Coach Québec | juin 2010
15 juin 2010
Relations, hormones et gestion du stress
Aline Tardif
Site Web Courriel
Maintenir une qualité de vie personnelle à travers les obligations professionnelles et familiales demande une bonne
habileté à composer avec le stress.
Même si nous adorons notre travail de coach, il arrive que certains soirs, nous soyons plus tendus. Heureux
sommes-nous lorsque nos relations favorisent notre récupération!
Dans son tout nouveau livre : Venus on fire Mars on Ice,Hormonal Balance The Key to Life, Love, and Energy, John
Grey explique : « le stress de nos vies occupées n’est pas seulement dû à nos vocations et à nos professions. Que
nous le ressentions ou non, notre stress est augmenté et aggravé par notre manque d’habileté à récupérer à la maison
du stress causé en dehors de la maison. Quand nos relations ne contribuent pas à diminuer notre niveau de stress,
notre perception du stress et nos symptômes de stress vont dramatiquement augmenter. »
Ce qui vient encore compliquer les choses, c’est que, pour composer avec le stress, les femmes et les hommes ont des
besoins opposés comblés par des hormones différentes. À cause des hormones, ce qui détend monsieur produira
l’effet contraire chez madame. Comprendre nos propres besoins et nos fonctionnements hormonaux ainsi que ceux de
notre partenaire nous permet de récupérer à la maison et de vivre plus harmonieusement et plus agréablement sur les
plans personnel et professionnel.
Toujours selon John Grey, les femmes diminuent leur stress en utilisant l’oxytocine, hormone de relaxation, alors que
les hommes utilisent la testostérone, hormone de régénération. Par contre, trop de testostérone augmentera le stress
chez la femme. Stimuler la bonne hormone, selon notre genre, aide à mieux composer avec le stress.
Voici quelques façons de recréer l’équilibre.
Pour les femmes :
Les multiples défis de la vie active et le manque de temps pour s’occuper de soi-même stimule la production de
testostérone, augmentant d’autant le niveau de stress. Il peut s’en suivre une difficulté à dormir. S’adonner à des
activités favorisant la production d’oxytocine permet de contrer ce phénomène.
Se permettre de prendre du temps pour des activités qu’on apprécie particulièrement plutôt que de s’en tenir à celles
qui sont obligatoires aide à produire de l’oxytocine. Voici quelques activités permettant à une femme d’augmenter son
taux d’hormone antistress : un massage, passer une heure sans se sentir pressée de faire quoi que ce soit, aller
magasiner, faire du yoga dans un groupe, prendre une marche, danser, méditer, passer du temps avec soi-même ou à
discuter tout bonnement avec une amie.
Parler de ses feelings après une dure journée lui fera également grand bien. Juste le fait de partager ses sentiments
lui apporte un soutien émotif. Il n’est pas nécessaire alors d’en arriver à une solution. En mode résolution de
problème, le corps féminin produit de la testostérone, ce qui augmente son stress au lieu de le faire diminuer.
Une bonne façon, monsieur, d’aider votre conjointe à refaire provision d’oxytocine consiste à l’écouter sans lui donner
de conseils ni tenter de résoudre son problème. Vous pouvez aussi choisir de lui rendre de menus services, des
choses simples pour vous mais qui font une grosse différence pour elle : effectuer une petite réparation, lui ouvrir la
porte, bercer le bébé ou simplement la prendre affectueusement dans vos bras.
Pour les hommes :
Contrairement à la femme, quand un homme est stressé, il n’a pas avantage à partager immédiatement ses sentiments
car cela diminue sa production de testostérone et augmente du même coup son stress. Ce qui l’aidera alors, c’est de
faire un travail ou un sport exigeant. Il sera bénéfique pour ses hormones de relever un défi « physique » ou encore
de s’adonner à une activité-récompense: un hobby, regarder la télévision, bricoler un peu. Il a besoin d’une transition
entre le travail et les relations intimes.
Il tirera avantage à pratiquer un sport exigeant pour ses muscles suivi d’un repos pour remonter son taux de
testostérone. Tennis, bicyclette, marche, randonnée, volleyball, course, réparer quelque chose dans le garage, voilà
autant de manière de produire l’hormone réductrice du stress masculin. De plus, regarder un événement sportif à la
télé, quoique moins efficace que d’être directement impliqué, constitue pour lui une activité réductrice de stress.
Contrairement à la croyance populaire, un haut niveau de testostérone chez l’homme n’augmente pas la violence mais