• les soins de kinésithérapie,levers,mobilisation,reprise de la marche;
• les gestes diagnostiques médicaux tels que gaz du sang artériels,
biopsies cutanées,biopsies ostéomédullaires,ponctions d’ascite,
pleurale ou lombaire;
• les gestes thérapeutiques avec la pose de cathéters centraux,l’abla-
tion de drains pleuraux ou abdominaux,l’ablation de sacs de Mickulicz
ou les thérapeutiques elles-mêmes,comme les chimiothérapies;
• les effets secondaires des traitements employés:par exemple les
ulcérations digestives après utilisation d’anti-inflammatoires non
stéroïdiens;
• la iatrogénie par l’extravasation d’une perfusion veineuse périphé-
rique,un pneumothorax lors de la pose d’un cathéter central;
• les complications liées à l’alitement:escarres sacrées ou talonnières,
la compression d’extrémités de membre par la contention chez des
patients agités ou sédatés,les chutes.
Il appartient à chaque service de déterminer quels sont les actes,
gestes ou thérapeutiques qui peuvent engendrer des douleurs à leurs
patients afin de pouvoir les anticiper le plus possible.En effet,un
service d’oncologie (3) n’a pas les mêmes impératifs de traitements
qu’un service de diabétologie,de rhumatologie,de chirurgie ou de
réanimation.Actuellement,pour parfaire un diagnostic,les explora-
tions sont de plus en plus lourdes;toutes ne s’opèrent pas dans le
service d’hospitalisation.Mais il est important que l’on sache expli-
quer au patient ce qu’on lui propose et d’encadrer chaque procédure
d’explications appropriées sur la réalisation de l’acte,les douleurs
possibles et les moyens de les contrôler.
En dehors de toutes ces étiologies possibles de douleurs somatiques
identifiables,il ne faut pas oublier toutes les douleurs à composante
psychologique que l’on peut entraîner lorsque l’on soigne des
patients à l’hôpital.Ces douleurs,qualifiées de morales,ont également
des causes très diverses qu’il faudra essayer de prévenir au maximum
dans la mesure où elles sont loin d’être dénuées de conséquences,y
compris somatiques pour le patient traité (4).
Toute hospitalisation s’accompagne de son lot d’incertitudes et donc
d’anxiété tant face au pronostic attendu ou redouté,que dans l’attente
d’examens complémentaires à réaliser.Cette déstabilisation du patient
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DANS UN SERVICE D’HOSPITALISATION