ponction lombaire est ambiguë et que l’hémoculture et la
culture du LCR ne révèlent pas rapidement la présence
d’une source bactérienne. Si la situation n’est pas clari-
fiée au bout de quelques jours d’hospitalisation, une
deuxième ponction lombaire peut soutenir une étiologie
virale plutôt que bactérienne, et on peut mettre un terme
à l’antibiothérapie.
Lorsque l’incertitude demeure malgré toutes ces me-
sures, il peut être préférable de poursuivre l’antibiothéra-
pie de sept à dix jours, en attendant les résultats des cul-
tures virales. Dans les cas de méningite bactérienne
partiellement traitée, la réaction clinique de l’enfant à
l’antibiothérapie par voie intraveineuse peut laisser
croire à une étiologie bactérienne. Cependant, cette évolu-
tion exige plusieurs jours, et puisque la méningite virale
comporte aussi une amélioration clinique spontanée, le
clinicien doit faire preuve de prudence avant d’attribuer
une amélioration clinique aux antimicrobiens.
La plupart des enfants atteints de méningite virale peu-
vent être soignés à domicile. Si l’enfant est trop malade
pour retourner chez lui, il peut être hospitalisé pour rece-
voir des soins sans antibiothérapie empirique, et obtenir
son congé lorsqu’il se sent mieux.
LA SURVEILLANCE DE LA MÉNINGITE VIRALE AU
CANADA
Entre 1980 et 1992, de 250 à 700 cas de méningite vi-
rale ont été déclarés chaque année aux services de santé
publique (21), soit une incidence annuelle de 1,1 à
2,6 cas pour 100 000 habitants. Selon toute probabilité,
ce chiffre sous-estime la magnitude réelle de la méningite
virale puisque les cas ne sont pas toujours déclarés. Pour
mieux comprendre l’épidémiologie de la méningite virale,
il faudrait déclarer aux services de santé publique àla
fois les cas confirmés en laboratoire et diagnostiqués en
clinique.
RÉFÉRENCES
1. Connolly KJ, Hammer SM. The acute aseptic meningitis syndrome.
Infect Dis Clin North Am 1990;4:599-622.
2. Lepow ML, Carver DH, Wright HT Jr, et al. A clinical, epidemiologic,
and laboratory investigation of aseptic meningitis during the
four-year period 1955-58. N Engl J Med 1962;266:1181-93.
3. Singer JI, Maur PR, Riley JP, et al. Management of central nervous
system infections during an epidemic of enteroviral aseptic
meningitis. J Pediatr 1980;96:559-63.
4. Dagan R, Jenista JA, Menegus MA. Association of clinical
presentation, laboratory findings, and virus serotypes with the
presence of meningitis in hospitalized infants with enterovirus
infection. J Pediatr 1988;13:975-8.
5. Bonadio WA. The cerebrospinal fluid: physiologic aspects and
alterations with bacterial meningitis. Pediatr Infect Dis J
1992;11:423-31.
6. Davis S, Hill HR, Feigl P, Arnstein EJ. Partial antibiotic therapy in
Haemophilus influenzae meningitis. Its effect on cerebrospinal fluid
abnormalities. Am J Dis Child 1975;129:802-7.
7. Jarvis CW, Krishna MA. Does prior antibiotic treatment
hamper the diagnosis of acute bacterial meningitis? Clin Pediatr
1972;11:201-4.
8. Roine I, Foncea LM, Ledermann W, Peltola H. Slow recovery of
cerebrospinal fluid glucose and protein concentrations distinguish
pneumococcal from Haemophilus influenzae and meningococcal
meningitis in children. Pediatr Infect Dis J 1995;14:905-7.
9. Converse GM, Gwaltney JM Jr, Strassburg DA, Hendley JO.
Alteration of cerebrospinal fluid findings by partial treatment of
bacterial meningitis. J Pediatr 1973;83:220-5.
10. Feigin RD, Shackelford PG. Value of repeat lumbar puncture
in the differential diagnosis of meningitis. N Engl J Med
1973:289:571-4.
11. Bonadio WA, Smith D. Cerebrospinal fluid changes after 48 hours
of effective therapy for Haemophilus influenzae type b meningitis.
Am J Clin Pathol 1990;94:426-8.
12. Sawyer MH, Holland D, Aintablian N, Connor JD, Keyser EF,
Waecker NJ Jr. Diagnosis of enteroviral central nervous system
infection by polymerase chain reaction during a large community
outbreak. Pediatr Infect Dis J 1994;13:177-82.
13. Casas I, Klapper PE, Cleator GM, Echevarria JE, Tenorio A,
Echevarria J. Two different PCR assays to detect enteroviral RNA in
CSF samples from patients with acute aseptic meningitis.
J Med Virol 1995;47:378-85.
14. Paradowski M, Lobos M, Kuydowicz J, Krakowiak M,
Kubasiewicz-Ujma. Acute phase proteins in serum and
cerebrospinal fluid in the course of bacterial meningitis.
Clin Biochem 1995;28:459-66.
15. Rutledge J, Benjamin D, Hood L, Smith A. Is the CSF lactate
measurement useful in the management of children with suspected
bacterial meningitis? J Pediatr 1981;98:20-4.
16. Lutsar I, Haldre S, Topman M, Talvik T. Enzymatic changes in the
cerebrospinal fluid in patients with infections of the central nervous
system. Acta Paediatr 1994;83:1146-50.
17. Dulkerian SJ, Kilpatrick L, Costarino AT Jr, et al. Cytokine
elevations in infants with bacterial and aseptic meningitis.
J Pediatr 1995;126:872-6.
18. Skoldenberg B. On the role of viruses in acute infectious diseases of
the central nervous system. Clinical and laboratory studies on
hospitalized patients. Scand J Infect Dis 1975;3(Suppl):5.
19. Sugiura A, Yamada A. Aseptic meningitis as a complication
of mumps vaccination. Pediatr Infect Dis J 1991;10:209-13.
20. Rennels MB. Arthropod-borne virus infections of the central nervous
system. Neurol Clin 1984;2:241-54.
21. Notifiable Diseases Annual Summary. Can Commun Dis Rep
1994;20S1(Supplement):73.
Paediatr Child Health Vol 3 No 6 November/December 1998 441
Point de pratique de la SCP: IDP 98-02
Les recommandations du présent point de pratique sne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif.
Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes.
COMITÉ DES MALADIES INFECTIEUSES ET D’IMMUNISATION
Membres : Docteurs Gilles Delage, directeur scientifique, Laboratoire de santé publique du Québec, Sainte-Anne-de-Bellevue (Québec) (président);
François Boucher, département de pédiatrie, Centre hospitalier universitaire de Québec, Pavillon CHUL, Québec (Québec); Joanne Embree, Université
du Manitoba, Winnipeg (Manitoba); David Speert, unité des maladies infectieuses et immunologiques, université de la Colombie-Britannique, Vancouver
(Colombie-Britannique); Ben Tan, unité des maladies infectieuses, Royal University Hospital, université de la Saskatchewan, Saskatoon (Saskatchewan)
(auteur principal)
Conseillers : Docteurs Noni MacDonald, unité des maladies infectieuses, Hôpital pour enfants de l’est de l’Ontario, Ottawa (Ontario); Victor
Marchessault, Cumberland (Ontario)
Représentants : Docteurs Neal Halsey, université Johns Hopkins, Baltimore (Maryland) (American Academy of Pediatrics); Susan King, unité des
maladies infectieuses, The Hospital for Sick Children, Toronto (Ontario) (Canadian Paediatric AIDS Research Group); David Scheifele, unité des maladies
infectieuses, BC’s Children’s Hospital, Vancouver (Colombie-Britannique) (Centre d’évaluation des vaccins); madame Susan Tamblyn, conseil régional de
santé de Perth, Stratford (Ontario) (Santé publique); docteur John Waters, agent de santé provincial, Santé Alberta, Edmonton (Alberta) (Épidémiologie)
4
G:\PAEDS\1998\Vol3No6\vrmenF.vp
Mon Dec 14 12:43:47 1998
Color profile: Disabled
Composite Default screen