Si le Crédit Non Reconductible a été attribué pour financer de l’investissement, deux solutions
sont a priori possibles : comptabilisation d’une « provision réglementée pour renouvellement des
immobilisations » (cf. ci-dessous) ou d’une « subvention d’investissement » qui sera amortie ou
non (cf. ci-dessous). Attention, cette décision doit se faire en accord avec l’autorité de tarification.
Traitement comptable des subventions d’investissement :
Le traitement comptable des subventions d’investissement diffère suivant que la subvention sera
amortie ou non. Cette décision incombe en premier lieu au financeur. En l’absence de
positionnement de la part du financeur, la décision peut être prise par l’association. Si le financeur
décide que la subvention sera amortissable, elle est à inscrire au compte 13 « Subventions
d’investissements affectées à des biens non renouvelables » et sera reprise au compte de résultat
(crédit du compte 777 « quote-part de subvention d’investissement virée au compte de résultat »)
au rythme de l’amortissement du bien. Si la subvention n’est pas amortie, elle est à inscrire au
compte 1026 « Subvention d’investissement (sans droit de reprise) » ou 1036 « Subvention
d’investissement (avec droit de reprise) »
Traitement comptable des provisions réglementées
Aux provisions de droit commun, s’ajoutent des provisions réglementées. Celles-ci sont des
provisions qui ne correspondent pas à l’objet normal d’une provision mais qui sont comptabilisées
comme tel en application de dispositions législatives ou réglementaires. Leurs conditions de
constitution et de reprise sont strictement déterminées par le CASF. Quatre types de provision
sont ainsi autorisés :
- Les « provisions destinées à renforcer la couverture du besoin en fonds de roulement »
(compte 141) : cette provision n’est réalisable que si le besoin en fonds de roulement est
avéré et si cela a été prévu dans la détermination du tarif de l’année.
- Les « provisions pour renouvellement des immobilisations » (compte 142) : si une
dotation a été spécifiquement prévue par l’autorité de tarification pour financer de
manière anticipée les futures dotations aux amortissements ou frais financier liés à un
investissement, on peut comptabiliser le montant de cette dotation au crédit du compte
142 par le débit du compte 68742 « Dotations aux provisions réglementées pour
renouvellement des immobilisations ». Cette provision sera reprise au rythme de
l’amortissement par le crédit du compte 78742 « Reprise sur provisions réglementées
pour renouvellement des immobilisations »
- Les « provisions réglementées : réserves des plus-values nettes d’actif » (compte 1486) :
les plus-values de cession d’élément d’actif sont transférées à ce compte avant la clôture
de l’exercice au cours duquel la cession a été constatée. Le compte 1486 est crédité du
montant de la plus-value par le débit du compte 687461 « Dotations aux provisions
réglementées : réserve des plus-values nettes d’actif immobilisé ». Cette écriture permet
de transférer en section d’investissement le montant de la plus-value.
- les amortissements dérogatoires (compte 145) : cette pratique permet d’amortir un bien
sur une durée plus courte que la durée d’amortissement comptable. Elle nécessite
l’accord de l’autorité de tarification.
Traitement de la charge d’évaluation externe :
L’option est laissée aux Etablissements et Services, en accord avec les décisions budgétaires de
l’autorité de tarification, de comptabiliser leurs frais d’évaluation externe soit au compte 2013
«frais d’évaluation » (amorti sur une durée maximum de cinq ans) ; soit au compte 617 « études et
recherches ».
Outils de suivi :
Afin d’assurer la cohérence entre la comptabilité et les échanges avec les autorités de tarification, il
est conseillé de mettre en place certains tableaux de suivi, notamment :
- Tableau de suivi des résultats
- Tableau de suivi des charges refusées
Pour toute question, n’hésitez pas à contacter :