La dose recommandée est de 150, 300 ou 600 mg administrée deux fois par jour, en fonction des
autres médicaments pris par le patient. Les patients atteints de troubles rénaux peuvent prendre
Celsentri en réduisant la fréquence d’administration s’ils prennent d’autres médicaments dégradés
dans le corps (métabolisés) de la même façon que Celsentri, et leur réponse au traitement doit être
surveillée de près. Pour plus d’informations, voir le résumé des caractéristiques du produit (également
inclus dans l’EPAR).
Il n’existe pas d’informations disponibles sur le passage d’un autre type de médicament anti-VIH à
Celsentri chez les patients dont le VIH est traité avec succès, lorsqu’aucun virus n’est détecté dans leur
sang. Il n’existe aucune information non plus sur la réutilisation de Celsentri chez les patients qui l’ont
déjà pris dans le passé mais chez qui le médicament a cessé de fonctionner. D’autres traitements
devraient être envisagés dans ces cas.
Comment Celsentri agit-il?
Le principe actif de Celsentri, le maraviroc, est un antagoniste de la CCR5. Il bloque une protéine
appelée CCR5 qui se trouve à la surface des cellules du corps infectées par le VIH. Le VIH à tropisme
CCR5 utilise cette protéine pour pénétrer dans les cellules. En se fixant à cette protéine, le maraviroc
empêche le virus de pénétrer dans les cellules. Le maraviroc ne peut pas agir si le virus par lequel le
patient est infecté, se fixe à une autre protéine appelée CXCR4, pour entrer dans les cellules, ou s’il se
fixe aux deux protéines CCR5 et CXCR4. Comme le VIH ne peut se reproduire que dans les cellules,
Celsentri, administré en association avec d’autres médicaments anti-VIH, réduit le niveau du VIH à
tropisme CCR5 dans le sang du patient et le maintient à un niveau faible.
Celsentri n’est pas un traitement curatif de l’infection par le VIH ou le SIDA, mais il peut retarder la
détérioration du système immunitaire et le développement des infections et des maladies associées au
SIDA.
Quelles études ont été menées sur Celsentri?
Celsentri, administré une ou deux fois par jour, a été comparé à un placebo (un traitement fictif) dans
deux études principales impliquant au total 1 076 patients infectés par le VIH à tropisme CCR5. Les
patients prenaient auparavant d’autres traitements pour l’infection par le VIH depuis au moins six mois,
mais ces traitements n’étaient plus efficaces. Les effets de Celsentri, administré une ou deux fois par
jour, ont été comparés à ceux du placebo (traitement fictif). Tous les patients ont également pris un
«traitement de fond optimisé» (combinaison d’autres médicaments anti-VIH choisis pour chaque
patient du fait de leur efficacité possible à réduire les taux de VIH dans le sang). Le principal critère
d’évaluation de l’efficacité était la réduction des taux de VIH dans le sang (charge virale) après 24
semaines de traitement.
Quel est le bénéfice démontré par Celsentri au cours des études?
Celsentri a été plus efficace que le placebo pour réduire les charges virales, lorsqu’il est administré en
association avec un traitement de fond optimisé. L’étude combinée des résultats des deux études
montre une baisse des charges virales de 99 % en moyenne après 24 semaines de traitement chez les
patients ajoutant Celsentri à leur traitement de fond optimisé, contre 90 % chez ceux ajoutant le
placebo. Environ 45 % des patients ajoutant Celsentri au traitement de fond optimisé présentaient des
taux de VIH indétectables dans leur sang, contre 23 % chez les patients recevant uniquement le
traitement de fond optimisé. Des résultats similaires ont également été observés chez les patients
ayant poursuivi le traitement par Celsentri 300 mg deux fois par jour pendant 48 semaines.
Celsentri
EMA/764501/2010 Page 2/3