après 40 ans!

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Santé
26 avril 2009. Le Matin Dimanche +
51
Dur, dur de mai-.arir
après 40 ans!
KILOS. Les bonnes résolutions printanières risquent
bien d'être sans effet pour ceux qui ont passé
la quarantaine. Avec l'âge, même en mangeant
équilibré et en faisant du sport,
il est plus difficile de retrouver la ligne.
La faute aux hormones ...
GeneWwe Comby
baisse d'hormones est souvent synonyme de bouffées de chaleur
(chez les femmes), de risques
d'ostéoporose, de perte de libido
et de risques cardiovasculaires
(chez les deux sexe~).
Les médecins peuvent alors prescrire de la testostérone pour les
hommes, et pour les femmes en
phase de ménopause des œstrogènes (en patch ou en gel plutôt que
par voie orale car le passage par le
foie accroît le mécanisme de perte
musculaire et donc la prise de
poids), associés ou non à de la
progestérone, note Catherine
Waeber Stephan.
genevieve.comb~dipresse.ch
erdre quelques kilos avant l'été? Même avec la
meilleure volonté du monde, si
vous avez passé la quarantaine, ça
risque d'être difficile! Soyons réalistes: une des · entourloupes de
l'âge, c'est que la mécanique hormonale ralentit. Résultat, même
ceux qui ont 1'habitude de pédaler,
courir, ramer, manger équilibré ne
sont pas à l'abri d'une prise de
poids.
hlexorablement, le métabolisme
s'essouffle et, avec lui, tout ce qui
nous aidait à conserver de la masse
musculaire. «Ce sont stutout les
muscles qui brûlent des calories, et
si on n'adapte pas son alimentation
à sa masse musculaire, on prend du
poids! A chaque décennie, ça devient plus difficile», concède Catherine Waeber Stephan, endocrinologue, responsable d'une consultation spécialisée (<<Quelle
hormone à quel âge?») à LaClinic
à Montreux.
DHEA, élixir de jeunesse?
Testostérone essentielle
Parmi nos <<faiseurs» de muscle, la
testostérone joue un rôle important. Chez les hommes, elle culmine entre 20 et 30 ans, puis décline progressivement (Plus rapidement chez certains que chez
d'autres), favorisant l'accumulation de graisses au niveau du ventre.
Chez les . femmes, la testostérone
disparaît plus brutalement, aU,moment de la ménopause. «Lorsqu'ils fonctionnent, les ovaires
produisent des hormones mâles
(testostérone et androstènedione)
qui sont t:ransformées en majorité
en hormones femelles (œstrogènes et progestérone), alors que
l'autre partie entretient la musculature. Mais quand tout ça s'arrête, il
y a souvent prise de poids», explique Catherine Waeber Stephan.
Reste la DHEA,produite par les
glandes surrénales, qui augmente
la production d'hormones mâles.
Mais qui décroît également!
«Elle est, entre autres, responsable
du déclenchement de la puberté et
atteint son pic vers 10-11 ans,
pour ensuite diminuer un peu plus
à chaque décennie», précise l'endocrinologue. Cerise sur le gâteau, l'âge freine aussi la production de l'hormone de croissance,
Inexorablement,
notre
métabolisme
s'essouffle et,
avec lui, tout
ce qui nous
aidait à
conserver
de la masse
musculaire ainsi
qu'à brûler des
calories...
qui stimule la masse musculaire.
Au vu de cette funeste et irrémédiable évolution, mieux vaut ajuster son régime alimentaire si on se
soucie de sa ligne. À côté de ça,
des traitements dits de substitution
existent pour contrebalancer les
déficits et prévenir les risques liés
à cette dérégulation du système
endocrinien. Car au-delà de l'inconfort de la prise de poids, la
La DHEA, en vente libre aux
Etats-Unis où elle est consommée
au même titre que n'importe quel
supplément alimentaire, est, chez
nous, délivrée sous contrôle médical. «Je ne considère pas ça
comme un élixir de jouvence»,
relativise Catherine Waeber Stephan qui la réserve à certaines
femmes, parfois en plus d'un traitement œstrogènes-progestérone:
«Elle est efficace contre la chute
de libido, la perte musculaire et ça
donne du punch.»
L~endocrinologue ne propose, en
revanche, d'hormone . de croissance qu'en cas de déficit réel: «Si
je vous donne une dose d'hormone de croissance destinée à
compenser ce que vous avez
perdu à cause de votre âge, cela
va, en réalité, freiner votre propre
production de cette hormone.
Donner une dose plus ·élevée, ce
n'est plus de la substitution, mais
du dopage!» Avec à la clé des
risques de diabète et d'insuffisance cardiaque.
Aujourd'hui les spécialistes ont à
leur disposition une quarantaine de
sortes d'hormones permettant de
personnaliser les traitements. «Ce
ne sera pas pareil en fonction de la
personne, de son âge, de sa morphologie, de son métabolisme,
mais aussi des risques qu'elle peut
présentem, insiste Catherine Waeber Stephan. Car les hormones de
substitution restent suspectées
d'accélérer le développement de
certains cancers latents. <>
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