Les sinusites ou plutôt actuellement les rhinosinusites se définissent par
une inflammation de la muqueuse naso- sinusienne. Cette inflammation est le
plus souvent d’origine infectieuse.
Il est classique de distinguer selon l’évolutivité trois types de sinusites:
-Les sinusites aigues sont caractérisées par l’installation de symptômes en
moins de 72h, avec une guérison spontanée ou sous traitement en moins de 3
semaines. Elles sont les plus pourvoyeuses de complications.
-Les sinusites subaigües, qui durent entre 4 et 12 semaines.
-Les sinusites chroniques se définissent par la persistance de symptômes
permanents ou intermittents pendant plus de 12 semaines. [1]
Les complications des sinusites infectieuses aiguës et chroniques se
définissent par l'extension et la propagation de l'atteinte sinusienne aux structures et
tissus adjacents. Les complications endocrâniennes des sinusites sont rares, mais
représentent une évolution septique potentiellement mortelle, grevée d’un risque de
séquelles lourdes (visuelles, neurologiques et esthétiques) à impact socio-
économique considérable. Ces complications comprennent les abcès cérébraux, les
méningites, les empyèmes sous-duraux, et plus rarement les thromboses des sinus
sagittal et caverneux. L’imagerie présente un intérêt majeur dans la prise ne charge
de ces complications. Bien que l’incidence et la gravité de ces complications ont
progressivement diminuées ces dernières années, elles continuent à poser un défi.
Le traitement doit être agressif, et doit associer au traitement antibiotique
par voie générale et à un drainage neurochirurgical d’une collection intracrânienne
le drainage systématique du sinus responsable afin d’éradiquer la porte d’entrée.
Le but de ce travail est une analyse épidémiologique clinique, paraclinique,
thérapeutique et évolutive des sinusites compliquées colligées au sein des services
d’ORL, de neurochirurgie et de neurologie à l’hôpital el Farabî – Oujda- sur une
période de 5 ans (2009-2013).