CRéATION DU PEUPLEMENT

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FICHE TECHNIQUE nr.06 • 01/11
Création du peuplement
Family Forestry Luxembourg
1. Introduction
La sylviculture durable permet d’harmoniser la fonction économique,
écologique et sociale de nos forêts. Le propriétaire de forêt est donc tenu de
traiter ses peuplements en harmonie avec tous ces besoins, sans pour autant
négliger l’aspect économique. La création du peuplement jette les bases
pour atteindre ce but. La structure, la qualité et la stabilité de la future forêt
dépendent de manière décisive de ces premiers pas. Il est important de
créer des conditions optimales pour la jeune culture par une préparation ciblée et des procédés adaptés. Il faut également porter une attention particulière
au choix des essences. Dans ce cadre, il est par exemple indispensable de veiller à une bonne adaptation des essences choisies aux conditions stationnelles
(nature du sol, exposition, conditions climatiques, etc.). Cette fiche technique
n’offre malheureusement pas la place pour détailler les exigences des diverses
essences forestières, mais pour en savoir plus, vous pouvez consulter
la documentation décrite dans la bibliographie à la dernière page.
2. Traitement des rémanents de coupe
Après la récolte du bois, des branches et des morceaux de bois ou d’écorce,
occasionnés par l’ébranchage et le conditionnement des troncs, demeurent
sur la parcelle. Ces restes d’exploitation sont appelés « rémanents de
coupe ». Il s’agit parfois d’une grande quantité de matière, qui surtout
dans le cas d’une coupe à blanc, peut gêner les mesures de régénération
ultérieures. Selon la situation, il se peut donc qu‘un traitement de ces
rémanents devienne nécessaire. Le tableau suivant présente les procédés
les plus courants en fonction de l’état de la parcelle à régénérer.
État de la parcelle à régénérer
Procédé
Matériel
Avantages / inconvénients
peu de rémanents de coupe
réduire en morceaux, couper les
branches encombrantes, entassement
local entre les lignes de plantation
travail manuel
+ peu coûteux
+ maintient la fraîcheur du sol
- augmente les coûts de plantation parce que le travail de
plantation est plus difficile
peu de rémanents de coupe
broyer les restes de bois et de
branches
broyeur
+ maintient la fraîcheur du sol
+ décomposition plus rapide
+ répartition régulière
- augmente les coûts de plantation
- lessivage de nutriments
- demande de plus grandes surfaces
ranger les déchets et les entasser sur
les bord de la parcelle ou sur de longs
tas entre les lignes de plantation
•m
écaniquement : « peigne »
(sur débardeuse ou pelleteuse)
• travail manuel
(sur petites surfaces, en pentes)
+ facilite le travail de plantation
+ longue décomposition et apport de nutriments constant
- travail manuel : coûteux
- travail mécanique : compactage du sol à cause de la
circulation des engins sur toute la surface
quantité de rémanents de
coupe normale ou grande
Pour l’ensemble des travaux d’entretien ou de coupe, il est conseillé de veiller scrupuleusement à la conservation et la protection de
la régénération naturelle présente.
3. Traitement du sol
En règle générale, ces préparations ne sont effectuées que très rarement et elles ne sont utiles que si elles génèrent un avantage rémunérable pour
la culture suivante en :
La prudence est de mise sur sols compacts et temporairement engorgés
d’eau. Dans ce cas, des interventions en profondeur peuvent causer un
a méliorant le drainage par l’ameublissement du sol
compactage encore plus grand par une destruction des galeries racia méliorant la structure du sol
naires. De nos jours, une fertilisation des forêts n’est effectuée que très
p ermettant une décomposition accélérée des restes
rarement, on essaie plutôt de maintenir le cycle naturel des nutriments
de plantes
des forêts. Ce but peut être atteint en laissant les rémanents de coupe
a yant une influence positive sur la température du sol
sur la parcelle exploitée.
favorisant le développement d‘une régénération naturelle
4. Plantation ou régénération naturelle ?
La régénération naturelle se met en place gratuitement à partir
des semences des arbres, et crée ainsi une nouvelle génération de
forêt. Le peuplement à régénérer doit impérativement être composé
d’essences adaptées aux conditions stationnelles.
La plantation offre la possibilité d’introduire dans le peuplement des
essences bien adaptées à la station. En plus de cela, des plantes
qui disposent d’une meilleure génétique peuvent augmenter la
qualité du peuplement future.
Régénération naturelle
Plantation
• moins coûteux (pas de travaux de plantation, pas d’achats de plantes)
• développement non-troublé des plantes (ancrage au sol stable dès le stade semis)
• sensibilité plus faible aux dégâts de gibier et aux maladies
• plantes génétiquement adaptées aux conditions stationnelles
• flexibilité dans l’organisation du peuplement
(choix des essences, rapport de mélange)
• favorise la diversité génétique de la forêt
• permet une récolte plus aisée du peuplement précédent
• présuppose des essences adaptées aux conditions stationnelles
• l’exploitation du peuplement en régénération demande des mesures
de coupe adaptées
• coûteux
• interrompt le développement des plantes
• sensibilité accrue aux maladies et aux dégâts de gibier
5. Les plants
La qualité des plants forestiers : à quoi veiller ?
p as de blessures à la tige ou à la racine
a spect frais et vital
b on volume racinaire avec une grande proportion de racines
fasciculées (racines fines) et un collet bien développé
p as d’écrasement ou de développement unilatéral des racines
(racine coudée)
u ne tige principale droite et régulière (pas de fourches, etc.)
d es bourgeons entièrement développés (feuillus), un houppier
dense et bien vert (résineux)
u n bon rapport entre l’épaisseur et la longueur de la tige
r apport équilibré entre la racine et la tige
u ne provenance assurée
Des plants de bonne qualité d’une provenance assurée et adaptée sont décisifs pour la qualité, le rendement et la stabilité du peuplement futur.1
1 | Des informations concernant les provenances assurées sont disponibles auprès de l’administration de la nature et des forêts.
plants de bonne qualité
plants de mauvaise qualité (à éliminer)
Des plants de tailles et âges différents sont appelées assortiment de
plants. Pour désigner les assortiments, on représente souvent l’âge
des plants en rapport avec leur mode de culture dans la pépinière. Le
bon choix de l’assortiment favorise la reprise des plants et le développement racinaire.
Ex. Épicéa 2/2 = plant de 4 ans (2 ans de semis + 2 ans repiqué).
L’expression S2R2 est courante (S=semis, R=repiqué).
Les petits plants se plantent plus facilement et plus rapidement, mais
ils sont plus sensibles. Dans des parcelles où poussent beaucoup de
mauvaises herbes, elles sont vite envahies, c’est pourquoi il est conseillé d’utiliser un assortiment d’une taille suffisante dans ces cas-là.
Les plants plus grands demandent un procédé de plantation adapté,
sinon le développement des racines peut être fortement influencé.
Plus le plant est grand, plus le risque de blesser ou de déformer ces
racines lors de l’arrachage en pépinière est élevé. Ceci a d’abord un
effet sur la reprise de la plante et ensuite sur la stabilité de l’arbre à
long terme.
R ègle d’or pour le choix de l’assortiment :
Aussi petit que possible, aussi grand que nécessaire
La manière de disposer les plantes sur la surface à régénérer est
appelée la densité de plantation. Elle dépend de la croissance et de la
qualité attendue de chaque essence et varie selon l’exploitation comme
peuplement principal ou secondaire (plantation sous couvert). Dans ce
contexte, il faut veiller aux points suivants :
plants en culture à la pépinière
d es plants plantés trop loin les uns des autres deviennent des arbres
branchus et mènent ainsi à une qualité moindre du bois parce que le
peuplement se ferme trop tard.
u ne densité de plantation trop grande augmente les coûts de plantation et d‘entretien et accroît le risque de chablis, surtout pour les
peuplements résineux.
Le tableau suivant met en rapport certains critères de choix avec la
densité de plantation la plus avantageuse :
critères de choix
densité élevée
densité faible
besoin de lumière de l’essence
essences d’ombre
essences de lumière
procédé de création du peuplement
reboisement
plantation sous couvert
Le nombre de plants nécessaire est calculé de la façon suivante :
Surface de plantation (en m²)
Espace entre les lignes (m) x écartement dans la ligne (m)
Nombre de plants par ha
Espace entre les lignes de plantation (m)
1,5
écartement dans
la ligne (m)
2
2,5
3
3,5
4
0,5
13.300
10.000
8.000
6.700
5.700
5.000
0,75
8.900
6.700
5.300
4.400
3.800
3.300
1
6.700
5.000
4.000
3.300
2.900
2.500
1,25
5.300
4.000
3.200
2.700
2.300
2.000
1,5
4.400
3.300
2.700
2.200
1.900
1.700
1,75
2.900
2.300
1.900
1.600
1.400
2
2.500
2,5
2.000
1.700
1.400
1.300
1.600
1.300
1.100
1.000
1.100
1.000
800
3
Quelques exemples de densités de plantation courantes de diverses essences
Essence
Densité
Assortiment
Période de plantation optimale
Remarque
Épicéa
2,0m x 2,0m
2,5m x 1,5m
2,5m x 2,0m
3 à 4 ans
(2/1 à 2/2)
mars, avril
Prévoir 4-5 lignes de feuillus en lisière sur le coté exposé aux
vents dominants
Douglas
2,5m x 2,0m
2,5m x 2,5m
2,0m x 3,0m
3 à 4 ans
(1/2, 2/1, 2/2)
avril, mai
Les plants sont très sensibles à la sécheresse, il faut donc veiller à ce que
la racine soit toujours humide pendant la plantation.
Essence sensible aux gelées tardives
Sapin de Vancouver
2,5m x 2,0m
2,5m x 2,5m
4 ans
(2/2)
mars-mai
Peut être utilisé dans des cultures mixtes avec des essences de lumière.
Mélèze
(d’Europe ou hybride)
2,5m x 2,0m
2,5m x 2,5m
2,0m x 3,0m
3 ans
(2/1, 1/2)
novembre décembre
A cause de la faible densité de ces cimes, il est préférable d’implanter un
sous-couvert 1. ou de mettre en place une culture mixte
Pin
2,0m x 1,0m
2,0m x 1,5m
2,0m x 2,0m
2 ans
(2/0)
février - avril
A cause de la faible densité de ses cimes, il est préférable d’implanter un
sous-couvert 1 ou de mettre en place une culture mixte
Hêtre
1,5m x 1,0m
2,0m x 1,0m
2,0m x 0,75m
2 à 3 ans
(2/0, 1/2)
novembre décembre
Essence d’ombre. Peut être planté sous couvert ou comme abri et de
préférence dans des cultures mixtes.
Chêne
1,5m x 0,75m
2,0m x 0,75m
2,0m x 1,0m
2 à 3 ans
(2/0, 1/2)
novembre décembre
Devrait être mélangé par groupes avec des essences d‘ombre.
Érable sycomore, frêne, merisier, tilleul
2,0m x 1,5m
2 à 3 ans (1/1, 1/2)
novembre, avril
Devrait être mélangé par groupes ou par pieds avec d’autres essences feuillues.
Aulne glutineux
2,0m x 1,5m
2,0m x 2,0m
2 ans
(1/1)
novembre mars
Susceptible d’être envahi de phytophthora – utiliser exclusivement des
plants exempt de phytophtora 2
Comparé aux peuplements purs, les peuplements mixtes sont plus stables
et moins sensibles aux maladies. De plus, ils contribuent à l’amélioration
des caractéristiques du sol. En ce qui concerne les peuplements mixtes
(choix des essences à mélanger), il faut veiller à ce que le temps de révolution 3 des différentes essences soit coordonné. De plus, nos arbres de forêt
se distinguent parfois fortement en ce qui concerne leur croissance
verticale. Les essences qui poussent plus lentement sont donc vite
dépassées et demeurent alors dans l’ombre des essences à croissance
plus rapide. C’est pourquoi il est conseillé d‘organiser les cultures mixtes par groupes ou par bouquets sur des surfaces d’environ 2-10 ares.
1 | c.-à-d. un peuplement secondaire en sous-étage 2 | Phytophthora : agent pathogène qui attaque surtout l’aulne glutineux. L’arbre envahi meurt dans la plupart des cas 3 | = durée de culture d’un peuplement (temps entre la mise en place du peuplement et la coupe)
Mesures de protection
Si la densité de gibier franchit un niveau supportable pour la forêt, il est
éventuellement nécessaire de prendre des mesures de protection afin de
préserver la culture des dégâts de gibier (abroutissements ou frottis).
En tant que protection individuelle, il existe entre autre des grillages de protection, des arbres de fer ou des manchons plastiques qui
peuvent envelopper ou accompagner chaque plante individuellement.
La protection globale est cependant plus efficace. Des clôtures évitent
que le gibier entre dans la plantation. Cependant, par cette mesure, la
pression du gibier sur les espaces ouverts (non-clôturés) augmente. La
hauteur de la clôture dépend du gibier présent et devrait au moins mesurer 1,60 m pour le chevreuil et le sanglier et 2,0 m pour le cerf. En cas de
présence de lapins, il est conseillé d’enterrer le bas de la clôture à 15 cm
dans le sol et de l’y fixer solidement.
Des mesures de protection de la culture sont parfois subventionnées par
le législateur (voir point 10 « Dispositions légales et aides financières »).
piquet d‘appui 1,70 m,
légèrement incliné
traitement aux pesticides
contre l‘abroutissement
dispositifs en fil de fer
ou en plastique
contre frottis
grillage de protection
contre frottis ou
abroutissement
clou 120 mm
treillis
1,60 m
rémanents de coupe
contre frottis
bandes en papier
alu contre frottis
piquet de soutien 2,30 m
protections contre le gibier
La protection contre le gibier est coûteuse et n’est donc à prévoir que
si les dégâts prévisibles sont conséquents ou s’il s’agit de cultures
de grande valeur (feuillus nobles, p.ex. merisier). Il est également
conseillé de chercher le contact avec le chasseur et de lui demander
d‘augmenter la pression de chasse sur les chevreuils et les cerfs aux
environs des parcelles en régénération. Ici on peut éventuellement
aider le chasseur en lui permettant d‘installer des miradors de chasse
ou en lui rachetant de la viande de gibier occasionnellement.
La protection chimique sous forme d’un traitement aux pesticides doit
être bien réfléchie et utilisée seulement en cas de menace imminente
pour le peuplement. Avant la plantation, les plants peuvent être traités
clou 80 mm
cheville
30-40 cm avec
clou 80 mm
clôture de protection
avec un produit par trempage. Cette méthode présente l’inconvénient
que le produit liquide utilisé salit assez vite et perd de son effet. De
plus, le planteur est en contact permanent avec la substance pendant
la plantation. Une fois la plantation terminée, un traitement chimique
peut idéalement être effectué à l‘aide d’un pulvérisateur portable.
Tous les produits disponibles sur le marché ne sont pas forcément adaptés
à une utilisation en forêt. De plus, les produits phytosanitaires agrées et
la législation dans ce domaine peuvent varier d‘un pays à l‘autre. Une
liste des produits agréés au Luxembourg ainsi que les dispositions légales
applicables sont disponibles auprès de l’ASTA (Administration des Services
Techniques de l‘Agriculture) (voir dernière page : « Dispositions légales »).
6. Répartition et subdivision des peuplements
Lors de la création de nouvelles cultures forestières, la répartition et la subdivision
des peuplements doivent être faites en tenant compte de tous les travaux à y effectuer dans le futur. Ainsi le principal sens de circulation des machines dans le futur
peuplement détermine la direction des lignes de plantation. Si la pente est supérieure
à 20 %, les machines vont devoir circuler dans le sens de la pente principale.
Pour les travaux d’entretien et de débardage mécanisés ultérieurs, il est
nécessaire de prévoir dès la plantation des layons de débardage dans
des intervalles réguliers (tous les 20-30 m). De plus, il est conseillé de
prévoir des endroits de conditionnement et de stockage du bois qui peuvent également servir de viandis afin de diminuer la pression du gibier.
7. Quand faut-il planter ?
La plantation d’automne s’applique surtout à la plupart des feuillus
et aux mélèzes pour permettre aux plantes un ancrage au sol et une
assimilation des nutriments plus rapide durant la prochaine période
de végétation.
Comme la plupart des résineux ne perdent pas leurs épines pendant
l’hiver, et qu’il persiste donc dans cette période une faible évaporation
et respiration, une plantation de printemps est recommandée pour
ces essences. Des feuillus qui bourgeonnent tard comme le frêne ou le
chêne peuvent également être plantés au printemps.
8. Comment couper la racine ?
Un rafraichissement du chevelu
racinaire du jeune plant (habillage) doit
toujours être effectué avec prudence.
Si on recoupe de trop les racines, la
croissance, la stabilité et la santé du
plant cultivé est diminuée. Afin d’éviter
des déformations ultérieures de la
racine, on peut cependant raccourcir
avec modération un chevelu racinaire
trop développé. Les règles de base
suivantes sont à respecter:
D es racines abîmées doivent être enlevées.
N e pas recouper des racines plus épaisses que 5 mm.
L es racines fines (c.à.d. les racines qui pendraient vers le bas si on
retournait la plante) peuvent en principe toujours être recoupées. Il est
cependant conseillé d’enlever seulement les éléments vraiment trop longs.
N e jamais couper les racines pour une technique de plantation inappropriée. Mieux vaut choisir éventuellement une autre technique de plantation.
L es racines qui se courberaient lors d’une plantation correcte devraient être recoupées.
C ouper prudemment les racines fines au bout de la racine pivot
(jusqu’à env. 1 mm d’épaisseur ; pour les plants plus grands (hauteur : 120 cm) jusqu’à 3 mm d’épaisseur).
La racine pivot doit être recoupée jusqu’à ce qu’elle tienne debout
sur la paume de la main.
T raiter chaque plante individuellement.
U tiliser des outils de coupe tranchants (p.ex. un sécateur).
9. Comment planter ? Des techniques de plantation courantes
Règle de base : Choisir la technique de plantation selon la
taille de la racine. La technique de plantation la plus courante est
la plantation dans une fente qui est effectuée à l’aide d’une houehache. Cette méthode peut être utilisée sur presque tous les types
différentes étapes de la plantation en fente de sols (sauf sur sols très superficiels). Les grands plants peuvent
cependant avoir des difficultés de reprise et la technique entraîne un
mauvais développement de la racine. C‘est pourquoi ce procédé ne
peut être conseillé que pour les petits assortiments.
Source: Parc naturel Hautes Fagnes-Eifel
0 cm
plantation en fente ou plantation en trous
12 cm
plantation en trous
35 cm
choix de la technique de plantation selon la taille des racines
Pour la plantation en trous, on utilise une bêche à planter ou une
tarière à moteur. Cette technique qui ménage les racines est à
conseiller pour les assortiments de plants plus grands et pour les
essences avec une racine pivot. Sur les sols argileux, les parois du
trou ont parfois tendance à se boucher par le mouvement de rotation
de la tarière. Ceci freine par après le développement des racines. Sur
de telles stations, il est préférable d‘utiliser la bêche à planter.
Plantation dans une fente
tarière à moteur
Plantation en trous
Taille de l’assortiment
petits assortiments
assortiments petits et moyens
Longueur de la racine
jusqu’à 12 cm
jusqu’à 35 cm
Longueur de la tige
25-50 cm
jusqu’à 120 cm
Structure du sol
teneur en pierres moyenne - faible
teneur en pierres grande - faible
Rendement
élevé (70-100 pl./heure)1
petit (50-70 pl./heure)
Particularités
bêche à planter
Choisir le diamètre de la mèche assez grand (min. 20 cm)
A quoi faut-il veiller avant et pendant les travaux de plantation ?
S i les plants livrés ne sont pas plantées immédiatement, les
paquets de plants doivent idéalement être mis en jauge et arrosé
tout de suite. Dans le meilleur des cas, les paquets sont ouverts
avant la mise en jauge.
N e sortir de la jauge que le nombre de paquets de plants nécessaire pour
une journée de plantation, afin d’éviter aux racines d’être à l’air libre pendant plusieurs jours et subir un dessèchement inutile et souvent fatal.
M
aintenir les plants humides pendant la plantation. (p.ex. en
transportant les plants dans un sac en lin humide)
V eiller à ce que toutes les racines soient dans le sol. Recouper
éventuellement avec modération le chevelu racinaire excédentaire.
V eiller à une profondeur de plantation suffisante (jusqu’au collet,
comme en pépinière)
T irer légèrement la plante vers le haut avant le tassement du sol.
10. Dispositions légales et aides financières
Dans certains cas, le législateur attribue des aides financières.
Celles-ci présupposent la sauvegarde de la surface boisée et sont
liées à différentes conditions selon l’essence et le type de peuplement.
Le tableau ci-après donne un aperçu des possibilités dans certaines
situations sylvicoles :
Cadre financier
Conditions
Hêtre commun, chêne pédonculé,
chêne rouvre
4500 €/ha
• min. 5000 plants/ha • introduction de max. 33% d’autres feuillus adaptés à la station
• max. 1 ha d’un seul tenant • min. 2 m de distance par rapport à des chemins empierrés
Autres feuillus
2500 €/ha
• min. 2500 plantes/ha • max. 1 ha d’un seul tenant • min. 2 m de distance par rapport à des chemins empierrés
Résineux
1000 €/ha
• entre 1500-2500 plantes/ha • introduction de max. 33% de feuillus adaptés à la station
• min. 2 m de distance par rapport à des chemins empierrés • surface d’un seul tenant
1500 €/ha
• min. 30 plantes par groupe/bouquet de 5 m de diamètre (env. 20 m²) • 10-14 m de distance entre les groupes/bouquets
• min. 2 m de distance par rapport à des chemins empierrés • surface d’un seul tenant
2500 €/ha
• min. 2500 plantes/ha • étage « abri » de min. 2 m de hauteur • surface d’un seul tenant situé dans le même peuplement
Feuillus
1500 €/ha
• régénération naturelle assurée dans un seul peuplement • groupes/bouquets supérieurs à 5 ares
• 66 % de la surface régénérée occupés par les essences principales du vieux peuplement
Résineux
1000 €/ha
• régénération naturelle assurée dans un seul peuplement • groupes/bouquets supérieurs à 5 ares
• 6 6 % de la surface régénérée occupés par les essences principales du vieux peuplement
• transformation d‘un peuplement de feuillus en résineux n’est pas subventionnée
Plantations de grande superficie
Plantation par groupes ou bouquets
Feuillus
Plantation sous couvert
Hêtre commun
Régénération naturelle
Pour bénéficier des subsides, il est obligatoire d’utiliser des plants répondants
aux exigences de la législation concernant la production et la commercialisation
des matériels forestiers de reproduction et qui sont certifiés comme tels. De plus,
l’essence à planter doit être adaptée aux conditions écologiques et climatiques
de la station à planter. Les critères à respecter sont fixés par la loi et limitent ainsi le choix des essences selon la région (voir fin de page: « Dispositions légales »).
Bibliographie :Exigences écologiques de différentes essences : Territoires écologiques du Luxembourg – décembre 2002 – Administration de la Nature et des Forêts. · Le fichier écologique des essences - Ministère de la
Région Wallonne, Belgique 1991 · Le choix des essences forestières en Oesling – Mars 1999 – Administration des Eaux et Forêts du Grand-Duché de Luxembourg · Guide pour l’identification des stations
pour les forêts du Gutland – Novembre 2009 – Administration de la nature et des forêts
Dispositions légales :Aides aux mesures forestières : Memorial A 49-2009 (Règlement grand-ducal du 13 mars 2009), www.legilux.public.lu · Production et commercialisation des matériels forestiers de reproduction: Memorial
A 200-2005 (Règlement grand-ducal du 30 novembre 2005), www.legilux.public.lu · Produits phytosanitaires agréés au Luxembourg : www.asta.etat.lu
Liens utiles :Administration de l’environnement : www.environnement.public.lu · Lëtzebuerger Privatbësch: Centre de vulgarisation pour la sylviculture durable pour propriétaires de forêts privées, www.privatbesch.lu
Éditeur :Lëtzebuerger Privatbësch · 23, an der Gaass · L-9150 Eschdorf · Tél : +352 89 95 65-1 · [email protected]
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