La guerre froide 1947-1991 Comment, à partir de 1947, les États-Unis et l’URSS s’affrontent-ils pour dominer le monde? I- La division du monde en deux blocs : . Le monde en 1945 : En 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la volonté d’assurer la paix et la securité internationales conduit 25 États à créer l’Organisation des Nations unies (la conférence de San Francisco). Mais dès 1947, les États-Unis et l’URSS rompent leur «Grande Alliance» et rivalisent à la tête de deux blocs qui s’accusent mutuellement de vouloir dominer toute l’Europe. . Deux blocs opposés : En 1947, le président des États-Unis, Truman, décide d’aider économiquement les pays d’Europe occidentale qui veulent résister à la poussée communiste: C’est le plan Marshal.Du côté soviétique, la doctrine Jdanov dénonce l’impérialisme américain et impose aux autres pays communistes une véritable soumission. Les États-Unis prennent la tête du bloc de l’Ouest, signent de nombreux traités (ex : Alliance atlantique ou l’OTANen 1949). L’URSS regroupe les démocraties populaires d’Europe de l’Est, soudées par le CAEM et le Pacte de Varsovie. En 1949 la Chine communiste renforce le bloc de l’Est : c’est la guerre froide. Quelques pays tentent de s’affranchir de la logique des blocs : ils constituent, lors de la conférence de belgrade en 1961, le mouvement des non-alignés. . Les crises de la guerre froide : Disposant de l’arme nucléaire, les États-unis et l’URSS créent un «équilibre de la terreur», pour empêcher la guerre. Mais ils s’affrontent lors de graves crises: En 1948, les Soviétiques font le blocus de Berlin-Ouest pour pousser Américains, Britaniques et Français à en partir. En 1949, cette crise débouche sur la division de l’Allemagne en une RFA, alliée des États-Unis, et une RDA, alliée de l’URSS. En 1961, la RDA construit un mur infranchissable entre Berlin-Est et BerlinOuest, symbole du «rideau de fer» en Europe. En 1950, la Corée du Nord communiste, soutenue par l’URSS et la Chine, envahit la Corée du Sud, proaméricaine. Les États-Unis interviennent. La guerre se termine en 1953 sans vainqueur ni vaincu. En 1962, l’URSS tente d’installer à Cuba, son allié, des missiles nucléaires pointés vers les États-Unis. Avec fermeté, le président américain Kennedy l’oblige à renoncer à son projet. II- La fin de la guerre froide : . Une détente incertaine : La crise des missiles de Cuba a montré la nécessité d’un dialogue entre les deux grands pour éviter une guerre nucléaire. La mise en place du téléphone rouge illustre cette volonté . Cette nouvelle relation entre l’Est et l’Ouest donne naissance à la détente marquée par des rencontres plus fréquentes entre les États-Unis et l’URSS et des accords de réduction des armes nucléaires (Accords d'Helsinki, 1975). Cependant, les deux pays restent engagés dans des conflits, comme les États-Unis au Vietnam (19651975) ou l’URSS en Afghanistan (1979-1988). Le président américain Ronald reagan accuse l’URSS d’être «l’empire du Mal » L’URSS traverse de graves difficultés économiques et n’est pas en mesure de contrer l’initiative américaine. Á partir de 1985, le nouveau dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, cherche à améliorer nettement les relations entre l’URSS et les États-Unis, qui reprennent une politique de désarmement et cesse de soutenir les États communistes d’Europe de l’Est. . La chute du mur de Berlin : En 1989, alors que les communistes perdent le pouvoir en Pologne et en Hongrie à l’issue d’élection libres, le mur de Berlin est ouvert dans l’enthousiasme, puis détruit. Á travers toute l’Europe de l’Est, l’effet de contagion soulève une vague libératrice : les régimes communistes s’effondrent les uns après les autres. En 1990 l’Allemagne se réunifie. . La disparition de l’URSS : Dès son arrivée au pouvoir, Mikhaïl Gorbatchev lance un ambitieux programme de réformes pour redresser l’économie soviétique : c’est la prestroïka. Il cherche aussi à démocratiser l’URSS: c’est la glasnost. Mais, au lieu de donner les résultats attendus, les réformes tournent au chaos. Les conditions de vie des Soviétiques se dégradent, la contestation s’exprime et le nationalisme se réveille dans toutes les républiques qui composent l’URSS. En 1991, le régime soviétique s’effondre. Les républiques proclament les unes après les autres leur indépendance. Gorbatchev démissionne l’URSS n’existe plus. La Guerre froide est définitivement terminée.