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ALLEZ DIRE AU MONDE ENTIER
LES MERVEILLES DE DIEU QUI NOUS A SAUVES !
1re Méditation
« C’EST LA MISERICORDE QUE JE VEUX,
ET NON LES SACRIFICES »
2e ditation
LA CROIX GLORIEUSE
SEPTEMBRE OCTOBRE 2014
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1re méditation
« C’EST LA MISERICORDE QUE JE VEUX,
ET NON LES SACRIFICES »
1. Acte préparatoire
En septembre 2013, s’adressant à des universitaires, le Pape François parlait d’une « crise de changement
d’époque qui affecte le monde occidental et déstabilise le présent et le futur de notre existence humaine et qui risque
de s’étendre bient au monde entier »1. Il souhaitait qu’on puisse, dans un dialogue sincère, avec une
culture de solidari, faire renaître l’espérance par la mise en valeur de nos richesses mutuelles.
Cette année, le Saint-Père a placé l’année jubilaire de saint Célestin V quil vient douvrir en juillet,
sous le signe de la miséricorde. « Il s’agit d’une année la porte de la Miséricorde divine sera ouverte à tous.
(…) C’est une réponse qui vient de l’Évangile : l’amour comme force de purification des consciences, force d’un
renouveau des rapports sociaux, force pour projeter une économie différente, qui mette au centre la personne, le
travail, la famille, plutôt que l’argent et le profit. »2
2. Objectif à atteindre
Au temps de saint Paul, les Corinthiens connaissaient, eux aussi, des troubles et des oppositions
continuelles entre sagesse du monde et sagesse du Christ. Cherchant à apaiser leurs questions et leurs
difficultés, il voulait les mettre sur le chemin de l’amour réciproque et écrivait :
« L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas
d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de
rancune ; il ne sejouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait
confiance en tout, il espère tout, il endure tout. » 3. Ce discours s’adresse à nous aussi aujourd’hui. Nous
n’avons pas à démasquer l’erreur de l'autre d’abord mais nous sommes invités à regarder quelle place
nous donnons à la personne, à la famille, à l’argent, au profit, à notre avenir…
Lors de l’Angélus du 21 juillet 2014, le Pape François a invité les chtiens à stopper ce système
économique actuel qui exploite lhomme et, à l’exemple de Jésus, à apporter le soulagement et le
réconfort aux personnes qui souffrent, qui sont épuisées, qui ont besoin d’aide, de tendresse et
d’espérance4.
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1 Famille Missionnaire, 22 septembre 2013.
2 Zenit, 5 juillet 2014.
3 1 Co 13, 4-7.
4 Zenit, 20 juillet 2014.
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3. Prière
Seigneur sus, aide-moi à voir mes limites et mes fautes au quotidien, et accorde-moi de rester comme
toi, doux et humble au milieu de mes contemporains fatigués et lassés.
4. Passage de l’Évangile Mt 9, 10-13
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et
beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples
: « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce
ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je
veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des cheurs. »
5. Points pour la méditation
a) Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et avec les pécheurs ?
Les pharisiens, dont le zèle avait pris des proportions humaines d’un fanatisme sectaire, contestaient
l’attitude et le comportement de celui qui se présentait comme venant du Ciel et qui, à leurs yeux, ne
respectait pas convenablement la Loi de Moïse.
Il est vrai que la conduite du Messie était très inhabituelle et justifiait qu’on parle de lui en le nommant
avec un certain dain ami des publicains et des pécheurs’5. Les pharisiens étaient étonnés et ne
comprenaient pas. Ils n’avaient pas compris qu’une des formes les plus profondes de la misère humaine,
le péché, attirait plus particulièrement la compassion du Christ. Quelque 50 ans plus tard, saint Paul,
ancien pharisien, écrivant à Timothée, dira avec conviction : « Le Christ Jésus est venu dans le monde pour
sauver les pécheurs ; et moi, je suis le premier des pécheurs. »6.
Cependant, au comportement scandalisé de ces hommes, Jésus répondait : « Ce ne sont pas les gens bien
portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. »
b) Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades
Cette réponse s’adresse aussi à nous aujourd’hui. Par l’Incarnation du Verbe, Dieu nous a libérés de nos
péchés et veut nous communiquer sa vie divine.
Il est venu sauver ce qui était perdu. Dans sa bienveillance, Dieu s’est penché sur le mal pour en tirer un
bien immense et éternel. Il sait que nous avons tous besoin de pardon. Tous les êtres humains ont
besoin de retrouver le chemin de l’amour de Dieu et ce n’est que par un privilège spécial que Marie est
Immaculée Conception : « Elle a été celle qui, la première et d’une façon unique, a bénéficié de la victoire
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5 Mt 11, 19.
6 1 Tm 1, 15.
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sur la mort remportée par le Christ. Elle a été préservée de toute souillure du ché originel et, durant toute sa vie
terrestre, par une grâce spéciale de Dieu, elle n’a commis aucune sorte de péché »7.
Pendant sa vie publique, sus, le Fils de Dieu, a multiplié les gestes de miséricorde. Devant les
pécheurs qu’il rencontre, il manifeste une compassion infinie : au puits de Jacob, il accueille la
Samaritaine et lui parle sans tenir compte du ton moqueur de ses paroles quand elle lui répond. «
Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? »8 Jésus connaissait la vie rége
de cette femme mais, puisqu’elle est venue « puiser de l’eau à la fontaine », elle y puisera aussi l’eau
vive que le Christ va lui donner à boire. De même, avec la femme adultère, devant la pécheresse
pardonnée ou face aux malades et infirmes qui viennent le trouver, Jésus pardonne, console et guérit.
Nous sommes tous des « enfants prodigues » et, malheureusement, notre attitude ressemble souvent
étrangement à celle du fils aîné de la parabole. Nous critiquons, nous jugeons avec notre justice
humaine sans chercher à comprendre le pourquoi de telle ou telle attitude et nous ne « supportons pas »
ce qui nous semble une injustice.
Regardons aussi la patience du Christ face au groupe des apôtres : ce sont tous des hommes de bonne
volonmais dont l’intelligence et la culture sont limitées et dont chacune des personnalités a besoin
d’être purifiée : Jacques et Jean veulent les premières places, Thomas ne croit pas sans preuves, Pierre
qui le reniera et Judas qui le trahira. Là, au milieu d’eux, le Seigneur sait qu’il est venu pour servir et
donner sa vie pour la multitude9.
c) C’est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices.
L’amour infini du Christ est au cœur de notre réconciliation avec le Père. Il est venu pour sauver le
monde, non pour les justes, mais pour les pécheurs : il veut que ses disciples soient sanctifiés dans la
vérité, eux et tous ceux qui, grâce à leurs paroles, croiront en lui. « Que tous soient un, comme toi, Père, tu
es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. »10.
Il veut que nous soyons miséricordieux comme le Père est miséricordieux : « Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miricorde. »11. Son enseignement est clair et il nous en a lui-même donné l’exemple
« pour que vous fassiez comme j’ai fait »12. Il veut qu’à la place de notre pauvreté, de notre manque de
sagesse et de discernement, nous pratiquions sa sagesse, sa prudence, sa bonté, en un mot : « sa
miséricorde » !
Elle est sans limite. Il ne nous rejettera jamais si nous nous reconnaissons pécheurs, faibles et sans
excuses qui nous permettent de nous « justifier » par ce genre d’excuse qui est de toujours et qui a
commencé à la première chute lorsqu’Adam rejette la faute sur Ève qui la rejette sur le serpent :
chacun se trouve une excuse en accusant l’autre. « C’est la femme que tu m’as donnée. C’est le serpent qui m’a
dit »13.
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7 Catéchisme de l’Église Catholique 411.
8"Jn 4, 9"
9 Cf. Mt 20, 28.
10 Cf. Jn 17, 21.
11 Cf. Mt 5, 7.
12 Cf. Jn 13, 15.
13 Cf. Gn 3, 12-13.
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Ailleurs, dans l’Évangile de Matthieu, le Seigneur demande à ses interlocuteurs de cesser toute
hypocrisie et de commencer par enlever la poutre qui nous aveugle avant d’enlever la paille dans l’œil
de notre prochain. La miséricorde de Dieu ne nous reproche jamais nos torts alors même que nous
retombons à la première occasion. Quand nous récitons l’acte de contrition, par exemple, en
promettant de ne pas recommencer et de fuir les occasions de cher, sommes-nous vraiment déterminés à
accomplir ce que nous professons ? Bien souvent, ce ne sont que des paroles « en l’air » que Dieu
pardonnera dès que nous reconnaîtrons le superficiel de notre comportement.
Toute l’œuvre de Dieu est un mystère d’amour qui le porte à nous élever jusqu’à lui. Pendant le
dernier repas, il distribue le pain et le vin quil vient de consacrer après sêtre fait nourriture pour
chacun de nous et avoir demandé à ses disciples d’observer le commandement nouveau de l’amour
mutuel et fraternel : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je
vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres »14.
À ce moment-là, les paroles des prophètes sont présentes en lui, il sait qu’il sera repoussant à voir, qu’il
doit mourir et donner sa vie pour nous laver de toutes nos fautes. Il est celui que le Père a promis à
Adam et Ève pour « écraser la tête du serpent des origines ». Il faut qu’il parte, qu’il soit crucifié. Mais
il sait aussi qu’il est venu pour accomplir cet « admirable échange » : il sest fait homme pour que
l’homme puisse revenir à son Créateur et lui rester fidèle. Quelle bonté et quel amour infinis !
Conclusion
Il est venu appeler les pécheurs, c’est nous qu’il invite à l’imiter, à le suivre : il est le premier né d’une
multitude de frères. La route est difficile, étroite et escarpée et nous ne pouvons nous y engager sans le
secours et la grâce du Maître. Pour accomplir le « commandement nouveau », chacun de nous connaît
bien les conseils du Christ : « tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous
aussi »15 mais, à cause de notre faiblesse et de nos limites, quels efforts faisons-nous pour y adhérer
vraiment ? Ne restons-nous pas prisonniers de la mentali du monde, de la mentali du pouvoir, de la
mentalité des richesses, de l’individualisme et du relativisme contemporains ? Au dernier jour, nous
l’entendrons nous dire : « j’avais soif, et vous m’avez don à boire »16, vous avez su vous sacrifier et
pratiquer la miséricorde, entrez dans la gloire de mon Père, celle qu’il vous destine depuis toute
éternité !17
Prière
Seigneur, le chemin est difficile ! Pardonner, être miséricordieux, aimer ceux qui nous contrarient et
nous blessent, qui nous mettent au rebut. Accorde-nous le secours de ton Esprit Saint parce que sans lui
nous ne pouvons rien faire tandis qu’avec lui nous sommes forts ; avec lui nous pourrons suivre
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14 Cf. Jn 13, 34.
15 Cf. Mt 7, 12.
16 Cf. Mt 25, 35.
17 Cf. Mt 25, 31 ss.
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