MINISTERE DE LA SANTE --------------SECRETARIAT GENERAL --------------DIRECTION GENERALE DE LA SANTE --------------DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE --------------SERVICE DE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE BURKINA FASO Unité - Progrès - Justice DIRECTIVES NATIONALES POUR LA PREPARATION ET LA RIPOSTE A UNE EPIDEMIE DE MALADIE A VIRUS EBOLA Octobre 2014 Table des matières ABREVIATIONS ET ACRONYMES .........................................................................................3 INTRODUCTION .........................................................................................................................4 I. GENERALITES SUR LA MALADIE A VIRUS EBOLA ..................................................4 1.1 Le virus Ebola et ses modes de transmission .............................................................4 1.2 Définitions standards de cas .........................................................................................7 II. STRATEGIE GENERALE DE PREVENTION ET DE CONTROLE DES EPIDEMIES DE MVE .................................................................................................................9 III. QUE FAIRE DURANT LA PERIODE PRE-EPIDEMIQUE ? ...................................10 3.1 Renforcement du système de surveillance de la MVE ............................................10 3.2 Dynamisation des comités de gestion des épidémies et des équipes d’intervention rapide à tous les niveaux ............................................................................11 3.3 Identification des sites d’isolement et de prise en charge des cas suspects de MVE .........................................................................................................................................12 3.4 Renforcement des mesures de prévention des infections en milieu de soins ......12 3 .5 Promotion de la santé et prévention du risque d'émergence d’épidémie ............12 3.6 Collaboration avec les services de santé animale et de l'environnement .............12 IV. QUE FAIRE EN CAS DE SUSPICION DE MVE ? ...................................................13 4.1. Au niveau CSPS / CM / CMA / toute autre structure privée de soins du même niveau ......................................................................................................................................13 4.2. Au niveau CHR/ CHU /HN / toute autre structure privée de soins du même niveau ......................................................................................................................................14 4.3. Au niveau District / DRS ............................................................................................... 15 4.4. Au niveau central (DLM, DL) .......................................................................................15 4.5. L’équipe spéciale de prélèvements du Centre Muraz .............................................15 4.6. Au niveau de la communauté ......................................................................................15 4.7. Aux points d’entrée (postes frontaliers/aéroports) ...................................................16 4.7.1 Avec service de santé disponible .........................................................................16 4.7.2 Sans service de santé disponible .........................................................................16 4.8. Gestion des cas suspects en attente des résultats du laboratoire ........................16 4.8.1 Mettre en place le processus de suivi des personnes contact du cas suspect ..............................................................................................................................................16 4.8.2 Appliquer les premières mesures de prévention et de lutte pour protéger le personnel soignant, les patients et leurs familles ........................................................16 4.9. Hygiène des lieux, gestion des déchets biomédicaux et enterrement sécurisé ..17 4.9.1 Hygiène des lieux ....................................................................................................17 4.9.2 Gestion des déchets biomédicaux .......................................................................18 1 4.9.3 V. Enterrement sécurisé..........................................................................................20 QUE FAIRE QUAND L'ÉPIDÉMIE D'EBOLA EST CONFIRMÉE ? ..........................20 5.1 Au niveau de la DLM.....................................................................................................20 5.2 Au niveau de la DRS ......................................................................................................20 5.3 Au niveau du district sanitaire.......................................................................................21 5.4 Au niveau de la structure de soins ayant abrité le cas .............................................21 5.5 Au niveau du centre prise en charge MVE .................................................................21 VI QUE FAIRE QUAND L'ÉPIDÉMIE D'EBOLA EST TERMINÉE ? .............................. 22 6.1 Déclarer la fin de l’épidémie .........................................................................................22 6.2 Élaborer le rapport de fin de l’épidémie ......................................................................22 6.3 Archiver les documents de l’épidémie.........................................................................22 6.4 Évaluer la gestion de l’épidémie ..................................................................................22 6.5 Reprendre les activités de la période pré-épidémique .............................................22 ANNEXES ..................................................................................................................................23 2 ABREVIATIONS ET ACRONYMES ARN CHR : CHU : CM : CMA : CSPS : DGPML : DGS : DL DLM : DRS : DS HN : IgM: MATS : Acide Ribo Nucléique Centre Hospitalier Régional Centre Hospitalier Universitaire Centre Médical Centre Médical avec Antenne chirurgicale Centre de Santé et de Promotion Sociale Direction Générale de la Pharmacie du Médicament et des Laboratoires Direction Générale de la Santé Direction des Laboratoire Direction de la Lutte contre la Maladie Direction Régionale de la Santé District Sanitaire Hôpital National Immunoglobuline M Ministère de l’Administration Territoriale et de la Sécurité MS : MVE : OMS ONG : ORSEC : PEC : PI : PTF : RT-PCR : RDC : RSI : SG : SOP : TDR : UNICEF : Ministère de la Santé Maladie à Virus Ebola Organisation Mondiale de la Santé Organisation Non Gouvernementale Organisation des Secours Prise en Charge Prévention des Infection Partenaires Techniques et Financiers Transcriptase inverse par Polymérase Chaîne Réaction République Démocratique du Congo Règlement Sanitaire International Secrétariat Général Standard Operating Procedures Test de Diagnostic Rapide Fonds des Nations Unies pour l’Enfance 3 INTRODUCTION La sous-région Ouest africaine est confrontée depuis mars 2014 à une épidémie de maladie à virus Ebola (MVE), notifiée initialement en Guinée puis s’est propagée à ce jour au Libéria, en Sierra Leone, au Nigéria et au Sénégal. Une flambée distincte de maladie à virus Ébola a également été notifiée en République démocratique du Congo. Face à la situation préoccupante de l’évolution de l’épidémie, l’OMS a appelé à la mobilisation générale pour une réponse internationale et coordonnée à l’épidémie, déclarée « urgence de santé publique de portée mondiale ». Le Burkina Faso, de par sa position géographique et du fait de la grande mobilité des populations dans la sous-région est à risque à l’instar des autres pays de la sousrégion. En vue d’une préparation et une réponse adéquate à une éventuelle épidémie de MVE au Burkina, les présentes directives destinées au personnel de santé, ont été élaborées et décrivent les mesures de prévention et de contrôle à mettre en place avant, pendant et après l'épidémie. I. GENERALITES SUR LA MALADIE A VIRUS EBOLA 1.1 Le virus Ebola et ses modes de transmission Le virus Ebola, découvert en 1976, est le plus long virus connu, pouvant atteindre 8 μm pour un diamètre de 100 nm. Cette forme de fil a donné le nom de Filoviridae (Filovirus) à sa famille qui inclut également le virus Marburg. L'enveloppe lipidique de ce virus le rend sensible aux agents décontaminant classiques, détergents, alcool, eau de Javel. Il existe cinq espèces distinctes du genre Ebolavirus : Bundibugyo; Zaïre; Reston; Soudan; Forêt de Taï. Seules les 3 espèces Bundibugyo, Soudan et Zaïre ont été à ce jour, associées à des épidémies de MVE de grande ampleur, caractérisées par une transmission interhumaine élevée et causant la mort de 25 à 90 % des personnes infectées. Depuis sa découverte en 1976, la maladie à virus Ebola (MVE) sévit principalement en Afrique sub-saharienne. Les premiers cas de MVE ont été rapportés en République Démocratique du Congo (RDC) et au Soudan (1976); depuis, les flambées de MVE ont été rapportées en RDC (1977, 1995, 2007, 2008, 2012), au Soudan (1979, 2004), au Gabon (1994, 1996, 2001, 2002), en Ouganda (2000, 2007, 2011, 2012), en République du Congo (2001, 2002, 2003, 2005), en Guinée (2014), au Liberia (2014), en Sierra Leone (2014) et au Nigéria (2014, suite à l’importation d’un malade venant du Libéria) (Figure 1). La Côte d'Ivoire (1994) a rapporté un cas isolé causé par l’espèce Taï chez un expatrié qui s'était infecté au cours de l'autopsie d'un chimpanzé lui-même contaminé. Il n'y a pas eu de transmission secondaire et le patient a survécu à l'infection. 4 Figure 1 : Répartition géographique des épidémies d'Ebola et de Marburg en Afrique (1967-2014). En Afrique, les chauves-souris frugivores de la famille Pteropodidae sont considérées comme les hôtes naturels des filovirus et il est probable que la répartition géographique des virus Ebola corresponde à celle des chauves-souris de la famille Pteropodidae. En conséquence, le virus Ebola doit être considéré comme endémique dans tous les pays d’Afrique subsaharienne (figure 1). Le virus Ebola infecte les populations de chauves-souris de la famille des Pteropodidae avec des prévalences qui varient en fonction des saisons et de la composition des populations. Dans la forêt tropicale, les chauves-souris frugivores porteuses du virus entrent en contact direct ou indirect avec d'autres animaux qu'ils infectent provoquant parfois des épidémies de grande ampleur chez les chimpanzés, les gorilles et d'autres singes. Par la suite, les êtres humains peuvent se contaminer soit par contact direct avec les chauves-souris infectées, soit lors de la manipulation de chimpanzés, gorilles, singes, antilopes de forêts et porcs-épics infectés trouvés morts ou malades dans la forêt. La transmission de l’Homme à l’Homme se fait par contact direct avec le sang, la salive, la sueur, les urines, les selles, linge souillé, les ustensiles souillés d’une personne atteinte de MVE. 5 Lors des épidémies de MVE, seul le respect rigoureux des règles de biosécurité et le renforcement du système de surveillance permettent d’arrêter la progression de l’épidémie contribuant ainsi à réduire le nombre de victimes. Les règles de biosécurité comprennent entre autres les mesures de base contre l'infection en milieu médical, l’isolement des malades, la protection de tous les acteurs chargés de la gestion des patients par le port d'équipement de protection individuelle, la désinfection des objets et endroits souillés et les enterrements sécurisés. L'information de la population et la mise en place d'un programme intense de mobilisation sociale sont des mesures essentielles à mettre en place pour lutter efficacement contre les flambées épidémiques. Ces mesures encouragent : l'abandon des comportements à risque, une application effective des pratiques qui empêchent l'infection ou qui diminuent la transmission communautaire. Au cours des flambées, les programmes de mobilisation sociale aident les populations affectées à mieux accepter les directives médicales qui sont parfois très strictes. Messages clés La maladie à virus Ebola est transmise d’Homme à Homme par le sang, les fluides corporels et les objets contaminés. Seul le respect rigoureux des règles de prévention de l’infection permet d’arrêter la progression de l’épidémie et de réduire le nombre de victimes. Tout agent de santé doit appliquer les mesures usuelles de préventions des infections quel que soit le patient et quel que soit le diagnostic, dans toute pratique professionnelle et à tout moment. Le port de combinaison de protection individuelle n’est nécessaire qu’en cas de suspicion de MVE. 6 1.2 Définitions standards de cas Définition de cas suspects de MVE au Burkina Faso (dans le contexte actuel d’épidémie à MVE dans la sous-région) Toute personne qui présente : une fièvre élevée à début brutal qui ne répond pas au traitement de causes habituelles de fièvre dans la région et au moins 3 des symptômes suivants : céphalées (maux de tête), perte d’appétit, fatigue intense, douleur musculaire ou articulaire, difficulté à respirer, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales, difficulté à avaler, hoquet, saignement inexpliqué (hémorragies gingivale, conjonctivales, ou présence de sang dans les urines ou selles). Ou un décès brutal inexpliqué. La présence d’un des éléments ci-dessous à l’interrogatoire renforce la suspicion en faveur de la MVE : - - une notion de séjour dans un pays épidémique au cours des trois (3) semaines précédant le début des symptômes ; un contact avec un cas suspect, probable ou confirmé au cours des trois (3) semaines précédant le début des symptômes ; un contact avec des animaux sauvages malades ou morts au cours des trois (3) semaines précédant le début des symptômes ; une notion de séjour dans une région enregistrant des morts inexpliquées d’animaux sauvages au cours des trois (3) semaines précédant le début des symptômes ; une notion de contact avec un sujet venant d’un pays en épidémie au cours des trois (3) semaines précédant le début des symptômes. NB : dans les situations ordinaires, il faut se référer à la définition du guide technique de la SIMR. 7 Cas probable de maladie à virus Ebola (Définition de cas à utiliser uniquement au niveau des hôpitaux et des équipes de surveillance) Tout cas suspect ne pouvant plus bénéficier de confirmation biologique, mais dont le sous-comité de surveillance estime, après évaluation lors d’une réunion de classification des cas, qu’il y a preuve de lien épidémiologique avec un cas confirmé. NB : Aussi longtemps qu’il existe pour un cas des possibilités de confirmation biologique, le cas suspect ne peut être classifié probable. Il devra rester suspect jusqu’à l’obtention des résultats de laboratoire qui vont permettre de le reclasser comme cas «confirmé» ou «non cas». Cas confirmé de Maladie à virus Ebola Tout cas suspect avec un résultat de laboratoire positif. Les cas confirmés au laboratoire doivent être positifs soit pour l’antigène du virus, soit pour l'ARN viral détecté par RT- PCR, soit pour les anticorps IgM dirigés contre Ebola. Personne contact d'un cas de maladie à virus Ebola Toute personne ayant été, dans les 21 jours précédents, exposée à un cas suspect, probable ou confirmé de MVE selon au moins une des modalités suivantes: - a dormi dans le même foyer que le cas ; - a eu un contact physique direct avec le cas (vivant ou décédé) pendant sa maladie ; - a eu un contact physique direct avec le cas (décédé) pendant les funérailles ; - a eu un contact direct avec le sang ou les fluides corporels du cas pendant sa maladie ; - a eu un contact direct avec les vêtements ou le linge du patient, - a été allaité au sein d’un cas (pour un bébé). Personne contact d'un animal mort ou malade Toute personne ayant été, dans les 21 jours précédents, exposée à un animal mort ou malade selon au moins une des modalités suivantes: - a eu un contact physique direct avec l'animal ; - a eu un contact direct avec le sang ou les fluides corporels de l'animal ; - a dépecé l'animal ; - a mangé de la viande de brousse crue. 8 Personne contact d'un laboratoire Toute personne ayant été, dans les 21 jours précédents, directement exposée à du matériel biologique dans un laboratoire selon au moins une des modalités suivantes: - a eu un contact direct (sans mesures usuelles de protection contre les infections) avec des prélèvements de patients suspects, probables ou confirmés de MVE ; - a eu un contact direct avec des prélèvements d'animaux suspects MVE. Le contact avec un établissement hospitalier où des cas de MVE ont été pris en charge dans les 21 jours précédents le début des symptômes de la maladie constitue un autre facteur de risque de la MVE. La personne contact doit être suivie pendant 21 jours après l’exposition. Si le contact est asymptomatique pendant 21jours après son exposition, il sort du suivi. II. STRATEGIE GENERALE DE PREVENTION ET DE CONTROLE DES EPIDEMIES DE MVE Au regard de l’épidémiologie de la MVE, la stratégie de prévention et de contrôle des épidémies considère les périodes suivantes: - période pré-épidémique (préparation et alerte) ; période épidémique ; période post-épidémique. Une approche multisectorielle et pluridisciplinaire coordonnée s’impose pour prévenir et lutter contre la maladie. 9 Tableau I : Stratégies recommandées par l’OMS selon les différentes phases Période pré épidémique Préparation Renforcement du système de surveillance de la MVE Renforcement des mesures de prévention des infections associées aux soins Promotion de la santé et de prévention du risque d'émergence d’épidémie Collaboration avec les services de santé animale et de l'environnement Alerte suspect) (cas Investigation épidémiologique Période épidémique Période épidémique Lutte Evaluation Coordination mobilisation ressources et Déclaration de la fin des de l’épidémie Collecte et Surveillance expédition des laboratoire prélèvements Mesures contrôle nécessaires de Evaluation ressources locales et besoins des et Programme de promotion de la santé et de communication Rétablissement des activités sociales et lutte contre la stigmatisation Reprise des activités de surveillance de la phase préparatoire Elaboration Prise en charge rapport de des des patients d’épidémie Renforcement des Dynamisation des Interprétation des mesures de base comités de gestion résultats de contre l’infection des épidémies laboratoire en milieu de soins Identification des sites d’isolement et de prise Prise de décision Logistique en charge III. post- Archivage documents Evaluation de gestion de flambée d’un fin des la la QUE FAIRE DURANT LA PERIODE PRE-EPIDEMIQUE ? Durant la phase de préparation 3.1 Renforcement du système de surveillance de la MVE 3.1.1 Détection et notification des cas - diffuser les définitions de cas de MVE dans les formations sanitaires ; - former/recycler le personnel en matière de surveillance des MVE ; - rechercher systématiquement les éventuels cas suspects de MVE ; - notifier immédiatement tout cas répondant à la définition de cas et remplir les fiches de notification et d’investigation des cas ; 10 - renforcer le contrôle des passagers et des produits d’origine animale aux points d’entrée et de passages frontaliers ; - identifier et informer les personnes-ressources (agents de santé à base communautaires, volontaires de la Croix-Rouge, chefs religieux, accoucheuses traditionnelles, tradipraticiens, responsables communautaires, sapeurs-pompiers, agents de sécurité, le personnel de secours, etc.) pour la surveillance à base communautaire ; - organiser des rencontres périodiques de sensibilisation avec les communautés, notamment celles vivant dans les zones à risque et celles exerçant des activités à risque (chasseurs, mineurs) ; - investiguer toute suspicion ou rumeur de cas de MVE et de décès inexpliqués ; - communiquer les informations en retour aux personnes ressources sur les rumeurs signalées ou notifiées. 3.1.2 Préparation du dispositif de prélèvement des échantillons pour le laboratoire - disposer de matériel pour le prélèvement des échantillons et de tenues de protection individuelle dans toutes les régions ; - rendre disponible le matériel pour le prélèvement des échantillons et de tenues de protection individuelle à la DLM et au Centre Muraz ; - disposer des boîtes de transport adéquat des échantillons prélevés (triple emballage) ; - identifier le laboratoire de référence national et international qui va prendre en charge les échantillons prélevés ; - rendre disponible les ressources pour l’expédition éventuelles des échantillons à l’extérieur ; - former les acteurs identifiés pour la réalisation des prélèvements sécurisés des échantillons. NB : le Burkina Faso a mis en place un système de prélèvement et d’acheminement des échantillons assuré par une équipe conjointe Centre Muraz et DGPML. 3.2 Dynamisation des comités de gestion des épidémies et des équipes d’intervention rapide à tous les niveaux - mobiliser les équipes d’intervention rapide ; - tenir régulièrement les réunions des différents démembrements des comités de gestion des épidémies ; - élaborer un plan de préparation et de riposte à une éventuelle épidémie de MVE ; - mettre en place au minimum sept sous-comités par comité de gestion des épidémies : o sous-comité Surveillance épidémiologie, laboratoire et recherche ; 11 o sous-comité Promotion de la santé, mobilisation sociale et éducation sanitaire ; o sous-comité Prise en charge des cas et gestion sécurisée des enterrements ; o sous-comité Prise en charge psychosociale ; o sous-comité Logistique et sécurité ; o sous-comité Médias et communication ; o sous-comité Environnement et contrôle du vecteur. 3.3 Identification des sites d’isolement et de prise en charge des cas suspects de MVE Chaque structure sanitaire de soins devra identifier et aménager un endroit pour l’isolement et la prise en charge des cas suspects de MVE en attente des résultats de laboratoire. Cette identification est sous la responsabilité du comité de gestion des épidémies qui devra veiller à la disponibilité du matériel et des équipements nécessaires à son aménagement. 3.4 Renforcement des mesures de prévention des infections en milieu de soins - renforcer l’application des mesures de base contre l'infection en milieu de soins par la diffusion des directives de PI, formation/recyclage du personnel de santé aux mesures de PI et sur la gestion des déchets bio médicaux ; - disposer du matériel de base contre l'infection en milieu médical (gants, masques, blouses, etc…) et du matériel d’hygiène et de désinfection (savon, alcool, eau de Javel, etc.) au niveau des formations sanitaires ; - constituer des stocks de tenues de protection individuelle et autre matériel nécessaire aux investigations épidémiologiques aux différents niveaux. 3 .5 Promotion de la santé et prévention du risque d'émergence d’épidémie - obtenir et adapter localement les messages clés pour diminuer les comportements à risque et promouvoir les pratiques qui empêchent l'infection ou qui diminuent la transmission communautaire ; - sensibiliser les leaders d’opinion, la population et en particulier les groupes à risque élevé comme les chasseurs, les tradipraticiens, le personnel de santé. 3.6 Collaboration avec les services de santé animale et de l'environnement - mettre en place au niveau de la localité, un cadre de collaboration avec les responsables de la surveillance de la faune sauvage ; - informer les agents des eaux et forêts ainsi que les chasseurs sur la maladie d'Ebola, les comportements à risque et les mesures de protection qui peuvent être prises au plan individuel pour éviter l'infection ; - surveiller les pathologies chez les chasseurs dans les zones à risque ; 12 - - demander aux responsables de la faune sauvage d'intensifier la surveillance des cas de décès inexpliqués chez la faune sauvage (notamment, chauvesouris, chimpanzés et singes). Une mortalité anormale chez la faune sauvage devra être investiguée pour en déterminer la cause ; identifier toutes les points d’entrée sur le territoire national en collaboration avec le MATS ; organiser des rencontres d’échanges et d’informations avec les forces de défense et de sécurité, les enseignants…. Si des prélèvements animaux se révèlent positifs pour Ebola (pré-alerte), les autorités sanitaires doivent être immédiatement alertées en vue de : préparer les équipes d'intervention rapide ; préparer une campagne de prévention en vue de prévenir l'introduction du virus dans la population humaine et sa propagation : informer le public sur la maladie, les comportements à risque et les mesures de protection qui peuvent être prises au niveau individuel ; renforcer les mesures de base contre l’infection en milieu de soins ; renforcer la surveillance humaine et animale. IV. QUE FAIRE EN CAS DE SUSPICION DE MVE ? La detection des cas suspects de MVE repose sur un interrogatoire complet et basée sur la definition de cas en vigueur. Devant un cas suspect de MVE, ne pas paniquer mais rester professionnel et entreprendre les actions suivantes aux différents niveaux : 4.1. Au niveau CSPS / CM / CMA / toute autre structure privée de soins du même niveau - expliquer au malade la suspicion de la MVE et la nécessité de l’isoler pour sa prise en charge adaptée et éventuellement un prélèvement par une équipe spéciale ; - assurer une communication efficace avec le patient et ses accompagnants ainsi qu’avec les autorités locales ; - isoler le patient dans la salle d’isolement prévue à cet effet; - informer immédiatement son supérieur hiérarchique direct de la détection du cas suspect ; - remplir correctement la fiche de notification des cas (annexe 1) ; - appliquer les précautions standard et porter l’équipement de protection individuel disponible avant d’examiner le patient et commencer le traitement basé sur la clinique ; 13 - désinfecter immédiatement à l’eau de javel, la salle de consultation où a été reçu le malade avant de recevoir d’autres patients (annexe 11). NB : Si le malade n’arrive pas à se déplacer le personnel de santé doit porter la combinaison de protection individuelle et le conduire à l’endroit d’isolement. Ne faire aucun prélèvement pour les examens de laboratoire sur le malade suspect de MVE en attendant l’équipe d’investigation, y compris TDR paludisme, sérologie retro virale, examens d’urine etc. 4.2. Au niveau CHR/ CHU /HN / toute autre structure privée de soins du même niveau - expliquer au malade la suspicion de la MVE et la nécessité de l’isoler pour sa prise en charge adaptée et éventuellement un prélèvement par une équipe spéciale ; - assurer une communication efficace avec le patient et ses accompagnants ainsi qu’avec les autorités locales ; - isoler le patient dans la salle d’isolement prévue à cet effet; - informer immédiatement le cas à son supérieur hiérarchique immédiat ; - notifier immédiatement le cas à la DLM ; - remplir correctement la fiche de notification des cas et envoyer immédiatement à la DLM (annexe 1); - appliquer les précautions standard et porter l’équipement de protection individuel disponible avant d’examiner le patient et commencer le traitement basé sur la clinique ; - désinfecter immédiatement à l’eau de javel, la salle de consultation où a été reçu le malade avant de recevoir d’autres patients (annexe 11); - alerter l’équipe d’intervention rapide mise en place au sein de la structure pour l’investigation approfondie du cas ; l’équipe d’investigation de la structure CHU/HN, une fois qu’elle est alertée, devra : - utiliser l’équipement et les intrants requis pour l’investigation ; - procéder à l’investigation du cas ; - donner des consignes pour la PEC du cas ; - assurer une communication efficace avec le patient et ses accompagnants; - accompagner l’équipe du Centre Muraz pour le prélèvement ; - alerter la direction régionale de la santé de son ressort. 14 4.3. Au niveau District / DRS - mobiliser l’équipe d’intervention rapide ; - envoyer l’équipe d’intervention rapide pour investiguer davantage devant toute suspicion de cas de MVE ; - utiliser l’équipement et les intrants requis pour l’investigation et la PEC ; - procéder à l’investigation du cas et remplir la fiche d’investigation et envoyer immédiatement à la DLM (annexe 2) ; - notifier immédiatement le cas à la DLM ; - donner des consignes pour la PEC du cas ; - informer les autorités administratives locales ; - dresser la liste des personnes contact ; - mettre en place un dispositif pour le suivi des personnes contact (annexe 10) ; - assurer la désinfection des lieux (annexe 11) ; - assurer une communication efficace avec le patient et ses accompagnants ainsi qu’avec les autorités locales ; - accompagner l’équipe du Centre Muraz pour le prélèvement. 4.4. Au niveau central (DLM, DL) - analyser la pertinence des éléments recueillis lors de l’investigation ; - décider de l’éventualité d’un prélèvement en vue de la confirmation ou de l’infirmation ; - mobiliser éventuellement l’équipe de prélèvement du Centre Muraz ; - informer la hiérarchie ; - la DL est informée du jour du prélèvement par la DLM/Centre Muraz ; - le DS/DRS/CHR/CHU est également informé par la DLM/Centre Muraz du jour du prélèvement. 4.5. L’équipe spéciale de prélèvements du Centre Muraz Cette équipe devra : - effectuer le déplacement sur le site du cas suspect ; - effectuer le prélèvement adéquat et le conditionner ; - Transmettre à la DL, pour le triple emballage. 4.6. Au niveau de la communauté Lorsqu’un cas ou un décès suspect est détecté au sein de la communauté, il faut : - informer le centre de santé le plus proche, ou appeler le numéro vert disponible (le 80 00 11 20 actuellement) ; - assurer une communication efficace avec le patient et ses accompagnants ainsi qu’avec les autorités locales. NB : l’agent de santé évaluera sur place dans la communauté et en fonction s’en référera à sa hiérarchie pour le transfert du cas suspect. 15 4.7. Aux points d’entrée (postes frontaliers/aéroports) 4.7.1 Avec service de santé disponible - appliquer la procédure décrite pour le niveau CSPS/CM/CMA. 4.7.2 Sans service de santé disponible - isoler et sécuriser le patient ; - informer le centre de santé le plus proche ; - dresser la liste de tous les autres passagers en utilisant le registre destiné à cet effet (annexe 3) ; - assurer la désinfection du véhicule de transport. NB : l’agent de santé évaluera sur place et en fonction s’en référera à sa hiérarchie pour le transfert du cas suspect. 4.8. Gestion des cas suspects en attente des résultats du laboratoire 4.8.1 Mettre en place le processus de suivi des personnes contact du cas suspect - identifier tous les contacts du cas suspect en utilisant la définition des cas (annexe 4) et dresser la liste des contacts. Afin de rendre le suivi des contacts aisé, sensibiliser la famille sur l’importance du suivi ; - identifier les équipes en collaboration avec les volontaires de la Croix Rouge ou toutes autres personnes ressources pour assurer le suivi des contacts à domicile ; - démarrer le suivi des contacts. 4.8.2 Appliquer les premières mesures de prévention et de lutte pour protéger le personnel soignant, les patients et leurs familles - assurer la prise en charge médicale, psycho-sociale du patient en isolement en prenant toutes les mesures de prévention de l’infection ; veiller à l’alimentation du malade ; assurer la gestion sécurisée du linge, excréta ; assurer la sécurité du site ; préparer un éventuel transfert du cas vers le centre de traitement s’il est confirmé. 16 4.9. Hygiène des lieux, gestion des déchets biomédicaux et enterrement sécurisé 4.9.1 Hygiène des lieux Les salles d’attente et de consultation doivent être régulièrement nettoyées avec de l’eau javellisée à une concentration d’environ 0.5% équivalent à 5 grammes de chlore actif par litre de solution. Dès lors qu’il y a un cas suspect, son passage doit être suivi par un nettoyage et désinfection des lieux. Lorsqu’il y a des rejets (vomissures, etc.) le nettoyage doit être immédiat avec de l’eau javellisée en suivant les indications ci-après : - verser la préparation d’eau javellisée sur le sang, etc. ; - tremper complètement une grande serviette dans la préparation d’eau de Javel et utiliser cette serviette imbibée d’eau de Javel pour nettoyer le sang ; - mettre la serviette souillée dans un seau et verser dessus la préparation d’eau de Javel ; - mettre à tremper les serviettes souillées dans un seau rempli avec la préparation d’eau de Javel pendant au moins une heure. Au bout d’une heure de trempage, les serviettes peuvent être lavées avec du savon et après séchage, être réutilisées. Il ne faut jamais mettre de l’eau javellisée dans la bouche ou les yeux du malade. 17 4.9.2 Gestion des déchets biomédicaux Définition, transport, ramassage et élimination des déchets Types déchets Déchets incinérables Déchets liquides de Définitions et exemples Les déchets secs sont tous les déchets contenant un faible taux d’humidité et qui peuvent facilement être brûlés. Par exemple : les pansements, les emballages, le papier, les vêtements de protection usagers (blouses, gants, etc.), etc. Les déchets humides sont tous les déchets contenant un fort taux d’humidité. En pratique, il s’agit principalement de déchets contaminés qui ont été décontaminés par une solution chlorée (vêtements, matelas, etc.). Les fluides corporels sont : Le vomi, les selles, l’urine, le sang, etc. Les fluides corporels peuvent être sécrétés de deux manières : De façon contrôlée (dans un seau) ; De façon incontrôlée (sur le sol, sur un lit, sur des vêtements, etc.) Collecte Transport Elimination L’agent de ramassage des déchets devra rapidement transporter le(s) sac(s) vers la zone Les sacs doivent être de traitement des brûlés sans avoir été Les déchets incinérables sont déchets. ouverts. placés dans deux sacs poubelles en plastique. Lorsqu’il est à moitié plein, ramassez le sac et fermez le à l’aide d’une cordelette ou de ruban adhésif. Décontaminez l’extérieur du sac. Remplacer les sacs immédiatement. Pour éviter les risques de fuites, 2 sacs, l’un dans l’autre, seront utilisés pour le ramassage des déchets secs et humides. Contrôlée : Une fois que les fluides ont été sécrétés, ajoutez de la solution chlorée concentrée à 0,5% pour complètement recouvrir les excrétas. Laissez le chlore agir pendant au moins 15 minutes. Transportez le seau fermé jusqu’aux latines sans en renverser ou éclabousser. Les déchets liquides peuvent être éliminés dans une fosse à déchets liquides spécifique ou dans la fosse des latrines. 1 Incontrôlée : Versez une solution chlorée concentrée à 0,5% sur les excrétas en prenant soin de ne pas éclabousser. Epongez avec une lingette ou une serviette. Déchets organiques Objets tranchants coupants Les déchets organiques proviennent du corps humain : Placentas, parties du corps humain, etc. Autres déchets organiques, par exemple les restes de nourriture. Objets qui peuvent provoquer coupures ou piqûres, tels que les aiguilles, les et scalpels, les couteaux, les kits à perfusion, les scies, le verre brisé, les clous, etc. Eaux de ruissellement : eaux de pluies provenant du toit ou autres. Eaux usées Eaux usées : Eau utilisée pour le nettoyage, pour les pédiluves, pour les solutions chlorées, etc. Les lingettes imbibées peuvent être éliminés dans la fosse des latrines (ne pas jeter dans les toilettes à chasse) ou dans une fosse à déchets/ à incinération. Les déchets organiques sont ramassés dans un double sac en plastique ou dans un seau. Fermez le sac avec une cordelette ou du ruban adhésif. Décontaminez l’extérieur du seau ou du sac. Les sacs ou seaux Les déchets doivent être organiques sont immédiatement éliminés dans une emmenés dans la zone fosse à déchets d’élimination des organiques spécifique, déchets. ou bien, en l’absence de fosse, dans la fosse des latrines. Le conteneur à objets tranchants Décontaminé l’extérieur Fosse à objets doit être étanche et résistant aux du container à objets tranchants. perforations. tranchants avant de le « OBJETS TRANCHANTS » doit transporter. être clairement indiqué. Evitez que les eaux de Drainez les eaux de Les eaux de ruissellement ne coulent depuis les ruissellement et les ruissellement et les zones à haut risque vers les zones eaux usées dans deux eaux usées doivent à risque modéré. systèmes de conduits être drainées vers les Les eaux usées sont canalisées et différents, de zones d’élimination éliminées dans un conduit d’égout. préférences séparés appropriées. par du béton ou du . ciment. 1 4.9.3 Enterrement sécurisé Lorsqu’un cas suspect décède avant les résultats du laboratoire la gestion du corps et l’enterrement doivent être assurés de manière sécurisée par une équipe formée à cet effet selon la procédure décrite en annexe 6. V. QUE FAIRE QUAND L'ÉPIDÉMIE D'EBOLA EST CONFIRMÉE ? Dans le cas où l'épidémie de MVE est confirmée, il faut : - informer immédiatement les autorités locales, régionales et nationales ; - informer les partenaires (notamment ceux présents au niveau local) ; - déclarer l'épidémie d'Ebola à l'OMS ; - mettre en œuvre le plan de riposte à l’épidémie (déclenchement du plan ORSEC). Gestion du ou des cas confirmés de MVE 5.1 Au niveau de la DLM Tout résultat positif est communiqué à la DLM par le centre Muraz. La DLM doit : - informer la hiérarchie ; informer la DRS ; alerter le centre de prise en charge MVE pour le transfert du cas ; partager régulièrement les informations sur l’évolution de l’épidémie avec les médias (comité de gestions des épidémies) ; veiller à harmoniser le contenu des messages à tous les niveaux ; organiser la mobilisation des ressources en concertation avec les partenaires ; réadapter la définition de cas appropriée au contexte local de l'épidémie ; appuyer les régions dans la surveillance épidémiologique. NB : Le gouvernement est le seul organe habilité à déclarer l’épidémie de MVE, il informe également ses PTF (OMS/UNICEF/ONG…). 5.2 Au niveau de la DRS - informer le district sanitaire ; - informer la structure de soins qui abrite le cas ; - coordonner le transfert du cas avec le centre de prise en charge MVE ; - informer les autorités locales ; - mettre en œuvre le plan de riposte à l’épidémie ; - partager régulièrement les informations sur l’évolution de l’épidémie avec les médias (comité de gestions des épidémies) ; - veiller à harmoniser le contenu des messages à tous les niveaux 20 5.3 Au niveau du district sanitaire - informer la structure de soins qui abrite le cas ; - assurer la désinfection de la structure ayant abrité le cas et le domicile du cas ; - renforcer l’identification et le suivi des personnes contact ; - informer les autorités locales ; - mettre en œuvre le plan de riposte à l’épidémie ; - organiser le transfert du cas vers le centre de prise en charge MVE ; - partager régulièrement les informations sur l’évolution de l’épidémie avec les médias (comité de gestions des épidémies) ; - veiller à harmoniser le contenu des messages à tous les niveaux ; - conduire des actions de plaidoyer pour une meilleure implication de toutes les entités communautaires ; - réaliser des actions à caractère d’appui et de soutien psychosocial ; - assurer les enterrements sécurisés en cas de décès (annexe 6) ; - inciter la communauté à signaler rapidement au personnel de santé (équipe surveillance) les cas suspects. 5.4 Au niveau de la structure de soins ayant abrité le cas - communiquer avec le patient et ses proches ; - communiquer avec les personnels impliqués dans la gestion du cas ; - renforcer l’identification et le suivi des personnes contact; - désinfecter le site d’isolement, le domicile du cas, … - informer les autorités locales - Renforcer la surveillance et le suivi des personnes contacts 5.5 Au niveau du centre prise en charge MVE Cette prise en charge devra être assurée par une équipe spécialisée associée à une aide psychosociale (aux patients, familles, agents de santé) : La prise en charge thérapeutique est basée sur : - un traitement de soutien : réhydratation par voie orale ou par voie intraveineuse, maintien de l'équilibre électrolytique (par ex. supplément de potassium), soutien des fonctions rénales et hépatiques ; - un traitement symptomatologique : analgésiques, antiémétiques contre les vomissements, anxiolytiques contre l'agitation, antibiotiques, antipaludéens ; - des soins intensifs : utilisation d'oxygène, ventilation assistée ; - en cas d'hémorragie sévère : remplacement du volume sanguin et des composants sanguins préalablement testés (globules rouges, plaquettes) ; - l'utilisation d'équipements qui permettent de surveiller les valeurs biochimiques et hématologiques des patients pour maintenir leur balance électrolytique ; 21 - l'interdiction de l’utilisation des produits salicylés (ex. acide acétylsalicylique) ; assurer la transmission des informations relatives aux patients à leur famille ; faciliter dans la mesure du possible, les visites protégées des familles aux patients. VI QUE FAIRE QUAND L'ÉPIDÉMIE D'EBOLA EST TERMINÉE ? 6.1 Déclarer la fin de l’épidémie La fin de l’épidémie intervient 42 jours (2 fois la période d’incubation maximale) après le dernier contact infectieux avec un cas probable ou confirmé. La déclaration de fin de l’épidémie doit être faite par le gouvernement. 6.2 Élaborer le rapport de fin de l’épidémie Le rapport de fin d’épidémie doit comporter une description des activités menées au cours de l’épidémie. Il doit également comporter les faiblesses, les contraintes et les points forts liés à la gestion. Le rapport se terminera par des suggestions pour une meilleure gestion d’une éventuelle épidémie à MVE. 6.3 Archiver les documents de l’épidémie - Rassembler tous les rapports, photos, films, press-book et autres documents relatifs à la gestion de l’épidémie ; - Stocker tous les documents à un endroit accessible pour leur utilisation ultérieure. 6.4 Évaluer la gestion de l’épidémie - l’objectif de l’évaluation est de tirer les enseignements qui permettront d’améliorer la gestion future d’autres épidémies de MVE ; - cette évaluation devrait être conduite par une équipe composée de nationaux et des partenaires techniques. 6.5 Reprendre les activités de la période pré-épidémique Il s’agira de maintenir la surveillance de routine de la MVE conformément aux directives du guide SIMR. 22 ANNEXES Annexe 1 : Formulaire de notification d’un cas de MVE Annexe 2: Fiche d’investigation de cas Annexe 3. Fiche de surveillance de la Maladie à virus Ebola (MVE) aux points d’entrée Annexe 4a: Fiche d’enregistrement des contacts Annexe 4b : fiche de suivi des contacts Annexe 4c : fiche de rapport journalier de suivi des contacts Annexe 5 : Logigramme laboratoire BFA Annexe 6 : Protocole pour l'enterrement sécurisé des victimes d'Ebola Annexe 7 : Schéma port des tenues de protection individuelle Annexe 8 : Schéma de déshabillage des tenues de protection individuelle Annexe 9 : Schéma de lavage / Désinfection des mains Annexe 10: Protocole de suivi des cas contacts Annexe11 : Préparation des solutions chlorées 23 Annexe1 : Formulaire de notification d’un cas de MVE MINISTERE DE LA SANTE ------------------SECRETARIAT GENERAL -----------------DIRECTION GENERALE DE LA SANTE ----------------DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE BURKINA FASO UNITE - PROGRES - JUSTICE Formulaire de notification d’un cas de MVE Date.../ .../ ... I. IDENTIFICATION Nom ............................................................................................. Age ou date de naissance.............. Sexe H/F Patient N°............ Profession .............................................. Adresse.........................................................Quartier................ Chef de famille .............................................. Zone.................... Nom du père (pour les enfants)............... Lieu d’hospitalisation .............................................................................................................. Date d’admission .......................................... Date de sortie ......................................... Identification du cas par (entourer la mention qui convient): 1. Rumeur2. Décès 3. Surveillancepassive4. Surveillance active Y avait-il d’autres personnes malades dans l’entourage de ce cas? Oui Non Si oui, précisez et indiquez les symptômes ................................................................................................................................................ II. ÉTAT CLINIQUE Vivant ......... Décédé..............===>Date du décès............................... (Date du prélèvement cutané post mortem................) Forte fièvre Oui ===>Date de début................ Non......Inconnu........... Contact avec un cas de fièvre Ebola Oui .................. Non......Inconnu........... Nom du dernier contact..................................... Relation ............................................................. Date du dernier contact..................................... Type de contact................................................. 24 Médecin/établissement .......................................................................................................... Nom ................................................................................... Date........................................... Vérifier chez le malade la présence des symptômes ci-dessous: GROUPE A Oui Symptômes/ signes Durée/observations céphalées vomissements/ nausées anorexie/ perte d’appétit diarrhée Fatigue intense Douleurs abdominales myalgies/ arthralgies Difficultés à la déglutition Difficultés respiratoires hoquets Signes d’hémorragies B Saignement des gencives conjonctives injectées pétéchies/ purpura Sang noir dans les selles Vomissements de sang Saignements du nez autres: Définition du cas :(entourer une des mentions) Suspect Probable III. LABORATOIRE Echantillon 1 : Echantillon 2 : Date: Date: Autre cause Résultat : Résultat : IV.COMMENTAIRES ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 25 Annexe 2 : Fiche d’investigation de cas de MVE MINISTERE DE LA SANTE --------------SECRETARIAT GENERAL --------------DIRECTION GENERALE DE LA SANTE --------------DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE BURKINA FASO Unité - Progrès - Justice FICHE D'INVESTIGATION DE CAS DE MALADIE A VIRUS EBOLA INFORMATIONS GENERALES Région sanitaire : __________________________________________________ District sanitaire____________________________________________________ Formation sanitaire__________________________________________________ Ville/Village/Quartier________________________________________________ Adresse (numéro du téléphone) ________________________________________ Date de détection du cas: /____/____/___ / Type de FS ayant notifié le cas : CM/CMA CHR/CHU CSPS Centre d’isolement Nom et prénom de l’agent ayant rempli la fiche ______________________________________ IDENTIFICATION DU PATIENT Numéro d'identification du cas: ________ Nom et Prénom (s) du patient Nom du chef de famille Date de naissance /____/______/_______/ Age (ans) ____________________ Sexe M F Ville/Village/Quartier de résidence___________________ District de résidence______________________ Coordonnées GPS domicile du cas : Latitude___________Longitude________________ Nationalité:_______________________________ 26 Profession du patient (cocher la case qui convient et ajouter les détails si nécessaire) Planteur Ménagère Enfant Chasseur/Marchand de viande de brousse Personnel de santé, précisé : Structure sanitaire___________________ Qualification________ Mineur/Orpailleur Élève/Étudiant Autres (à préciser) HISTOIRE DE LA MALADIE Date de début des symptômes /____/______/_______/ Nom du village où le patient est tombé malade_____________________________ District_______________________________ Est-ce que le patient s’est déplacé pendant la maladie Oui Non NSP Si oui, remplir la liste indiquant les villages, structures sanitaires et districts: Village____________ Formation sanitaire______________ District sanitaire______________ Village____________ Formation sanitaire______________ District sanitaire______________ Village____________ Formation sanitaire______________ District sanitaire______________ INFORMATIONS CLINIQUES Le patient a-t-il présenté la Fièvre ? Oui Non NSP si oui, date de début /____/____/____/ Est-ce que le patient présente ou a présenté un des symptômes suivants (cocher): Céphalées Diarrhée Oui Oui Non Non Douleurs abdominales Oui Non Vomissements/nausées Fatigue intense Anorexie/perte d’appétit Myalgies/arthralgies Difficulté à la déglutition Difficultés respiratoires Hoquets Toux intense Eruptions cutanées Signes d’hémorragies Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Non Non Non Non Non Saignements des gencives (gingivorragie) Oui Non Conjonctives injectées Oui Non Pétéchies/purpura Sang noir dans les selles (méléna) Vomissement de sang (hématémèse) Saignement du nez (épistaxis) Autre saignement (préciser) Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Non 27 RISQUES D’EXPOSITION Le patient a-t-il été en contact avec une personne atteinte de maladie à virus Ebola ou une personne morte de maladie à virus Ebola pendant les 3 dernières semaines avant le début des symptômes ? Oui Non NSP Si oui, préciser : Date du dernier contact avec le cas /_____/______/______/ Lieu de contact avec le cas : Domicile Au moment du contact, le cas était : Centre de santé vivant ou Autre, Préciser_________ décédé Si décès de la personne contacte, date du décès /____/____/____/ Le patient a-t-il consulté un guérisseur/ tradi-praticien pendant les 3 dernières semaines avant le début des symptômes? Oui Non NSP Si oui, Date de visite /_____/_____/_____/ Nom du guérisseur____________ District ________________ Village_ ____________ Le patient a-t-il reçu un traitement traditionnel ? Oui Non NSP Si oui, expliquer quel type de traitement traditionnel: Le patient a-t-il assisté à des funérailles pendant les 3 dernières semaines avant le début des symptômes? Oui Non NSP Si oui, District _______________________ Village_______________________________ Le patienta-t-il été en contact avec un animal sauvage pendant les 3 dernières semaines savant le début des symptômes? Oui Non NSP Si oui, Date de contact/____/_____/_____/ Type d’animal Le patient a-t-il travaillé ou s'est-il rendu dans une mine/grotte habitée par des colonies de chauves-souris pendant les 3 dernières semaines avant le début des symptômes? Oui Non NSP Si oui, Nom de la mine_______________ District ___________Village_________________ Le patient a-t-il voyagé pendant les 3 dernières semaines avant le début des symptômes? Oui Non NSP Si oui, préciser la date /____/____/____/ le lieu PRISE EN CHARGE DU CAS Prélèvement effectué ? Oui Non Si oui, Date de prélèvement______________ Type : 28 NSP Sang Urine Salive Biopsie Selles L’échantillon testé a été pris sur : Malade Convalescent Le patient a-t-il été transféré dans un centre de prise en charge ? Le patienta-t-il été isolé ? Oui Après le décès Oui Non Non Si oui, Nom du centre d’isolement______________________________________________ LABORATOIRE Type de prélèvement analysé Sang sur tube sec Sang sur anticoagulants Adénopathie Selles/Urine Salive Biopsie Autre, à préciser Résultats Détection d'antigène Positif Négatif NA Sérologie IgM Positif Négatif NA Sérologie IgG Positif Négatif NA RT-PCR Positif Négatif NA Culture du virus Positif Négatif NA Immuno histochimie Positif Négatif NA Immunofluorescence Positif Négatif NA EVOLUTION DU CAS (à vérifier 4 semaines après la date de début des symptômes) Vivant Décédé Date d’hospitalisation /____/_____/_____/ Date de sortie /____/_____/_____/ Si décédé, préciser : Date du décès /___/___/___/ Classification finale du Cas Lieu de décès : Suspect Centre de santé Probable Domicile Autre________ Confirmé Pas un cas Commentaires : ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 29 Annexe3a : Fiche de surveillance de la Maladie à virus Ebola (MVE) aux points d’entrée : aéroport MINISTERE DE LA SANTE ------------------- BURKINA FASO Fiche de surveillance de la Maladie à virus Ebola (MVE) aux points d’entrée (Ebola virus disease surveillance form) Date (Jour / .Mois./ Année) ......./........./.......... I. IDENTIFICATION Nom et Prénoms (Family name and First name) ......................................... Sexe (Sex) : H F Patient N° ........Date de naissance (Birthday) ...../....../..... Nationalité(Nationality) : …………. Profession (Occupation) ………………… Passeport (Passport N°…)…………………. N° de vol (Flight N°)……………………… Venant de (Coming from)……………………. Allant à (going to)……………………… Pays de Résidence (Country of residence) ……………………………… Adresse à l’étranger (Address overseas) ………………………………… Adresse au Burkina Lieu et Téléphone (Address in Burkina)………………….. ……… II. RENSEIGNEMENTS SUR LA MVE Avez-vous été en contact avec un malade d’Ebola ? (Have you been in contact with EVD patient ?) Oui (Yes) Non (No) Avez-vous séjournez ces 3 dernières semaines dans un pays touché par la MVE ? (Have you been in EVD affected country during the last 3 weeks ?) Oui (Yes) Non (No) Avez-vous été en contact avec des animaux sauvages comme les singes, chauves-souris, antilopes… ? (Have you been in closed contact with wild animals like monkeys, bats, antelope… ?) Oui (Yes) Non (No) Souffrez-vous actuellement des signes suivants ? (Do you suffer from the following signs ?) Fièvre (Fever) Oui (Yes) Non (No) Céphalées (Headaches) Oui (Yes) Non (No) Vomissements (vomiting) Oui (Yes) Non (No) hémorragie ( Haemorage) Oui (Yes) Non (No) Diarrhée( Diarrhea) Oui (Yes) Non (No) Douleurs abdominales (Stomachache) Oui (Yes) Non (No) 30 Annexe3b Registre d’enregistrement des voyageurs Direction régionale de la sante de : ……………District sanitaire de : ………………… Poste frontalier de ………………Date ……. /……/…… Téléphone Compagnie de N° Nom Prénoms Age Sexe Provenance Téléphone Destination destination transport 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 31 Guide de remplissage du registre d’identification des voyageurs Le registre d’identification des voyageurs est un support utilisé pour enregistrer les passagers des véhicules entrant dans le territoire burkinabè, et dans lesquels au cours des contrôles, il aura été identifié au moins un cas suspect de Maladie à virus Ebola (MVE). 1. Objectif: Collecter des informations qui permettront de retrouver ultérieurement tous les passagers entrant dans le territoire burkinabè et ayant été en contact avec d’éventuels cas suspects. 2. Structuration Le registre de voyageur qui doit être rempli au niveau des postes frontaliers comprend deux parties : l’entête et le contenu (tableau d’identification). I. L’entête : Elle comprend : Le timbre La Direction régionale de la santé : inscrire le nom de la région sanitaire Le district sanitaire : inscrire le nom du district sanitaire Le Poste Frontalier : inscrire le nom du poste frontalier La date de remplissage : inscrire la date de remplissage du registre II. Le contenu C’est un tableau qui comporte 10 colonnes : colonne N° déjà pré remplie Colonne Nom : inscrire le nom du passager Colonne prénoms : inscrire le ou les prénoms du passager Colonne âge : inscrire l’âge du passager en année révolue Colonne Sexe : inscrire le sexe du passager (M = Masculin et F = Féminin) Colonne provenance : inscrire le pays de provenance du passager Colonne téléphone : inscrire le numéro de téléphone du passager Colonne Destination : Inscrire la ville ou le village de destination du passager Colonne téléphone destination : inscrire le numéro de téléphone du tuteur ou d’une personne de référence Colonne compagnie de transport : inscrire le nom de la société de transport empruntée par le passager 3. Remplissage Au poste frontalier, le remplissage du registre est fait par l’agent de sécurité. 3 Annexe 4a : Fiche d’enregistrement des contacts1 MINISTERE DE LA SANTE ------------------- BURKINA FASO SURVEILLANCE DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA FICHE D’ENREGISTREMENT DES CONTACTS Informations sur le cas Numéro Epid Nom Prénoms Nom Prénom du chef de famille Adresse Ville/village District sanitaire Date de début des symptômes Lieu ou le cas a été identifié Informations sur le contact Numéro du contact Nom Prénoms Sexe Age Relation avec le cas Date du dernier contact avec le cas Type de Contact (1, 2, 3,4*) Nom Prénom du chef de famille Adresse Ville/ village District sanitaire N° téléphon e Personnel de santé (O/N) Si Oui, Structure ? *Types de Contact: 1 = a touché les fluides corporels du cas (sang, vomissures, salive, urine, selles) 2 = a eu un contact direct avec le corps du cas (vivant ou décédé) 3 = a touché ou nettoyé les habits les linges, habits, ou assiettes du cas 4 = a dormi ou a mangé dans la même maison que le cas Liste des contacts remplis par : Nom : ____________________________________ Titre : ___________________________ Téléphone: __________________ 33 Annexe 4b : Fiche de suivi des contacts MINISTERE DE LA SANTE ------------------- BURKINA FASO SURVEILLANCE DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA FICHE DE SUIVI DES CONTACTS Lieu de suivi des contacts: Village / Ville / Quartier _________________________District Sanitaire _________________ Région______________________ N° identifica tion du contact Nom Membres de l’équipe de suivi :____________________________________________________________________________ Prénoms Sexe Age N° du cas relié au contact Date du dernier contact avec le cas date 1ere visite au contact à suivre jusqu’a u jours de suivi ** 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 Equipe de suivi N° :_______ **: Cocher« 0 » si le contact ne présente pas de fièvre, ni céphalées(maux de tête) , ni asthénie (fatigue intense), ni vomissements, ni diarrhée Cocher « X » si le contact est décédé ou présente de la fièvre et/ ou des saignements (il faut alors remplir la fiche de notification de cas suspect et si le Sujet est vivant organiser son transfert au centre de santé) 34 Annexe 4c : fiche de rapport journalier de suivi des contacts MINISTERE DE LA SANTE BURKINA FASO ------------------SURVEILLANCE DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA FORMULAIRE DE RAPPORT DE SUIVI DES CONTACTS Date N°________ Numéro d’équipe Membres de l’équipe Nombre de villages Villages assignés à Noms des villages l’équipe Nombre total de concessions Nombre de villages Villages visités par Noms des villages l’équipe Nombre total de concessions Total des cas de MVE dont les contacts sont sous suivis Total des contacts sous suivis Nombre des contacts ayant terminé ce jour leurs 21 jours de suivi Total des cas de MVE dont les contacts ont été suivis ce jour Total des contacts suivis ce jour Nombre de contacts présentant des symptômes Nombre d’alertes communautaires investiguées ce jour Observations :_________________________________________________________ _____________________________________________________________________ _____________________________________________________________________ _____________________________________________________________________ ________________________ 35 Annexe 5 Logigramme de confirmation des cas suspects au virus EBOLA (Burkina) Acteurs Communauté Documents associés Suspicion de Maladie a virus Ebola chez un patient Se référer au centre de sante le plus proche Communauté Confirmation clinique des cas suspects Equipe d’Investigation (DS, DRS, Hopital) non Confirmation de la suspicion ? Equipe d’Investigation (DS, DRS, Hopital) Non Prise en charge du cas selon la pathologie suspectée Oui - Remplir la fiche de notification - Equipe d’Investigation (DS, DRS, Hopital) - envoyer a la DLM Contacter le Centre MURAZ Fiche de renseignement clinique Thérèse : 70 32 24 12 Centre MURAZ DGPML (DL) Laboratoire de reference Centre MURAZ - Aline : 70 64 17-07 Prélèvement, conditionnement et acheminement a la DGPML (Abdoulaye : 70 75 43 42) Envoi au laboratoire de référence pour confirmation Analyse des échantillons et transmission des résultats au centre MURAZ Fiche de transfert Transmission de résultats a la DLM Rapport d’analyses /Fiche de résultat 36 Annexe 6 : Protocole pour l'enterrement sécurisé des victimes d'Ebola - l’équipe de santé en place informe les parents du décès ; Elle informe les parents sur les conditions d’inhumation sous la supervision des hygiénistes. L’inhumation doit avoir lieu le plus tôt possible après que le corps ait été préparé à l’hôpital une équipe restreinte formée assure la préparation du corps à l'enterrement. Elle est composée de : au moins trois personnes avec PPE, 2 pour manipuler le corps et un pour porter le pulvérisateur de solution de désinfection. A la périphérie du champ d'action il faudrait un coordonnateur habillé normalement qui observe et dirige l'équipe pour une application rigoureuse des mesures de prévention d’infection. a) Préparer les corps sans risques L’équipe formée chargée des enterrements sécurisés devra : - Préparer le corps avec précaution afin d’éviter le risque de transmission ; - S’efforcer de respecter les pratiques culturelles et les croyances religieuses de la famille, dans la mesure où elles n’entraînent pas de risques de transmission. Faire comprendre à la famille que certaines pratiques, comportant un risque de transmission devront être abandonnées ; - Conseiller la famille et la communauté quant à la conduite à tenir pour se protéger contre la maladie. Si le corps est préparé sans information ni support à la famille et à la communauté, les membres de la communauté pourraient ne plus vouloir amener par la suite d’autres parents à l’hôpital par crainte de ne pas recevoir le corps une fois le malade décédé ; - Trouver un membre de la famille qui a de l’influence auprès des autres et qui s’assurera que les pratiques dangereuses comme celles de toucher et de laver le corps seront évitées. Pour préparer le corps à l’hôpital : - Porter des tenues de protection individuelle comme il est recommandé pour les membres du personnel de la zone d’isolement, mettre une deuxième paire de gants épais en caoutchouc ; - Désinfecter le corps par la pulvérisation d’eau de javel à une concentration de 0,5% (solution de 5% diluée au 1/10) sur le corps et les régions adjacentes ; - Mettre le corps dans un sac mortuaire que l’on fermera bien. Asperger le sac mortuaire avec l’eau de javel à une concentration de 0,5%. Mettre le corps dans un cercueil si on en dispose ; - S’il n y a pas de sac mortuaire, envelopper le corps dans deux tissus de coton épais que l’on imbibera d’eau de javel à une concentration de 0,5%. Envelopper ensuite le corps dans du plastique (nappe de cuisine en plastique) que l’on fixera avec un ruban adhésif en plastique. Asperger de l’eau de javel. Mettre le corps dans un cercueil si on en dispose ; - Transporter le corps sur un lieu d’inhumation le plus vite possible. Assigner un agent de santé ou un membre du personnel de l’établissement pour accompagner le corps afin d’être sûr que toutes les précautions de sécurités soient observées. 37 b) Transporter le corps sans risque Les mesures de contrôle de l’infection devront rester en vigueur durant le transport du corps au lieu d’inhumation. 1. Prévoir le chemin le plus court possible pour des raisons de sécurité et pour limiter toute possibilité de transmission par contact accidentel ; 2. Tout membre du personnel hospitalier qui aura à toucher ou à porter le corps pendant le transport devra porter les mêmes vêtements protecteurs que ceux portés dans la zone d’isolement. Dans la mesure du possible, où il n’a pas de contact avec le corps, le chauffeur du véhicule n’a pas besoins de porter des vêtements protecteurs. 3. Prendre un récipient fermé ou un pulvérisateur contenant de l’eau de javel à une concentration de 0,5% dans l’éventualité d’un contact accidentel avec le corps ou des liquides corporels infectieux. L’utiliser aussi pour nettoyer les liquides répandus dans le véhicule. c) Préparer le site d’inhumation 1. la tombe doit avoir au moins 2 mètres de profondeur. 2. expliquer à la famille qu’il n’est pas possible de voir le corps et l’aider à comprendre pourquoi la cérémonie d’inhumation devra être réservée à la famille uniquement. d) Désinfecter le véhicule après le transport du corps 1. Les membres du personnel qui désinfecteront le véhicule devront porter des vêtements protecteurs. 2. Laver l’intérieur du véhicule où le corps a été posé avec une solution d’eau de javel à une concentration de 0,5% 3. Laisser agir pendant 10 minutes. 4. Rincer abondamment à l’eau claire et laisser sécher à l’air. Faire attention : bien rincer car l’eau de javel est corrosive. 38 Annexe 7 : Schéma port des tenues de protection individuelle 39 Annexe 8 : Schéma pour enlever les tenues de protection individuelle 40 41 Annexe 9 : Schéma de lavage / Désinfection des mains 42 Annexe 10: Protocole de suivi des personnes contacts 43 Le suivi des contacts se définit comme l’identification et le suivi pendant 21 jours des personnes qui ont été exposées à une source d’infection de MVE. C’est une activité importante de la surveillance active et une composante cruciale de la stratégie globale de contrôle d’une épidémie de MVE. Le suivi des contacts permet une détection et un isolement précoce des nouveaux cas permettant ainsi d’interrompre la transmission du virus. Le suivi des contacts doit se faire selon les 3 phases suivantes: identification des contacts, dressage de la liste des contacts et suivi proprement dit des contacts 1. Identification des contacts Devant tout cas suspect, probable ou confirmé de MVE (qu’il soit vivant ou décédé), l’équipe d’investigation ou l’équipe de surveillance doit, lors de l’investigation du cas, identifier tous les contacts potentiels du cas comme suit : - Obtenir des informations sur les activités du cas suspect, probable ou confirmé de MVE depuis le début de sa maladie ; - Obtenir des informations sur les activités et rôles des personnes proches du cas depuis le début de sa maladie ; - Se rendre au domicile du cas pour recueillir les informations sur : toutes les personnes qui ont résidé au même endroit que le cas ou lui ont rendu visite à la maison ou à l’hôpital, depuis le début de sa maladie ; - Se rendre dans tous les endroits visités par le cas (tradipraticiens, parents, lieux de culte, etc.) pour identifier les contacts ; - Visiter toutes les structures de soins ayant accueilli le cas depuis le début de sa maladie et identifier tous les agents de santé y compris du laboratoire qui ont été en contact direct avec le cas sans appliquer les mesures de prévention de l’infection, les patients qui ont - Identifier toutes les personnes qui ont eu un contact avec le corps du cas s’il est décédé - Accorder la priorité aux personnes contacts à haut risques tels que: ceux qui ont eu contact physique direct avec les sécrétions du malade (sang, vomissures, salive , urines, selles) ou avec la dépouille mortelle, ou qui ont touché ou nettoyer son linge, on dormi ou mangé dans la même maison que le cas, les nourrissons allaités par un cas, les agents de santé victimes d’AES lors des soins au cas, le personnel de laboratoire entré en contact direct sans protection avec un prélèvement d’un cas suspect de MVE, les patients ayant reçu des soins dans un . 2. Etablissement de la liste des contacts La liste des personnes contacts identifiées est établie par l’équipe d’investigation ou l’équipe de surveillance qui doit: - - Enregistrer tous les contacts d’un même cas sur le formulaire liste des contacts Communiquer avec tous les contacts enregistrés sur la liste afin de les informer de leur statut de contact, de sa signification, des actions qui seront entreprises pour leur suivi et de l’importance de leur prise en charge médicale précoce dès qu’ils présenteront des symptômes ; Informer les contacts des mesures de prévention appropriées pour réduire le risque d’exposition 44 - - Informer les contacts de la nécessité de limiter leurs déplacements pendant la période de leur suivi : éviter de se rendre dans les regroupements de personnes, les évènements sociaux, éviter d’utiliser les moyens de transport public. Demander aux personnes contacts de signaler immédiatement à l’équipe de suivi la survenue des symptômes tels que fièvre, céphalées et asthénie. 3. Suivi des contacts - - - a. Préparation des équipes Mettre en place l’équipe de suivi des contacts qui doit être composée des chargés de la surveillance de la structure de soins concernée (pour la supervision de l’activité) , des volontaires (ASBC et volontaires de la Croix Rouge) pour les visites aux contacts et des leaders communautaires pour une meilleure relation de confiance ; Former les membres de cette équipe sur la procédure de suivi des contacts, les outils et les mesures de prévention de l’infection (formation assurée par l’équipe de surveillance DS/DRS/Equipe d’intervention rapide) Composer les binômes et répartir les superviseurs Doter les équipes de suivi des outils requis (listes des contacts, fiche de suivi, fiche de rapport de suivi) et matériel (thermometre infra rouge digital ??, Gants, Solutions hydro alcoolique, supports de sensibilisation sur la MVE) b. Procédure de conduite des visites de suivi i. Rôle du superviseur des équipes de suivi - Chaque matin le superviseur apprête la liste des contacts devant être visités ce jour - Il rejoint les différentes équipes de suivi sur leur site pour leur remettre leurs listes de suivi - Superviser les équipes de suivi et au besoin assurer un contrôle auprès des personnes contacts (15 équipes par jour/superviseur) - Rencontrer journalièrement toutes les équipes à la fin des visites pour faire le point de la situation - Elaborer le rapport global de sa zone de supervision et le transmettre journalièrement au sous-comité surveillance au niveau du district ii. Rôle des équipes de suivi - Visiter les personnes contact à leur domicile selon le plan de visite établi (10 contacts /Jour/Equipe) - Se munir du matériel nécessaire : paires de gants, flacon de désinfectant, thermomètre, fiches de suivi des contacts - Eviter les salutations avec contact physique - S’entretenir avec la personne contact sur son état de santé et les éventuels symptômes qu’il ressent - Prendre la température du cas tant qu’il ne présente pas de symptôme - remplir correctement le formulaire de suivi - Si le contact signale des symptômes : NE PAS PRENDRE SA TEMPERATURE ET APPLIQUER LA PROCEDURE DE GESTION APPROPRIEE ci- dessous 45 - - - Si l’équipe ne trouve pas le contact à domicile il faut immédiatement le signaler au superviseur tout en essayant de le localiser et de comprendre les raisons de son absence avec l’appui des leaders communautaires Vérifier si d’autres personnes résidant dans la concession ne se portent pas bien afin d’identifier de nouveaux cas suspects Vérifier si d’autres personnes contacts n’avaient pas encore été recensées puis les inclure sur la liste pour leur suivi A la fin de la visite des contacts qui leur ont été confiés, l’équipe de suivi remplit le formulaire journalier de suivi et rend compte de l’activité au superviseur Au cas où une personne contact suivie rentre en contact avec un nouveau malade vivant / décédé, son nom doit être reporté sur la liste des contacts de ce nouveau et sera suivi pendant 21 jours à compter de la date du nouveau contact. Si le cas suspect ou probable de MVE auquel les personne contact suivies avait été exposées est finalement avéré négatif à Ebola après l’examen de laboratoire, le suivi de ses contacts n’est plus nécessaire et doit être interrompu. c. Gestion des personnes contacts présentant des symptômes - Ne pas prendre sa température Signaler immédiatement cette situation au superviseur et/ou à l’équipe de gestion des alertes pour enclencher la procédure de gestion des cas suspects d. Gestion des personnes contacts à la fin de leur période de suivi de 21 jours - A la fin du suivi, évaluer globalement les résultats et si la personne contact n’a présenté aucun symptôme , elle est déclarée sortie du suivi et peut reprendre ses activités normales - Informer la personne des précautions de prévention de l’infection afin qu’elle ne s’expose pas à un autre cas suspect, probable ou confirmé et devienne nouvelle personne contact d’un autre cas - Mener des activités de communication au sein de la communauté pour éviter la discrimination à l’endroit de ces personnes sorties du suivi Précautions et mesures de prévention à prendre par les équipes de suivi Eviter le contact physique direct avec les contacts tel que serrer les mains, accolades Maintenir une distance de plus d’un mètre avec la personne contact suivie Eviter de rentrer dans les chambres des personnes contacts ou de s’asseoir sur des sièges offerts, ou de toucher des objets potentiellement contaminés Eviter de manger ou boire pendant le suivi des contacts Eviter le port de tenue de protection pour effectuer la visite de suivi au domicile des contacts Pour effectuer la prise de température : - Porter la paire de gants - En cas d’utilisation de thermo flash: prendre la temperature en orientant le thermoflash à 10 cm de la tempe - En cas d’utilisation de thermomètre à mercure : la personne contact doit faire dos à la personne chargée du suivi qui place le thermomètre sous l’aisselle. Eviter de toucher le contact ou de se mettre en face du contact et attendre de récupérer le 46 thermomètre pour lecture de la température. Désinfecter correctement le thermomètre après chaque usage. Les membres des équipes de suivi des contacts doivent prendre leur propre température chaque matin, en raison de leur potentielle exposition lors des visites de suivi qu’ils effectuent. 47 Annexe11 : Préparation des solutions chlorées pour désinfection Les recommandations décrites ci-dessous sont valables pour différentes valeurs de concentrations de chlore actif dans l’eau de Javel de ménage ou dans les produits chlorés solides (en poudre ou en granules). Les concentrations de 0,5% (solution de 5% diluée au 1/10) sont utilisées pour désinfecter : Domaines d'utilisation Déjections Cadavres Éclaboussures (sang, crachats, vomissures) Sols Linge Matériel Draps Produit de base Formule de préparation de la concentration souhaitée Solution d’eau de Javel (Pourcentage de chlore /Pourcentage de chlore souhaité) – 1 = Part totale d’eau N.B : le chiffre que le trouve pour chaque part d’eau de Javel représente le nombre de parts d’eau à ajouter à une part de concentrée d’eau de Javel Utilisation de la poudre (Pourcentage de chlore d’hypochlorite souhaité/Pourcentage de chlore de calcium dans l’hypochlorite) x 1000 = Grammes d’hypochlorite à dissoudre dans chaque litre N.B : le chiffre que l’on trouve représente le nombre d’eau de gramme de produit solide (en poudre ou en granules) à dissoudre dans un litre d’eau propre Les concentrations de 0,05% (solution de 5 % diluée au 1/100) sont utilisées pour désinfecter : Mains gantées Mains nues et peau Application 1er exemple : Concentration de départ : 5% Concentration souhaitée : 0.5% Calcul : (5%/0.5%) -1 = 6 2ème exemple : Concentration de départ : 2.5% Concentration souhaitée : 0.5% Calcul : (2.5%/0.5%) -1 = 4 3ème exemple : Concentration de départ : 3.8% Concentration souhaitée : 0.5% Calcul : (3.8%/0.5%) -1 = 6.6 (arrondi à 7) 1er exemple : Concentration de départ : 35% Concentration souhaitée : 0.5% Calcul : (0.5%/35%) x1000 = 14.3 2ème exemple : Concentration de départ : 70% Concentration souhaitée : 0.5% Calcul : (0.5%/70%) x1000 = 7.1 48