On peut envisager l’inconscient sous trois aspects :
Physique : L’inconscient porte sur des activités du corps ne requérant pas
l’intervention de la pensée et n’interférant pas avec les activités de la
conscience et de l’intellect. Par exemple, les activités relevant de la vie
organique, les réflexes, innés ou acquis, les automatismes ou les
habitudes.
Ici, l’inconscient n’a pas d’influence sur la conscience. Elle est indépendante
et souveraine.
Psychologique : L’inconscient porte sur les données insensibles de notre
environnement, présentes en arrière-fond, que le sujet perçoit sans en
avoir vraiment conscience. Prenons par exemple, comme le suggère
Leibniz, le bruit de chaque vague composant le bruit de la mer. Nous
percevons un tout (le bruit de la mer) composé d’une multitude de parties que
nous ne percevons pas dans leur unité (le bruit de chaque vague).
L’inconscient n’a donc pas d’influence sur la conscience. Ici, la conscience est
perméable à ces « petites perceptions », mais reste cependant souveraine.
Psychique : L’inconscient est constitué par les pulsions, désirs et pensées
refoulées hors de la conscience, mais qui peuvent y resurgir sous d’autres
formes. Par exemple sous forme de rêves ou de troubles organiques,
comme le montrera Freud.
Ici, l’inconscient influence l’expression de la conscience. La souveraineté
de la conscience se voit donc remise en question, et plus particulièrement
par la psychanalyse qui est l’étude de cet inconscient.