RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT Immunoglobuline humaine normale pour administration intraveineuse (IVIg) 1 DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT OCTAGAM 50 mg/ml solution pour perfusion 2 COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Immunoglobuline humaine normale (IVIg) 1 ml de solution contient : Immunoglobuline humaine normale dont ≥ 95% d'immunoglobuline humaine G IgA 50 mg ≤ 0.2 mg Répartition des sous-classes d'IgG : IgG1 env. 60% IgG2 env. 32% IgG3 env. 7% IgG4 env. 1% La teneur maximale en IgA est 200 microgrammes/ml. Chaque flacon de 50 ml contient 2.5g d’immunoglobuline humaine normale. Chaque flacon de 100 ml contient 5g d’immunoglobuline humaine normale. Chaque flacon de 200 ml contient 10g d’immunoglobuline humaine normale. Octagam 50 mg/ml est produit à partir de dons de plasma humain. Excipients Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3 FORME PHARMACEUTIQUE Solution pour perfusion La solution est d’aspect clair à légèrement opalescent, incolore à jaune clair. Le pH de la solution est de 5,1 – 6,04,5 – 5,0, l’osmolalité est ≥ 240 mosmol/kg. 4 DONNÉES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques • Traitement de substitution chez les adultes, les enfants et les adolescents (0 - 18 ans) dans : o Déficits immunitaires primitifs avec défaut de production d’anticorps (voir rubrique 4.4) o Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique pour qui un traitement RCP 2014-10-17 1/14 antibiotique prophylactique a échoué o Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de myélome multiple en phase de plateau résistant à une immunisation pneumococcique o Hypogammaglobulinémie consécutive à une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (HSCT) o • Infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de SIDA congénital Effet immunomodulateur chez les adultes, les enfants et les adolescents (0 - 18 ans) dans : o Thrombocytopénie immune primaire (TIP) chez les patients présentant un haut risque hémorragique, ou préalablement à une intervention chirurgicale pour normaliser le taux de plaquettes o Syndrome de Guillain-Barré o Maladie de Kawasaki o Octagam est indiqué dans : o Neuropathie motrice multifocale (NMM) o Polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC) 4.2 Posologie et mode d’administration Le traitement de substitution doit être initié et surveillé par un médecin expérimenté dans le traitement des déficits immunitaires. Posologie La posologie et l'intervalle entre les administrations dépendent de l’indication. Dans les traitements de substitution, la dose doit éventuellement être individualisée selon la réponse pharmacocinétique et clinique. Les posologies suivantes sont données à titre indicatif : Traitement de substitution des déficits immunitaires primitifs : Le traitement doit avoir pour but d’assurer un taux d’IgG résiduel (mesuré avant l’administration suivante) d’au moins 5 à 6 g/l. Après le début d’un traitement par les IgIV, l’équilibre s’effectue en 3 à 6 mois. La dose de charge recommandée est de 0,4 à 0,8 g/kg administrée en une fois puis une perfusion d’au moins 0,2 g/kg administrée toutes les 3 à 4 semaines. Les doses d’IgIV nécessaires pour atteindre un taux résiduel de 5 à 6 g/l sont de l’ordre de 0,2 à 0,8 g/kg/mois. A l’équilibre, l’intervalle entre les perfusions varie entre 3 et 4 semaines. Les concentrations résiduelles d’IgG peuvent être mesurées et évaluées en fonction de la fréquence des infections. Pour réduire la fréquence de survenue des infections, il peut être nécessaire d’augmenter la posologie afin d’augmenter le taux résiduel d’IgG. Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique pour qui un traitement antibiotique prophylactique a échoué, Hypogammaglobulinémie et infections bactériennes récurrentes chez les patients atteints de myélome RCP 2014-10-17 2/14 multiple en phase de plateau résistant à une immunisation pneumococcique, Syndrome d’immunodéficience acquise congénital lié à des infections bactériennes récurrentes La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les 3 à 4 semaines. Hypogammaglobulinémie hématopoïétiques (HSCT) consécutive à une allogreffe de cellules souches La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les 3 à 4 semaines. Le taux résiduel d’IgG doit être maintenu au-dessus de 5 g/l. Thrombocytopénie immune primaire : Il existe deux schémas d’administration : • 0,8 à 1 g/kg administré au jour 1; cette dose peut éventuellement être renouvelée une fois au cours des 3 jours suivants • 0,4 g/kg administré quotidiennement pendant 2 à 5 jours. Le traitement peut être renouvelé en cas de rechute. Syndrome de Guillain-Barré : • 0,4 g/kg/jour pendant 5 jours. L’expérience chez l’enfant est limitée. Maladie de Kawasaki : • La posologie est de 1,6 à 2,0 g/kg administrés en plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours, ou alternativement 2 g/kg en une dose unique. Les patients doivent être traités parallèlement avec de l’acide acétylsalicylique. Greffe allogénique de moelle osseuse (Allo-BMT) : • Un traitement par immunoglobuline humaine normale peut être utilisé dans le cadre de la préparation de la greffe et après celle-ci. Le traitement doit être adapté individuellement pour le traitement d'infections et la prophylaxie de la maladie du greffon contre l’hôte (GVH). • La dose initiale est généralement de 0,5 g/kg/semaine, débutant sept jours avant la greffe pour aller jusqu'à trois mois après. • En cas de défaut persistant de la production d’anticorps, une posologie de 0,5 g/kg/mois est recommandée jusqu’au retour à la normale de la concentration en IgG. Neuropathie Motrice Multifocale (NMM) Pour le traitement d'attaque, la posologie de 2 g/kg administrés sur 5 jours et répétés toutes les 4 semaines sera maintenue pendant 6 mois maximum en fonction de la réponse au traitement. Le traitement d'entretien est de 0,25 à 2 g/kg administrés à un intervalle variant de 3 semaines à quelques mois. L'intervalle entre les administrations d’Octagam et la durée du traitement d'entretien seront adaptés au délai individuel de réapparition des symptômes chez les patients. En l’absence d’effet thérapeutique, le traitement par Octagam pourra être arrêté après au minimum 3 mois et au maximum 6 mois de traitement. Polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC) Pour le traitement d'attaque, la posologie de 2 g/kg administrée sur 5 jours et répétée toutes les 4 semaines sera maintenue pendant 4 mois maximum, en fonction de la réponse au traitement. RCP 2014-10-17 3/14 Le traitement d'entretien est de 0,25 à 2 g/kg administrés à un intervalle variant de 3 semaines à quelques mois. La dose, l'intervalle entre les administrations d’Octagam et la durée du traitement d'entretien seront adaptés au délai individuel de réapparition des symptômes chez les patients. L’absence d’effet thérapeutique devra être évaluée à chaque cure et l'arrêt du traitement devra être envisagé après 3 mois de traitement sans effet. Les posologies recommandées sont résumées dans le tableau suivant : Indication Posologie Traitement de substitution des déficits immunitaires primitifs - Traitement de substitution des déficits immunitaires secondaires Rythme des injections Dose de charge : 0,4 - 0,8 g/kg Dose toutes les 3 à 4 semaines pour d'entretien : obtenir un taux résiduel d’IgG d’au 0,2 - 0,8 g/kg moins 5 à 6 g/l 0,2 - 0,4 g/kg toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d’IgG d’au moins 5 à 6 g/l 0,2 - 0,4 g/kg toutes les 3 à 4 semaines 0,2 - 0,4 g/kg toutes les 3 à 4 semaines pour obtenir un taux résiduel d’IgG supérieur à 5 g/l 0,8 - 1,0 g/kg ou à jour 1, éventuellement répété une fois dans les 3 jours 0,4 g/kg/jour pendant 2 à 5 jours Syndrome de Guillain-Barré 0,4 g/kg/jour pendant 5 jours Maladie de Kawasaki 1,6 - 2,0 g/kg ou en plusieurs doses réparties sur 2 à 5 jours en association avec de l'acide acétylsalicylique 2,0 g/kg en une dose en association avec de l'acide acétylsalicylique 0,5 g/kg chaque semaine sept jours avant la greffe pour aller jusqu'à trois mois après la 0,5 g/kg tous les mois jusqu’au retour à la normale de la concentration en IgG SIDA congénital Hypogammanoglobulinémie (<4g/l) consécutive à une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques Effet immunomodulateur : Purpura thrombocytopénique idiopathique Greffe allogénique de moelle osseuse (Allo-BMT) - Traitement des infections et prophylaxie de la maladie du greffon contre l’hôte (GVH) - Défaut persistant de production d’anticorps RCP 2014-10-17 4/14 Indication Posologie Rythme des injections Neuropathie motrice multifocale dose initiale : 2 g/kg sur 5 jours Toutes les 4 semaines pendant 6 mois maximum, en fonction de la réponse au traitement - - dose d'entretien : A un intervalle variant de 3 0.25 - 2 g/kg semaines à quelques mois La dose, l'intervalle entre les administrations et la durée du traitement d'entretien seront adaptés au délai individuel de réapparition des symptômes Polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes - dose initiale : 2 g/kg sur 5 j chroniques Toutes les 4 semaines pendant 4 mois maximum, en fonction de la réponse au traitement - dose d’entretien ; A un intervalle variant de 3 0.25 - 2 g/kg semaines à quelques mois La dose, l'intervalle entre les administrations et la durée du traitement d'entretien seront adaptés au délai individuel de réapparition des symptômes Population pédiatrique La posologie chez les enfants et les adolescents (0 - 18ans) ne diffère pas de celle des adultes car pour chaque indication, la posologie est donnée en fonction du poids corporel et ajustée selon l’évolution clinique des affections susmentionnées. Mode d’administration Par voie intraveineuse La vitesse initiale de la perfusion par voie intraveineuse d'immunoglobuline humaine normale ne doit pas dépasser 1 ml/kg/heure pendant 30 minutes. Si aucune réaction indésirable ne survient, la vitesse de perfusion peut être augmentée progressivement jusqu'à un maximum de 5 ml/kg/h. La filtration d'OCTAGAM n'est pas nécessaire. Sur avis du médecin prescripteur, le traitement des pathologies chroniques décrites au point 4.1 Indications thérapeutiques peut être effectué à domicile chez les patients préalablement traités par Octagam pendant au moins 6 mois en milieu hospitalier sans apparition d’effet indésirable. L’administration doit être initiée et surveillée par une infirmière ou une personne ayant satisfait à une formation spécifique par l’équipe RCP 2014-10-17 5/14 hospitalière en charge du patient. 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Intolérance à des immunoglobulines homologues, en particulier, dans de très rares cas de déficit en immunoglobulines A (IgA) où le patient possède des anticorps contre les IgA. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Le produit doit être amené à température ambiante ou à température corporelle avant utilisation. La solution doit être d’aspect limpide ou légèrement opalescente. Ne pas utiliser de solution trouble ou avec dépôt. Octagam contient 100 mg de maltose par ml de solution. La présence de maltose peut entraîner une interférence avec les tests de glycémie sanguine et en fausser les résultats. Elle peut donc conduire à une administration inappropriée d’insuline pouvant aboutir à une hypoglycémie grave, voire au décès. De même, les cas réels d’hypoglycémie peuvent ne pas être traités lorsque l’état d’hypoglycémie est masqué par une lecture faussement élevée de la glycémie. Pour l’insuffisance rénale aigue, voir ci-dessous. Certains effets indésirables graves peuvent être liés au débit d’administration. La vitesse de perfusion recommandée (voir rubrique 4.2) doit être scrupuleusement observée. Les patients doivent rester sous surveillance étroite pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter d’éventuels signes d’intolérance. Le risque d’effets indésirables est plus fréquent : • en cas de vitesse de perfusion élevée, • chez les patients hypo- ou agammaglobulinémiques, avec ou sans déficit en IgA, • chez les patients recevant de l'immunoglobuline humaine normale pour la première fois ou, dans de rares cas, en cas de changement de produit ou lorsqu'il s’est écoulé une longue période depuis la précédente administration du produit. Les éventuelles complications peuvent être évitées en s’assurant que les patients: • ne présentent pas d’hypersensibilité à l'immunoglobuline humaine normale par un débit de perfusion initial lent (1 ml/kg/h) ; • font l’objet d’une surveillance étroite afin de détecter tout symptôme pouvant apparaitre pendant l’entière durée de la perfusion. Lors d’un premier traitement par des immunoglobulines humaines normales, lors d’un passage d'une autre spécialité d’IgIV à OCTAGAM ou lorsqu'il s’est écoulé un longue période depuis la précédente administration du produit, les patients doivent être surveillés pendant la première perfusion ainsi que pendant la première heure suivant cette perfusion afin de détecter d’éventuels signes d’intolérance. Tous les autres patients doivent être surveillés pendant au moins 20 minutes après l’administration. En cas d’effet indésirable, réduire la vitesse d’administration ou arrêter la perfusion. Le traitement requis dépend de la nature et de la gravité de l’effet indésirable En cas de choc, le traitement médical standard approprié doit être appliqué Pour tous les patients, l’administration d’IgIV nécessite : • une hydratation adéquate préalablement à la perfusion d’IgIV ; RCP 2014-10-17 6/14 • la surveillance du débit urinaire ; • la surveillance des taux sériques de créatinine ; • d’éviter l’utilisation concomitante de diurétiques de l’anse. Hypersensibilité Les vraies réponses allergiques à ce médicament sont rares. Elles surviennent chez les patients présentant des anticorps anti-IgA. Les IgIV ne sont pas indiquées chez les patients présentant un déficit sélectif en IgA où le déficit en IgA est le seul déficit observé. Dans de rares cas, les immunoglobulines humaines normales peuvent entraîner une chute brutale de la pression artérielle associée à une réaction anaphylactique, même chez des patients ayant présenté une bonne tolérance à un traitement antérieur par immunoglobuline humaine normale. Evénements thromboemboliques Il existe des preuves cliniques d’une corrélation entre l'administration d'IVIg et des manifestations thromboemboliques telles qu'infarctus du myocarde, attaque d'apoplexie, embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde qui sont supposées provenir d'une augmentation relative de la viscosité du sang due à un apport important d'immunoglobulines chez les patients à risques. Il convient d'apporter une attention particulière pour la prescription et la perfusion d'IVIg chez les patients obèses et les patients avec des risques pré-existants de manifestations thrombotiques (âge avancé, hypertension, diabète et des antécédents d'affections vasculaires ou d'épisodes thrombotiques, patients avec des affections thrombophiliques acquises ou héritées, patients avec de longues périodes d'immobilisation, patients hypovolémiques, patients affectés de maladie augmentant la viscosité du sang.) Chez les patients présentant des risques d’évènements thromboemboliques, les IgIV doivent être administrées avec le débit de perfusion et la dose les plus faibles possible. Insuffisance rénale aiguë Des cas d’insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients recevant des IVIg. Dans la plupart des cas, des facteurs à risque ont été identifiés, tels une insuffisance rénale pré-existante, diabète, hypovolémie, surpoids, prise concomitante de médicaments néphrotoxiques ou un âge supérieur à 65 ans. En cas d'insuffisance rénale, il est recommandé d’envisager l'interruption du traitement par IVIg. Bien que les cas de dysfonctionnements rénaux et des insuffisances rénales aiguës ont été rapportés lors de l’utilisation d’un grand nombre des produits IVIg autorisés, contenant divers excipients tels que le saccharose, le glucose et le maltose, celles contenant du saccharose comme stabilisant représentaient une part très importante du nombre total de produits. Chez les patients à risque, l’utilisation de produits IgIV ne contenant pas de tels excipients peut être envisagée. Octagam contient du maltose. Octagam ne contient pas de saccharose ou de glucose. Chez les patients présentant des risques d’insuffisance rénale aiguë ou d’accident thromboembolique, les produits IVIg doivent être administrés avec une vitesse de perfusion minimale et une dose aussi faible que possible. OCTAGAM contient du maltose, un sucre disaccharide dérivé du maïs. Des réactions anaphylactoïdes / anaphylactiques ont été rapportées conjointement avec la perfusion d’autres produits contenant du maltose ou de l’amidon de maïs. Les patients présentant des RCP 2014-10-17 7/14 allergies connues au maïs doivent soit éviter d’utiliser OCTAGAM, soit être observés de près afin de détecter les signes et les symptômes de réactions d’hypersensibilité aiguës. Syndrome méningé aseptique (SMA) Des cas de syndromes méningés aseptiques liés à un traitement par IgIV ont été rapportés. L’arrêt du traitement par IgIV a abouti à la guérison en quelques jours et sans séquelles du SMA. Le syndrôme apparait habituellement quelques heures à 2 jours après le début du traitement par IgIV. L’analyse du liquide céphalo-rachidien montre souvent un résultat positif avec une pléiocytose du LCR pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers de cellules par mm3, essentiellement de type granulocytaire, et une hausse du taux de protéines jusqu'à plusieurs centaines de mg/dl. Le SMA survient plus fréquemment avec un traitement IgIV à forte dose (2g/kg). Anémie hémolytique Les IgIV contiennent des anticorps dirigés contre les antigènes érythrocytaires pouvant se comporter comme des hémolysines et induire in vivo une agrégation des érythrocytes avec les immunoglobulines, à l’origine de résultats positifs des tests à l’antiglobuline (p. ex. test de Coombs), et plus rarement, d’hémolyses. L’anémie hémolytique peut se développer suite à un traitement par IgIV en raison de la séquestration accrue de globules rouge. Les patients traités par IgIV doivent être surveillés afin de déceler tous signes cliniques et symptômes d'hémolyse (voir rubrique 4.8.). Interférence avec les tests sérologiques Après l’administration d’immunoglobulines, l’élévation transitoire du taux des divers anticorps passivement transmis dans le sang du patient peut être à l’origine de résultats sérologiques faussement positifs. La transmission passive d'anticorps dirigés contre les antigènes érythrocytaires A, B ou D par exemple peut interférer avec certains tests sérologiques pour le dépistage des alloanticorps anti-érythrocytaires, comme par exemple le test à l’antiglobuline (p. ex. DAT, test de Coombs direct). Agents transmissibles Les mesures standard visant à prévenir les infections résultant de l’utilisation de produits médicaux préparés à base de sang ou de plasma humain incluent la sélection des donneurs, la recherche de marqueurs spécifiques d’infection dans les dons individuels et les mélanges de plasma, et l’inclusion d’étapes de fabrication efficaces pour l’inactivation ou l’élimination des virus. Malgré tout, lorsque des médicaments préparés à base de sang humain ou de plasma sont administrés, la possibilité de transmission d’agents infectieux ne peut être totalement exclue. Cela s’applique également aux virus inconnus ou émergents, et autres agents pathogènes. Les mesures prises sont considérées comme efficaces pour les virus enveloppés tels que les virus HIV, HBV et HCV. Les mesures prises peuvent être d’efficacité limitée dans le cas de virus non enveloppés tels que le virus HAV et le parvovirus B19. Une expérience clinique rassurante révèle l’absence de transmission de l’hépatite A ou du parvovirus B19 avec les immunoglobulines, et le taux d’anti-corps est également supposé contribuer largement à la sécurité virale. A chaque administration d’Octagam à un patient, il est vivement recommandé de consigner RCP 2014-10-17 8/14 par écrit le nom et le numéro de lot du produit afin de conserver un lien entre le patient et le lot du produit. Population pédiatrique La population pédiatrique ne nécessite aucune mise en garde ou précaution spécifique ou additionnelle. 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions La perfusion peut être nettoyée avant et après l'administration d'OCTAGAM soit avec une solution aqueuse saline normale ou avec une solution aqueuse avec 5% de glucose. Vaccins vivants atténués L'administration d'immunoglobulines peut réduire l’efficacité des vaccins vivants atténués, notamment du vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle pendant une période de 6 semaines au moins et jusqu’à 3 mois. Il faut respecter un intervalle de 3 mois entre l'administration de ce produit et la vaccination par des vaccins vivants atténués. En cas de rougeole, ce laps de temps peut atteindre un an. Pour cette raison, les patients désireux de se faire vacciner contre la rougeole doivent faire déterminer leur taux d'anticorps. Population pédiatrique Aucune interaction spécifique ou additionnelle n’a été observée concernant la population pédiatrique. 4.6 Fécondité, grossesse et allaitement Grossesse Aucune étude clinique contrôlée n’a permis d’établir la sécurité de l’administration de ce médicament au cours de la grossesse, c’est pourquoi son éventuelle administration chez la femme enceinte ou au cours de l’allaitement doit être faite avec prudence. Le passage des immunoglobulines à travers le placenta, en particulier après le troisième trimestre de grosses a été démontré. L’expérience clinique avec les immunoglobulines suppose qu’il n’existe pas d’effet nocif sur le déroulement de la grossesse ou sur le développement du fœtus et du nouveau-né. Allaitement Il existe un passage des immunoglobulines dans le lait maternel, contribuant à la protection du nouveau-né contre les agents pathogènes à porte d’entrée muqueuse. Fécondité L’expérience clinique avec les immunoglobulines suppose qu’il n’existe pas d’effet nocif sur la fécondité. 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines Octagam 50mg/ml n’a aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’a été observé. 4.8 Effets indésirables Des effets indésirables tels que des frissons, des céphalées, des vertiges, de la fièvre, , des vomissements, des réactions allergiques, des nausées une arthralgie, une hypotension artérielle et des douleurs lombaires modérées peuvent survenir de façon occasionnelle. RCP 2014-10-17 9/14 Liste des effets indésirables Les fréquences données dans le tableau ci-dessous sont issues d’études cliniques menées avec Octagam 50 mg/ml (colonnes « fréquent » et « peu fréquent ») ainsi que de l’expérience post-marketing d’Octagam 50 mg/ml (colonne « très rare »). Très fréquent (≥1/10); fréquent ≥1/100, <1/10); peu fréquent (≥1/1000, <1/100); rare (≥1/10000, <1/1000); très rare (<1/10000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Catégorie MedDRA 8.1 Fréquent >1% - <10% Peu fréquent >0.1% - <1% Affections hématologiques et du système lymphatique Troubles du système immunitaire Leucopénie ; Anémie hémolytique Hypersensibilité Choc anaphylactique ; Réaction anaphylactique ; Réaction anaphylactoïde ; Oedème angioneurotique ; Oedème de la face Troubles psychiatriques Affections du système nerveux Très rare < 0.01% Agitation Céphalées Accident cérébro-vasculaire ; Méningite aseptique ; Migraine ; Vertiges ; Paresthésie Affections cardiaques Infarctus du myocarde ; Tachycardie ; Palpitations ; Cyanose Affections vasculaires Thrombose ; Troubles circulatoires périphériques ; Hypotension ; Hypertension Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Troubles respiratoires ; Embolie pulmonaire ; Oedème pulmonaire ; Bronchospasme ; Dyspnée ; Toux Affections gastro-intestinales Nausée Vomissements ; Diarrhées ; Douleurs abdominales Affections de la peau et du tissu sous-cutané Eczéma ; Urticaire ; Rash ; Rash avec érythème ; Dermatite ; Prurit ; Alopécie Affections musculo-squelettiques et systémiques Douleurs lombaires Arthralgie ; Myalgie Affections du rein et des voies urinaires Troubles généraux et anomalies au site d’administration RCP 2014-10-17 Insuffisance rénale aiguë Fièvre ; Fatigue ; Réaction sur le site d'injection Hypothermie ; Douleur thoracique 10/14 Bouffées de chaleur ; Bouffées vasomotrices, congestives ; Hyperhidrose ; Malaise Investigations Augmentation des enzymes hépatiques ; Taux de glucose sanguin faussement positif En de très rares cas, OCTAGAM peut entraîner une baisse brutale de la pression artérielle et, dans des cas isolés, un choc anaphylactique même si le patient n'a démontré aucune hypersensibilité lors d'administrations précédentes. Des cas de méningites aseptiques réversibles et de rares cas de réactions cutanées transitoires ont été observés avec les immunoglobulines humaines normales. De rares cas de réactions hémolytiques ont été observés chez certains patients, en particulier ceux appartenant aux groupes sanguins A, B et AB. Rarement, une anémie hémolytique nécessitant une transfusion peut survenir suite à l’administration de fortes doses d’IgIV (voir rubrique 4.4). Des augmentations du taux sérique de créatinine et/ou une insuffisance rénale aiguë ont été observées. Très rarement : réactions thromboemboliques telles infarctus du myocarde, AVC, embolie pulmonaire, thromboses veineuses profondes. De très rares cas de douleurs transitoires des membres inférieurs ont été observés. Description d’une série d’effets indésirables Pour la description d’une série d’effets indésirables, voir rubrique 4.4. Population pédiatrique Lors d’études cliniques portant sur Octagam, la plupart des effets indésirables observés chez les enfants ont été jugés légers et ont pu, pour un grand nombre, être résolus par de simples mesures telles que le ralentissement du débit de perfusion ou l’arrêt temporaire de la perfusion. Concernant le type des effets indésirables observés, tous ont déjà été identifiés comme inhérents aux préparations d’IgIV. Les céphalées ont été l’effet indésirable le plus fréquemment observé au sein de la population pédiatrique. 4.9 Surdosage Le surdosage peut donner lieu à une surcharge hydrique et à une hyperviscosité, plus particulièrement chez les personnes âgées et chez les insuffisants rénaux. Population pédiatrique Les conséquences d’un surdosage s’appliquent aux populations adultes et pédiatriques. 5 PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : Immunsérums et immunoglobulines : Immunoglobulines normales humaines, pour administration par voie intraveineuse Code ATC : J06B A02 L'immunoglobuline humaine normale contient essentiellement des immunoglobulines G (IgG) présentant un large spectre d'anticorps dirigés contre divers agents infectieux. L'immunoglobuline humaine normale contient les anticorps IgG présents dans la population normale. RCP 2014-10-17 11/14 Elle est préparée à partir de pools de plasma provenant de plus de 3.500 donneurs. La distribution des sous-classes d'immunoglobulines G est proche de celle du plasma d'origine. Des administrations appropriées de ce médicament sont susceptibles de ramener à une valeur normale un taux anormalement bas d'immunoglobulines G. Le mécanisme d'action dans les autres indications que le traitement substitutif n'est pas encore entièrement élucidé mais implique en tout cas un effet immunomodulateur. Population pédiatrique Une étude de phase III prospective, ouverte a été réalisée avec Octagam 5% sur 17 patients enfants/adolescents (âge moyen 14,0 ans, fourchette 10,5 à 16,8 ans) atteints de troubles d’immunodéficience primaire. Les patients ont été traités sur une période de 6 mois. L’efficacité clinique s’est avérée satisfaisante étant donné le nombre peu élevé de jours où ils ont présenté une infection ou de la fièvre et de jours d’absence à l’école, mais aussi étant donné le type et la gravité des infections, qui étaient comparables à ceux observés au sein de la population normale. Aucune infection entraînant une hospitalisation n’a été observée. Il faut également noter que le nombre d’épisodes infectieux était moins élevé lorsque les taux plasmatiques d’IgG ont été maintenus à environ 6 g/l plutôt qu’à environ 4 g/l. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques Après administration intraveineuse l'immunoglobuline humaine normale est disponible entièrement et immédiatement disponibles dans le sang du patient. Elle se répartit relativement rapidement entre les compartiments extravasculaire et intravasculaire. L'équilibre entre ces deux compartiments est atteint après environ 3 à 5 jours. Le temps de demi-vie moyen des immunoglobulines humaines normales est d’environ 35±10 jours. Cette demi-vie peut varier d’un patient à l’autre, et plus particulièrement dans le cas d’un déficit immunitaire primitif. L'IgG et les complexes IgG sont dégradés par les cellules du système réticulo-endothélial. Population pédiatrique Une étude de phase III prospective, ouverte a été réalisée avec Octagam 5% sur 17 patients enfants/adolescents (âge moyen 14,0 ans, fourchette 10,5 à 16,8 ans) atteints de troubles d’immunodéficience primaire. Les patients ont été traités sur une période de 6 mois. Sur la période de traitement, la Cmax dans le cadre d’un état stable était de 11,1 ± 1,9 g/l; le taux minimum moyen était de 6,2 ± 1,8 g/l. La demi-vie terminale de l’IgG totale était de 36 ± 11 jours, avec une moyenne de 34 jours. Le volume de distribution de l’IgG totale était de 3,7 ± 1,4 l et la clairance corporelle totale de 0,07 ± 0,02 l/jour. 5.3 Données de sécurité précliniques Les immunoglobulines sont des constituants normaux du corps humain. Tester la toxicité après administration unique sur des animaux n'est pas pertinent, puisque des doses élevées mènent à une surcharge. Des études de toxicité après administration répétée et sur le développement embryo-foetal ne sont pas réalisables. Les effets de la préparation sur le système immunitaire du nouveau-né n'ont pas été étudiés. Le TNBP et le Octoxynol (Triton X-100) sont respectivement les solvant et détergent utilisés dans le processus d’inactivation virale. Les quantités maximales dans la préparation finale sont ≤ 1 µg/ml TNBP et ≤ 5 µg/ml Octoxynol (Triton X-100). Dans les posologies administrées d'OCTAGAM, ces substances n'ont révélé aucun effet de toxicité aiguë et RCP 2014-10-17 12/14 chronique, de tératogénicité, d’embryotoxicité dans les tests effectués sur les animaux. Comme l'expérience clinique ne donne pas d'indications d'effets cancérigènes ou mutagènes dus aux immunoglobulines, des études expérimentales, plus spécifiquement sur des espèces hétérologues, n'ont pas été considérées comme indispensables. 6 DONNÉES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Maltose Octoxynol (Triton X-100) TNBP [Tri n-butyl phosphate] Eau pour injections 100 mg/ml ≤ 5 µg/ml ≤ 1 µg/ml ad 1ml 6.2 Incompatibilités En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments. 6.3 Durée de conservation 2 ans à une température de +2 °C à +25 °C 6.4 Précautions particulières de conservation Le médicament doit être conditionné et transporté à des températures comprises entre +2°C et +25°C. Conserver le flacon dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière. Ne pas congeler. Ne pas utiliser après la date de péremption. Conserver hors de la portée et de la vue des enfants. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Conditionnement Contenu Récipient Octagam 2.5 g 50 ml Flacon de 50 ml Octagam 5 g 100 ml Flacon de 100 ml Octagam 10 g 200 ml Flacon de 250 ml Le flacon est fabriqué en verre de type II, Ph. Eur. Il est fermé avec un bouchon en caoutchouc de bromobutyle. Les matériaux utilisés pour l'emballage d'OCTAGAM sont exempts de latex. 6.6 Précautions particulières d'élimination et manipulation Le produit doit être amené à température ambiante ou à température corporelle avant utilisation. La solution doit être transparente à légèrement opalescente et incolore à jaune clair. Ne pas utiliser de solution trouble ou présentant un dépôt Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en RCP 2014-10-17 13/14 vigueur. En raison de la possibilité d'une contamination bactérienne, un flacon entamé doit toujours être éliminé. 7 TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Octapharma Benelux s.a./n.v. Allée de la Recherche 65 1070 Bruxelles Belgique 8 NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ BE180424 (50 ml) BE180415 (100 ml) BE180406 (200 ml) 9 DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION Date de première autorisation : 31/01/1997 Date du dernier renouvellement : 31/01/2002 10 DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE/APPROBATION DU TEXTE Mise à jour : 08/2014 Approbation : 03/2015 RCP 2014-10-17 14/14