D’après le roman Dix petits nègres DE AGATHA CHRISTIE ADAPTATION FRANçAISE DE ROBERT SANDOZ Du vendredi 2 au mercredi 28 mai 2014 Salle François-Simon En deux mots Dix personnes qui n’ont a priori rien à faire ensemble se retrouvent sur une île suite à une mystérieuse invitation. Un par un, ils décèdent. Qui est le coupable de ces meurtres ? Un chef-d’œuvre du genre policier, une plongée dans les eaux troubles de la culpabilité et les méandres du suspens. CONTACT PRESSE Jane Carton Chargée de communication et de la presse [email protected] +41 (0)22 308 47 14 +41 (0)76 568 66 50 DP EINRPA MAI 2014_2 DISTRIBUTION D’après le roman Dix petits nègres DE AGATHA CHRISTIE ADAPTATION FRANçAISE DE ROBERT SANDOZ Mise en scène Robert Sandoz Assistants à la mise en scène Nathalie Jeannet et Thomas Matalou Traduction Odile Cornuz Dramaturgie Laure Fallet Scénographie Nicole Grédy musique et univers sonore Olivier Gabus Lumière Stéphane Gattoni Costumes Anne-Laure Futin Avec Anne Bellec Giovanni Calò Michel Cassagne Jean-Jacques Chep Anne-Shlomit Deonna Nathalie Jeannet Thomas Matalou Joan Mompart Thierry Romanens Philippe Soltermann Coproduction Théâtre de Carouge-Atelier de Genève et Compagnie L’outil de la ressemblance Ce spectacle est réalisé avec le soutien de Genève Aéroport et JTI EN TOURNÉE Saison 2014-2015 Saison 2015-2016 INFORMATIONS PRATIQUES Horaires des représentations Les mardis, mercredis, jeudis et samedis à 19h, les vendredis à 20h et les dimanches à 17h Billetterie Rue Ancienne 39 à Carouge +41 (0)22 343 43 43 ou tcag.ch DP EINRPA MAI 2014_3 AVEC LE PUBLIC DOUBLE ENQUÊTE DANS LA VILLE ! Enquête n°1 Un meurtre s’est produit à la Société de Lecture... Le me. 14 mai 2014 de 14h à 17h à la Société de Lecture, Grand-Rue 11, Genève Devenez détective pour un jour et menez l’enquête dans ce véritable temple de l’érudition ! Un jeu réservé aux adolescents (12-14 ans). Visite des coulisses du spectacle de Robert Sandoz. Le ve. 16 mai 2014 au Théâtre de Carouge, à 18h30 visite des coulisses, et à 20h représentation de Et il n’en resta plus aucun Enquête n°2 Dix personnes sont retrouvées mortes au Musée d’art et d’histoire... Le di. 11 mai 2014 à 14h au Musée d’art et d’histoire, Rue Charles-Galland 2, Genève Les participants mènent l’enquête à travers l’histoire des civilisations, de l’Antiquité à aujourd’hui, afin de résoudre une énigme qui n’est pas sans rappeler les strophes d’une célèbre comptine... BORD DE SCèNE à la fin de la représentation, les comédiens invitent les spectateurs à les retrouver pour échanger sur le spectacle. Le ma. 13 mai 2014 DP EINRPA MAI 2014_4 LA PIèCE Dix personnes venant de tous les coins de l’Angleterre et n’ayant aucun point commun entre elles, sont invitées à passer leurs vacances sur une île. à leur arrivée il n’y a personne pour les accueillir. à l’heure de l’apéritif, ils se voient tous accusés d’un crime par l’intermédiaire d’un disque qui tourne sur un gramophone. Quelle n’est pas leur surprise ! Et, quelques temps plus tard, Antony Marston s’étouffe en buvant un whisky et en meurt. La frayeur s’empare des invités mais plus encore lorsque l’on retrouve le corps du général Macarthur, le crâne fracturé. Tout le monde est pétrifié et il ne reste à présent plus que sept personnes sur l’île. Il ne peut donc s’agir d’un accident ; mais qui a bien pu tuer ces personnes ? Le mystère est de plus en plus profond lorsque, le surlendemain, est retrouvé le corps de Thomas Rogers, le crâne fendu par une hache. On s’aperçoit que tous ces crimes ont des liens avec une chanson inscrite dans chacune des chambres ; on se rend compte également que les dix statuettes, trônant sur la table de la salle à manger, disparaissent au fur et à mesure que les crimes surviennent... Il ne reste alors plus que six invités. à qui le tour ? Au petit déjeuner, Miss Brent meurt d’une piqûre ; puis dans la soirée, le juge Wargrave meurt d’une balle de revolver. Il ne reste plus que quatre personnes vivantes sur l’île. Des recherches sont faites pour savoir si quelqu’un se cache dans l’île, mais aucune cachette n’est possible ! Le meurtrier fait donc partie des quatre survivants. Le jour suivant, l’officier Blore est retrouvé, la tête fracassée par une pendule, sur la terrasse. Tous les crimes s’enchaînent. Le docteur Amstrong est retrouvé noyé. Il ne reste à présent que Véra Claythorne et Philip Lombard. Véra, convaincue de la culpabilité de Philip, saisit un revolver et le tue. Des remords dans l’âme, elle finit par se pendre. Mais qui a donc pu les tuer ? DP EINRPA MAI 2014_5 NOTE D’INTENTION À l’origine du projet, il y a un profond questionnement sur la relation qu’entretient le théâtre avec le genre policier. Alors que le cinéma, la télévision, les livres, les bandes dessinées comptent une grande part d’œuvres policières, le théâtre, en tous les cas francophone, n’en possède pratiquement aucune à son répertoire. Alors que ce qui fut longtemps considéré comme un sous-genre obtient enfin ses lettres de noblesse dans les universités et auprès des critiques, le théâtre continue de le bouder. Il y a des oppositions dramaturgiques fondamentales entre la structure d’un whodunit et celle de la tragédie classique. Au théâtre, le drame, la tension et l’humour viennent souvent du fait que le spectateur sait quelque chose que le personnage ignore. Dans l’intrigue policière, c’est l’inverse. Dans le monde plein de secrets du polar, le spectateur est plutôt emporté, manipulé jusqu’à une révélation finale. Autre différence, le théâtre ne sait que faire de ses cadavres et relègue en coulisse la plupart de ses morts. Dans l’œuvre policière, leur présence et leur étude sont souvent le déclencheur de toute l’intrigue. Ces questions m’ont donné envie d’emboîter le pas à d’autres metteurs en scène ayant exploré l’énigme du rapport entre le théâtre et le genre policier. Il me fallait trouver un texte dans lequel le spectateur et l’équipe de création auraient toute confiance. Si l’on veut que la démarche de recherche soit probante, elle doit s’appuyer sur des bases irréfutables. Il faut un texte dont la priorité reste l’intrigue avec le divertissement parfois effrayant qu’elle procure. Les grandes œuvres assurent ce suspens, mais sans négliger le fond. Il fallait trouver aussi un texte à grande théâtralité. DP EINRPA MAI 2014_6 L’UNIVERS D’AGATHA CHRISTIE son sens de l’intrigue Agatha Christie a montré, il est vrai, un autre aspect du crime, de ses causes et de la manière dont il faut s’y prendre pour le résoudre. Il ne peut être considéré, selon elle, comme un simple événement mais comme un fait expliqué par la personnalité de la victime comme de l’assassin. La recherche de la solution est donc envisageable par une recherche de mobiles, plus que d’indices, du pourquoi autant que du comment. Mais dans tous les cas, le coupable ne peut être démasqué qu’au terme d’une investigation, souvent psychologique, des antécédents de la victime et plus généralement du crime. Parfois même, on a affaire à un crime qui s’est déroulé dans le passé ; c’est alors que tout indice matériel est absent et que la résolution de l’énigme ne peut se faire que par une recherche purement intellectuelle. Selon Agatha Christie (et plus particulièrement selon ses héros), tous les personnages du cadre dans lequel se déroule l’action, sont ou du moins peuvent être considérés comme suspects : le lord respectable comme la femme de chambre, bonne à tout faire. Par ailleurs, la romancière exprime dans de nombreux livres que n’importe qui peut devenir assassin pour, par exemple, protéger quelqu’un d’un criminel ou tout simplement lors d’une phase d’énervement incontrôlable. D’un autre côté, l’intrigue des romans policiers d’Agatha Christie peut varier considérablement, passant d’une lutte entre le bien et le mal, à l’existence de criminels internationaux ou de troubles de la jeunesse. En ce qui concerne le cadre, on retrouve dans la plupart de ses romans l’image de la maison ou du terrain familial où se façonnent les plus terribles crimes derrière l’aspect respectable des vieilles traditions anglaises. On peut remarquer ainsi que bon nombre de crimes possèdent un caractère privé. En conclusion, Agatha Christie montre que les rôles d’auteur, de lecteur, de détective, de victime et de meurtrier sont étroitement liés et toujours susceptibles de permuter. les carnets secrets d’agatha christie d’après John Curran Ces carnets étaient l’outil de travail de l’écrivain. Comme le dessinateur qui jette sa première esquisse sur un papier, elle écrivait de manière aléatoire les idées qui lui passaient par la tête, puis les retrouvait et les reprenait dessus jusqu’à trouver le scénario le plus intéressant pour le fil de l’intrigue. Parfois, elle dressait toutes les hypothèses, parfois simplement les idées clés qui étaient notées et rédigées sommairement. Les écrits montrent également qu’elle hésitait souvent pour le choix de l’enquêteur principal lorsqu’elle débutait un nouveau roman. Ces cahiers, utilisés au jour le jour de manière empirique, ne suivent pas systématiquement un ordre chronologique, ce qui n’a pas facilité le travail de l’auteur, et ils ne sont pas datés non plus. Tout ces écrits représentent une matière intéressante, sans pour autant permettre d’élucider complètement comment Agatha Christie écrivait ses romans, mais en tout cas ils permettent de constater à quel point les cellules grises de l’écrivain étaient prolifiques et ingénieuses. Il le fallait bien au rythme d’un roman à écrire par an. L’auteure a regroupé les romans par thèmes, ce qui évite à l’ouvrage de ressembler à un « catalogue » : les enquêtes à l’étranger, celles se déroulant dans les transports en communs, les enquêtes suite aux crimes avec empoisonnement. Et pour conclure, deux enquêtes non publiées, retrouvées dans les notes, dont une est assez surprenante. J’ai vraiment eu l’impression de lire plusieurs romans en un seul livre. J’émets juste une réserve, il vaut mieux avoir lu pas mal de romans d’Agatha Christie, surtout quand l’auteure fait des liens entre les romans. Et surtout parce que les solutions des énigmes sont pour la plupart dévoilées ! Agatha Christie, une dramaturge acclamée Outre ses romans et ses nouvelles, Agatha Christie fut une dramaturge prolifique et acclamée. Ses pièces rencontrent d’ailleurs toujours un immense succès outre-Manche. Ce n’est sans doute pas sa casquette la plus connue en France. Peu traduites, rarement jouées, les pièces d’Agatha Christie DP EINRPA MAI 2014_7 n’ont jamais eu ici la popularité de ses romans ou de ses nouvelles. Outre-Manche, c’est une autre histoire. Régulièrement acclamée pour ses qualités de dramaturge, « la reine du crime » continue d’y faire les beaux jours des théâtres britanniques, à commencer par le St Martins et sa pièce phare, La souricière. Il faut dire que l’univers des planches ne pouvait laisser indifférente cette Anglaise à l’éducation raffinée, habituée à fréquenter les frontons du West End londonien au fil de ses promenades avec sa grand-mère. « Dans la famille, nous étions tous des amateurs de théâtre », confirme Agatha Christie dans son autobiographie. C’est donc en toute logique que, dès 1928, Michael Morton adapte Le meurtre de Roger Ackroyd, sous le titre Alibi, tandis que Charles Laughton (futur réalisateur de La nuit du chasseur) arbore le premier la célèbre moustache d’Hercule Poirot. Mais Agatha Christie aura bataillé ferme pour corriger les libertés prises par Morton avec l’histoire originale - ce dernier voulait notamment faire du détective belge un bourreau des cœurs prénommé Beau ! « J’ai connu une meurtrière – connue intiment. J’étais fou d’elle... Mon dieu, parfois je crois que je le suis toujours... C’est l’enfer, je vous dis – l’enfer. Vous voyez, elle l’a fait plus ou moins pour moi... Vous ne penseriez pas qu’une fille comme ça –jolie, droite et enjouée – vous ne penseriez pas qu’une femme pourrait faire un truc pareil. Qu’elle enverrait un enfant se noyer dans la mer. » « Ne faites pas l’idiot. C’est notre tour ! Nous sommes les prochains ! Il veut qu’on le recherche ! C’est ce qu’il attend ! » « Elle s’approche de lui lentement et l’embrasse. Cette fois, c’est Lombard qui recule. Il comprend, mais trop tard. Elle a reculé d’un ou deux mètres et lui fait face, le revolver à la main. » John Curran Né en 1960, professeur à l’université de Dublin, il a la chance d’accéder aux carnets d’écriture d’Agatha Christie sur lesquels il écrit avec passion. Un esprit littéraire, passionné par la reine du crime. Il nous dévoile d’infinis petits détails, qui à coup sûr ne pourront pas laisser indifférents les nombreux lecteurs des romans d’Agatha Christie. « Voilà ce que c’est un meurtre – pas plus compliqué que ça ! » DP EINRPA MAI 2014_8 ENtretien avec Robert Sandoz Par Delphine de Stoutz, Carouge le 3 avril 2014 Quelques jours avant de quitter la salle de répétition et de passer sur le plateau de la salle François-Simon, Robert Sandoz nous parle de son adaptation, de ses doutes, et à travers le roman, de son théâtre. Réécrire L’adaptation a connu beaucoup de couches successives. Le questionnement a porté principalement sur ce qu’il fallait ou non révéler et dans quel ordre. Avec le roman policier contemporain, nous sommes habitués à des narrations plus complexes, moins chronologiques. J’ai donc voulu apporter une certaine modernité mais sans aller trop loin. Cette adaptation est avant tout une grande réflexion sur le hors-champ. Au théâtre, on trouve surtout la narration des choses qui se sont faites hors de la scène et ce que cela provoque chez les personnages. Comme quand, chez Racine, Œnone raconte à Phèdre la mort d’Hyppolite sur la plage. Agatha Christie, parmi toutes ses qualités, n’a pas ce don là. Ce qu’elle fait en revanche très bien, c’est narrer les choses se passant dans le moment présent. Mon choix a donc été, contrairement aux autres adaptations du roman d’Agatha Christie, de garder beaucoup de choses à vue. Je crée des décors extérieurs, je conserve des morts. Mon travail a été, et est encore de structurer cela. Créer des personnages Les personnages ne sont pas très développés dans l’écriture. Mais tout va très vite. Souvent, ils passent d’une chose à l’autre en deux ou trois phrases. Ils peuvent en l’espace d’une minute exprimer énormément de choses. C’est une matière qui permet au comédien de donner beaucoup de relief à un personnage. Ce n’est pas réducteur. Au contraire cela donne de la couleur, les rend insaisissables, multiples. Humains. Ce n’est pas parce que ces personnages ne sont pas construits, qu’ils ne sont pas intéressants. Si le roman est un texte, somme toute, assez bavard - chacun des personnages y va de sa théorie, je crois que cela raconte quelque chose des mécanismes humains. Comment et pourquoi on soupçonne l’autre ? Comment on se défend ? Et comment cela influe sur des relations ? Et c’est peut-être au final cela, un texte sur les relations. En laissant la place à cela, je quitte l’obsession du Cluedo. Tchekhov et Racine Pour moi, deux matières nourrissent cette pièce. Nous sommes tout d’abord dans quelque chose qui ressemble à Tchekhov, avec un texte où il faut à la fois faire passer le premier degré et être tout le temps à l’affût de ce qui se dit en dessous. En particulier à propos des relations qui se nouent ou se dénouent. C’est un texte qui se joue à la fois en surface et par derrière. D’un autre côté, il y a quelque chose qui relève profondément de la tragédie classique. On sait qu’ils vont tous mourir. On regarde alors des gens se débattre face à une destinée qui paraît inéluctable. La seule différence avec Phèdre, est de ne pas savoir par qui. Des gens sous pression qui vivent une situation extraordinaire. Nous ne sommes pas dans un théâtre du quotidien, mais face à la fatalité, à la mort. On débute dans un univers bourgeois des années 50, puis l’on glisse dans une pièce que je nommerais de tchekhovienne pour finir dans la tragédie. Cela va être difficile de glisser de l’un à l’autre surtout avec une écriture d’une telle efficacité. Contrairement à Tchekhov, ici tout se joue beaucoup plus vite, les rapports sont beaucoup plus succins. Cela demande une grande virtuosité du comédien. Agatha Christie dramaturge * Si elle a un grand sens du dialogue et crée une structure très efficace, elle reste limitée par le théâtre de son temps. Elle n’a pas l’audace qu’elle a eue dans les romans et s’adapte aux moyens du théâtre de l’époque. Je crois, qu’ « à la limite », la version scénique d’Agatha Christie pourrait m’aller, si elle avait les outils que l’on a maintenant : la parole au public, l’ellipse, le rapport au lieu, la codification de l’espace, etc. DP EINRPA MAI 2014_9 Dans un texte contemporain, il y a tellement de rebondissements, de changements de situation, qu’on est obligatoirement très narratif. L’adaptation scénique, per se, devrait réduire le roman à moins. On serait alors uniquement dans le policier. Ce qui m’intéresse relativement peu. Je n’ai pas envie de faire un spectacle que l’on voit une fois et que l’on jette après, parce qu’on a compris qui est coupable. Dans cette œuvre plus classique, il y a beaucoup moins de rebondissements mais cela est largement suffisant pour deux heures de spectacle. Hitchcock et Feydeau Le roman policier à la même contrainte que Feydeau - une mécanique huilée à l’extrême, qui pose encore d’autres problèmes : le champs/hors champs, la multiplicité des lieux, etc. Plutôt que de rendre plus contemporaine la pièce de Agatha Christie, j’ai voulu m’attaquer au roman afin d’injecter du polar sur scène. Mais cela est difficile. J’ai dû abandonner l’idée de traiter le horschamp, comme Hitchcock a pu le faire, car le livre, contrairement aux Oiseaux, est un bon roman. On sent parfois des pistes, mais on se rend compte assez vite qu’en faisant cela on fait du tort au texte. * Agatha Christie est l’auteure d’une adaptation théâtrale de son roman. DP EINRPA MAI 2014_10 comptine Dix petits nègres s’en allèrent dîner. L’un d’eux étouffa et il n’en resta plus que Neuf. Neuf petits nègres veillèrent très tard. L’un d’eux oublia de se réveiller et il n’en resta plus que Huit. Huit petits nègres voyagèrent dans le Devon. L’un d’eux voulut y demeurer et il n’en resta plus que Sept. Sept petits nègres coupèrent du bois avec une hachette. L’un d’eux se coupa en deux et il n’en resta plus que Six. Six petits nègres jouèrent avec une ruche. Une abeille a piqué l’un d’eux et il n’en resta plus que Cinq. Cinq petits nègres étudièrent le droit. L’un d’eux devint avocat il n’en resta plus que Quatre. Quatre petits nègres s’en allèrent en mer. Un hareng saur avala l’un d’eux et il n’en resta plus que Trois. Trois petits nègres se promenèrent au zoo. Un gros ours en étouffa un et il n’en resta plus que Deux. Deux petits nègres s’assirent au soleil. L’un d’eux fut grillé et il n’en resta donc plus qu’Un. Un petit nègre se trouva tout seul. Il alla se pendre et il n’en resta plus Aucun. DP EINRPA MAI 2014_11 ENTRETIEN AVEC OLIVIER GABUS Comment as-tu rencontré Robert Sandoz ? Vers l’âge de 18-19 ans nous étions dans le même lycée et nous faisions de la musique ensemble. Chacun a pris son chemin et à la fin de nos études, nous nous somme retrouvés sur un projet. Le son pour moi et la mise en scène pour Robert. Ensuite, cela a continué avec la Compagnie L’outil de la ressemblance, avec son équipe technique fixe dont je fais partie. Comment en es-tu venu à faire ce métier ? Petit j’inventais déjà des mélodies. J’ai étudié durant 3 ans comme acteur à l’école Dimitri en suisse, une école de théâtre du mouvement. En terminant, j’ai tout de suite refait de la musique. En fait je n’ai jamais arrêté. Finalement les deux se sont vite mariées, la formation dans le théâtre ainsi que la passion pour la musique. Cela me permet de sentir les besoins du metteur en scène, de la pièce, et de comprendre de quoi une scène peut avoir besoin. suspens. En Suisse romande le théâtre à suspens n’est pas très connu. Robert souhaite ne pas copier le « grand frère cinéma », mais trouver des outils théâtraux afin de créer une pièce de ce genre. Bien sûr, la musique ne doit pas trop s’éloigner du cinéma afin de garder les codes que l’on connaît, sinon il n’y aurait plus de repères. Ces codes sont une musique très orchestrale avec de grandes ruptures et de petits sons. De gros coups qui font sursauter tout le monde. En gardant cela, je rajoute pour cette pièce une petite particularité à l’orchestre, il s’agit du oud, instrument qu’on ne retrouve pas habituellement dans ce genre de musique. J’aime cet instrument pour le son plein et tranchant, percussif, profond, noir parfois, mais aussi chaleureux. Comment intégrer la comptine ? Non pas tellement. On m’a d’abord proposé de petites choses, puis des choses un peu plus grandes avec le temps. Au départ, j’avais un duo avec une fille. Ma principale activité était de faire des concerts et spectacles avec elle. à ce moment je n’étais pas dans le circuit. Ensuite, la musique pour le théâtre a pris de plus en plus de place, jusqu’à ce que cela remplisse principalement mon temps. Dans la plupart des adaptations, les comédiens chantent. Là nous avons imaginé une boîte à musique qui peut non seulement chanter la comptine mais aussi jouer la mélodie. Grégoire de Saint Sauveur et Simon Georges du Théâtre de Carouge m’ont aidé à concevoir une boîte légèrement trafiquée avec des capteurs. Je n’avais jamais fait une chose pareille auparavant. Il s’agit d’un système qui permet, suivant la rotation de la manivelle, de chanter plus ou moins vite et dire les paroles à l’envers. C’est une autre manière de passer ces 10 couplets et cette boîte peut aussi être utilisée pour dire d’autres choses. Pour toi quelle place occupe la musique dans le théâtre ? Quels instruments comptes-tu utiliser dans ce spectacle ? Pour moi la musique est au service du théâtre. Elle vient soutenir, souligner le spectacle. Et il n’en resta plus aucun pourrait presque n’être qu’une comédie, mais Robert souhaite également y ajouter du suspens, une tension. Dans ce cas précis, la musique aide à créer un univers. Le oud, la boîte à musique, un programme de synthèse granulaire, un programme qui déforme les sons. Il y a aussi des solos de flûte traversière, trompette, violon, clarinette. J’aime utiliser des vraies séquences de son avec des musiciens, entendre les respirations. à partir de cela, les parties sonores sont déformées, recomposées. Les sonorités sont parfois étirées, ralenties, passées à l’envers, utilisées pour une lecture dans tous les sens, pour au final ressembler à un orchestre contemporain. Avais-tu déjà des contacts dans le milieu ? Comment créer du suspens grâce à l’univers musical ? En s’approchant des codes du cinéma. Il y a une musique bien typée dans le cinéma à DP EINRPA MAI 2014_12 Avec qui collabores-tu directement ? Avec Robert, tout d’abord, mais aussi les musiciens s’il y en a. Puis avec l’éclairagiste, la scénographe et les comédiens bien sûr. Avec l’éclairagiste on ne discute pas énormément. On met au point l’atmosphère globale. Il y a parfois beaucoup d’inconnu, on doit sentir le rythme. Sentir à quel moment la musique et la lumière se croisent. J’avais déjà préparé quelques éléments, musique d’ambiance, vague, ni début ni fin. Il s’agit d’un matériel de travail, c’est une base que je peux ensuite retransformer. Par exemple pour la boîte à musique, il a été évident de faire des changements en voyant la réaction des comédiens et leur façon de l’utiliser. C’est un renouveau constant. J’aurais pu choisir d’utiliser ce que je connais ou sais déjà faire, mais avec le temps, je remarque qu’il y a toujours une petite nouveauté. C’est à chaque fois l’occasion d’apprendre et de rajouter des cordes à mon arc. DP EINRPA MAI 2014_13 REPèRES robert sandoz agatha christie Après une maturité scientifique, Robert Sandoz étudie le français, l’histoire et la philosophie à l’université de Neuchâtel. Lors de la dernière année d’étude, il se spécialise dans l’étude théâtrale. Mémoire avec mention sur la notion de sacré dans le théâtre de Jean Genet et Olivier Py. Parallèlement, il joue dans des troupes amateures puis professionnelles grâce aux encouragements de Charles Joris au Théâtre Populaire Romand (TPR) et Françy Schori au Centre de Culture ABC. En 2002, il est l’assistant de Gino Zampieri au TPR. En 2004 et 2005, il assiste Olivier Py à Orléans, Lyon, Paris et au festival IN d’Avignon. De 2007 à 2008, il dirige les arts de la scène du centre de culture ABC. Femme de lettres britannique (Torquay 1890-Wallingford 1976). Avec 86 romans traduits dans toutes les langues et vendus chacun à plusieurs millions d’exemplaires, et près de 20 adaptations théâtrales et cinématographiques, Agatha Christie apparaît comme la grande dame du detective novel : le roman d’énigme est en effet un genre particulièrement florissant dans l’Angleterre de l’entre-deux-guerres ; héritiers de Sherlock Holmes, le détective créé par Conan Doyle, ses personnages prétendent privilégier les jeux de l’esprit et des « petites cellules grises ». Après un quadriptyque sur la fratrie de plus de quatre heures, il s’est attaqué à l’intégralité de La Servante d’Olivier Py au Théâtre du Passage en 2002. Il crée des ambiances en utilisant le lieu de représentation comme lieu de vie, comme dans En chantier sur le chantier de L’Heure Bleue en plein hiver, ou Les fleurs de Jean joué dans des églises. Sans cesse, il explore de nouveaux rapports au spectateur. Avec notamment, un feuilleton théâtral, Dysfonctions et maltraitances. Il monte principalement des auteurs contemporains (O. Py, J.-L. Lagarce, H. Bauchau), plus particulièrement de jeunes suisses (O. Cornuz, A. Rychner, T. Huguenin-Elie). Depuis 2002, il exprime ses obsessions et délires théâtraux au sein de sa compagnie : L’outil de la ressemblance. Fille d’un Américain fortuné et d’une Anglaise, Agatha Christie se destine d’abord à l’opéra et au chant qu’elle étudie à Paris. Elle se tourne vers la littérature, encouragée par le romancier Eden Philipotts. En 1914, elle épouse Archibald Christie. À la suite d’un pari avec sa sœur, elle publie son premier roman, La Mystérieuse Affaire de Styles (1920) où apparaît le fameux détective Hercule Poirot, bientôt rejoint par miss Marple. Elle divorce en 1928, et deux ans plus tard, elle épouse l’archéologue Max Mallowan, qu’elle accompagnera dans ses missions : Agatha Christie y puisera la matière de romans tels que Meurtre en Mésopotamie (1936) ou Mort sur le Nil (1937). Parmi ses titres les plus célèbres se distinguent Le Meurtre de Roger Ackroyd (1926), Le Crime de l’Orient-Express (1934), Dix Petits Nègres (1939). Elle est élevée au rang de commandeur de l’Empire britannique par èlisabeth II en 1971. Agatha Christie a publié aussi six romans « sentimentaux » sous le pseudonyme de Mary Westmascott, tels L’Absence au printemps (1944) et La Rose et l’If (1947). Son autobiographie fut publiée seulement en 1977, au lendemain de sa disparition. L’œuvre d’Agatha Christie a suscité de nombreuses adaptations à la télévision et au cinéma. DP EINRPA MAI 2014_14 l’équIpE lES ComéDIEnnES, lES ComéDIEnS GIovAnnI CAlÒ AnnE BEllEC Elle fait un apprentissage en Algérie dans une troupe de théâtre fondée par Albert Camus à Oran dans les années 50. Reçue au Conservatoire d’Alger, elle étudie au Centre d’art dramatique de la rue Blanche avant d’obtenir un premier prix de comédie classique. Elle entre ensuite au Conservatoire National de Paris. Depuis ses débuts dans les années 60, elle travaille avec de nombreux metteurs en scène : Ludovic Lagarde (Oui dit le très jeune homme de Gertrude stein, Richard III d’après shakespeare de Philippe Verhelst) ; Patrick Pelloquet (Trafic de Louis Calaferte, Le Bourgeois gentilhomme de Molière, Misère et noblesse d’Eduardo scarpetta, Charcuterie fine de François-Louis Tilly) ; René Loyon (Rêve d’automne de Jon Fosse, Voyage avant l’an 40 de Yanis Kokos et René Loyon) ; Olivier Py (Requiem pour Srebrenica de Philippe Gilbert et Olivier Py ; Nous les héros de Jean-Luc Lagarce, La Servante Histoire sans fin d’Olivier Py, La servante l’architecte et la forêt-le jeu du veuf d’Olivier Py). Elle joue également au cinéma et à la télévision : Commissaire Maigret ou elle interprète le rôle de Mme Maigret. Elle s’essaye aussi à l’écriture dont une participation aux écritures des spectacle de Jean Jacques BLANC et une nouvelle, Nina. Il mène ses études à la section spectacle du DAMs à l’Université de Bologne et est diplômé de l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq à Paris. Il a aussi étudié l’acrobatie et le clown avec Pierre Byland dont il a été assistant. Depuis ses débuts dans les années 70, il travaille avec de nombreux metteurs en scène : Benno Besson (Hamlet de W. shakespeare, Moi de Labiche, Le Cercle de craie caucasien de B. Brecht, Le Roi Cerf de C. Gozzi) ; Gigi Dall’Aglio (Nozze de E. Canetti, Murder de W. Allen) ; Jerzy stuhr (Notte d’incanto de s. Mrozek) ; Marco sciaccaluga (La Resistibile Ascesa di Arturo Ui de B. Brecht) ; Luca de Fusco (Georges Dandin de Molière, La Trilogia della villeggiatura de C. Goldoni) ; Kuniaki Ida (Kafka sulla spiaggia de H. Murakami) ; Lluis Pasqual (La Famiglia dell’ antiquario de C. Goldoni) ; Dan Jemmett (UBU Enchainé de A. Jarry et Les Trois Richard d’après Richard III de W. shakespeare). Il joue dans les productions des grands théâtres nationaux italiens comme le Teatro stabile di Genova, le Teatro Due di Parma, le Teatro stabile dell’Aquila, le Teatro stabile del Veneto ; ainsi qu’en France pour le Théâtre National de Chaillot et l’Opéra Comique à Paris. Il joue également avec de nombreuses troupes dont la Compagnia Pagliai–Gassman, Compagnia Lello Arena, Compagnia Parole & Cose à Roma, Compagnia Donati & Olesen, Teatro Arsenale à Milan, la Compagnie des Petites Heures à Paris. Il enseigne dans plusieurs écoles de théâtre en Italie (Fare Teatro à Parma, scuola di Teatro di Bologna, scuolarsenale à Milano), et en France (Centre National des Arts du Cirque de Châlons-enChampagne). Il participe à plusieurs productions de la télévision italienne réalisées par Ugo Gregoretti, Fosco Gasperi ou Gerri scotti. Au cinéma, il joue entre autres dans des films de Davide Ferrario et Michele sordillo. DP EINRPA MAI 2014_15 mICHEl CASSAGnE JEAn-JACquES CHEp Depuis ses débuts, il travaille avec de nombreux metteurs en scène : Maurice sarrazin (La femme qu’a le cœur trop petit de Fernand Crommelynck, L’Avare de Molière, La Nuit des rois de shakespeare), Philippe Mentha (Les petits bourgeois de Balzac, Les bas fonds de Jean Renoir, Naives hirondelles de Roland Dubillard). Il s’est plusieurs fois produit au théâte de Carouge dans : (Chamaillis à Chioggia de Carlo Goldoni, Puntila et son valet Matti de Bertolt Brecht) ainsi qu’au Centre Dramatique de Lausanne (La muraille de Chine de Charles Apotheloz, Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac, Les fausses confidences de Marivaux). Le théâtre universitaire est en effervescence, en 1966-67, Jean-Jacques Chep est à Dijon et il s’éclate ! Arrive 1968 et la suppression des sursis. C’est pendant l’armée qu’il décide : sa vocation sera le théâtre. La cave Poésie (Toulouse) dirigée par René Gouzenne lui offre ses premiers contrats. Le conservatoire lui fait travailler le répertoire classique. En 1972 le Centre d’art dramatique de Bourgogne (dirigé par Michel Humbert) lui donne la possibilité de s’exprimer comme comédien permanent. Il joue entre autres au cinéma : Les Arpenteurs et L’Escapade de Michel sotter, Sauve qui peut la vie de Jean Luc Godard, La mort de Mario Ricci de Claude Goretta, Le quart d’heure Américain de Philippe Galland, L’adversaire de Nicole Garcia. Ainsi qu’à la télévision avec: Miroir des vies perdues, de Claude Goretta, Passion et mort de Michel servet, Un enfant dans la peau de Michel Dami, La laique de Maurice Failevic. Il va y rester pendant 22 ans, ayant la chance de rencontrer de nombreux metteurs en scènes : (A. Mergnat, solange Oswald, A. Widmer, A. Bezu... ). Le répertoire du « CDN » est très large et lui permet de jouer : Molière, shakespeare, Tchékhov, Brecht, O’Neill, Tourneur, schnitzler, Gombrowicz, Hugo, sartre, M. Azama, Th Bernhard, Goldoni, Howard Baker. Le privilège de la permence lui permet de tourner les spectacles longtemps et de voyager. L’Afrique (d’ouest en est), l’Inde, La Martinique... En 1994 l’aventure du CDN arrive à son terme pour lui. Le Théâtre Populaire Roman (suisse) dirigé par Charles Joris l’accueille pour jouer dans de nombreuses mises en scènes de Gino Zampieri, Eugeniusz Korin où il interprète : Beckett, Edouardo de Filipo, Dostoïevski, Itsik Manger, Goldoni. La vitalité du théâtre suisse roman lui donne l’opportunité de rencontrer de nombreux jeunes metteurs en scène : Ziegler, P. Nicole, Pasquier-Rossier, Philippe Luscher, M. Charlet, Jérôme Junod, Eléne Cattin, sandra Gaudin, Andréa Novicov, sylviane Tille, Françoise Courvoisier, Jean Yves Ruf, Cedric Dorier, Jean Liermier, Céline sorin, Alexandre Astier, Robert sandoz... DP EINRPA MAI 2014_16 AnnE-SHlomIT DEonnA nATHAlIE JEAnnET Anne-shlomit Deonna a suivi une formation d’art dramatique au conservatoire de Genève (EsAD). Elle débute au théâtre sous la direction de Richard Vachoux et Dominique Catton. Alternant par la suite théâtre et cinéma, elle collabore régulièrement en suisse romande avec les metteurs en scène comme Denis Maillefer, Jean Liermier, Julien George, Andrea Novicov, Anne-Cécile Moser, Jo Boegli, et dernièrement avec Valentine sergo. suite à sa formation au Conservatoire supérieur d’Art Dramatique de Genève, aux cours Vera Gregh à Paris, et à l’école de la Maison de la Culture de Bourges, Nathalie Jeannet joue au théâtre sous la direction de Jean-Louis Hourdin, Daniel Mesguich, Jean-Louis Benoit, Claude Aufaure, Philippe Adrien et travaille en suisse pour le Théâtre Populaire Romand avec Gino Zampieri, pour la Comédie de Genève avec Martine Paschoud. Elle interprète Horatio et Ophélie dans le Hamlet mis en scène par Eric salama dans La Tour Vagabonde au théâtre de l’Orangerie. Et joue Lisette dans l’Epreuve et Les Acteurs de bonne foi, deux petites pièces en un acte de Marivaux, respectivement mises en scène par Agathe Alexis et Robert Bouvier, au théâtre du Passage à Neuchâtel, et reprises au théâtre de l’Atalante à Paris. Elle tourne pour le cinéma et la télévision avec Alain Resnais, Tonie Marshall, Alain Tanner, Fredi M.Murer, Claude D’Anna, Jean Marboeuf, Bernard stora. Elle enregistre régulièrement des fictions pour France Culture et France Inter. Elle est la chanteuse du trio jazz L’O de Lune. DP EINRPA MAI 2014_17 THomAS mATAlou JoAn mompART Après quatre ans d’étude à l’école Florent (Michel Fau, Eric Ruff, sandy Ouvrier, Claude Mathieu...) il travaille avec Olivier Py durant 6 ans, au CDN d’Orléans ainsi qu’au théâtre de L’Odéon. Il rejoint Olivier Balazuc sur la reprise du Chapeau de Paille d’Italie de Labiche en tournée dans toute la France. En 2008, il rejoint le collectif DRAO, il participe à la création de Nature morte dans un fossé de Fausto Paravidino au théâtre 71 de Malakoff et en 2010 ils mettent en scène un texte de Petr Zelenka Petites histoires de la folie ordinaire au théâtre de la Tempête, et en 2012 il travaille sur la création sonore de Shut your mouth une proposition scénique à partir de texte de Fosse, strindberg, Pialat, au Forum du Blanc-Mesnil. Joan Mompart est un acteur et metteur en scène suisse. Compagnon de longue route d’Omar Porras au Teatro Malandro de Genève, Joan Mompart a joué les premiers rôles des spectacles phares de la compagnie, le Quichotte de Cervantes, le Soldat de Ramuz, Sganarelle dans Dom Juan entre autres, au fil de tournées en Europe, Canada, festivals « Cervantino » à Mexico, « Iberoamericano » à Bogota, au Japon (shizuoka Arts) ainsi qu’au Théâtre de la Ville - Paris. J. Mompart a joué, entre autres, le rôle de Dante aux côtés de Romane Bohringer dans L’Enfer, les rôles de Dorante dans Le Jeu de l’amour et du hasard et d’Horace dans l’Ecole des femmes, mis en scène par Jean Liermier. Durant le dernier trimestre 2009, il rejoint Robert sandoz et la compagnie l’Outil de la ressemblance, afin de travailler pour le théâtre du Passage à Neuchâtel, sur une adaptation de Kafka sur le rivage d’Haruki Murakami, en 2012 le Combat Ordinaire de Manu Larcenet et Antigone adapté du roman d’Henri Bauchau. En janvier 2013, il participe au théâtre de l’Atalante, au sein de l’édition Ce que nous fabriquons de la Cie RL, à la mise en espace d’Olivia Kryger, Les Juifs de Lessing, qui sera repris à la Maison des Métallos en septembre 2013. Parallèlement, il travaille en tant qu’assistant et créateur sonore pour Olivier Balazuc dans La Crise commence où finit le langage d’Eric Chauvier, à la Comédie de Valence et la Comédie de saint-Etienne. Ainsi que pour Robert sandoz, sur la reprise de Mr Chasse ! de Feydeau au Théâtre du Passage de Neuchâtel, ainsi que sur la création de l’adaptation des Dix petits nègres d’Agatha Christie au théâtre de Carouge à Genève. En tant que metteur en scène, en 2007, il crée son propre collectif, le collectif ADM, ayant pour volonté de mutualiser les démarches administratives, et met en scène un travail sur le texte de Gustave Akakpo À petites pierres au théâtre du Tarmac, repris à la prison de Fresnes, au théâtre des Deux sapins de Belfort, ainsi qu’à la première édition du festival Impatiences du Théâtre de l’Odéon et en 2011 au Théâtre de l’étoile du Nord ainsi qu’à Aulnay sous bois. En 2012, il met en place une proposition musicale/théâtre en lien avec Lulu de Frank Wedekind, Parce que l’amour est aussi un théâtre de Louis Aragon, au théâtre de la Loge à Paris. à l’automne 2013, création de Lulu, la boîte de Pandore, tragédie monstre, drame pour la lecture de Frank Wedekind à l’étoile du Nord. Il joue Moricet dans Monsieur Chasse ! et interprète le rôle de Marco, dans l’adaptation du Combat Ordinaire de Manu Larcenet, deux spectacles mis en scène par Robert sandoz. Joan Mompart a collaboré entre autres avec Rodrigo Garcia, Ahmed Madani (Centre dramatique de l’Océan Indien), Pierre Pradinas (directeur du Centre Dramatique du Limousin) Thierry Bédard (Cie Notoire - Paris), Robert Bouvier (Passage-Neuchâtel), serge Martin. Au cinéma avec les réalisateurs Régis Roinsard (France), Rémy Cayuela (France), Elena Hazanov (Russie/suisse)... J. Mompart dirige le Llum Teatre / compagnie avec laquelle il crée La Reine des Neiges d’après Andersen au Théâtre Am stram Gram - Genève en 2010 (choisi dans les dix meilleurs spectacles de l’année par A. Demidoff, du journal Le Temps). En tant que récitant, J. Mompart collabore régulièrement avec l’Orchestre de la suisse romande, le Philharmonique de Monte-Carlo, les Orchestres de Chambre de Genève et Lausanne. En 2013, il met en scène On ne paie pas, on ne paie pas ! de Dario FO à la Comédie de Genève ainsi qu’au Théâtre 71, scène Nationale de Malakoff (Paris) et joue le rôle d’Hugo dans Les Mains sales de Jean-Paul sartre, mis en scène par Philippe sireuil. En 2014, Joan Mompart met en scène Ventrosoleil au Théâtre Am stram Gram, deux acteurs interprètent le texte de Douna Loup accompagnés par 4 musiciens de l’Ensemble Contrechamps, sur la musique de Jean-Pascal Chaigne. Au printemps 2014, il joue dans l’adaptation des Dix petits nègres d’Agatha Christie mise en scène par R. sandoz au Théâtre de Carouge. DP EINRPA MAI 2014_18 THIERRy RomAnEnS pHIlIppE SolTERmAnn Comédien, chanteur et auteur, il sillonne les scènes francophones depuis le début des années 90. Auteur, metteur en scène et comédien, Philippe soltermann s’est formé à l’Ecole Internationale de Théâtre Lassaad à Bruxelles. Il y rencontre Marie Fourquet et dès 2001 ils entament leur collaboration artistique. Il définit son travail comme un état d’alerte permanent. Il a à son actif plusieurs solos qui sont l’une de ses disciplines de prédilection. Depuis la saison 2010-2011, Philippe soltermann est artiste associé au Théâtre st-Gervais, Genève. D’abord présent dans le milieu de l’humour, avec plusieurs spectacles, il se consacre prioritairement à la chanson depuis 2000. Il a sorti 4 albums, dont le dernier s’intitule : Je m’appelle Ro manens, qui a reçu le coup de cœur francophone Charles Cros 2009. En avril 2011, il sort un album autour de l’œuvre du poète Alexandre Voisard : Round Voisard, qui a été vernis au théâtre de Vidy, Lausanne. Comme auteur, il a écrit plusieurs spectacles théâtraux, dont Piqûres de mystique mis en scène par Denis Maillefer, Fa-mi, mis en scène par Gérard Diggelmann, L’effet coquelicot ou la perspective de l’abattoir mis en scène par Olivier Périat. Il travaille actuellement sur l’adaptation d’un conte de Jules Vernes en livret d’opéra fantastique. Enfin il jouera en mai au Théâtre de Carouge, dans la nouvelle création du metteur en scène Robert sandoz. Il écrit régulièrement des chroniques humoristiques en tant que Dicodeur dans l’émission éponyme sur la radio romande, RTs1. son expérience de la scène le conduit à travailler comme metteur en scène ou œil extérieur sur de nombreux projets. Il a en outre reçu le Prix suisse de la scène en 1998 et le Prix culturel vaudois en 2006. Il collabore régulièrement avec le Marchepied. Dès 2004, il crée et dirige la compagnie ad-apte à Lausanne. Il est également Professeur de théâtre pour des personnes souffrant de problèmes psychiatriques. Entre 2001 et 2004 il crée et dirige la compagnie Orgânik à Lille. Il met en scène et joue EUROPE l’échappée belle, de Marie Fourquet, Dieu est dans ma langue qu’il écrit et met en scène, ainsi que Les ondes incarnées, Le Réflexe de la complainte, 50 cm/ sans l’aide des dieux, de Anna Van Brée. Il joue entre autres : Pour la libération des grands classiques, de Christian Geffroy schlittler, Utopie d’une mise en scène, de Christian Geffroy schlittler, Otage 06, co-réalisation avec Marie Fourquet, Droit de réponse, création collective, L’Histoire, de Witold Gombrowicz, par la compagnie Orgânik à Lille, L’Opéra Panique, de A. Judorowsky à Lille, il met en scène dans le cadre d’une collaboration avec la classe professionnelle de l’Ecole du cirque à Lomme L’accident, un court-métrage de Marine Place, Théâtre sans animaux, de Jean-Michel Ribes à Denain, Cabaret Sexuel, écrit avec Marie Fourquet, publié en 2006 chez ABs éditions. DP EINRPA MAI 2014_19 L’ÉQUIPE ARTISTIQUE Odile cornuz - Traduction Odile Cornuz, née en 1979, a publié Terminus (L’Âge d’homme, 2005) et Biseaux (D’Autre Part, 2009, Prix Anton Jaeger 2010). Côté théâtre, elle réside en 2003 au Royal Court de Londres et sa pièce Amants / Amis / Ennemis, est traduite en anglais. La même année Anne Bisang met en scène sa Saturnale à la Comédie de Genève. En 2005, Robert Sandoz monte L’Espace d’une nuit au Pommier. Elle écrit Cicatrice, pièce publiée chez Campiche en 2008. Sa pièce Haut vol est traduite et jouée au Stadttheater de Berne en 2009. En 2011 elle écrit le livret Morceau de nuit, pour une musique de François Cattin (mise en scène d’Anne-Cécile Moser). En 2013 elle crée avec le musicien Maurizio Peretti Biseaux reloaded, une aventure poétique et sonore. De plus, une version augmentée de son premier livre paraît en poche, c’est Terminus et Onze voix de plus (L’Âge d’homme, Poche suisse, 2013). Nicole grédy - Scénographie Née en 1971, Nicole Grédy étudie la scénographie à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre, à Bruxelles. Elle obtient son diplôme en 1998. Vivant et travaillant à La Chaux-deFonds, elle collabore à divers projets de théâtre, d’expositions et de cinéma en Suisse romande. Dans son activité, elle privilégie les compagnonnages au long cours, avec par exemple le Groupe Tsekh, la Cie Aloïs Troll, le Théâtre Claque, Plonk et Replonk et bien sûr L’outil de la ressemblance. En 2011, la Commission interjurassienne des arts de la scène la sélectionne et lui octroie un prix pour ses travaux récents. Et il n’en resta plus aucun est sa dixième collaboration avec Robert Sandoz. olivier gabus - Musique et univers sonore Olivier Gabus fonde en 2001 la Cie Sous-sol avec Susi Wirth. Cette compagnie présente ses quatre spectacles dans toute la Suisse, ainsi qu’en Allemagne et en Italie. Depuis, il collabore avec d’autres troupes de théâtre en tant que compositeur et créateur sonore. Il est membre régulier de la troupe de Robert Sandoz, L’outil de la ressemblance. Lorsqu’il travaille pour le théâtre, la recherche musicale d’Olivier Gabus est liée à l’observation de la scène pour lui apporter ce dont elle a besoin. Le résultat est parfois lyrique, abstrait, ou réaliste tout en développant un langage évanescent et onirique. À l’occasion de chacune des pièces pour lesquelles il compose, il aborde différents registres. Toujours de manière personnelle il explore les sons électroniques, la musique concrète, les sonorités des orchestres de chambre ou symphoniques et relève à chaque projet le nouveau défi qui s’impose. En parallèle aux créations sonores, il travaille comme technicien son pour différentes pièces de théâtre en tournée. Stéphane Gattoni - Lumière Bien qu’il soit né à la Chaux-de-Fonds et qu’il souffre de daltonisme dès l’origine (1976), Stéphane Gattoni est parvenu au fil des ans à s’employer comme concepteur lumière et régisseur général, étendant ses activités non seulement à la France, mais aussi aux capitales romandes, ce qui lui a valu de recevoir récemment le Prix Reconnaissance lémanique du péouse 2010. Formé à l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT), Lyon, dans le département réalisation lumière, il est l’inventeur du fameux contre jour bleu, dispositif qui, pour d’obscures raisons, a manqué de très peu se voir intituler : « contre-jour à la Gattoluci ». Qu’importe ! Quand tu n’as plus de bleu, mets du rouge, aime à rappeler, en fin connaisseur de Picasso, ce jeune ennemi de la routine. Remarquons que lorsqu’il arrive au bout du rouge, il lui arrive d’avoir recours à la projection vidéo, procédé fascinant avec lequel il s’est acoquiné en parallèle à l’éclairage traditionnel. Co-fondateur dévoué de la compagnie L’outil de la ressemblance, collaborateur régulier de – entre autres – Robert Sandoz, Nicole Seiler, Nathalie Sandoz, Olivier Gabus, Cédric Dorier – celui auquel la profession attribue désormais le sobriquet de « Stéphicace » aura eu l’occasion d’assumer la direction technique de différents festivals : La Plage des Six Pompes, La Chaux-de-Fonds – Usinesonore, Bévilard – Les Amplitudes, La Chaux-de-Fonds. Il est depuis 2011 responsable technique du Festival de la Cité – Lausanne. Anne-Laure Futin - Costumes Diplômée de scénographie de l’ENSATT en 2004, elle complète sa formation par une année en conception de costumes à la HDK de Berlin. Elle travaille comme scénographe pour des compagnies françaises de théâtre de rue et de marionnettes. Elle est également engagée dans des ateliers comme le TNP et l’Opéra de Lyon en tant que peintre-décoratrice. Elle rejoint la compagnie de Robert Sandoz dès 2006 sur Océan Mer pour une première création de costumes. Elle a créé les costumes de La Nuit au cirque, La Pluie d’Été, Kafka sur le rivage, Monsieur Chasse!, et dernièrement Antigone. Récemment, elle a collaboré avec le metteur en scène suisse Jean-Claude Issenmann sur Sept contes divers au Théâtre de Carouge. Parallèlement, elle exerce le métier de peintre en décors dans des ateliers lyonnais (TNP, Opéra de Lyon) et travaille occasionnellement en tant qu’habilleuse sur des longs métrages.