Date du récital : 29 avril 20107, 20H Nom : Nicolas Proteau Classe de Sasha Johnson Ces notes de programmes sont écrites par l'étudiant-interprète et sont présentées en tant que réalisation partielle des critères de leur cours. Jan Koetsier - Sonatina pour tuba, Op. 57 Né à Amsterdam, Jan Koetsier a passé le début de sa vie à Berlin. C’est à cette ville qu’il a appris le piano, la composition et la direction. Cependant, durant la deuxième guerre mondiale, à cause de la situation politique, il était considéré comme un étranger indésirable. Il décida donc de retourner dans les Pays-Bas ou il sera le directeur de la Chamber Opera of The Hague. Il retournera en Allemagne en 1950 pour diriger l’orchestre de la Bavarian broadcasting company pour les 16 années suivantes pour ensuite devenir, jusqu’en 1976, professeur de direction d’orchestre. C’est pendant ces années que Koetsier composa la Sonatine pour tuba et piano. En plus de cette sonatine, il a écrit plusieurs autres pièces incluant le tuba : quintette de cuivres, tuba et orgue, tuba et ténor, tuba et orchestre, etc. Koetiser est un compositeur très connu des musiciens de la famille des cuivres. La sonatine est fréquemment inscrite sur la liste de répertoire dans les universités. Cette pièce, comportant trois mouvements, est à caractère plutôt mélodique de technique et incluse aussi quelques pointes d'humour. Eric Ewazen - Ballade, Pastorale and Dance Né dans l’Ohio en 1954, Eric Ewazen est un compositeur ainsi qu’un pianiste accompli. Détenteur d’un Doctorat interprétation de la prestigieuse Julliard School à New York, Eric Ewazen a étudié avec Samuel Adler, Milton Babbigt, Warren Bensonk, Gunther Schuller et Joseph Schwantener. Ses compositions sont majoritairement des œuvres pour solistes ou chambristes et plus spécialement pour la famille des cuivres et des bois. Il est joué par plusieurs musiciens d’orchestres dans le monde. La musique de Dr. Ewazen est assez polyvalente pour être arrangée pour d’autres formations. Ballade, Pastorale and Dance est une pièce originairement écrite pour flûte, cor et piano et enregistrée par le American Brass Quintet et leurs amis. Le deuxième mouvement, la pastorale, a été arrangé pour trombone ténor et trombone basse par Douglas Yeo et adapté pour euphonium et tuba. Ce mouvement a été composé durant les vacances d’hiver et nous rappelle le sentiment délicat et léger de cette saison. Barbara York - Concerto for tuba “Wars and Rumors of War” Barabara York est née à Winnipeg mais a fait la majorité de ses études à Montréal, dont à l'Université McGill en 1969. Elle est maintenant compositrice à son compte, souvent éditée par Cimarron Music, et travaille comme pianiste accompagnatrice au Pittsburg State University. Elle écrit beaucoup pour les instruments de la famille des cuivres mais plus souvent pour les cuivres graves. Son concerto, composé en 2004, est une commande du tubiste Michael Fischer et le Boise State University Sympohony Orchestra. Le premier mouvement représente un militaire réserviste qui est demandé au combat. Malgré son sens du patriotisme, il garde un certain regard sombre et inquiet face à la guerre. Le militaire, loin de sa famille, arrive à destination se rappelant les ordres reçus. Le deuxième mouvement représente notre soldat, nostalgique face à la distance le séparant de ses proches. Au troisième mouvement, l'alarme sonne. La guerre commence. Sur le qui-vive : nul n'est en sécurité. Une pause se fait sentir, le héros de l'histoire fait une mise à jour de la situation. Ce qu'il voit n'est rien de beau : un mauvais sentiment envahi son corps et avant qu'il puisse gérer ses émotions, l'alarme retentit de nouveau. De retour à la bataille, il combat pour sa vie. Paul Hindemith - Sonate pour tuba et piano Paul Hindemith est né en 1895 et décédé en 1963 en Allemagne. En plus d'être compositeur, il fut violoniste et à l'occasion, altiste. Durant sa carrière de compositeur, il a écrit pour plusieurs types de formations : solo, musique de chambre, œuvres vocales et musique orchestrale. Sa musique pour instrument solo et piano a une réputation d’être difficile à jouer pour le pianiste. Le plus drôle de cette histoire, c’est qu’il écrivait ses parties de piano pour sa femme. Sa sonate pour tuba est considérée par plusieurs pianistes comme étant la plus difficile de la suite. Elle est la dernière sonate d’une suite de dix sonates pour des instruments à vents. Elle est une des pièces les plus marquantes de ce compositeur, ce qui fait de cette pièce un standard du répertoire pour tuba. Sergueï Rachmaninoff - 14 Romances, Op. 34 Une vocalise, ou chanson sans paroles, est un exercice de réchauffement pour les chanteurs. C’est une technique de réchauffement utilisé dans certains manuels tels que le traité complet de l’art du chant de Manuel Garcia (qui inclue un accompagnement au piano). Le but de cet exercice était d'échauffer la voix des chanteurs tout en portant attention à l’aspect musical de l’exercice. Écrite pour la soprano colorature Antonia Nezhdanova, la Vocalise, qui est tirée de 14 chansons Op. 34, est probablement une des pièces les plus arrangées pour les autres instruments. Les paroles de cette pièce sont très simples. Seulement une ou deux voelles sont utilisées. Malgré cette simplicité, les défis techniques de cette pièce sont le contrôle de la respiration et la musicalité. Cette vocalise eut un succès si fulgurant qu’elle est restée une des plus populaires compositions de Rachmaninoff. Ralph Vaughan Williams - English Folk Song Suite English Folk Song Suite est une pièce originairement écrite en quatre mouvements où le dernier (Sea Songs) fut retiré par le compositeur. Cette pièce est un standard pour les Orchestres à Vents au même titre que les deux suites en Mi Bémol et en Fa de Gustav Holst. Écrite en 1923, cette pièce, comme son titre l’indique, utilise les airs folkolriques suivants : Seventeen Come Sunday, Pretty Caroline, Dives and Lazarus, My Bonny Boy, Green Bushes, Blow Away the Morning Dew, Whistle, Daugter, Whistle et John Barleycorn. La présente suite est un arrangement pour quintette de cuivres que j’ai révisé. La réduction à cinq d'une œuvre écrite pour trente musiciens constitue un défi de taille. Mais ce qui a motivé ma démarche a été la réintégration de plusieurs détails mis de côté par le précédent arrangeur, et d'ajouter les nuances et articulations nécessaires à une interprétation plus fidèle.