D'oú viennent... les aliments ? Les alicaments Qu’est-ce qu’un alicament ? (également appelé aliment fonctionnel ou nutraceutique) } L’alicament ou aliment fonctionnel est une invention de l’industrie agro-alimentaire combinant la notion d’aliment et de médicament. } Il peut également être appelé nutraceutique (c’est-à-dire la combinaison entre Alic nutritionnel et pharmaceutique). } Un alicament est un aliment de base enrichi d’ingrédients permettant d’améliorer la santé, la forme ou de réduire le risque de maladie en général. ament } Sur son emballage, on peut en général lire les phrases suivantes : • « allégé en... », • « source de... », • « riche en ... », • « à teneur réduite en ...», • « à teneur garantie en... », • « enrichi en... ». C’est ce que l’on appelle les allégations dites nutritionnelles. } Il peut s’agir de margarines aux oméga 3, de lait enrichi en vitamine D, de jus de fruit enrichis en vitamine C, de yaourts aux pré- et pro-biotiques (par ex. Lactobacillus acidophilus, bifidobactéries ...). Source : Institut National Du Cancer - www.e-cancer.fr D'oú viennent... les aliments ? Les alicaments Les alicaments : un apport positif à allier à un mode de vie sain Les aliments fonctionnels sont développés en particulier pour promouvoir la santé ou réduire le risque de maladies. En général, ils ont le même aspect, la même odeur et le même goût que les aliments correspondants normaux. Les aliments fonctionnels offrent potentiellement des avantages pour la santé mais ils n’offrent pas une solution magique aux problèmes de santé. Ils sont un apport positif, qui améliore la santé, à une alimentation équilibrée en général et un style de vie actif. Associés avec un style de vie sain, les aliments fonctionnels peuvent représenter une contribution positive à la santé et au bien-être. Les alicaments : des aliments sous surveillance Bien que les aliments fonctionnels puissent jouer un rôle important dans différents domaines, il faut rester vigilants à l’égard des fabricants de ces produits afin de déceler les promesses qui ne seraient pas fondées sur des faits vérifiables et des preuves scientifiques. Pour éviter les affirmations basées sur l’ouï-dire, le FAO/WHO Codex Alimentarus des Nations Unis, le Conseil de l’Europe ainsi que d’autres autorités officielles nationales établissent diverses réglementations, sorte de code de bonne conduite qui n’autorise que les promesses « fondées et vérifiables ». Aliments Bénéfice fonctionnel Laits et yoghourts fermentés vivants Améliorer les fonctions digestives. avec des cultures probiotiques Margarine, yoghourt, fromage à tartiner Les stéréoles et stanoles végétales réduisent le cholestérol et baisse le risque des maladies cardiaques. Oeufs riches en acides gras à oméga 3 essentiels Céréales de petit-déjeuner L’acide folique ajouté peut aider à réduire le risque que les bébés naissent avec un hydrorachis (spina bifida). Pain, barres de style muesli Les isoflavones ajoutées peuvent aider à réduire le risque de cancers du sein et de la prostate, de maladie cardiaque et d’ostéoporose. Source : Le Conseil Européen de l’Information sur l’Alimentation - www.eufic.org D'oú viennent... les aliments ? Les alicaments Les phytostérols Les phytostérols sont des composés végétaux dont on peut enrichir certains aliments. Consommés au quotidien, ils contribuent à réduire le cholestérol sanguin. Des substances 100 % végétales... Les phytostérols (stérols végétaux) sont des composés naturellement présents en très petite quantité dans la partie lipidique des aliments végétaux. On les trouve dans les huiles végétales (soja, maïs, tournesol, colza), les noix, les graines (sésame, tournesol), les fruits oléagineux comme les cacahuètes et les amandes, les légumes... Comme le cholestérol chez l’homme, ils jouent un rôle dans la composition et la structure des membranes cellulaires. Les phytostanols sont des composés issus de la transformation (hydrogénation) des phytostérols. ...Pour baisser le cholestérol sanguin Les scientifiques s’intéressent depuis les années 50 aux effets des phytostérols sur la diminution du taux de cholestérol sanguin. Aujourd’hui, de très nombreuses études ont confirmé leur efficacité sur le taux de cholestérol total et de « mauvais cholestérol » (LDL cholestérol, dont l’excès a tendance à boucher les artères) chez certaines personnes ayant un taux de cholestérol trop élevé. Grâce à leur structure proche de celle du cholestérol, les phytostérols entrent en compétition avec lui dans l’intestin et empêchent son absorption. Or le foie a besoin de cholestérol pour fabriquer les sels biliaires (qui servent à la digestion). Sans les apports de l’alimentation, il est obligé de capter du LDL cholestérol circulant dans le sang, ce qui fait baisser peu à peu sa concentration. Une consommation quotidienne de stérols végétaux comprise entre 1 et 3 g permet d’obtenir une baisse du LDL cholestérol de 5 à 15 %, sans pour autant réduire le HDL cholestérol (le bon cholestérol protecteur des artères). Il est inutile de dépasser 3 g par jour. Au-delà, le LDL ne baisse pas davantage. En pratique, il est difficile d’atteindre cette quantité car les aliments en contiennent naturellement très peu. Source : ANIA - Association Nationale des Industries Alimentaires D'oú viennent... les aliments ? Les alicaments Les phytostérols Oú les trouver ? Les aliments les plus concentrés en stérols végétaux sont les huiles de maïs, colza, tournesol, soja, les graines de sésame, les noix de cajou, les amandes, les cacahuètes, les grains de maïs, le sorgho, le blé. Les fruits et légumes frais en contiennent aussi en moindre proportion. Toutefois, au total, notre apport quotidien ne dépasse pas 200 à 400 mg, c’est bien moins que la dose efficace contre le cholestérol (entre 1 et 3 g). En cas d’excès de LDL cholestérol, il peut être recommandé d’intégrer dans son alimentation des aliments enrichis en phytostérols : spécialité laitières (recettes de yaourts classiques ou à boire additionnées de stérols) ou margarines (à condition, bien entendu, de suivre un régime alimentaire adapté en parallèle). L’étiquetage des aliments enrichis en phytostérols Des règles précises pour l’information du consommateur sont prévues par la réglementation. Chaque produit doit préciser qu’il contient des stérols ou des stanols végétaux et doit être accompagné de mentions concernant son utilisation : « destiné aux personnes qui souhaitent faire baisser leur taux de cholestérol sanguin » « les patients sous traitement hypocholestérolémiant ne doivent consommer ce produit que sous surveillance médicale » « ce produit ne convient pas aux femmes enceintes ni aux enfants de moins de 5 ans » Il est recommandé également par l’AFSSA que ces produits soient clairement distincts des produits courants non enrichis. Pour qui ? L’utilisation d’aliments enrichis en phytostérols n’est recommandée qu’aux personnes ayant un taux sanguin de LDL cholestérol trop élevé. Les phytostérols viennent en complément d’un régime adapté, voire de médicaments hypocholestérolémiants (fibrates, statines), dont ils potentialisent l’effet. À titre préventif, s’il n’y a pas d’excès de LDL sanguin, les phytostérols ne sont pas conseillés, car tout en réduisant l’assimilation du cholestérol, ils réduisent aussi celle de certaines vitamines, le bêta-carotène ou provitamine A, et la vitamine E. Pour compenser, les consommateurs de phytostérols ont d’ailleurs intérêt à manger beaucoup de fruits et légumes, en particulier, abricots, mangues, melon, pêches jaunes, carottes, persil, épinards, poivrons rouges, tomates, brocolis. Les aliments enrichis en phytostérols ne sont pas conseillés aux enfants de moins de 5 ans, aux femmes enceintes ou allaitantes (sauf accord médical en cas d’hypercholestérolémie familiale). Les aliments enrichis en phytostérols représentent donc une aide intéressante pour les personnes hypercholestérolémiques. Pour être efficaces, ils doivent être associés à un régime alimentaire adapté (pauvre en graisses, riches en fibres, fruits, légumes, céréales,...) et à une bonne hygiène de vie (activité physique,...). Source : ANIA - Association Nationale des Industries Alimentaires