
Logistique & Management
Vol. 19 – N°2, 2011 33
nus de l’hôpital, 8° l’activité n’indique pas le
potentiel pour de futures expansions, 9° l’acti-
vité est faiblement corrélée avec la marge de
rétribution, 10° l’activité est faiblement cor-
rélée avec les coûts variables. D’un autre côté,
Faiz et al. (2008) se placent du côté du service
national de la santé et confirment que le taux
d’utilisation de l’activité du bloc est un bon
indicateur du nombre de patients admis et
opérés en chirurgie, de plus ils confirment le
point deux ci-dessus de Wachtel et Dexter
(2008).
Kharraja et al. (2004, 2006) proposent de
construire un plan directeur d’allocation pour
planifier des chirurgiens dans des plages
horaires de deux manières différentes : d’une
part en considérant les chirurgiens individuel-
lement, et d’autre part par équipe chirurgicale
(« Modified block scheduling »). Ils considè-
rent aussi le type d’opération (orthopédie, car-
diologie…) qui doit être effectuée.
L’ordonnancement des interventions au sein
d’un bloc est laissé au libre arbitre du/des chi-
rurgien(s) du bloc de temps. Les auteurs décri-
vent finalement une manière de réattribuer les
blocs de temps non utilisés pour équilibrer la
sous-utilisation de ceux-ci.
Hammami et al. (2007) proposent un modèle
de programme opératoire « par bloc » qui
prend en compte les aléas pour construire un
programme robuste. Pour avoir un degré de
flexibilité suffisant, ils agissent à deux
niveaux, à moyen et court terme. A moyen
terme, il s’agit de construire des plages horai-
res avec un processus d’ajustement. Deux
objectifs sont alors considérés, minimiser les
heures d’ouverture des salles et minimiser le
nombre de groupes de travail. A court terme, il
reste à affecter les interventions aux plages
horaires. Trois algorithmes sont proposés : 1)
formation de groupes de chirurgiens, 2) cons-
truction du plan directeur d’allocation (PDA),
3) affectation des interventions au PDA.
Planification et ordonnancement des inter-
ventions
Les ressources les plus souvent prises en
compte dans les problèmes de planification et
d’ordonnancement concernent le nombre et la
disponibilité des chirurgiens et des salles d’o-
pération. Les programmes opératoires propo-
sés tiennent compte des plages horaires
attribuées aux chirurgiens (ou à leur(s) spécia-
lité(s)), si elles existent, ainsi que du nombre
d’interventions quotidiennes autorisées pour
chaque chirurgien. (Dexter et al. 2002) ; (Fei
et al. 2007, 2008, 2009).
Guinet et Chaabane (2003) étudient le pro-
blème de planification d’interventions dans
les différentes salles d’opération suivant un
horizon de temps limité sans prendre en
compte de ressources matérielles secondaires
(lits de réveil, brancardiers (Chaabane et al.,
2004) …). La charge de travail du personnel
est limitée par une hypothèse qui fixe les heu-
res de travail quotidiennes. Une période
d’hospitalisation est attribuée à chaque
patient par un secrétariat médical suivant les
agendas des patients et des chirurgiens, les
disponibilités des lits d’hospitalisation et des
salles d’opération. Si la date d’hospitalisation
pour l’intervention doit être déterminée lors
du rendez-vous chirurgical il n’y a donc pas de
problème de planification et cette date sera
établie par la loi du « premier arrivé, premier
servi ». Sinon le problème devient un pro-
blème d’affectation généralisée (Guinet et
Chaabane, 2003). En regard de ces périodes
d’hospitalisation, il s’agit donc de déterminer
une à deux semaines à l’avance, selon la dis-
ponibilité des salles d’opération, l’affectation
de chacune des interventions en tenant
compte de la charge de chaque chirurgien
(nombre d’interventions limité par chirurgien
et anesthésiste). Le temps a été discrétisé pour
ne plus avoir que huit plages d’une heure et
quatre plages de dépassement supplémentai-
res autorisées. Dans ce dernier cas, les auteurs
résolvent heuristiquement le problème de pla-
nification à l’aide d’une extension de la
Méthode Hongroise en intégrant la disponibi-
lité des chirurgiens, des salles d’opération et
des lits d’hospitalisation.
Nous nous rendons compte par cet exemple
que la procédure de planification du bloc opé-
ratoire (planification des dates d’interven-
tions) dépend fortement de la procédure de
planification des dates d’hospitalisation et
vice-versa. C’est pourquoi, dans la pratique,
une programmation par bloc permet au chirur-
gien d’avoir un squelette de planning pour
déterminer les jours dont il dispose et propo-
ser des dates d’interventions aux patients en
cabinet consultatif.
Kharraja et al. (2005) étudient le problème
d’affectation des patients en salles d’opéra-
tion et ensuite le problème de programmation
de ces patients au sein de chaque salle d’opé-
ration. Ils étudient deux types de flux patients,
celui qui va en salle de réveil et celui qui va en
soins intensifs sans passer par la salle de
réveil. Ils déterminent des blocs dans lesquels
chaque chirurgien aura ses opérations. Ils
résolvent le problème par un programme
linéaire en nombres entiers et évaluent leurs
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jeudi 19 janvier 2012 13:14:23
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