaît à
la cause la plus proche le rôle premier ou prédominant.
La théorie de causalité adéquate est restrictive : l’auteur
du dommage ne doit réparer que le préjudice directement
causé.
La théorie de l’équivalence des conditions est extensive :
l’auteur du dommage est dans l’obligation de réparer les
conséquences directes et indirectes de l’accident et parmi
les conséquences indirectes celles qui recouvrent l’état
antérieur .
Le critère de l’autonomie de la victime avant l’accident ( dans sa
vie privée et/ ou dans sa vie professionnelle ) est le plus souvent
pris en considération .
VICTIME AUTONOME AVANT L’ACCIDENT :
Application de la théorie de l’équivalence des conditions .
-cas du borgne devenu aveugle ,
-- cas d’une cervicarthrose latente devenu douloureuse après
l’accident ( facteur déclenchant ).
Victime dont l’autonomie était déjà affectée
avant l’accident : application de la théorie de
la causalité adéquate :
c’est le cas d’une victime cervicobrachialgique avant
l’accident dont l’évolution de la pathologie dégénérative
n’aurait pas été favorable, même en l’absence
d’intervention ; pour indemniser on distinguera ce qui
imputable { l’état antérieur et ce qui est imputable {
l’accident.
En présence d’un état antérieur il faut:


Reconstituer l’état de la victime { la veille de l’accident,
Déterminer l’influence de l’accident sur l’état antérieur .
 La survenue d’un traumatisme sur un état
antérieur peut avoir deux effets aggravants:

A) une aggravation lésionnelle
lorsque le traumatisme touche directement la
structure anatomique siège de l’état antérieur
(
( traumatisme du rachis cervical atteint de
cervicarthrose ) ;

B) une aggravation fonctionnelle
plus globale ,touchant la même fonction
(traumatisme du rachis cervical sur séquelles
de hernie discale opérée) .
 La survenue d’un traumatisme sur un état
antérieur peut avoir deux effets aggravants:

A) une aggravation lésionnelle lorsque
le traumatisme touche directement la structure
anatomique siège de l’état antérieur (
(
traumatisme d’une épaule atteinte d’
omarthrose ) ;

B) une aggravation fonctionnelle plus
globale, touchant la même fonction (fracture
du poignet sur séquelles d’une fracture de la
diaphyse humérale avec atteinte du nerf radial )
.
 Dans le cadre d’une expertise il conviendra de
démontrer la réalité de l’état antérieur et de ses
conséquences et essayer de mettre en évidence
l’intrication de cet état antérieur avec l’état
séquellaire ;
 Il faudra définir les limites de cette intrication,
en établissant ce qui revient { l’un et { l’autre et
en tentant de tracer ce qu’aurait été l’histoire
naturelle de la pathologie préexistante, dans son
pronostic, si l’accident ne s’était pas produit .
 Il faudra en fin d’expertise chiffrer le taux du
déficit imputable { l’accident au moment de la
consolidation et correspondant à la différence
entre la capacité antérieure et la capacité
actuelle .
 Si une cervicarthrose antérieure est révélée par un
accident et que l’on a la certitude qu’elle était
parfaitement asymptomatique , on ne pourra pas
invoquer cet état antérieur pour diminuer la barre de
responsabilité de l’accident.
 Si cet état antérieur était symptomatique on peut alors
évoquer deux cas de figure :

A) soit aggravation transitoire de l’état antérieur avec
poussée douloureuse ou poussée inflammatoire avec
ensuite retour { l’état antérieur ;

A) soit aggravation nette et durable de la fonction
antérieure ; on sera alors dans la situation de séquelles à
indemniser par IPP . C’est le cas d’un traumatisme
cervical sur cervicarthrose avec œdème corporéal {
l’IRM et contestation rapide d’une accélération du
pincement discal sur les clichés . Au moment de la
consolidation il faudra, en toute logique tenir compte de
l’aggravation fonctionnelle relevant du traumatisme luimême, mais aussi l’évolution aggravante attendue,
prévisible de l’état antérieur, c’est { dire de son histoire
naturelle .
 Le rapport d’expertise devra éclairer la
Commission de Réforme sur la différence
entre l’état physiologique avant l’accident et
l’état après celui-ci, ainsi que sur l’étendue
des préjudices physiologiques .
 La Commission de Réforme devra se poser
deux questions :

a) qu’elle aurait été l’évolution de
l’état antérieur en l’absence du traumatisme,

b) qu’elle aurait été l’évolution du
traumatisme en l’absence de l’état antérieur .
 En cas d’aggravation d’une pathologie
préexistante l’IPP ne devra tenir compte que de
l’aggravation imputable au service .
 D’où la nécessité, pour la Commission de
Réforme de connaître les deux taux attribués par
le médecin agréé :

- celui de l’infirmité préexistante (non
imputable au service et non indemnisable) ,

- celui résultant de l’aggravation par
rapport { l’infirmité restante .
On ne devrait pas tenir compte de l’état antérieur au
moment du fait accidentel sauf si l’accident a
décompensé un état antérieur avec capacités antérieures
réduites : le préjudice complémentaire qui lui est
imputable sera alors réparé en accident de service.
Si la symtomatologie survient sur une arthrose cervicale
antérieurement asymptomatique certains ont tendance à
prendre en charge toute la symptomatologie séquellaire .
Il faut toutefois, devant des images témoignant de l’état
antérieur, se demander si cet état déclaré non
douloureux avant l’accident n était pas responsable d’une
gêne douloureuse et fonctionnelle .
La Cour de Cassation a jugé que : « le droit de la victime à
obtenir l’indemnisation de son préjudice corporel ne
saurait être réduit en raison d’une prédisposition
pathologique lorsque l’affection qui en est issue n’a été
provoquée ou révélées que par le fait dommageable » .
En Conclusion :
Pour vous éviter d’entrer vous aussi dans le domaine du
« mal cervical traumatique »
JE NE PEUX QUE VOUS CONSEILLER LA PLUS
GRANDE VIGILANCE AU VOLANT.
Ne vous laissez pas distraire mais concentrezvous sur la conduite de votre véhicule
SINON……………….
GROS RISQUE
D’ENTORSE
LA PREUVE………..
Entorse par
décélération
Je vous
souhaite une
excellente
soirée et un
excellent
week-end
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