Mesures de protection
Si la densité de gibier franchit un niveau supportable pour la forêt, il est
éventuellement nécessaire de prendre des mesures de protection afin de
préserver la culture des dégâts de gibier (abroutissements ou frottis).
En tant que protection individuelle, il existe entre autre des grilla-
ges de protection, des arbres de fer ou des manchons plastiques qui
peuvent envelopper ou accompagner chaque plante individuellement.
La protection globale est cependant plus efficace. Des clôtures évitent
que le gibier entre dans la plantation. Cependant, par cette mesure, la
pression du gibier sur les espaces ouverts (non-clôturés) augmente. La
hauteur de la clôture dépend du gibier présent et devrait au moins mesu-
rer 1,60 m pour le chevreuil et le sanglier et 2,0 m pour le cerf. En cas de
présence de lapins, il est conseillé d’enterrer le bas de la clôture à 15 cm
dans le sol et de l’y fixer solidement.
Des mesures de protection de la culture sont parfois subventionnées par
le législateur (voir point 10 « Dispositions légales et aides financières »).
1 | c.-à-d. un peuplement secondaire en sous-étage 2 | Phytophthora : agent pathogène qui attaque surtout l’aulne glutineux. L’arbre envahi meurt dans la plupart des cas 3 | = durée de culture d’un peuplement (temps entre la mise en place du peuplement et la coupe)
La protection contre le gibier est coûteuse et n’est donc à prévoir que
si les dégâts prévisibles sont conséquents ou s’il s’agit de cultures
de grande valeur (feuillus nobles, p.ex. merisier). Il est également
conseillé de chercher le contact avec le chasseur et de lui demander
d‘augmenter la pression de chasse sur les chevreuils et les cerfs aux
environs des parcelles en régénération. Ici on peut éventuellement
aider le chasseur en lui permettant d‘installer des miradors de chasse
ou en lui rachetant de la viande de gibier occasionnellement.
La protection chimique sous forme d’un traitement aux pesticides doit
être bien réfléchie et utilisée seulement en cas de menace imminente
pour le peuplement. Avant la plantation, les plants peuvent être traités
clôture de protection
protections contre le gibier
traitement aux pesticides
contre l‘abroutissement
dispositifs en fil de fer
ou en plastique
contre frottis
rémanents de coupe
contre frottis
bandes en papier
alu contre frottis
grillage de protection
contre frottis ou
abroutissement
avec un produit par trempage. Cette méthode présente l’inconvénient
que le produit liquide utilisé salit assez vite et perd de son effet. De
plus, le planteur est en contact permanent avec la substance pendant
la plantation. Une fois la plantation terminée, un traitement chimique
peut idéalement être effectué à l‘aide d’un pulvérisateur portable.
Tous les produits disponibles sur le marché ne sont pas forcément adaptés
à une utilisation en forêt. De plus, les produits phytosanitaires agrées et
la législation dans ce domaine peuvent varier d‘un pays à l‘autre. Une
liste des produits agréés au Luxembourg ainsi que les dispositions légales
applicables sont disponibles auprès de l’ASTA (Administration des Services
Techniques de l‘Agriculture) (voir dernière page : « Dispositions légales »).
piquet de soutien 2,30 m
piquet d‘appui 1,70 m,
légèrement incliné
treillis
1,60 m clou 80 mm
cheville
30-40 cm avec
clou 80 mm
clou 120 mm
6. RÉPARTITION ET SUBDIVISION DES PEUPLEMENTS
Lors de la création de nouvelles cultures forestières, la répartition et la subdivision
des peuplements doivent être faites en tenant compte de tous les travaux à y ef-
fectuer dans le futur. Ainsi le principal sens de circulation des machines dans le futur
peuplement détermine la direction des lignes de plantation. Si la pente est supérieure
à 20 %, les machines vont devoir circuler dans le sens de la pente principale.
Pour les travaux d’entretien et de débardage mécanisés ultérieurs, il est
nécessaire de prévoir dès la plantation des layons de débardage dans
des intervalles réguliers (tous les 20-30 m). De plus, il est conseillé de
prévoir des endroits de conditionnement et de stockage du bois qui peu-
vent également servir de viandis afin de diminuer la pression du gibier.