
quadruplent. La Chine vend également de l’énergie et des matières au Japon qui en est dépourvu. Les
deux pays envisagent même un accord de libre-échange qui reste à l’état de projet.
• IDE japonais massifs sur le territoire chinois (1er pays d'investissements japonais en Asie) → attrait de la
MO chinoise, des infrastructures, du marché de consommation intérieur chinois en expansion
• rattrapage technologique chinois (et montée en gamme actuellement) grâce aux transferts de
compétences des entreprises étrangères, en particulier japonaises
C.Des puissances rivales en quête de leadership régional
L’Histoire de la région est marquée par le poids des guerres sino-japonaises dont l’occupation japonaise en
Chine de 1931 à 1945, marquée par des crimes de guerre (ex : les massacres de Nankin en 1937) et par le
refus aujourd’hui du Japon de les reconnaître comme tels (cette mémoire est d’ailleurs entretenue, visites
des politiques japonais au monastère de Yasukini).
Les relations diplomatiques sino-japonaises sont donc à la fois difficiles et tardives. Les deux pays ont signé
un « traité de paix et d’amitié » en 1978 par lequel les deux s’engageaient à ne pas « rechercher
l’hégémonie dans la région Asie Pacifique » mais dans les faits, les ambitions des deux puissances suscitent
de nombreuses tensions : rivalité géopolitique sur le leadership asiatique, course aux armements et
accès aux ressources énergétiques.
Les rivalités sont également d’ordre territorial, notamment concernant le tracé de leurs zones économiques
exclusives en mer. L’archipel des îles Senkaku (pour le Japon) ou Diaoyu (pour la Chine) en est un bon
exemple. Ces rivalités se font sur fond de convoitises des richesses naturelles des mers et des océans.
(ressources halieutiques et hydrocarbures)
II.Deux puissances aux ambitions mondiales
A.Deux modèles de puissances divergents
Le modèle de puissance chinois est prioritairement fondé sur l’acquisition de capacités militaires.
A l’opposé du « hard power » chinois, le modèle de puissance japonais est fondé sur son rayonnement
économique et culturel, qui atteint non seulement l’Asie, mais également l’Occident.
Deuxième puissance économique mondiale, leader dans le domaine des TICS, le Japon rayonne en effet
par une diffusion culturelle intense (mode vestimentaire, mangas, films, jeux-vidéos) avec les groupes
musicaux et les références esthétiques japonaises comme les cheveux teints (chappatsu) qui ont envahi en
quelques années l’ensemble du continent asiatique.
De ces deux modèles de puissance découlent aussi des jeux d’alliances relativement opposés.
B.Une même volonté d’affirmation à l’échelle mondiale
Le Japon reste une formidable puissance économique malgré la stagnation qui le mine depuis 20 ans. Il
possède une industrie puissante et innovante et son patrimoine à l'étranger lui rapporte bien plus que son
commerce. Mais le Japon cherche aujourd'hui à développer aussi bien son « hard power » que son « soft
power ».
Mais, aujourd'hui, confronté à la puissance ascendante chinoise, le Japon ne souhaite plus être seulement
une puissance économique et entend jouer un rôle politique mondial en s'émancipant de la tutelle des
Etats-Unis et ne plus être un nain politique
Depuis 1992, le Japon participe aux opérations onusiennes de maintien de la paix (Irak, Afghanistan). Avec
sa puissance économique et son investissement dans les institutions internationales, le Japon revendique
désormais un siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.
Parallèlement, il tente de renforcer son image et rayonnement culturel dans le monde à travers
l'exportation de la culture de masse : mangas, dessins animés, jeux vidéo, musique (J-pop), cuisine.
Stratégie du Cool Japan.
La Chine s’appuie sur une puissance politique et militaire déjà ancienne.
Acteur diplomatique central, qui fait entendre sa voix dans les organisations internationale (ONU, OMC, G),
elle se pose comme le leader des pays du Sud.