II RÉSOLUTIONS adoptées par la XXXVII Session Générale du Comité de l'Office International des Epizooties Paris, 19-24 mai 1969 e I PÉRIPNEUMONIE CONTAGIEUSE BOVINE Le Comité de l'O.I.E., Considérant l'importance sans cesse croissante que revêt la Péripneumonie contagieuse bovine dans certains Etats, notamment en Afrique où elle est l'un des facteurs limitant l'expansion de l'élevage, freinant les échanges commerciaux et l'implantation du bétail dans de nouvelles zones d'élevage, Reconnaissant que cette maladie a été éliminée par une action sanitaire draconienne dans la plupart des pays d'élevage intensif mais qu'elle reste implantée dans certains pays d'élevage extensif ou d'infrastructure vétérinaire insuffisante et qu'en conséquence une action mixte, comprenant à la fois des mesures sanitaires et la vaccination, sera nécessaire, Conscient tout à la fois de l'urgence et de la difficulté de l'action à entreprendre, Compte tenu du succès des mesures prises en vue de son éradication en Australie, Recommande que soient mis en œuvre le plus tôt possible tous les moyens connus pour lutter contre cette maladie, le but ultime à atteindre é t a n t l'éradication. L'action à entreprendre dans les zones choisies devra faire appel à la prophylaxie sanitaire et à la vaccination de masse à l'aide de vaccins de qualité reconnue par la Commission pour l'étude des Normes de produits biologiques approuvées par 1'O.I.E. Pour être assurée du succès, cette action devrait être coordonnée sur une base régionale, et mérite d'être très largement subventionnée par des aides extérieures lorsque les Etats intéressés ne pourront prendre totalement en charge les opérations. II MYCOPLASMOSE RESPIRATOIRE AVIAIRE Le Comité de l'O.I.E. recommande de : 1) Distinguer les appellations de Mycoplasmose respiratoire aviaire et de Maladie respiratoire chronique, en considérant qu'il convient d'entendre par la première une infection des volailles par des micro-organismes pathogènes du genre Mycoplasma, présentant une évolution subclinique ou des symptômes relativement bénins dans les voies respiratoires supérieures, tandis que la seconde implique une complication de l'infection à Mycoplasma par d'autres bactéries ou virus, m o n t r a n t une affinité pour tous les organes respiratoires. Il en résulte u n ensemble bien défini de symptômes cliniques et de lésions nécropsiques qui se manifestent par de la sinusite, de la trachéite, de la sacculite, de la bronchopneumonie et du coryza; 2) Standardiser les méthodes de diagnostic, en particulier les examens microbiologiques et sérologiques. A cet égard il apparaît nécessaire d'établir ou de désigner des centres de référence qui fourniront aux différents pays les sérums s t a n d a r d et les sérotypes standard de Mycoplasma, et qui apporteront leur concours pour l'identification des souches isolées; 3) Poursuivre et développer les recherches concernant la pathogénie et les phénomènes immunologiques de la Mycoplasmose aviaire; 4) Tendre à améliorer les conditions zoo-hygiéniques et élaborer des standards individuels de conditions d'élevage optimales, en particulier pour les troupeaux d'élevage; 5) Créer des fermes indemnes de Mycoplasmose, en : a) utilisant pour l'incubation des œufs provenant de troupeaux indemnes de Mycoplasmose; b) utilisant pour l'incubation des œufs provenant de poules âgées de plus de deux ans, l'objectif é t a n t de diminuer la transmission transovarienne à partir de troupeaux infectés; c) t r a i t a n t les œufs à couver avec des solutions d'antibiotiques ou d'autres substances; d) élevant les poussins en isolement pour prévenir la propagation de la Mycoplasmose. 6) Procéder à des épreuves de contrôle périodiques sur les oiseaux après avoir organisé la production d'un cheptel d'élevage indemne de Mycoplasma gallisepticum. En cas de réactions positives, le traitement des œufs pourrait être envisagé; 7) Perfectionner les mesures sanitaires générales de manière à — 323 — prévenir l'introduction et la propagation de la Mycoplasmose et de toute autre infection; 8) Accorder aux troupeaux indemnes de Mycoplasmose un statut officiel les désignant comme indemnes de Mycoplasmose. III PESTE PORCINE CLASSIQUE 1) Le Comité de 1'O.I.E. confirme les Résolutions de la XXIXe Session Générale du Comité de l'O.I.E. (1961), particulièrement en ce qui concerne ses recommandations épizootologiques et prophylactiques. 2) Recommande que des efforts soient faits en vue de contrôler avec plus de précision la circulation des porcs, de la viande de porc et des produits dérivés du porc, et d'identifier plus exactement les sources du contage. L'objectif à atteindre est l'éradication complète de la maladie dans plusieurs régions ou pays limitrophes de manière à pouvoir y abandonner l'usage de la vaccination; 3) que les différents pays m e t t e n t en vigueur une législation concernant la stérilisation p a r la chaleur des eaux grasses, des déchets de cuisine, y compris les déchets d'abattoirs, utilisés pour l'alimentation des porcs. Ces mesures peuvent contribuer à la protection des zones déjà indemnes de la maladie et réduire la circulation du virus dans les régions où elle sévit encore. L'accès des porcs aux dépôts d'ordures devrait être empêché; 4) que les efforts tendent à accroître la rapidité du diagnostic sur le terrain et a u laboratoire par le perfectionnement des méthodes existantes. La technique de 1'immunofluorescence est une méthode de laboratoire sûre et rapide pour la détection du virus suipestique et des anticorps. Tous les efforts devraient être faits en vue d'établir le diagnostic par les examens cliniques et le m a t é riel soumis au laboratoire devrait être choisi sur la base des données épizootologiques, cliniques et pathologiques; 5) que les recherches concernant les marqueurs génétiques des souches du virus suipestique soient encouragées. De telles études pourraient aider à la différenciation des souches vaccinales et pathogènes; 6) que des critères acceptables p e r m e t t a n t d'établir qu'un pays est indemne de Peste porcine soient mis au point.