CORRIGÉ EXPLIQUÉ
1 .
a) Calcul de l'ANC 1ère méthode
total de l'actif 29 815
frais d'établissement (sans valeur) - 5
charges à répartir (actif fictif) - 45
primes de remboursement (actif fictif) - 85
actif réel 29 680
provisions pour risques et charges 900
dettes 6 030
dividendes à distribuer (7 500 titres x 30 F) 225
dettes réelles 7 155
ACTIF NET COMPTABLE (ANC) 22 525
b) Calcul de l'ANC 2ème méthode
capital 750
écarts de réévaluation 170
réserves 19 980
report à nouveau 70
bénéfice à imputer en capitaux propres 1 015 (1 240 - 225)
subventions d'investissement 75
provisions réglementées 600
frais d'établissement - 5
charges à répartir - 45
primes de remboursement - 85
ACTIF NET COMPTABLE (ANC) 22 525
2. ACTIF NET COMPTABLE CORRIGÉ (ANCC)
actif net comptable 22 525
économie d'impôt sur les actifs fictifs ou sans valeur
(5+45+85) x 50% = 67,51 67,50
impôts latents sur reprises de subventions et de provisions réglementées
(75 + 600) x 50 % = 337,502 - 337,50
évaluation des terrains (1340 - 500) 840
valeur d'usage des machines amorties 560
évaluation des immobilisations financières (417 - 340) 77
créances irrécouvrables (valeur hors TVA à 18,6 %) - 375
économie d'impôt sur créances irrécouvrables (375 x 50 %) 187,50
insuffisance de provision pour risques et charges3 - 100
ACTIF NET COMJYrABLE CORRIGÉ; 23444,50 arrondis à 23 4444
On remarque qu'il n'y a que 919 KF de différence entre l'ANCC et l'ANC, soit 4 % du total de
l'ANC. Cette très faible différence illustre les limites pratiques des longues discussions doctrinales
destinées à décider s'il y a lieu ou non de tenir compte d'impôts latents, d'économie d'impôts, ou de
l'actualisation de ceux-ci. A notre avis, dans le cadre de la société Alsphom, on aurait
raisonnablement pu se contenter de seulement retraiter les terrains (840 KF) et les machines amorties
(560 KF).
1 et 2 Voir commentaires au chapitre 19 ci-avant (sociétés Vick et Zyrra). L'IS est au taux fictif de 50 %.
2 L'énoncé précise que les provisions réglementées comprennent des amortissements dérogatoires et des provi-
sions pour hausse des prix: ceux-ci viennent augmenter le résultat imposable à l'impôt sur les sociétés lorsqu'ils
sont repris au crédit du compte de résultat. Il en est différemment pour les reprises de provision pour
investissement si certaines conditions fiscales sont respectées, ou pour les provisions pour fluctuation des cours
qui, en pratique, sont très rarement reprises au crédit du compte de résultat.
3 Il est possible de retirer de l'ANCC une économie d'impôt s'il est estimé que ce risque sera réellement
comptabilisé.
4 L'écart de réévaluation figurant au passif pour 170 KF concerne les biens non amortissables réévalués en
1976 ; il ne génère une augmentation de la base imposable à l'impôt sur les sociétés que lorsque le bien
réévalué est cédé; il n'y a donc pas ici matière à retraitement. Par contre, les provisions spéciales de
réévaluation (biens amortissables réévalués en 1977 - provisions comprises dans les «provisions
réglementées ».), sont régulièrement reprises chaque année au crédit du compte de résultat et augmentent
d'autant la base imposable à l'impôt sur les sociétés.
3 VALEUR SUBSTANTIELLE BRUTE (VSB)
immobilisations corporelles 11 140
terrains ne servant pas à l'exploitation - 500
valeur d'usage des machines amorties 560
valeur vénale des biens en crédit-bail 550
immobilisations financières1 0
stocks2 8 450
créances2 4 440
disponibilités 300
valeur substantielle brute 24 940
4 RENTE DE GOODWILL ACTUALISÉE
N1
N2
N3
N4
N5
Total
Résultat après IS (+10% an)
V.S.B (+5% an)
Rémunération V.S.B (6%)
Goodwill
(1+0,10)-n
1364
26187
1571
- 207
0,909
1500
27496
1649
- 149
0,826
1650
28871
1732
- 82
0,751
1815
30314
1818
- 3
0,683
1997
31830
1909
88
0,621
8326
144708
8679
- 353
RENTE DE GOODWILL
ACTUALISÉE
- 188
- 123
- 61
- 2
54
- 320
La rente de goodwill est négative : compte tenu d'une rémunération à 6 % de la VSB, l'entreprise ne
dégage pas suffisamment de bénéfice pour sur-rémunérer un acquéreur éventuel.
5 VALEUR DE l'ENTREPRISE ET COMMENTAIRES
D'après l'énoncé, la valeur d'Alsphom est égale à:
valeur de l'entreprise = ANCC + GW
= 23444- 320
= 23124 KF
1 Les titres de participation sont des actions ou parts « dont la possession durable est estimée utile à
l'activité de l'entreprise ». (Plan Comptable 1982) et font à ce titre partie de « l'actif servant à
l'exploitation. » (voir ci-avant chapitre 16, la définition de la VSB). Il en va différemment pour les autres
titres immobilisés qui sont des « titres, autres que des titres de participation, que l'entreprise a
l'intention de conserver durablement ou qu'elle n'a pas la possibilité de revendre à bref délai » (Plan
Comptable 1982). De même, les valeurs mobilières de placement, qui sont des «titres acquis en vue
de réaliser un gain à brève échéance ». (Plan Comptable 1982), ne sauraient faire partie de la VSB
sauf s'ils peuvent être considérés comme des placements normaux, réalisés de manière usuelle et
courante par l'entreprise considérée.
Le taux de capitalisation k retenu pour la branche d'activité d'Alsphom est: k = 4 % (voir énoncé). La
valeur de rendement est égale à:
7500 actions x 30 F
VR = =5 625 KF
4%
Il est possible de conclure que l'acquéreur d'une part significative d'Alsphom (d'au moins
10 % du capital) pourrait envisager de payer chaque titre 23 124/7500 = 3 KF (arrondis), mais
qu'un «bon père de famille» souhaitant acquérir quelques actions pour compléter ses revenus mobiliers
ne les paierait pas à un prix supérieur à 5 625/7500 = 0,75 KF. Reste à savoir - éléments non précisés
dans l'énoncé - quelles sont les perspectives d'Alsphom, sa politique prévisionnelle de distribution de
dividendes, l'avenir de la branche, et si des titres sont proposés à la vente. Ce dernier point mérite
d'être souligné; à titre d'illustration, qui se serait jamais demandé combien valait Framatome, fabricant
de chaudières nucléaires, si, accu à la faillite, Creusot-Loire n'avait été conduit à der sa
participation (1985) ?
INSTITUT NATIONAL DES TECHNIQUES ECONOMIQUES ET COMPTABLES
CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET METIERS
En collaboration avec le Centre National d'Enseignement à Distance - Institut de Lyon
GESTION ET ANALYSE FINANCIERES
Corrigé Cas évaluation
1) L'évaluation de l'entreprise même si elle tient compte des spécificités de chaque secteur et des
caractéristiques de chaque entreprise est réalisée à partir d'une démarche identique.
L'objectif est toujours d'apprécier, l'aptitude actuelle ou future d'une entreprise à faire croître les
capitaux qui lui sont Confiées.
Le revenu ainsi créé profite normalement d'abord aux associés puis aux différents partenaires de
cette entreprise (Salariés, tiers etc.).
Cette logique initiale a été fortement remise en cause ces dernières années dans le secteur que l'on
appelle aujourd'hui la nouvelle économie.
Historiquement l'entreprise en perte n'attire pas les investisseurs sauf dans le cas où l'on posséderait
l'espoir de transformer structurellement les éléments de production de façon à créer le profit. On
pourrait dire que le profit est caché par un verni de perte et qu'il ne demande qu'à jaillir.
Or récemment on a Constaté que des entreprises pouvaient susciter l'intérêt forcené d'investisseurs
alors qu'il ne fallait certainement pas espérer les voir distribuer avant de très nombreuses années les
dividendes qui auraient pu justifier ces investissements.
Un dicton populaire prétend que l'on ne peut pas avoir raison contre tout le monde ou en tout cas
contre le plus grand nombre.
La science nous apprend qu'il est possible d'avoir raison avant les autres. En finance, certains
stratèges anticipent avant les autres ou créent des tendances uniquement orientées pour la
satisfaction de leur profit.
Pour clarifier le débat actuel, nous pourrions dire à notre dirigeante que le plus sur moyen-de
vendre son entreprise serait que celle ci dégage de vrais résultats récurrents et importants. Les
investisseurs lorsqu'il ne raisonne pas dans le cadre de la nouvelle économie exige que le résultat
représente à peu près 15% des capitaux investis. Grâce aux effets de la spéculation, l'investisseur de
la nouvelle économie tient Compte de la revalorisation de son titre pour apprécier la rentabilité de
son investissement.
Ce Sont les espoirs de revalorisations permanents qui entretiennent et justifient les niveaux des
cours boursier actuels de ces sociétés.
Actuellement les investisseurs semblent totalement fascinés voir hypnotisés par le rythme de
progression des niveaux de Consultation des sites Internet..
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