Vendre en mai ?,En France le gouvernement attire tout le monde de

publicité
Vendre en mai ?
Il y a un vieux dicton boursier qui recommande « Sell in may and go away » soit « Vendez
votre portefeuille en mai et partez en vacances ». C’est clairement la recommandation qui
prévaut en ce moment parmi les stratégistes de Wall Street. Les sujets d’incertitude sont en effet
nombreux: le niveau de valorisation des entreprises est historiquement élevé, les flux
d’investissement ne se dirigent plus en priorité sur le marché américain, l’évolution des taux
d’intérêts dans les prochains mois est très difficile à anticiper, la croissance reste molle, la hausse
récente du dollar pourrait entamer les marges des sociétés qui exportent et surtout l’évolution de
la campagne pour les prochaines élections présidentielles ne va pas dans le bon sens….
Tout le monde a conscience que la politique de la Federal Reserve a été beaucoup plus favorable
aux marchés financiers qu’aux économies. Les taux négatifs seront peut être jugés bientôt
comme la pire bêtise commise par les banques centrales depuis la crise de 1929…
Les républicains ne sont plus le parti du monde des affaires. Ils dépendent autant que les
démocrates des syndicats, de la police, des pompiers et du lobby des ventes d’armes. Donald
Trump le sait bien, c’est pourquoi il a axé toute sa campagne sur des postures populistes qui
rapportent des voix. Il aurait selon les dernières simulations réalisées, 45% de chances de gagner,
en hausse de 10 points sur la semaine. Il a désormais 1107 délégués sur les 1237 qui lui sont
nécessaires pour remporter la nomination définitive de la convention républicaine. Il devrait
trouver sans difficultés les délégués qui lui manquent chez ceux de Ted Cruz (564) ou ceux de
John Kasich (153) qui tous les deux viennent de se retirer de la compétition.
Après avoir expliqué la semaine dernière qu’il n’était pas aussi riche qu’il ne le disait et que
plusieurs de ses entreprises avaient fait failllite, tous les journaux américains se sont répandus
amplement sur les comportements de Donald Trump avec les femmes…
Du côté démocrate, Hillary Clinton est passée de 74% à 62% de chances de gagner. Elle a
2239 délégués sur les 2383 nécessaires pour remporter la nomination définitive de la convention
démocrate. Il faudra qu’elle arrive à séduire les 1469 délégués qui se sont portés sur Bernie
Sanders.
La presse américaine est remplie cette semaine d’organigrammes montrant comment la « Clinton
Global Initiative Foundation » a servi à financer en priorité des amis proches de la famille Clinton,
comment Marc Mezvinsky le gendre des Clinton, ancien de Goldman Sachs a été obligé de
clôturer le « Eaglevale Hellenic Fund » après avoir perdu 90% de sa valeur…
Les investisseurs ont aussi besoin de changement, surtout dans le domaine des hedge
funds. Le premier serait de faire évoluer la rémunération des gérants de hedge funds qui paraît
aux yeux de nombreux investisseurs, comme beaucoup trop élevée au regard des performances
réalisées. Les 25 gérants les mieux payés ont gagné 12,9 Md USD en 2015. Rappelons que James
Simons le patron de Renaissance Technologies a gagné 1, 7 milliard de dollars pour des
performances de ses fonds situées entre 15,6% et 16,5%, Ray Dalio de Bridgewater
Asssociates, 1,4 Md USD alors que son principal fonds le « All Weather Fund » a baissé de 7% en
2015. Pendant ce temps le patron de JP Morgan a gagné entre son salaire et ses stock options la
somme de 27 M USD…
La très importante « Sohn Conference » a eu lieu la semaine dernière à New York. Bill Ackman le
gérant de Pershing Square avait chaudement recommandé l’année dernière, l’achat de
Valeant Pharmaceuticals dans laquelle il détenait une position très importante. Depuis le titre
a baissé de 84,4%. Il n’a pas jugé utile d’assister à la conférence cette année. Sequoia Fund
avait aussi 30% de ses actifs investis dans Valeant Pharmaceuticals. Le fonds a perdu 27% sur
les douze derniers mois….
Plusieurs compagnies d’assurance n’acceptent plus de payer 2% frais de gestion fixes et 20% des
plus values réalisées à des gérants qui réalisent des performances très médiocres. American
International Group a ainsi décidé de faires passer son exposition aux hege funds de 11 Md
USD à 5,5 Md USD d’ici la fin de 2017. MetLife, de son côté, diminuera son exposition de deux
tiers.
Toute cette évolution va peut être profiter aux gérants qui s’intéressent directement aux sociétés
et continuent d’investir directement dans des affaires ou des paniers de sociétés dont les
perspectives sont bonnes. Elle va être moins favorable pour tous les gérants qui ne font que de la
gestion quantitative. Une grande partie d’entre eux risque d’être remplacée dans les cinq ans qui
viennent par des robots gérant à partir d’algorithmes.
En France le gouvernement attire tout le monde
de la passivité vers la révolte
Les risques de baisse des marchés ne manquent pas : la chute des matières premières, les
tensions géopolitiques, la baisse de la croissance chinoise, la sortie du Royaume Uni de l’Union
Européenne, l’afflux de migrants incontrôlé, l’endettement dans le monde qui croit deux fois plus
vite que la croissance, le volume du commerce mondial qui se trouve à un niveau de crise….sont
autant de raisons de diminuer l’exposition d’un portefeuille aux actions. D’ailleurs les Fonds
souverains ont retiré 46,5Md$ chez leurs différents gérants en 2015
Les taux d’intérêts négatifs intéressent en ce moment beaucoup les commentateurs. Ils
déstabilisent toutes les classes d’actif en créant des bulles. On ne peut plus faire de calcul
d’actualisation. On ne peut plus calculer la valeur future d’un actif. Tout cela est exact et nous le
répétons depuis de nombreux mois, mais ce qui est important c’est que le niveau des taux
d’intérêts soient inférieur au taux de croissance de l’économie. Si ce n’est pas le cas on assiste à
une sorte de « grève de l’investissement » qui ne permet pas d’évoluer vers l’économie de
demain.
L’économie de service, c’est moins de matières premières et de délocalisations. Le problème
c’est qu’avec ce type de croissance on crée peu d’emplois très bien payés et beaucoup d’emplois
peu payés ce qui accroit les inégalités.
François Hollande est entrain de faire basculer la société française de la passivité à la
révolte en se mettant progressivement à dos tous les acteurs de l’économie française.
Son gouvernement avait déjà contre lui les médecins. Maintenant ce sont les cliniques qui
réalisent des « bénéfices déraisonnables » qui sont pointées du doigt. Si elles ont été bien gérées,
elles devront rendre une partie des fonds publics dont elles ont bénéficié. Le même phénomène
s’était déjà produit avec les universités qui avaient réalisé des efforts de gestion. Le
gouvernement avait décidé de pratiquer un système de péréquation pour assurer de la
redistribution !
Le régime d’indemnisation du chômage doit être « sauvé » par les partenaires sociaux. La
dette dépassera 35Md€ en 2018. Les dernières statistiques publiées avec 28 000 demandes
d’emploi en moins ne sont pas crédibles puisque même le ministère du travail dit que le recul est
« inexpliqué » !
Pour les intermittents du spectacle la Cour des Comptes ne cesse de fustiger « la dérive » du
régime mais aucune mesure n’est prise….
Cela n’empêche pas Martine Aubry, « la dame des 35 heures » qui devrait être disqualifiée à tout
jamais pour s’exprimer sur le sujet du chômage de prendre la tête du « socialisme d’indignation »
La création de treize grandes régions dotées de nouvelles compétences devait selon le
gouvernement permettre des économies substantielles. C’est le contraire qui se produira avec le
développement des nouvelles couches du millefeuille territorial…
Le RSA qui avait été mis par l’Etat à la charge des départements va être « renationalisé »
Le budget sera très difficile à boucler car il ne sera pas possible de prendre une fois de plus Ie
budget de la défense comme bouc émissaire. Depuis 2014 c’est celui qui a subi 60% des
suppressions de postes de l’Etat. L’Etat providence empêche bien l’Etat régalien de remplir son
rôle….
Heureusement, beaucoup de résultats annoncés par les sociétés françaises ont été
supérieurs aux attentes des analystes : Atos, Axa, Bouygues, Danone, Peugeot, SEB.
Pour toutes ces sociétés très exposées à l’exportation il faut rappeler que le pourcentage de leur
capital détenu par des actionnaires ne payant pas l’impôt en France est passé de 10% en 1980 à
environ 50% aujourd’hui.
Les déceptions proviennent essentiellement de Areva, EDF, Engie où le rôle de l’Etat
actionnaire est plus que défaillant. Il faut ajouter à cette liste Zodiac Aerospace qui est
probablement la société du secteur qui communique le plus mal avec le marché.
La faible croissance européenne est très fragile
En Europe, malgré la baisse du pétrole et la politique très accommodante de la BCE la légère
reprise de l’économie semble très fragile. Comme d’habitude, les marchés attendent les
prochaines décisions de la BCE le 10 mars prochain.
L’Allemagne affiche un excédent public pour la deuxième année consécutive, mais l’inquiétude
augmente dans l’industrie. Même si c’est la bonne tenue des investissements qui a sauvé la
croissance au quatrième trimestre, la confiance des chefs d’entreprise allemands se détériore. En
Grande Bretagne, The Economist a lancé la campagne anti-brexit en montrant bien que en cas
de sortie de l’Union Européenne tout le monde serait perdant, surtout la Grande Bretagne. En
Italie, malgré les mesures courageuses prises, on assiste à une baisse de la production
industrielle
Aux Etats Unis, la croissance reste médiocre, La confiance des consommateurs se détériore.
Les introductions en bourse, ces derniers mois, ont été dans la plupart des cas un échec avec
notamment GoPro -48%, CBS Outdoor -32%, Lending Club -41%, Santander Consumer -58%
Les sociétés offrant un bilan solide vont continuer à surperformer.
La Chine Juste après la réunion du G20, a baissé le taux pivot autour duquel le Renminbi peut
évoluer par rapport au dollar US. La nouvelle parité est en baisse de 0,17% par rapport à la
précédente. Il n’y a pas de quoi, comme le font beaucoup de commentateurs, parler de
dévaluation. La stratégie pour les autorités monétaires semble toujours d’aller en direction d’une
monnaie dont le cours est de plus en plus fixé par référence au marché et de moins en moins par
la banque centrale de Chine (PBOC)
Le pays n’est pas en déflation en dehors du prix des matières premières
La cyber sécurité a encore de beaux jours devant elle
Les sociétés américaines spécialisées dans la cyber-sécurité sont en baisse d’environ 20%
depuis le début de l’année, comme si la demande allait ralentir. Ce ne devrait pas être le cas car
elles sont évidemment très bien placées pour profiter de la multiplication des opérations de
piratage. Depuis deux ans on peut estimer que les dépenses mondiales dans ce domaine ont
représenté 150 Md$.
Palo Alto Networks est une société qui a un chiffre d’affaires en hausse de 50% chaque
trimestre. Elle est en train de prendre des parts de marché à Cisco Systems et Juniper
Networks, car elle propose de plus en plus des services de maintenance sur lesquels les marges
sont plus élevées que sur les logiciels.
Fortinet qui a débuté dans les logiciels de sécurité low cost (firewalls)proposés aux sociétés
moyennes et petites. Elle est désormais en train de s’attaquer aux gros comptes.
Check Point est une société israélienne mature qui a les plus fortes marges du secteur. Son
produit phare est une plateforme intégrée qui permet de gérer des systèmes de sécurité
complexes de façon très intégrée.
Le parfait bouc émissaire
Le lecteur « informé » aura sans doute remarqué que les marchés des actions ont été quelque
peu chahutés en ce début d’année, les baisses des indices un peu partout s’étageant entre -5 %
et -10 % sur la première semaine de l’année . Du coup, les maigres gains réalisés l’an dernier ont
quasiment disparu, ce qui est fort désagréable.
Le même lecteur, s’il a lu les quelques articles que j’ai pu consacrer aux marchés financiers en
2015 n’a pas du être vraiment surpris : après tout, pourquoi s’attendre à ce que les entreprises
fassent des prouesses si les banques centrales ne cessent de manipuler les taux d’intérêts et les
taux de changes ? TOUS les prix dérivent d’une façon ou d’une autre de ces deux prix et donc
TOUS nos systèmes de prix ne veulent plus rien dire…et comme le système des prix est le seul
système d’information dont disposent les entrepreneurs, ces derniers sont obligés de naviguer
sans instruments, ce qui garantit que les naufrages seront coûteux et nombreux.
Bref, un accès de mauvaise humeur des marchés était quasiment certain à un moment ou à un
autre, surtout si la banque centrale Américaine cessait de faire n’importe quoi…Et donc dire que
ce qui s’est passé cette semaine est une surprise pour tout boursier ayant quelque expérience
c’est faire preuve de beaucoup de …naïveté – au mieux, ou d’incompétence – au pire.
Et pourtant…
Ayant écouté les radios, regardé (un tout petit peu) la télévision et parcouru la presse, spécialisée
ou pas, j’ai été dûment «informé» par tous ces journalistes que tous les problèmes ne venaient en
aucun cas de l’incompétence incommensurable de nos hommes politiques et de nos banquiers
centraux (ce qui est ma thèse) mais venaient tout simplement des erreurs commises par …les
autorités Chinoises qui seraient en train de dévaluer le Yuan (la monnaie Chinoise) sauvagement.
Et donc, le pelé, le galeux, celui dont venait tout le mal, c’est la Chine qui est en train de foutre en
l’air nos économies si remarquablement gérées par nos élites. Et je dois dire, en toute honnêteté,
que ce coup là me laisse un peu pantois! On retrouve les animaux malades de la peste, c’est le
mouton qui est le seul responsable…
Je m’explique.
Pendant des années, la monnaie Chinoise était fixée par rapport au dollar Américain, mais avec
un biais « haussier ». De temps en temps, le Yuan était un peu réévalué par rapport au dollar. Et
puis ,à partir de 2012, la valse des dévaluations compétitives vis-à-vis du dollar a commencé avec
le yen, puis toutes les monnaies des pays émergents, puis enfin l’Euro, ce qui a eu pour résultat
que le Yuan ayant suivi à la hausse le dollar par rapport à toutes les autres monnaies était arrivé
à un niveau ou toute hausse supplémentaire aurait pu pénaliser lourdement les exportations
Chinoises.
Et donc la banque centrale (BOC) a décidé de passer en Août de l’année dernière d’un système de
cotation fixe par rapport au dollar à un nouveau système ou elle s’appuierait sur les cotations
contre 16 monnaies différentes, le poids de chacune des monnaies dans le panier étant déterminé
par le commerce bilatéral entre chaque pays et la Chine.
Voila un système beaucoup plus souple que la simple cotation par rapport au dollar, et donc il
s’agit incontestablement d’un progrès vers une cotation « libre » qui finira bien par arriver un
jour.
En effet, dans ce nouveau système, si le dollar est monté contre les autres 15 monnaies, alors le
taux de change du dollar vis-à-vis du Yuan sera automatiquement ajusté à la baisse, pour éviter
que le Yuan ne se réévalue subrepticement pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la Chine et
tout à voir avec le dollar.
C’est ce qui s’est passé lundi dernier, à la stupéfaction générale et c’est cette variation minuscule
qui serait à l’origine de la baisse des bourses mondiales, ce qui est quelque peu farfelu.
Par exemple, la quasi totalité des lecteurs du site doivent être dans une monnaie Européenne et
je suis persuadé qu’ils pensent tous que la monnaie Chinoise a sauvagement dévalué par rapport
à l’Euro depuis un an ou deux.
La réalité n’est pas tout à fait ce que dit la classe jacassière.
Depuis un an le Yuan est monté de 2 % vis-à-vis de l’Euro, tandis que depuis deux ans, il est
monté de …16 %.
Il faut vraiment avoir une très grosse loupe pour discerner la moindre dévaluation Chinoise vis-àvis de l’ensemble des monnaies du vieux Continent. Certes, il a baissé vis-à-vis du dollar, mais il
me semble plus justifié de parler d’une hausse du dollar que d’une baisse du Yuan.
En fait ce que cherche à faire la banque centrale Chinoise est tout simplement de stabiliser ses
taux de change en moyenne avec ses principaux fournisseurs ou clients de façon à mieux gérer
son économie qui plus d’une fois dans le passé a été déstabilisée par les mouvements souvent
erratiques de la monnaie US.
Et le gouvernement Chinois a été jusqu’à publier les poids de chaque monnaie respective dans le
panier qu’elle utilise, ce qui m’a permis de le recomposer immédiatement et de le faire apparaître
dans le graphique ci-dessous.
La première chose qui apparaît est que l’indice « officiel », en rouge, est très proche de l’indice
calculé par la banque JP Morgan pour la Chine (ligne bleue). Pour les lecteurs qui n’auraient pas les
moyens de calculer l’indice officiel, ils trouveront sur toutes les banques de données l’indice JPM qui en
est un excellent substitut
La deuxième est que le cours officiel ne s’est écarté de sa moyenne (100, ligne horizontale au milieu)
que de +2 % ou -2 % 95 % du temps. Plus ou moins 2 % ne me semble pas devoir déclencher des
tempêtes financières, et si j’en juge par les 12 derniers mois . A 98.7, nous serions plutôt à une
position d’achat sur le Yuan qu’à une position de vente…
Conclusion
Pour moi, il est tout fait évident que les marchés Européens et Américains ont baissé pour des
raisons qui n’ont rien à voir avec la Chine et tout à voir avec la manière déplorable dont les
économies sous jacentes ont été gérées depuis des années.
Mais il est aussi tout fait évident que si je me trompe et que les autorités Chinoises aient
décidé de dévaluer leur monnaie agressivement comme ont su si bien le faire les Européens
et les Japonais depuis deux ou trois ans, alors, la baisse des marchés des actions sera sanglante
partout dans le monde tant les baisses des prix vont s’accélérer partout.
Je vais donc attendre encore un peu l’arme au pied et analyser ce que les Chinois vont faire dans
les semaines qui viennent …
Mais j’ai vraiment de plus en plus envie de commencer à acheter des actions en Asie…
Les investisseurs sont toujours sur un petit nuage
Les banques centrales savent très bien empêcher les marchés actions de baisser, mais ne savent
pas encore relancer les économies. C’est très exactement ce qui se passe au Japon depuis vingt
ans, ce qui s’est produit aux Etats Unis depuis six ans et ce que nous voyons aujourd’hui en
Europe.
On a toujours le droit de danser sur un volcan, mais autour du cratère il faut regarder les
fumerolles qui se produisent. Les marchés des changes sont affectés par très une forte volatilité
qui montre bien qu’il y a des problèmes de liquidité dans le système…
Les marchés obligataires savent très bien que les taux devront remonter, mais en attendant ils
sont confrontés aux taux d’intérêt négatifs. La Suisse vient d’emprunter à dix ans au taux négatif
de -0,05% du jamais vu. L’Allemagne et même la France devraient suivre… Le pétrole Brent est
remonté de plus de 5% dans la semaine à 57,87$, ce qui montre que le baril à 25$ n’est pas
encore une certitude…
Les marchés actions en profitent. Le CAC 40 en hausse de 22% depuis le début de l’année, n’a
pas encore retrouvé son plus haut de septembre 2000 à 6944. Le Dax a pulvérisé depuis
longtemps son record historique.
Tout investisseur devrait maintenant se poser la question « comment préserver le capital que je
détiens… »
En France, la communication ne peut remplacer les réformes nécessaires
Par rapport à la situation de décrochage de l’économie française, ce qui reste de la loi
Macron c’est du bricolage. Quant aux dernières mesures en faveur de l’investissement de Manuel
Valls, elles vont également dans la bonne direction. Malheureusement, ce n’est pas l’Etat qui
décide. Pour relancer la croissance en France, il faut comprendre que les entrepreneurs du privé
doivent avoir suffisamment confiance dans leurs perspectives pour prendre le risque d’investir.
Le bon exemple est celui du PEA-PME qui était une bonne idée. Elle n’a pas rencontré le
succès escompté pour une raison simple. Tout investisseur en France est sceptique compte tenu
de la complication des règles fiscales qui ont été érigées en méthode de gouvernement. Quant à
l’Etat actionnaire, il n’hésite pas pour préserver ses actions à droit de vote double à se comporter
comme un vulgaire Hedge Fund. Pour ne pas avoir à acheter des actions Renault dans le marché,
l’Etat a emprunté des actions Renault à la Deutsche Bank. « Mon ennemi c’est la finance » disait
le candidat François Hollande au Bourget…
La France devient année après année plus socialiste, comme le montre toute une série de
chiffres. Les dépenses publiques représentent 57,3% du PIB, soit dix points de plus que
l’Allemagne ; elle est aussi championne de l’impôt juste derrière le Danemark ; les dépenses
sociales pèsent 32% du PIB ; les français sont enfin ceux qui ont la retraite la plus longue avec
une moyenne de 24 ans soit 4 ans de plus que la moyenne de l’Union Européenne ; enfin les
syndicats font la triste démonstration qu’ils sont incapables d’accompagner le très timide
réformisme social démocrate proposé par Manuel Valls. Pour éviter de traiter ces sujets
importants, le gouvernement va occuper le terrain avec les candidatures de Paris et de la France
pour l’Exposition Universelle et les Jeux Olympiques. Il faut faire du « consensuel trans courant »
recommandent les communicants. Cela fait monter la popularité du Président…
En Grèce , le gouvernement d’Alexis Tsipras est en train de montrer que les fantasmes
populistes n’existent pas. L’idée qu’il y a une autre politique est une illusion. Il faudra peut être lui
rendre hommage un jour pour son exercice pédagogique en vraie grandeur…
Aux Etats Unis la hausse du dollar, au plus haut depuis douze ans, commence à ralentir
l’économie. Plus de 85 sociétés de l’Indice S&P 500 ont annoncé une baisse de leurs perspectives
de résultats. Les derniers chiffres sur la création d’emplois ont été peu encourageants. Cela est
peut être du à la difficulté pour les sociétés de trouver des candidats correspondant à leurs
besoins de recrutement.
La sortie de General Electric des activités financières a une double signification : 1/ les
perspectives dans la finance sont nettement moins intéressantes ; 2/ Le montant dégagé de la
vente soit 90Md$ servira à racheter des titres GE en bourse. Au lieu d’avoir une progression des
dépenses d’investissement, nous avons une explosion des rachats d’actions !
Au Japon , l’indice Nikkei 225 a dépassé un moment les 20 000 points. A Hong Kong, l’indice
Hang Seng, en hausse de 7,9% en trois jours, a franchi un plus haut de sept ans grâce au succès
du dispositif « Stock Connect »…
La sécurité est un marché mondial très porteur
La sécurité est un des quatre secteurs de l’économie qui permet de profiter dans la durée
d’une croissance supérieure à celle de l’économie globale. Cela permet avec l’économie de la
démographie, l’économie de la connaissance et l’économie verte de construire un portefeuille qui
a plus de chances de résister aux turbulences boursières.
En France, le marché de la sécurité par activité se décompose, selon les derniers chiffres
disponibles de l’ « Atlas de la sécurité » de la façon suivante : 21,9Md€ pour sécurité intérieure
de l’Etat, 3,3Md€ pour le gardiennage, 3Md€ pour la sécurité incendie, 2,8Md€ pour les
équipements de protection individuels, 2,2 Md€ pour le contrôle d’accès électroniques, 1,3Md€
pour la sécurité des réseaux informatiques et des télécoms, 1,3Md€ pour les équipements blindés
et les coffres, 1,1Md€ pour les alarmes, 1,1Md€ pour la vidéosurveillance, 1Md€ pour la sécurité
aéroportuaire.
Malheureusement les grands acteurs du secteur ne sont pas français.
Safran, parmi les sociétés importantes, réalise une partie de ses activités dans la sécurité.
Amarante est spécialisé dans la sécurité des sites industriels. Elle a pour clients Alstom, Sanofi,
GDF Suez, Total, CNES… , Gallice a été fondé par Frédéric Gallois un ancien du GIGN. Ces deux
dernières sociétés ne sont pas cotées.
En Grande Bretagne, on trouve G4S qui est la première société mondiale du secteur à être
intégrée ainsi que Serco et Ultra Electronics.
L’Allemagne offre Basler AG spécialisée dans les caméras digitales pour le contrôle du trafic, la
video surveillance et aussi la médecine.
En Suède on trouve Securitas , Loomis , Gunnebo AB et Precise Biometrics société
spécialisée dans la reconnaissance des empreintes digitales. Son concurrent norvégien est Next
Biometrics
En Espagne, Prosegur Compania de Seguridad (Spain)
En Suisse, Kaba Holding AG qui produit des équipements de contrôle des accès.
Aux Etats Unis, les grandes sociétés du secteur sont : Stanley Black & Decker qui réalise 30%
de son chiffre d’affaires dans la sécurité, Honeywell et L-3 Communications Synaptics dans la
reconnaissance des visages, Taser International. Dans le domaine des caméras on trouve
Digital Ally ainsi que Image Sensing Systems.
Le Japon est un marché qui est en retard dans son taux d’équipement. Les grands acteurs sont
Secom, Sogho , Central Security Patrols (gestion de gardes), Aeon Delight (facilities
management), Zuken Elmic (communications, hardware and middleware pour la surveillance),
Hitachi Kokusai ( lutte anti incendie), Canon Marketing Japan (images pour la securité et la
surveillance)
La Chine dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres monte en puissance avec notamment
Hikvision le numéro un des caméras de surveillance…
Les caisses de retraite du privé en France vont
être bientôt dans le rouge
Dans un grand moment de consensus médiatique, on nous a expliqué cette semaine, qu’il y
avait « des vents porteurs pour la croissance ». Michel Sapin, ministre des finances et des
comptes publics qui, à de nombreuses fois a annoncé « la baisse du chômage et du déficit » a
récidivé en annonçant que « Nous maitrisons nos dépenses et nous maitrisons notre dette ».
Encore un petit effort et on pourra faire du « cagnoting » et éviter de faire les réformes
nécessaires pour notre pays !
Le problème c’est que le nombre de demandeurs d’emploi reflue trop lentement pour conforter la
croissance. En effet, les destructions d’emplois continuent malheureusement d’être
spectaculaires (MoryGlobal, AIM, Vivarte etc …)
Les dépenses d’investissement progressent moins vite que les dépenses de fonctionnement,
notamment la rémunération des fonctionnaires. Pour le gouvernement tout cela n’est pas grave,
puisque le Trésor Français va emprunter à des taux très bas, encore autour de 200 Md€ pour
payer les fonctionnaires et le coût de notre modèle social.
Le déficit des retraites vient de doubler en un an, il représente maintenant 10% de la collecte
alors que les salariés se voient prélever 20% de leur salaire brut. Cela montre bien l’incapacité
des politiques, toutes tendances confondues, à gérer ces régimes paritaires. Comme le fait très
bien remarquer « Sauvegardes des Retraites », Les retraites complémentaires du privé Agirc sont
menacées de faillite en 2018 et celles de l’Arcco en 2025. Il faudra donc inévitablement reculer
l’âge du départ à la retraite, augmenter les cotisations et diminuer les pensions. Par contre les
régimes spéciaux, à commencer par ceux de la fonction publique conserveront leurs avantages
notamment pour les fonctionnaires celui de partir en retraite bien avant 60 ans !
Pendant ce temps Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général de la CGT réclame « la
semaine de 32 heures et l’arrêt de l’austérité », c’est à dire tout ce qu’il faut faire pour enfoncer
un peu plus l’économie française.
Dans un autre contexte, on aurait pu trouver positif que le Manuel Valls, premier ministre
reconnaisse enfin que les impôts avaient étouffé l’économie, qu’Arnaud Montebourg ex
ministre du redressement productif explique que la classe politique était devenue dangereuse
pour notre pays, car elle était une bourgeoisie d’Etat formée de hauts fonctionnaires coupés du
peuple. On sait bien qu’entre les déclarations et les actions il y a un immense écart et que surtout
la seule chose qui compte désormais c’est le prochain congrès du parti socialiste et les élections
présidentielles.
Les taux zéro sont un véritable poison pour les économies
Les banques centrales nous font entrer dans un monde de moins en moins connu qui génère
des anomalies économiques très importantes. Le fait que le Portugal, dont le marché actions a
progressé de 24,3% au premier trimestre, emprunte moins cher que les Etats Unis ne peut
s’expliquer que par un risque qui vaut désormais zéro.
Dans l’histoire économique aucun pays, aucune zone économique n’a pu se développer
durablement avec des taux d’intérêts négatifs car cela entraine une très mauvaise allocation
d’actif qui se termine toujours pas l’éclatement de bulles.
La hausse du dollar réduit les profits des sociétés américaines dès le quatrième trimestre 2014.
Il diminue la croissance de nombreux pays en Afrique (Zambie, Nigeria, Uganda, Angola, Afrique
du Sud…). Le Renminbi augmente régulièrement sa part de marché dans les transactions
internationales. Il devrait être bientôt inclus parmi les devises qui composent les Droits de Tirages
Spéciaux (DTS), car depuis 1969 les pondérations sont : Dollar 41,9%, Euro 37,4%, Livre Sterling
11,3%, Yen 9,4%
La Chine détient par ailleurs 3,8% des droits de vote au FMI alors qu’elle pèse 16,5% du PIB
mondial !
L’Europe du sud va aller encore mieux
En Europe, l’Europe du Sud devient plus compétitive comme le montre l’évolution des
exportations espagnoles, la fiscalité a évolué dans un sens plus favorable aux entreprises et des
réformes structurelles significatives ont été entreprises.
Les deux pays les plus intéressants sont l’Espagne et le Portugal. Pour l’Italie il est encore trop
tôt.
En Grande Bretagne, la bonne tenue de l’économie britannique a permis de diminuer le
chômage. Il est difficile d’anticiper qui sera le vainqueur des prochaines élections. Entre les
Conservateurs et les Travaillistes ce sont les petits partis qui arbitreront, ce qui risque de rendre
le pays difficilement gouvernable.
Aux Etats Unis, le dernier chiffre de l’emploi a été décevant…Peter Diamandis un des
fondateurs de Singularity University a son explication. Les mutations que nous sommes en train
de vivre entrainent une reprise créant peu d’emplois anciens. Dans une « économie à la
demande » de nombreux produits ne seront plus achetés mais tout simplement loués pendant
leur temps d’utilisation….
La production de pétrole aux Etats Unis, ralentit beaucoup moins que prévu
Le nombre de puits en activité aux Etats Unis a diminué de 46% depuis le mois d’octobre
dernier, au moment où le baril était encore à 90$. Malgré cela, la production a atteint encore 9,6
M/b par jour en mars. C’est comme avec les banques centrales, nous entrons dans un territoire
inconnu, car au moment où la demande de pétrole augmentera de nouveau les producteurs
pourront très rapidement fournir toute la demande au marché.
Cependant les stocks de pétrole aux Etats Unis n’ont jamais été aussi élevés à 449 M/b et il n’est
pas sûr que les Etats Unis puissent facilement remplacer le rôle de « Swxing Producer » qui a été
joué par l’Arabie Saoudite pendant des années.
De nombreuses sociétés américaines seront en mesure d’en profiter notamment EOG Resouces,
Anadarko Petroleum, Apache Corp, Chesapeake Energy et Continental Resources.
Quand on regarde les mouvements des grandes sociétés de gestion sur le secteur, on constate
qu’elles estiment que le pétrole a trop baissé et que certaines sociétés méritent d’être achetées
dans les niveaux actuels. Dans les services pétroliers sur Halliburton et Baker Hugues, dans
les sociétés de production de pétrole de schiste sur Chesapeake Energy Corp, ainsi que des
pétrolières intégrées comme sur BP Group, Eni et Total
L’analyse boursière par pays devrait redevenir à
la mode
La croissance mondiale en 2015 devrait être un peu supérieure à celle de 2014. C’est le
sentiment que l’on retire en parcourant les prévisions économiques des grandes maisons pour
l’année prochaine notamment Joachim Fels économiste chez Morgan Stanley qui anticipe 3,5% en
2015 et Sharon Bell de Goldman Sachs pour qui ce serait 3,4%.
La baisse du pétrole enflamme les esprits. La baisse s’analyse comme un transfert de
liquidités des produits producteurs aux produits consommateurs de l’ordre de 460Md$ selon le
calcul effectué par Charles Gave de GaveKal à New York. Il fait remarquer que lors de la dernière
forte baisse du pétrole en 1985 on a assisté à la faillite de 175 banques au Texas et à l’explosion
de l’Union Soviétique à la fin de la décennie….
La bataille contre la déflation sera encore le centre d’intérêt principal des banques centrales
au cours des prochains mois. Tout cela incite la majorité des stratégistes à penser que la hausse
des marchés n’est pas terminée, car les niveaux de valorisation ne sont pas encore selon eux
excessifs. C’est ce qu’ explique Matthew Hombach de Morgan Stanley. Pour lui, Le catalyste de la
poursuite de la hausse sera plus la croissance des bénéfices que l’expansion des multiples. Les
actions sont toujours attractives comparées aux obligations…
Aux Etats Unis l’économie surprend par la vigueur de sa croissance.
Wall Street bat régulièrement de nouveaux records, +12% pour le S&P 500 depuis le début
de l’année, alors que les bourses européennes ne progressent que de + 4% pour l’Eurostoxx. Les
créations d’emploi sont au plus haut depuis janvier 2012. L’économie US reste pour le moment le
seul moteur de la croissance mondiale. Au moment où la Fed devrait remonter ses taux, à l’été
2015, on pourrait assister à un transfert d’allocation des actions américaines vers les actions non
américaines…
Le Dollar est au plus haut depuis cinq ans. La hausse devrait se poursuivre. La devise sort
d’un marché baissier qui dure depuis 30 ans. Attention, plus le dollar monte, plus les risques de
faillite augmentent pour les sociétés qui se sont endettées dans la devise américaine. Beaucoup
d’entre elles se trouvent dans les pays émergents.
En Europe, Mario Draghi continue son numéro d’équilibriste
L’Europe va profiter de la baisse du prix du pétrole et du recul de l’Euro qui a baissé de
11% depuis son précédent plus haut. Cela ne se perçoit pas encore, car pour le moment,
l’économie suffoque sous la pression déflationniste. Le dernier indice PMI est encore en baisse
pour novembre. L’inflation a encore reculé dans la zone Euro en novembre à 0,3% contre 0,4% le
mois précédent. La croissance a été de 0,2% au troisième trimestre. La BCE devrait agir vite mais
les résistances allemandes sont toujours la. La Bundesbank reste toujours opposée à tout achat
de dette publique sur le marché primaire. Les investisseurs passent leur temps à s’interroger sur
les intentions de la BCE. Un scénario de poursuite de la dégradation semble le seul à pouvoir
forcer la BCE à agir….
Dans le reste de l’Europe la situation est contrastée. La France est en déficit chronique et
sous tutelle de Bruxelles. Il n’y a pas d’autre voie que de diminuer le coût des services publics ou
de mettre fin notamment à la distribution de prestations sociales sans conditions de ressources.
Malheureusement
le contre choc pétrolier pourrait dissuader le gouvernement socialiste d’aller aussi loin qu’il le
faudrait dans les réformes. Certains proches de François Hollande que l’équation pétrole + euro
pourrait même l’aider à se faire réélire comme cela s’était produit pour François Mitterrand.…
L’Italie est confrontée à un chômage qui continue de progresser à 13,2% en octobre.
L’Espagne est menacée par la déflation. En novembre les prix ont baissé pour le cinquième
mois consécutif. Même l’Europe du Nord est maintenant touchée. La Norvège par la baisse du
pétrole. La Suède dont la vie politique est en train de « s’italianiser ».
En Russie, la situation de dégrade beaucoup. Le Rouble a perdu 26% de sa valeur face à l’Euro
en un mois. Les russes s’empressent de dépenser leur argent car ils ont peur d’une inflation
galopante. En revanche la Turquie profite à plein de la baisse du pétrole
Le coût pour assurer 10M$ de créances sur l’Etat turc a baissé de 33% à 155 000$ alors qu’il a
doublé en Russie à 355 000$…
Parmi les grandes sociétés turques qui pourraient en profiter figurent : Turkiye Garanti
Bankasi, Akbank, BIM Birlesik Magazalar, Turkcell Illetisim Hizmetieri, Turkiye Halk
Bankasi, Had Omer Sabanci, KIC Holding, Turkiye petrol Rafinerileri, Anadolu Efes
Biracilik. Il existe également des fonds spécialisés sur la Turquie comme : HSBC GIF Turkey et
East Capital (Lux) Turkish Fund
Le Japon entre « Abe-Nomics » et « Eutan-Abe »
Le PIB japonais a enregistré une nouvelle chute pour le second trimestre consécutif. Le pays
est donc officiellement en récession. Shinzo Abe premier ministre, explique que ce n’est qu’un
accident de parcours. La consommation des ménages est en berne. Cela n’empêche pas les
stratégistes de considérer que le marché japonais est toujours un des plus intéressants car on y
trouve de nombreuses sociétés qui figurent dans les numéros un mondiaux de leur secteur. Ceux
qui souhaitent s’y intéresser doivent pouvoir se couvrir contre la baisse du Yen
Les batteries sont un des domaines de la technologie où le Japon est en avance.
Parmi les acteurs qu’il faut suivre de près figurent : NGK Insulator (sodium-sulphur Nas), GS
Yuasa (Lithium Manganese , Lithium Phosphate), Sony, Panasonic (Nickel Metal NiMH, Lithium
Cobalt NCA fusionné avec Sanyo), AESC (coentreprise Nissan et NEC) , Nissan , NEC (Lithium
Manganese LMO), Hitachi (Lithium Manganese LMO). Pour le stockage d’énergie on peut retenir :
Panasonic (li-ion batteries, stockage) , Sumitomo Chem (batteries, stockage), Toshiba
Dans le domaine de l’assistance aux conducteurs il existe également de nombreuses
sociétés notamment : Aisin Seiki (systèmes de lutte contre l’endormissement), Alps
(dispositif de sécurité biométrique), Denso (n°2 for des senseurs derrière Toyota), Fujitsu (vision
virtuelle 3D), Hitachi Maxell (lentilles de cameras), Kyocera (vue arrière, angles morts et vision
de nuit), Nippon Ceramics (senseurs à ultrason), Panasonic (a racheté Ficosa en Espagne =
vision arrière), Pioneer (systèmes de navigation), Renesas (conduite assistée), Rohm (radar),
Sony (cameras), TDK (prévention des accidents) , Zenrin ( cartes 3D)
La France est devenue la capitale mondiale du
pessimisme
Le séminaire organisé deux fois par an par GaveKal à Paris est toujours un moment
intéressant pour faire le point sur les perspectives des marchés. Voilà un résumé des principaux
sujets abordés cette semaine par Charles Gave fondateur de GaveKal et François-Xavier Chauchat
économiste de GaveKal en charge de l’Europe.
En Europe l’optimisme du début de l’année est liquidé. C’est la déception sur la croissance,
mais un timide redémarrage pourrait se produire en raison des éléments suivants :
1/ la baisse de l’Euro redonne un peu de compétitivité aux entreprises
2/ la baisse du prix du pétrole qui redonne un peu de pouvoir d’achat aux ménages
3/ la fin des contraintes sur le crédit
4/ la perspective d’une politique de « quantitative easing » qui sera conduite par la BCE
5/ la hausse des salaires en Allemagne suite à l’adoption d’un salaire minimum à 8,50€ de l’heure
6/ un allègement de la fiscalité sur l’immobilier qui devrait intervenir en France, en Espagne et en
Italie.
Trois voies sont possibles :
1/ une lente reflation tirée en partie par l’économie américaine
2/la japonisation de l ‘économie européenne. Ce n’est pas le scénario le plus probable
3/ une nouvelle crise qui mettrait fin à l’Union Européenne telle qu’elle existe aujourd’hui.
Les banques centrales sont toutes engagées dans une politique où le prix des actifs a été mis
au centre du système économique. Comme les actions, l’immobilier notamment sont utilisés
comme collatéraux pour de nombreux prêts le prix des actifs n’est plus fixé par les marchés mais
par les banquiers centraux.
De nombreuses banques et sociétés sont ainsi maintenues en état de survie artificielle. Comme il
n’y a pas de destruction il n’y a pas de création non plus, ce qui bien sûr ne crée pas d’emploi.
La hausse des marchés a été uniquement alimentée par de la création monétaire qui ne s’est pas
transmise à l’économie réelle. La croissance de l’économie n’est donc pas au rendez vous.
Le résultat est que quand les chiffres de l’économie sont mauvais les marchés sont contents car
la BCE va injecter encore des liquidités dans le système.
Elle ne peut que gagner du temps mais certainement pas se substituer à une politique
économique et sociale européenne.
La BCE pourrait injecter 1000Md€ ce qui est très favorable aux obligations corporate
Les taux d’intérêt sont bas, mais ils ne doivent s’apprécier que par rapport au taux de croissance
nominal de l’économie. Il faudra trouver une voix moyenne entre la Bundesbank et la CGT….
Pour l’économie américaine, l’année 2014 est celle du retour de la confiance et du retour de
l’investissement. C’est un événement majeur pour l’économie mondiale. Le taux de chômage est
au plus bas depuis 2008.
L’Europe du Sud ne va pas bien contrairement à l’Europe du Nord qui n’est pas dans l’Euro
Le dollar devrait continuer de monter. La baisse de l’Euro pourrait entrainer un point de
croissance en plus.
Un portefeuille diversifié devrait comporter les postes suivants:
Des sociétés qui ont un cash flow positif en dollar, ce qui signifie des revenus en dollar qui
après paiement des dettes en dollar laissent un solde positif à la société. Ce sont les sociétés qui
réalisent une partie importante de leur chiffre d’affaire aux Etats Unis. L’univers investissable
comprend notamment les sociétés suivantes : Luxottica (55% du chiffre d’affaire en
USD),Neopost (45%), BAE Systems (40%), ARM Holdings 37%, AstraZeneca 37%, Reed
Elsevier (48%), Sanofi (31%), Delhaize (63%), SAP (31%), Roche (33%), MTU Aero Engines
(60%), L’Oréal (23%), SCOR (29%), Dassault Systèmes (20%), Sodexho (30%), Safran
(25%), Schneider (10%)
Des sociétés liées à la construction car il devient inévitable de prendre rapidement des
mesures de relance surtout en France. les principales sociétés concernées sont :
Nexity, Maisons France Confort, Kaufman & Broad, Nouveaux Constructeurs
Des actions de sociétés exposées à l’Europe non Euro : Suède, Norvège Danemark. On peut
s’intéresser en Norvège à des sociétés comme Marine Harvest le leader mondial de la
production de saumon ; en Suède, Nordea la première banque du pay, Au Danemark Coloplast
dont l’activité comprend les soins des stomies, l’urologie et les soins des troubles de la
continence et les soins des plaies et de la peau.
Des actions exposées à l’Europe de l’Est. Ces pays ont restauré une grande partie de leur
compétitivité vis à vis de l’Asie. Les fonds spécialisés sur cette zone sont surpondérés sur la
Russie. C’est pourquoi il vaut mieux s’intéresser directement à des actions en Pologne, Hongrie et
Bulgarie. En Pologne, de nombreux secteurs sont attractifs notamment dans les banques : Alior
Bank, Bank Millenium, Bank Polska Kasa, Bank Zachodni, PKO Bank Polski; les services
financiers: Bank Handlowy Warszavie, BRE Bank, Getin; la chimie: Boryszew, Grupa
Azoty; la construction: Budimex; l’immobilier: Echo Investment, Globe Trade center;
Retailer: CCC, Eurocash, les logiciels: Sygnity; les télécoms: Enea (mobile), Orange Polska
(fixe),
En Turquie, il faudra revenir sur le marché si le pétrole continue de baisser
Des obligations en Renminbi. La monnaie chinoise ne finance pour l’instant que 1,6% du
commerce mondial mais déjà le tiers du commerce de la zone Asie.
Des obligations des pays de l’Europe de l’Est rapportent autour de 4% sur 10 ans
Ce sont désormais les juges qui gèrent les entreprises françaises
Les dernières décisions de justice vont toujours dans le même sens
Continental : l’usine de Clairoix dans l’Oise avait été fermée en 2010 pour s’adapter à la crise
qui touchait le secteur automobile. La cour d’appel vient de rejeter le motif économique du
licenciement de 683 salariés. Il s’agit de la quatrième décision de justice qui remet en cause une
décision de gestion. Comme l’a dit la CFTC « C’est une belle leçon pour tous les patrons qui
agissent en voyou »….
Sanofi : le plan social mis en place par Sanofi pour restructurer ses activités de recherche a été
invalidé par la justice. C’est une première car il avait fait l’objet d’un accord majoritaire des
syndicats sur les mesures d’accompagnement .
C’est en raison de ces décisions et de ces commentaires que l’économie française offre une
image catastrophique et attire des commentaires très sévères. La France est « sclérosée, sans
espoir et déprimée » a dit le patron des grands magasins John Lewis de retour d’un séjour à
Paris…
Les prochaines étapes
En Ukraine les élections auront lieu le 26 octobre ; le budget de la France pour 2015 fera l’objet le
29 octobre de commentaires de la part de la Commission Européenne ; les résultats de la revue
d’actifs des banques européennes seront publiés le 6 novembre. Chacun de ces événements peut
avoir un effet très déstabilisant pour les marchés .
A suivre de près…
Malgré la tension internationale les marchés
continuent de monter…
Nous venons d’assister au décès du Parti Socialiste qui s’était converti à l’Europe avec
difficulté, en imaginant que tous nos partenaires seraient séduits par les charmes de notre
« modèle social que le monde entier nous enviait » !
La fameuse « synthèse hollandaise » permettait de gérer le Parti Socialiste, mais elle est
particulièrement inefficace pour gérer la France. Le résultat c’est que « la gauche plurielle »
n’existe plus, alors que le gouvernement n’a entrepris aucune des grandes réformes nécessaires
pour redresser le pays et n’a pratiqué qu’une politique de fausse rigueur. On a eu droit à toute
une série d’annonces : des « chocs » sans lendemain, suivis par des « pactes » sans contenu et
des « plans » sans substance.
Dès lors, peut on croire avec le tandem Valls-Macron à un aggiornamento social libéral de
la gauche, qui serait un peu le pendant de ce qu’avait été la période Bérégovoy-Naouri de 1982 à
1986. Rappelons que dans les trois premières années de son premier mandat, François Mitterrand
avait avec Pierre Mauroy son premier ministre, effectué une relance catastrophique à contre cycle
pour soutenir la croissance. Cela s’appelait « une relance de la solidarité nationale » qui se fixait
comme priorité le retour à l’emploi de 1,8M chômeurs avec extension du secteur public, des
nationalisations massives, une décentralisation accrue, la réduction de la durée du travail avec
passage à 39 heures hebdomadaires et surtout l’abaissement de l’âge de la retraite et l’annonce
de la création d’un impôt sur la fortune. C’était à l’époque la recette pour aller dans le mur, ce qui
ne manqua pas d’arriver.
Pratiquée sur fonds de blocage des prix cette politique a ruiné à l’époque la compétitivité de la
France et obligé François Mitterrand a dévaluer le Franc Français à trois reprises : le 4 octobre
1981 de 8,5%, le 14 juin 1982 de 10%et le 22 mars 1983 de 8%.
Courageusement il nomma Pierre Bérégovoy ministre de l’économie dans le gouvernement
Fabius. Converti à l’économie de marché, Pierre Bérégovoy s’attache à stabiliser le franc, afin de
faire baisser l’inflation. Sous l’impulsion de son directeur de cabinet, Jean-Charles Naouri, il
libéralise totalement les marchés financiers, allège le contrôle des changes et supprime
l’encadrement du crédit. Il décide enfin de désindexer les salaires sur les prix, ce qu’aucun
gouvernement de droite n’avait réussi à faire.
Aujourd’hui, pour François Hollande, avec le tandem Valls-Macron, c’est la dernière chance
de sauver son quinquennat. Malheureusement il n’a pas la stature de François Mitterrand. Il a
contre lui une droite certes en mauvais état et toute la gauche du PS, pour qui le travail reste
encore une aliénation, le patronat une association d’esclavagistes et « les profits des entreprises
qui exploitent leurs salariés » un vrai scandale !
François Hollande n’a pas non plus le profil de Gerhard Schröder, le Chancelier allemand
socialiste, qui avait eu le courage en 2002 de prendre dans le cadre de « l’agenda 2010 », une
série de réformes libérales de l’État providence qui ont provoqué la colère de son électorat et une
chute de sa popularité. Il n’a pas été réélu mais il a remis son pays sur le chemin de la prospérité.
Avec le tandem Valls-Naouri, nous ne sommes certainement pas dans un moment BérégovoyNaouri.
Manuel Valls a bien compris qu’on ne pouvait tenir sa place dans une économie globalisée sans
en accepter les règles du jeu. Il aura beau répéter qu’il aime les entreprises, il n’a pas la majorité
de sa politique.
Le débat sur les 35 heures est un bon exemple. A peine ouvert, le dossier a été refermé
rapidement au nom de ce que ni le gouvernement, ni les syndicats ni même les patrons n’ont
intérêt à rouvrir ce dossier sensible… Cela aurait pu être pourtant l’occasion de faire un peu de
pédagogie en expliquant que cinq lois ont déjà été adoptées par la droite et une par la gauche
pour détricoter le texte d’origine. Symboliquement, il valait mieux en finir une fois pour toutes
avec ce texte stupide, car on voit bien que les pays où le taux de chômage est le plus faible sont
ceux où la durée du travail est la plus élevée par an. Comme chacun l’imagine, l’activité crée
l’emploi.
Si le gouvernement s’arrête aussi vite sur les sujets importants, on voit mal comment il pourra
avancer sur le niveau des salaires, la flexibilité de l’emploi. Autant de réformes toujours
annoncées et indéfiniment reportées…
En attendant, le chômage a explosé une nouvelle fois en juillet et la France constitue maintenant
une exception en Europe en matière d’emploi.
La perspective d’une Europe qui tombe en récession est réelle.
L’Italie et l’Allemagne sont déjà en récession. Pour la France, Wofgang Schaüble, ministre
allemand des finances a répété devant l’Université d’été du MEDEF que la voie de réformes
rigoureuses était la seule possible. Il a surtout refusé la proposition de François Hollande qui
consistait à réunir un sommet de la zone Euro visant à mettre en place une nouvelle initiative de
croissance tout en rediscutant de nouvelles « flexibilités » en matière de déficit…
Les prêts des banques aux sociétés européennes continuent de se contracter. Les prix ont baissé
de 0,3% sur un an dans la zone Euro.
Les mauvais chiffres de l’inflation devraient pousser Mario Draghi à agir. On vient d’apprendre
cette semaine que la BCE venait simplement de choisir Blackrock pour l’aider à mener un
programme d’achat de dette dans les marchés. Il est très curieux que cette décision n’ait pas été
prise il y a 6 mois !
La seule bonne nouvelle se trouve en Europe de l’Est. Les économies conservent un
potentiel de croissance important. La Pologne, la République Tchèque, la Hongrie, la Slovaquie et
la Roumanie ont réussi à rebondir. Même la crise ukrainienne ne devrait pas entraver leur reprise.
Pour être exposé à l’Europe de l’Est, le moyen le plus simple est d’acheter un ETF comme :
iShares MSCI Poland UCITS ETF (SPOL) ou Lyxor ETF WIG 20
La Suède qui votera le 14 septembre prochain dans le cadre d’élections législatives est
confrontée à une dangereuse bulle immobilière. Cela n’empêche pas certains fonds
d’investissement d’acheter de la couronne suédoise, ce qui leur permet à moindre risque de
vendre de l’Euro à découvert.
Les risques géopolitiques se multiplient…
En Russie, Vladimir Poutine a absolument besoin d’une victoire en Ukraine pour compenser les
médiocres performances de son économie. Le rythme de croissance est passé de 5% en 2012 à
0,7% au premier trimestre 2014.
En face de sa stratégie l’Europe n’a que des sanctions à proposer. Le problème est que les contresanctions adoptées par la Russie vont aussi toucher l’Europe.
Dans l’année qui vient 160Md$ de lignes de crédit contractées par des entreprises privées russes
doivent être renouvelées auprès des banques européennes.
Les investisseurs ne semblent pas trop inquiets puisque l’indice Euro Stoxx Banks a progressé de
9,5% depuis son plus bas du 7 août dernier, contre 6,2% pour l’indice Euro Stoxx pendant la
même période.
En Irak et en Syrie la montée des djihadistes du nouveau Califat pourrait obliger les Etats Unis à
intervenir militairement sur le terrain pour apporter un soutien au Kurdistan dont les champs de
pétrole ne doivent pas tomber entre les mains de l’Iran.
Avec la montée de puissances régionales non arabes comme la Turquie et l’Iran et l’explosion du
terrorisme djihadiste la sortie de crise semble très éloignée.
Le conflit israélo palestinien semble être la pour durer encore longtemps, interrompu par des
périodes d’accalmie. On devrait pouvoir constater que pendant que les projecteurs étaient dirigés
sur l’Ukraine et sur l’Irak, l’armée israélienne a pu neutraliser une grande partie des tunnels et
des missiles du Hamas.
La Chine continue à augmenter ses capacités militaires pour défier le Japon, les Philippines et
obtenir des droits de forage pétrolier au large du Vietnam. Elle est confrontée cette semaine aux
revendications de Hong Kong pour obtenir plus de démocratie. C’est un domaine où entre le
capitalisme et la démocratie, cela fait longtemps que la Chine a fait son choix. Elle continuera à
faire de l’ancienne colonie britannique son laboratoire financier et lui donnera tous les moyens
pour se développer…
Les attaques sur internet « cyberwar » ciblent pour le moment les grandes banques, et
bientôt semble t il les compagnies de distribution d’énergie. A tout moment une grande partie de
l’économie mondiale par quelques « hackers »…
…mais les marchés continuent leur hausse grâce à la morphine monétaire
La progression des marchés n’a pas été perturbée par le regain des tensions en Ukraine et
en Irak. Les investisseurs ont interprété les propos de Mari Draghi à Jacksonhole comme le signal
du lancement d’une politique de rachat d’obligations publiques et privées dans les marchés. Ce
qui a si bien réussi aux Etats Unis devant selon eux produire les mêmes effets en Europe. C’est un
peu l’équivalent de « la morphine monétaire », cela soulage certes, mais cela ne fait pas repartir
durablement l’économie. Pour le moment, les taux des obligations à 10 ans sont d’ores et déjà
en dessous de 1% en Allemagne et le marché français a progressé de plus de 3% après la
déclaration d’amour de Manuel Valls pour les entreprises !
Aux Etats Unis, l’indice S&P 500 se retrouve à son plus haut historique. Le PIB américain du
deuxième trimestre a été révisé en hausse à 4,2%, ce qui est bien meilleur que prévu et devrait
favoriser la reprise des investissements. C’est le moteur qui pourrait entretenir la poursuite de la
hausse.
Les taux devraient être remontés dans le courant du premier semestre 2015, car il y a
maintenant consensus sur le fait qu’au niveau actuel, les taux extrêmement bas font plus de mal
que de bien.
Dans le reste du monde, en Inde la croissance a accéléré au premier trimestre à 5,7%, soit sa
meilleure performance depuis deux ans. Par contre le Brésil est tombé à son tour en récession à
deux mois de l’élection présidentielle et au Japon la confiance dans le programme Abenomics
s’effrite, le PIB a baissé de 6,8% en rythme annuel au deuxième trimestre. La baisse du Yen a un
impact sur les exportations allemandes qui ont baissé significativement en direction des pays
émergents.
Au total, rarement l’allocation d’actif d’un portefeuille n’a été un exercice aussi difficile. Malgré un
environnement économique plus que préoccupant, la dynamique monétaire favorise encore les
actions européennes et japonaises, mais il semble plus logique de se concentrer sur l’Asie et
certains pays émergents qui sont moins sensibles que les pays occidentaux à la politique
monétaire et aux tensions géopolitiques.
Téléchargement