TOPOLOGIE de la DROITE REELLE peut se définir comme un corps totalement ordonné archimédien complet. est archimédien : 0, , . est complet : toute suite de Cauchy, ie toute suite #$% & de réels vérifiant : ) 0, * , + * , , -$%./ 0 $% - 1 ) est convergente. Nous ne donnerons pas ici de construction de , en indiquant seulement les deux principales : dans la première, on construit les nombres réels comme des classes de suites de Cauchy de rationnels, deux suites étant équivalentes si et seulement si leur différence tend vers zéro ; dans la deuxième, dite des « coupures de Dedekind », on définit les notions de section commençante >? @ AB C B 1 D et de coupure ouverte #ensemble contenant n’importe laquelle de ses sections commençantes&, alors chaque coupure ouverte de C définit une section commençante de . La complétude de est un axiome logiquement équivalent à l’axiome d’existence de la borne supérieure : « toute partie non-vide majorée de admet un plus petit majorant ». Cet axiome d’existence de la borne supérieure entraîne immédiatement comme corollaires deux théorèmes d’usage courant : - Toute suite croissante et majorée est convergente Deux suites adjacentes sont convergentes vers une limite commune On dit que #$% & et #M% & sont adjacentes ssi : #1& , $% O M% #2& #$% & est croissante, et #M% & est décroissante #3& M% 0 $% R 0 quand R ∞ On dit que les ensembles > et T sont adjacents ssi : #1& >, U T, O U #2& ) 0 >, U T, U 0 1 ) Exercice : Montrer l’équivalence des deux axiomes en question. a& On suppose l’axiome d’existence de la borne supérieure. Montrer les deux théorèmes énoncés ci-dessus. En déduire la complétude. Indication : Montrer d’abord qu’une suite #$% & de Cauchy est bornée. Considérer alors les deux suites Y% @ Z[\]% #$\ & , ^% @ _$,\]% #$\ & et montrer qu’elles sont adjacentes. b& On suppose maintenant la complétude. Même question, sans faire usage de la borne supérieure. c& Définir la notion d’ensembles adjacents. Montrer grâce au théorème des suites adjacentes que deux tels ensembles ont une borne commune. d& Soit A une partie non-vide majorée de , et Maj#A& l’ensemble de ses majorants. Justifier que A et Maj#A& sont deux ensembles adjacents. e& Conclure sur la validité de l’axiome d’existence de la borne supérieure. Une topologie sur un ensemble E est définie par l’ensemble des ouverts, qui sont des parties de E, satisfaisant à des axiomes de stabilité par réunion et par intersection finie. Dans le cas de , on appelle ouvert toute réunion d’intervalles ouverts (et dans le cas de % , toute réunion de pavés ouverts, un pavé étant le produit cartésien de intervalles ouverts). - Montrer l’équivalence: Ω est ouvert dans f Ω, g ZhiMjjh k$Mhi, g l Ω Montrer que toute réunion d’ouverts est un ouvert, et que toute intersection finie d’ouverts est un ouvert. Notion de Point d’Accumulation On dit que est un point d’accumulation de l’ensemble > si tout ouvert contenant contient au moins un point de > distinct de , et par conséquent une infinité de points de >. Théorème : tout sous-ensemble infini borné de d’accumulation. #resp. % & admet au moins un point Ce théorème se montre par une méthode de dichotomie. Notion de Point Adhérent On dit que est un point adhérent à l’ensemble > si tout ouvert contenant contient au moins un point de >. Tout point de > peut donc être considéré comme adhérent à >, sans que l’on n’exige aucune propriété topologique pour ce point ; en revanche, un point adhérent à > sans être dans > est nécessairement un point d’accumulation de >. On verra en topologie générale que l’ensemble des points adhérents à un ensemble > se définit comme le plus petit fermé contenant >, cet ensemble est noté >m. L’ensemble des points d’accumulation de > est parfois noté >n.