1056 BIBLIOGRAPHIE
(c
ri
se
é
co
no
miqu
e inte
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a
ti
onal
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sé
ch
er
esse
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s
explica-
tifs;
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ur
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ndog
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qu
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ans
l'
action
ou
l'insuffisante planification de
l'
économie.
Il
fa
ut
a
tt
e
ndr
e
le
milieu des
années
80,
l'adoption, par l
es
pou
vo
irs publics, d'un
Pr
ogra
mm
e de re
dr
essem
ent
économique et
financi
er
- PREF - sous l'égide du binôme Banque mondiale-Fonds mon
étaire
i
nt
ernatio-
nal, pour voir une amé
li
oration des fin a
nc
es
publiques. En
co
ur
agés par ces rés
ul
tat
s,
ils
pours
ui
vent
l'expérience - 1989-199
1-
avec le programme de
co
n
so
li
dation
et
de relan
ce
-PCR -
ent
r
aînant
la r
est
ru
ct
u
ra
tion en pro
fon
deur du secte
ur
bancaire, de la pêche, du
se
cteur
rura
l
et
enfin du para pub
li
c.
Ce
rt
es les
pr
ogra
mm
es
ont
p
er
mi
s à
l'
économie de
re
no
u
er
avec la croissance mais para
ll
èleme
nt
,
il
s o
nt
e
ntr
aîné d
ans
le
ur
si
ll
age une
sé
ri
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de problèm
es
sociau
x.
C'est po
ur
y reméd
ie
r
qu
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es
i
ni
tiatives à ve
nir
do
i
vent
p
rendr
e en
co
mpte la valori
sat
ion des resso
ur
ces
hum
ain
es
.
CHARMES Jacques - L'économie ma
urit
anie
nn
e au risque de l'i
nf
ormation,
p. 74-77.
Alors que la croissance démographique conn
aît
une forte accél
érat
ion (de 2,17 %
ent
re
1962
et
1976 à 2,93 % e
ntr
e 19
77
et 1988) engendrée par un profond processus de
sé
denta
risation et d'
urb
anisation, l'économie péricl ite dangereusement. E
ll
e se
vo
it
co
ntra
i
nte
d'appl
iq
uer des
pr
ogrammes d
'a
ju
ste
ment
st
ru
ct
ur
e
l.
Les
taux
de chômage
so
nt
élevés
vo
ire en
co
nstante augme
nt
ation. Ils ne
tra
duisent pas
ta
nt l'exigu·lté du
ma
rché
de
l'emp
loi que la
diffi
c
ul
té,
po
ur
l
es
je
un
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Mau
res
en par
ticu
l
ier,
de
trouver
un
e
mploi
, a
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is
trat
if
de
pr
éféren
ce,
qui
le
ur
pe
rm
et
te
de
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nir
leu
r
rang.
Arti
sa
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de
pr
o
du
ctio
n et de
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e et surtout pe
ti
ts
co
m
me
r
ces
du
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inform
el
absorbe
le
qu
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pul
a
tion
ac
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e et l
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a
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s de la po
pul
atio
n
occupée
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agrico
l
e.
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eme
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ave
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tran
sfo
rm
atio
ns essentielles:
l'informali
sat
ion progressi
ve
des diverses
br
anches d
'act
ivité
s,
la tertiar
isat
ion du
secteur
dans
so
n ensemble. Les mouveme
nt
s de pop
ul
at
ion issus des évén
ements
de 1989
-
ex
puls
io
n de 70 000 Sénégalais
et
reto
ur
de 240 000 Mau
rita
ni
ens
-
ont
quel
qu
e peu
innéchi ce double ca ractère par un rééquilibrage sectori el des activités.
Cependant,
l'équilibre reste fragile car les
qu
alifications
di
spensées
et
acquises ne sont guère
a
ff
ermies po
ur
se diffuser dans le reste de l'éco
no
mi
e.
BONTE Pie
rr
e - L'évolution de la s
oci
été
rur
ale ma
urit
ani
en
ne. Le p
arti
de la
sécuri
té
alim
enta
ir
e,
p.
78-88.
La société
rur
ale mauri
ta
nienne
est
restée r
emarquab
lement duale à plus
ieur
s niveaux
ju
s
qu
'
au
déb
ut
d
es
a
nn
ées 70. Les in
vest
isseme
nt
s dans le secteur rural, ulté
ri
eurs
à ceux
réa
li
sés dans le secteur minier, fo
nt
appar
aî
tr
e les
vé
ri
tab
les d
iffi
cultés de
ce
mond
e.
La
crise climatique de 1973 qui se
tr
ansforme en c
ri
se
éco
logique ne fera que les
aggraver
.
Malgré leur ampleur, ces crises
so
nt pe
ut
-être m
oi
ns tragiqu
es
en
Mau
r
itanie
qu
'a
ill
eurs
dans la mesu
re
où e
ll
es s'inscrivent dans un dé
fi
c
it
cé
réa
li
er
st
ructure
l.
C'
est
d'aille
ur
s
ce
co
ns
tat
qu
i a
ame
né les
go
u
ve
rneme
nt
s mauri
ta
n
ie
ns à don
ner
la pri
or
i
té
au
problème
alimen
ta
ire plu
tôt
qu'à
celui de l'environnement. Cette
po
l
it
ique s'illu
st
re dans de
nombreux
pr
ojets à partir de 1970 :
agr
icultur
e
irr
iguée - aménagement de la vallée du
ne
uv
e Sénégal, projets oasis (1986-1992
),
développement
qu
a
li
tat
if de
l'
élevage. Si, de
façon global
e,
des rés
ult
ats signi
fic
atifs
ont
été
obtenus,
il
reste que le développeme
nt
des
c
ultures
irriguées -
agr
ic
ultur
e sp
éc
ul
at
i
ve
à l'initiative de privés -pose d'une pa
rt
, d
es
problèmes fonciers et
do
nc sociaux, d'autre p
ar
t, des
pr
o
bl
èmes techni
ques
de d
rain
age
et
donc de coût. Le secteur
rur
al se transform
e,
p
assa
nt d'un cadre de soci
été
tribale à celui
d'un
cadre
sector
ie
l inscrit dans une écono
mi
e national
e.
La traduction
pate
nte de ces
évol
ut
ions
est
le remodelage des paysages tandis que para
ll
èlement à l'exode rural s'est
fait jo
ur
un mouvement de réinv
es
tisseme
nt
des
urb
ains dans le monde
rur
a
l.
CROUSSE
B.
et
HESSELING G. -
Tran
sfo
rm
ations foncières dans la vallée du
Sén
éga
l.
E
nj
eux polit
iqu
es et e
thniqu
es,
p.
89-100.
Depuis 1983, la Ma
ur
itanie
est
engagée dans un
pr
ocessus de réforme
fo
nci
ère;
son
appl
icat
i
on
n
'est
pas sans poser
pr
o
bl
ème
no
tam
me
nt
aux
divers groupes
et
hniques de la
rive droite du Sénéga
l.
C'est dans la région du Trar
za-Est
qu
e l
es
a
ut
e
ur
s
ont
pu observer
son
ap
plication. Dans
l'
ordonnance qui ré
git
la réforme, le
co
ncept de
mi
se en val
eur
joue