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PARTIE I
TERMES DE RÉFÉRENCES
Chapitre I : Origine et historique
1. L’origine de la politique française d’achats publics durables remonte au
programme « Action 21 », plus connu en France sous les termes « Agenda 21 »,
adopté par les Nations unies à l’occasion de la conférence sur l’environnement et le
développement tenue à Rio de Janeiro en 1992
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.
2. À l’instar des autres gouvernements signataires, le gouvernement français
s’est engagé à encourager l’apparition d’un public de consommateurs bien
informés et à aider les particuliers et les ménages à opérer des choix
écologiquement judicieux. Les marchés publics sont mentionnés comme un des
moyens d’orienter la consommation (§ 4.22 de l’Agenda 21).
3. Le même programme insiste également sur la responsabilité directe des
pouvoirs publics puisque les politiques d’achat menées par les personnes publiques
représentent une part importante de l’activité économique et peuvent avoir, de ce
fait, une influence considérable tant sur les décisions des entreprises que sur les
perceptions du public (§ 4.23 de l’Agenda 21).
4. Certaines collectivités locales françaises, généralement en partenariat avec
des organisations non gouvernementales, ont commencé à mettre en place des
démarches d’achats publics écologiques ou socialement responsables après s’être
engagées, en 1994, en faveur du processus d’Agenda 21 Local (Charte d’Aalborg
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).
5. En 1996, le gouvernement français a défini une politique dite de
« verdissement » de l’administration intégrant un volet sur les achats publics.
Cependant, cette politique, tant en ce qui concerne les administrations centrales
que les collectivités locales, a été confrontée aux limites de la réglementation.
6. En 2001, les considérations sociales qui ne portaient, jusque là, que sur les
renseignements à fournir par les candidats au titre du respect des obligations
sociales et sur les dispositions applicables aux personnes handicapées, ainsi que sur
le droit de préférence attribué à certaines sociétés (coopératives, artisanales,
agricoles, etc.), sont élargies aux conditions d’exécution. Le code des marchés
publics réformé en 2001 prévoit que ces conditions peuvent viser à promouvoir
l’emploi de personnes rencontrant des difficultés particulières d’insertion, la lutte
contre le chômage mais également la protection de l’environnement
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.
7. Sur cette base, de nombreuses collectivités locales ont commencé à
introduire, notamment dans leurs marchés de travaux, des clauses d’insertion de
1) http://www.un.org/esa/sustdev/documents/agenda21/french/action0.htm
2) http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/agenda21/textes/aalborg.htm
3) Article 14 du décret n
o
2001-210 du 7 mars 2001 portant code des marchés publics (JORF du 8 mars
2001).